Mal du pays

HELLO PTNNNN SA MERE DE SA POULE DE-

ok j'arrête ça TOUT DE SUITE MDRRRR

Putain ça faisait tellement longtemps, j'ai envie de pleurer rip, et puis en plus je sais même pas si y'a encore des gens oofisjqpofjio je tenais avant de vous livrer ce chap' à remercier TOUTES LES PERSONNES qui m'ont envoyées des messages d'encouragement en com's, en privé, sur mon fil d'actualité, juste MERCI vous êtes juste trop adorables et désolé si des fois je réponds pas, j'ai juste pas trop le temps et je vais pas parler plus mais encore une fois merci merci merci

J'ai écrit ce chapitre il y a genre... quatre mois, donc je m'en souviens plus du tout, mais je fais confiance à mon instinct ptdrrr

Kiss kiss kiss <333

https://youtu.be/vDn4tf0-CpI


Naozumi

- Donc les gars, voici Naozumi. Et Naozumi, je te présente : Noémie, Séverine, Timothée et Samuel. Bon. Ils sont tous en dernière année du coup. Toi, tu seras dans la classe du dessous. Au fait les gars, vous connaissez des gens en première ? J'ai pas trop envie de le laisser tout seul, j'vais m'faire engueuler par ma mère après.

Je m'incline pour la troisième fois de la journée, mais je n'ai pas le temps de me présenter moi-même que les amis de Félix se mettent à lui parler -sûrement pour répondre à une question puisqu'ils ne s'adressent pas directement à moi.

- En première L, ouais, j'connais quelques gens.

- Nan, il est en S. Je sais même pas dans quelle classe d'ailleurs.

Une des deux filles aux cheveux châtains, coupés très courts, prend la parole :

- Aaah, si, il y a Paul et Marine en première S. Par contre je sais pas dans quelle classe. Et -en ne faisant pas attention à ce qu'elle boit, le liquide brûlant de son café s'écoule sur sa cuisse et elle se lève brusquemment, en poussant un demi-cri qui fait retourne les personnes présentes dans la salle mais qui ne semble pas les outrer- merde putain. Attendez.

Elle va chercher des serviettes et essaye d'absorber le maximum, alors que les autres sont en train de rire de sa bêtise. Apparemment, d'après les traits de son visage, ça ne semble pas lui plaire plus que ça :

- Fermez tous vos gueules, j'vous déteste.

- Mais naaan, tu nous adores Nono !

- Va te faire foutre Tim.

C'est une manie de raccourcir les noms en France ?

Bref, elle reprend la parole, mais je me rends bien vite compte que ça ne sert à rien de suivre la conversation.

Ils n'essayent même pas de m'intégrer et continuent de parler en français. Je m'efforce de ne pas tourner la tête vers la vitre. Ca serait malpoli pour mes interlocuteurs, mais disons qu'ils ne font pas vraiment d'effort pour me parler en anglais. Je ne me sens de nouveau pas très bien, et je contiens avec difficulté les larmes qui pointent le bout de leur nez.

- Hey Nao.

A la mention de mon nouveau prénom -parce que je crois que je ne peux plus essayer de régler ce malentendu maintenant- je me tourne vers ma locutrice. C'est l'autre fille, la blonde, la plus calme des deux. Elle a un visage très fin et une peau blanche qui me surprend un peau. Le plus silencieux -après moi- ça reste tout de même le garçon brun assis à côté de Félix qui n'a pas décoché un mot depuis le début, mais qui semble tout de même suivre tout ce qui se passe.

- はい ? Oh, je suis désolé, c'est une habitude... Oui ?

Cependant, elle me regarde, les yeux grands ouverts :

- Oh, c'est génial ! Tu parles vraiment japonais !

Bah... je suis japonais alors...

Je me retiens avec politesse de lui mettre cette évidence sous le nez, et souris doucement. Ca me fait plaisir qu'elle s'intéresse à ma culture, parce que j'ai l'impression d'être moins dépaysé, et de pouvoir parler des choses que je connais. De plus, je suis content de ne pas être le centre de l'attention : elle est la seule à faire attention à moi pendant que les autres parlent bien trop fort à mon goût.

- Est-ce que tu peux m'apprendre quelque chose ? Genre euh... N'importe quoi ! Euh... "Enchantée, je m'appelle Séverine et j'ai 17 ans."

