Je, Tu, Il, Nous, Vous, Ils

HEYYYOOOOOO

Voilààà, désolé pour l'attente, je vous livre ce petit chapitre flksnqfoisngfoirgs 

J'ai failli mourir étouffée y'a 5 jours lol (c'est même pas une blague ;;) du coup j'arrive plus à manger, et maintenant je suis malade. SUPER. Bref, j'ai grave la motivation pour finir Question de PDV en tout cas, donc voici le super nul chapitre d'aujourd'hui <3

J'vous aime tous ;;

_____________________________________

Naozumi

- Félix est parti, mais c'est pas grave, l'arrêt de bus n'est pas loin. Tu continues un peu à pied et c'est à droite ! Si tu as un problème reviens ici et je t'accompagnerai, pour l'instant je suis un peu occupée mais n'hésite pas !

Anxieux de devoir me débrouiller tout seul quelques minutes, je la remercie d'une petite inclinaison puis sors de la maison en me retenant de ne pas lâcher un "j'y vais !" japonais bien sonore.

Ca fait une semaine que je suis arrivée, et la rentrée, c'est aujourd'hui. Après m'être fait engueulé pour x raison par Félix, je suis un peu nerveux à l'idée d'aller au lycée tout seul.

Mais tant pis, c'était aussi un choix que j'avais fait de venir au lycée, et le but c'est d'y apprendre quelque chose. Alors même si clairement, j'ai mal au ventre devant mon angoisse grandissante, je me dirige tout droit puis tourne à droite.

J'avance dans les rues, mais fronce les sourcils quand je vois le temps qui passe et toujours pas d'arrêt de bus. Je regarde attentivement les lignes au sol, comme elle me l'avait dit la veille, mais ne voit rien qui y ressemble. Aucun abri bus, rien. Plus je marche, plus je me sens démuni. Je continue parce que je me dis que je n'ai peut-être pas assez marché, et que l'arrêt de bus peut être plus loin.

Au bout de dix minutes, je fais demi-tour en retenant mes larmes devant ma panique face à la situation. Toutes les rues se ressemblent, et je ne sais plus où je dois tourner pour revenir à la maison.

Je pense que Laurence a juste oublié de me dire que ce n'était pas la PREMIERE à droite.

Sentant la panique arrivée, j'essaye de respirer calmement et de repérer les bâtiments qui me seraient familiers. Malgré ma semaine passée ici, nous allions souvent au même endroit avec Félix et ses amis, donc je ne connais pas grand chose. Je souffle pour chasser mes noeuds au ventre et essaye de retrouver mon chemin.

Après plusieurs minutes, je finis par me retrouver dans la bonne rue, mais je suis paralysée devant le fait de devoir déranger Laurence qui m'a bien précisé être occupée. Je triture mes doigts et me masse les tempes, retiens mes larmes comme je peux en faisant des allés-retours, me demandant comment je peux me débrouiller.

- Nao ?

Je me tourne vers la voix familière, et même s'il ne me porte sûrement pas dans son coeur, je ressens une vague de soulagement me parcourir tout mon corps et ma respiration se relâche d'un coup.

Je ne sentais même pas qu'elle s'était coupée.

Je l'entends bredouiller des mots en français, plus agacé qu'énervé, puis se dirige vers moi en me choppant le bras. En une semaine, je commence à m'habituer à ses contacts brusques qui me feraient presque mal si je n'avais pas un minimum de constitution.

De sa voix rauque, il m'ordonne de ne pas bouger et je le vois rentrer en trombe dans sa maison, puis ressortir avec ses affaires de cours, ses cheveux bruns légèrement plus coiffés mais toujours un peu en désordre et une détermination que je ne comprends pas trop.

Il s'empare une nouvelle fois de mon avant-bras et me traîne sur plusieurs mètres droit devant, effectivement sans tourner à droite à la première rue, et c'est au bout de deux minutes qu'on se retrouve devant l'arrêt de bus. Il regarde sa montre et jure.

- Putain, on va devoir attendre le deuxième.

