Remède

A tous les insomniaques, à ceux qui tournent en rond,

A ceux qui ont la niaque devant ce monde de con.

A tous les moutons noirs, pas Panurge pour deux sous

Et qui voient sans le croire, tout ce troupeau de fous.

A ceux qui vivent, meurent, et se posent des questions

A ceux qui vivent, meurent, cherchant des solutions.

A tous les malades, atteint de différence

A ceux qu'on met en cage, qu'on accuse de démence.

Il n'y a que deux remèdes, seulement deux solutions

Ou la résignation, ou la révolution.
   

  
Pour faire taire nos démons, et surtout nos consciences

Notre soif de justice, notre incompréhension

Puisque c'est notre vice, notre seule déviance.

Pour pouvoir vivre en paix,  avec notre criquet

Sans qu'il crie toute la nuit, toutes les nuits d'insomnies

Avec le doigt pointé, dans sa main un briquet

Pointé sur notre esprit, prêt à l'incendie.

Il n'y a que deux remèdes, seulement deux solutions

Ou la résignation, ou la révolution.
   
   
  

Pour mener rondement votre petite existence,

Dans ce monde dément, prenez donc de l'essence

Déversez la gaiement sur votre conscience,

Et cramez tranquillement votre unique différence.

Soyez les artisans de votre aliénation !

Devenez les moutons, consommez joyeusement.

Rentrez dans le troupeau, achetez des œillères.

Et vous serez bientôt, la parfaite ménagère

Rivé à votre bureau, parfait publicitaire.

Et vous aurez bientôt marmots, emprunt bancaire

Pavillon de banlieue, et joli labrador

Vous voilà heureux dans une vie qu'on adore ! 

Mais ainsi s'aveugler d'insouciance pour poursuivre

C'est vivre pour oublier, oublier pour survivre.


Mais si vous ne pouvez, devenir Pinocchio

Vous mentir à vous même, intégrer le troupeau

Mais si vous ne pouvez, écraser votre criquet,  

Vous mentir à vous même, il vous reste mes amis,

Notre compagne d'insomnie, c'est notre noir dilemme :

La bonne vieille anarchie, dernier social blasphème.

Notre vie comme la rue, comme un champ de bataille

Notre rage par dessus vos stupides murailles...

Nous serons différents, nous serons indignés

Nous serons éveillés, nous serons ésperants

Nous serons révoltés, nous serons rêveurs

C'est ça qui vous fait peur, c'est notre réalité.

Nous suivrons les valeurs qui font battre nos cœurs.  

Idéaux en drapeaux, conscience en bandoulière

Le point levé bien haut, nos mots en cartouchière.

Et enfin vivre fiers, et être fiers de vivre 

Et enfin vivre fiers, et être fiers de vivre .



Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top