Je cache mon discret rire avec ma main. Je ne veux pas l'offenser, alors je le fais le plus doucement possible, mais apparemment, ça la fait plus sourire qu'autre chose. Je hoche la tête et lui explique :

- C'est un peu compliqué, nous avons beaucoup de façon de le dire. Cela dépendra de ton interlocuteur, de son importance et de sa hiérarchie. Le plus simple, c'est l'équivalent de "Je suis Séverine". Donc... 初めまして。(私は)セベリネです。十七歳です。

- Oh. J'ai absolument rien compris. Hum... C'était quoi le premier ?

- "Enchantée" ? Commence par dire "Hajime".

- Oh mon dieu, d'accord. Ajime ?

- C'est très bien ! Il faut que tu utilises ton souffle pour faire un H muet, mais tu te débrouilles bien ! Et tu rajoutes -mashite.

- Hajimemashite.

- Oui !

Résultat, je passe une demi-heure à parler avec Séverine et à essayer de lui apprendre quelques bases qu'elle va s'empresser d'oublier. Mais ça me fait très plaisir de voir qu'elle s'y intéresse autant, et de parler de mon pays m'enlève ce poids de la poitrine qui me pèse depuis que je suis arrivé.

Avec elle, je me sens légèrement plus à l'aise.

Nous sommes interrompus par Félix qui, après avoir payé, nous demande si on veut aller faire un tour. Séverine me traduit le français en anglais. Elle parle très bien, et elle fait bien attention à articuler, donc ça me facilite la tâche. Je la remercie, et je suis les autres dehors. En voyant qu'ils ont emporté une partie de leur nourriture, je retiens un haussement de sourcils, essayant d'exprimer le moins de choses par l'expression de mon visage. Mais il se passe des trucs tellement improbables dans ce pays que parfois, mes mimiques parlent pour moi.

- Nao, ça va ? Tu sembles ailleurs.

Séverine marche avec moi derrière les autres.

- Oh je... je me demandais pourquoi ils n'avaient pas fini de manger. On va quelque part ?

Elle me dévisage avant de secouer la tête :

- Bah... pas spécialement. On se promène.

- Vous... hum...

Je cherche une formulation qui ne serait ni trop intrusive mais tout de même assez explicite :

- Quand comptent-ils finir alors ?

De nouveau, ses yeux ovales sourient, et elle me répond, amusé :

- Bah dans la rue. Ey Félix ! File un muffins !

La voix de Félix résonne :

- Chocolat ou framboise ?

- Choco !

Le châtain s'arrête un peu pour attendre que Séverine le rejoigne et lui file le muffin qu'elle mange sous mes yeux exorbités. Yeux qui ne font que s'agrandir de plus en plus en voyant que tout le monde mange. C'est Félix, qui a finalement abandonné ceux de devant pour nous rejoindre, Séverine et moi, qui me sort de ma transe en se moquant ouvertement de moi :

- Nao, on dirait que t'as vu un fantôme.

Je vous jure, j'ai une de ces envies de le frapper. Je me contente de sourire, avec toutes les ressources que j'ai, et je réponds :

- Ca va, merci de t'inquiéter.

- Okay.

Il ne reste pas plus longtemps avec moi et va rejoindre ses potes. J'ai du mal à digérer le fait que c'est en parti avec lui que je vais passer du temps. Même lui ne semble pas en avoir envie. Et moi, je veux bien être gentil, mais il doit faire quelques efforts également.

Déjà que de les voir manger dans la rue sans problème me met mal à l'aise, alors si en plus je dois aborder moi-même un Senpai qui ne veut pas entendre parler de moi, je ne sais pas si je vais m'en sortir.

- Tiens Nao, j'arrive pas à finir.

Je regarde la moitié du muffin qu'elle me tend, et je suis sur le point de faire une syncope. Le simple fait de les regarder engloutir la nourriture en marchant me rébute, et elle elle veut que j'en mange ? Un truc qu'elle a déjà mis dans sa bouche et où il reste de la salive qui plus est ?

Me forçant à ne pas refuser, je hoche la tête en prenant le bout, dégoûté au plus haut point, mais ne montrant qu'un léger sourire en guise de remerciement de ce cadeau de sa part.