Je hausse un sourcil, ne comprenant pas un traitre mot de ce qu'il venait de dire, puis en le voyant, il soupire et me réexplique en anglais :

- On doit attendre le deuxième. Ma mère travaille, j'peux pas la déranger.

Surpris de voir qu'il a tout de même un minimum de respect pour sa mère, je laisse mes pupilles le détailler avec étonnement. Il le remarque et me mets toute sa main en plein sur mon visage pour m'écarter :

- Dégage de là.

- Mais Félix...

- Ta gueule.

Puis il m'oblige à tourner la tête en direction de la route en emprisonnant le haut de mon crâne dans sa grande main gauche. Mais je n'empêche pas mes yeux de se tourner une nouvelle fois vers lui, qui se tient droit et fier à côté de moi. Sa main, qui serrait mon crâne d'une force hérculéenne pour pouvoir contrôler mes mouvements de tête, devient plus lâche, et petit à petit, je sens ses doigts glisser sur mes cheveux fins.

Tellement léger que j'ai l'impression qu'un rêve se produit. Comme une plume qui caresse une peau ou des doigts qui frôlent une joue. Je ne le sens presque pas, et quand je commence à en prendre conscience, c'est déjà parti.

Comme un rêve, comme fantôme dans l'aube.

Une chimère éphémère.

- T'as les cheveux doux en fait.

Comme je ne comprends toujours rien, je me détache de son emprise comme je peux et attends une traduction qui ne vient pas. Il me lance un regard de biais pour fixer de nouveau la route qui lui semble très intéressante :

- Je disais que t'étais hyper chiant.

Je me retiens de souffler face à son insulte injustifié, puis on attend le deuxième bus. Je sais que je serais en retard pour ma rentrée, et ça me fout une angoisse monstre. Mais la détente de Félix à mes côtés me rend plus calme, et m'évite de stresser encore plus. Le bus arrive, et je monte suivi de Félix. On valide nos titres de transport, puis je m'assois à une place assise, en voyant qu'il en reste des libres et que personne n'est debout. Félix s'assoit à côté de moi, et on ne parle pas les cinq premières minutes de trajet.

Puis d'un coup, comme ça, Félix se met à s'exprimer :

- "Je vais en cours". C'est je vais en cours. On a des pronoms personnels qu'on utilise tout le temps. La phrase basique c'est sujet verbe complément. On met d'abord le sujet, pour exprimer de quelle personne on parle, le verbe, puis un complément pour détailler, ça complète. Il n'est pas obligatoire mais presque omniprésent. Et on conjugue nos verbes. Je t'apprendrai ça ce soir, pour les groupes.

Mon cerveau tourne plus vite que la vitesse de la lumière en même temps que mes yeux s'illuminent de bonheur. Je me tourne complètement vers lui et absorbe ses explications, même si c'est très difficile à comprendre et que ce sont pas quinze minutes dans un bus qui vont m'apprendre une langue.

Je hoche la tête régulièrement, et il continue de m'expliquer tout en faisant des gestes avec les mains :

- Par exemple, quand tu dis "elle mange", la phrase est correcte. Mais le complément va parler de ce qu'elle mange, où elle mange, c'est une indication. "Elle mange une pomme dans la cuisine". Chaque complément a un nom, mais ce n'est pas vraiment utile de le savoir au début. Retiens déjà les sujets pour aujourd'hui, on verra la conjugaison au présent ce soir. Tu répètes ?

Enthousiaste, je remue la tête de haut en bas et réitère soigneusement :

- Je, Tu, Il... Nus.. Zils...

- Je, Tu, Il, Nous, un "ou", vas-y répète, "ou".

- "U"...

- Tu le fais exprès ou quoi ? "OU", pas entre les deux, "OU".

Je m'applique, mais cette sonorité est pour moi totalement inconnue. J'arrive cependant de mieux à mieux à la prononcer sous le regard sévère de Félix qui ne me laisse pas une minute de répit.

- Maintenant vo-... MERDE L'ARRET !

Je ne saisis pas son exclamation, mais il se lève précipitemment et me tire le bras -une nouvelle fois- et crie pour avoir l'attention du chauffeur :

- Attendez, attendez, on descend !!

On court dans l'allée en ne faisant pas attention où nous mettons les pieds, et je trébuche plusieurs fois, avec mon sac qui pèse lourd sur mon dos. Le chauffeur râle quelque chose, semble nous dire au revoir puis on descend les marches et on se retrouve dehors.

- 寒い...

- ... Quoi ?

- Oh, pardonne.

- Raaaaaah, "on", pas "onne", t'es vraiment un boulet.

Je me renfrogne face à ses critiques et explique :

- Je disais juste qu'il faisait froid...

Alors que je pensais qu'il allait m'ignorer et partir vers les grilles du lycée sans même me considérer, il me frotte un peu le dos et me demande sur un semblant de ton détaché :

- On le dit comment ?

Je crois que mon sourire n'a jamais été florissant. Je le regarde droit dans les yeux et répète fièrement :

- 寒い!*

Et je le vois parler dans sa barbe, les sourcils froncés :

- Sa... Samui ? Samouille ? Samui ?

Il s'avance vers la grille et je cours pour me mettre à son niveau, en tenant les bretelles de mon sac, et j'ai comme un élan de confiance quand je prononce :

- "Sa-mu-i". Tu n'es pas très bon en prononciation...

- Toi...

Avant qu'il ne puisse m'attraper, je me réfugie vers son groupe d'amis qui nous voient arriver en courant, tout en se demandant ce qu'il se passe. Je ne perds pas de temps et me cache derrière Séverine alors que Félix est sûrement sur le point de m'assassiner :

- Reviens là ! C'est toi qui dois apprendre le français, pas moi le japonais, inverse pas les rôles espèce de petit bâtard !

Je vois ses amis le retenir alors que Séverine me garde bien derrière elle, et on passe presque trois minutes -jusqu'à l'ouverture des grilles- lui à me poursuivre et moi à graviter autour de son groupe pour l'éviter. Dès que les grilles s'ouvrent, je m'arrête pour prendre conscience que j'ai ma rentrée de classe aujourd'hui. Mon coeur commence à tambouriner dans ma poitrine, mais je ne peux pas y penser plus que je sens deux bras me compresser :

- Je t'ai eu ! Et cette fois, tu pourras pas t'en aller !

Les contacts m'horrifient, parce que je n'en ai pas l'habitude.Mais je crois.Je crois qu'avec Félix, je commence un peu à m'y habituer.

- Au fait, pourquoi vous êtes tous là ? On est en retard d'une heure.

Noémie frappe Félix à l'arrière du crâne, ce qui le fait geindre et raffermir sa prise sur moi :

- Espèce d'idiot, c'est Nao qui est en retard d'une heure. Nous on commence tous à neuf heures.

Je sens Félix se tendre derrière moi, me lâcher puis me donner une grande claque dans le dos qui me pousse vers l'avant :

- Bah. J'vais y aller avec toi, sinon tu vas te faire engueuler.

Je souris doucement. Je le vois me détailler avec surprise, alors je me justifie :

- J'ai compris le "tu". Dans ta phrase. Je, Tu, Il, Nous, Vous, Ils.

Après ma récitation presque parfaite des surnoms, tout le groupe s'exclame en me félicitant et me secoue comme un prunier. Quant à Félix, il souffle quelque chose en français, et cette fois, je comprends très bien. Il faut dire que je l'entends trente fois par jour.

- Idiot.
___________________________________

PLAW

Les vrais comprennent ;)))))

Nn jdéconne jvous aime tous <3

*samui : il fait froid. La version très polie est samui desu, mais j'ai considéré qu'il n'utilisait pas cette formule avec Félix parce qu'il se sent justement à l'aise avec ;)

Un de mes acteurs préférés en photo ;-; cest Ji Changwook, il joue dans Healer (best série ever) et The K2 (je suis en plein visionnage alfqjdkfsbao)

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top