Par politesse, je commence à manger, et je me sens tellement honteux d'avaler ce muffin dans la rue alors que tout le monde passe que je rentre ma tête dans mes épaules, espérant disparaître à jamais. Une fois de plus, je me sens de nouveau exclu quand je vois que Séverine est de nouveau attentive à la conversation entre les gens.

Je ne me sens vraiment pas bien.

Je ne suis pas chez moi, et j'ai la tête qui tourne. Je suis fatigué, j'ai envie de dormir, et des hauts le cœur me prennent.

Mais je n'en montre rien, et me contente de finir mon muffin, écoutant d'une oreille la conversation, bien que je sache cela inutile.

Alors que je me triture les doigts, je me prends une énorme claque dans le dos. Alors que je sursaute violemment et que bordel j'ai mal, je lève les yeux vers mon agresseur qui n'est autre que mon cher ami Félix qui ne me regarde même pas et ne semble pas s'offusquer de m'avoir démoli le dos :

- Bon, ben nous on va rentrer. Il est déjà tard et j'vais me faire déf' par ma daronne si j'suis pas rentrer pour manger.

- Tu peux pas manger avec nous ?

- Nan, à cause de c'crétin. Ma mère va vouloir lui faire la causette.

- Okay, à plus alors chacha.

- Nono, ferme ta gueule.

Ils rient tous alors que je ne sais pas quelle était la blague. Ne voulant pas prendre le risque de faire croire que j'ai compris, je décide de rester de marbre. La fille bavarde -euh... Nono ? Je n'ai même pas retenu son vrai prénom- se fout de sa gueule en chantant :

- C'est Félix le chat, il est là pour çaaaa !

- J'vais te niquer.

Elle se dandine exagérément et se touche à moitié les fesses, me faisant détourner le regard aussi vite qu'un chat détalerait de la route en entendant une voiture arriver. La pudeur ne semble pas vraiment exister chez elle :

- Mais quand tu veux chacha, je t'attends demain soir.

Le groupe siffle et j'entends des "ouloulou" d'un peu partout, alors que je ne veux, pour la première fois, même pas savoir de quoi ils parlaient.

- Tsss, retourne avec Tim toi.

Elle rit, vite suivie par tout le monde, et finalement on se sépare. Je ne suis plus qu'avec Félix, et je ne sais pas quoi dire pour engager la conversation. Mon cerveau ne fonctionne plus, et je suis affreusement gêné.

Finalement, on ne parle pas de tout le trajet. En fait, je suis le seul à être gêné. Félix fut dans un premier temps au téléphone avec quelqu'un et semblait bien s'amuser, et dans un deuxième temps, une fois qu'il eût raccroché, il textait des messages avec empressement, un sourire flottant sur ses lèvres -sourire qui apparaissait tout le temps avec ses amis mais qui disparaissait dès qu'il me regardait, comme si je ne lui inspirais que lassitude et ennui.

Une fois rentrée, je m'attends bien sûr à ce que Félix annonce son arrivée. Ce qu'il ne fait pas, et moi comme un idiot, je reste planté à l'entrée sans savoir quoi faire. Embarrassé, je me dépêche d'enlever mes chaussures et de les rejoindre à table après m'être lavé les mains.

Pas de bon appétit.

Personne ne remercie Laurence pour le temps qu'elle a passé à faire le repas.

Des couverts que je n'ai jamais utilisé de ma vie, ou quelques fois en de rares occasions.

De nouveau, je suis comprimé par un mal-être, et comme si cela me rattachait à mes habitudes, je souris doucement à Laurence :

- Merci pour le repas.

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Bon... ben voilà.

Ca fait bizarre de retrouver mes propres personnages mdrrr.

J'espère que ça vous a plu, je vous avoue que retourner en prépa lundi me fait carrément flipper. Je sais que je n'aurai pas fini mon taff, et j'ai la boule au ventre depuis hier mdrrr, j'ai pas envie de travailler, j'ai peur de me confronter à la masse de boulot que j'ai à faire.

En fait, c'est même pas que "à faire", j'ai pas que des devoirs écrits, j'ai jsp combien de pages à apprendre en histoire, en sciences sociales, en tout, j'ai encore 600 pages de philo à lire enfin bref, c'est... catastrophique.

Bref, souhaitez-moi bon courage, jsp si je vais réussir vrmt à tenir mdrr.

Merci pour tout, j'vous aime très très fort <3

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