Prologue
Hello tout le monde !
Ça va bien ?
Aujourd'hui, je souhaite vous présenter ma nouvelle histoire. Je ne vous en dit pas plus.
(n'hésitez pas à me faire passer vos commentaires (positifs ou négatifs) tant qu'ils sont constructifs, je suis preneuse 😉)
Prologue: La vie n'est qu'un tas de questions
J'étais assise à mon bureau lorsque je me réveillai. Je m'étais endormie en révisant, encore.
J'avais reçu ma lettre il y a un mois maintenant, et je m'efforçais d'asservir mon étonnante curiosité en apprenant du mieux que je le pouvais mes livres de cours.
J'espérais ainsi pouvoir me débrouiller à Poudlard - par débrouiller j'entends, bien sûr, être dans les premiers de la classe de mon année d'âge.
Mon père me répétait qu'en tant que Lestrange je ne devais jamais ambitionner plus bas que cela.
Il avait une vision très particulière de la fierté familiale, des ambitions, et des devoirs d'une héritière. En un mot, c'était un sang-pur fixé dans ses idéologies.
Mais aujourd'hui était un grand jour : j'allai chercher ma baguette. Car aujourd'hui nous étions le 31 août et de ce fait, tous les Sorciers et Sorcières étant parents en Angleterre avaient le droit à un jour de congé pour accompagner leurs enfants.
Mon père m'avait promis cette sortie depuis bien longtemps voilà pourquoi je me dépêchais de m'habiller avant de descendre en courant les escaliers, ne prenant pas garde à ma belle-mère qui m'exortait de me comporter civilement.
***
Cela faisait longtemps que je n'étais pas allée au Chemin de Traverse, voilà pourquoi tout me paraissait extraordinaire.
Je regardais avec beaucoup de curiosité toutes les boutiques que je n'avais pas beaucoup vu ces derniers temps. Le magasin de farces et attrapes pour sorciers facétieux de George Weasley était toujours aussi extraordinaire, une longue queue se profilait devant leur magasin.
Une longue queue qui se retrouvait aussi devant le magasin d'Ollivander, ce qui n'était pas une grande surprise puisque c'était le seul jour où tous les parents de tous les sorciers de Poudlard avaient un jour de congé pour venir acheter la baguette de leurs enfants.
Pour faire passer le temps mon père me proposa d'aller au magasin de Madame Guipure qui faisait les robes pour sorciers. Le magasin de Madame Guipure était un endroit extraordinaire: la couturière était vieille certes, mais toujours aussi adroite de ses mains, qui parcouraient les tissus avec une douceur incomparable.
Mon père me fit faire un uniforme de chez Madame Guipure puis, nous déclara que l'on devait aller chez Ollivander.
Alors ma belle-mère me surpris: elle déclara qu'elle pouvait m'offrir une robe pour les bals et les événements importants qui se passerait à Poudlard cette année.
Je regardais ma belle-mère, impressionnée : était-elle vraiment en train de m'acheter quelque chose pour moi, elle qui d'habitude n'avait d'yeux que pour son fils ?
_ On n'entre pas à Poudlard tous les jours ! Dit-elle comme pour se déculpabiliser.
Ne vous y tromper pas : j'appréciais vraiment son geste mais il était totalement étrangé de son comportement habituel.
Nous partîmes donc acheter mes livres. Elle m'acheta les livres réglementaires ainsi que L'histoire de Poudlard en nouvelle édition, comportant la bataille finale et co-écrite par Harry Potter lui-même, qui me fût offert par Henrietta, ma belle-mère.
En passant devant le magasin de balai, je trouvais mon père, offrant un nouveau balai, le Nimbus 2025, celui de cette année à Regulus.
Après tout, il le méritait: Poursuiveur de l'équipe de Serpentard, il était en 5e année. Il serait, l'année prochaine, capitaine de son équipe. Non, en terme de Quidditch, Regulus était on ne peut plus respectable.
_ Tiens Cassiopeia, dit mon père, que te manque-t-il ?
_ Ma baguette.
_ Et un animal! S'exclama ma belle-mère.
Il y avait vraiment quelque chose d'anormal dans le comportement de ma belle-mère, quelque chose qui bizarrement me faisait un peu peur.
J'avais lu un livre moldu qui disait souvent :
« Les choses ne changent pas pour rien. »
Je me dirigeai donc vers chez Ollivander en compagnie de Regulus. Au moment d'entrer, il aperçut un de ses amis qui entrait dans le magasin des frères Weasley. Il s'arrêta, me fixa un instant, comme s'il pesait le pour et le contre, puis s'exclama :
_Écoute Cassiopeia... Une rencontre avec sa baguette c'est quelque chose de très personnel, de précieux, c'est comme rencontrer son âme sœur, la deuxième partie de toi ! Tu es sûre que tu veux que je t'accompagne ?
_ Vas-y ! dis-je mi-amusée mi-crédule
_Quoi ?
_ Va voir le fils Flint je me débrouillerai ! Je ne dirai rien à papa.
_ Merci ! Dis Regulus heureux.
Il m'embrassa la joue et partit. Regulus pouvait être froid et distant, comme gentil et chaleureux. Il suffisait, comme souvent dans ce monde, d'être du bon côté.
Je me perdis un instant dans mes pensées.
_ Cassiopeia Lestrange ! s'exclama alors un vieil homme en me faisant sursauter.
_Monsieur Ollivander.
Il était ridé, avait les cheveux blancs et portait des lunettes. Sa boutique était petite et sombre, mais ça lui donnait un côté plus privilégié, plus majestueux.
_ Commençons !
Et il disparut dans un couloir derrière son joli bureau de bois sombre au verni quelque peu écaillé.
Une chaise reposait là, sur un coussin de soie rouge et on pouvait apercevoir nettement une entaille due à un sortilège (reconnaissable grâce à la finesse du "travail") comme si on pouvait avoir envie de s'asseoir.
Mais la boutique de Monsieur Ollivander n'était pas une de ces boutique où on attend longuement et désespérément: chaque seconde d'attente dans sa boutique était une aventure où l'on voyait et découvrait de nouvelles choses. Il revint avec plusieurs boîtes.
_ Bois de houx et crin de licorne, 23 cm, rigide.
J'ai pris la baguette et fît exploser le vase qui maintenait de jolis coquelicots rouge feu, enfin maintenait car maintenant il ne maintenait plus grand chose... Il me prit la baguette des mains et en tenta une seconde.
_ Bois de charme et ventricule de dragon, 25 cm, incassable. Parfaite pour la Métamorphose.
Je pris la baguette et la secouait légèrement. Une tornade apparue alors dans la boutique. En un grand fracas, elle ouvrit les tiroirs, fît tomber quelques baguettes, et eu pour conséquence de mettre mes cheveux plus sens dessus-dessous qu'ils ne l'étaient déjà.
_ Non non et non ! Dis Ollivander.
Les baguettes s'enchaînaient ainsi sans plus de succès et la boutique était vraiment dans un état déplorable: j'avais même réussi à cramer le sourcil d'Ollivander avec une baguette en bois d'if toute à l'heure.
_ Je vais aller voir dans la Réserve, mademoiselle Lestrange.
Il disparut et revint quelques minutes plus tard avec deux étuis. Juste deux.
_ Dites-moi Mademoiselle Lestrange dans quelle maison de Poudlard pensez-vous allez ?
_ Serpentard, dis-je sans trop y croire
Je me retournais, et jetais un coup d'œil alentour: personne.
_Ou Poufsouffle. C'est bête mais je n'ai jamais vraiment eu de capacité en magie sauf une exception, je me rappelais la fois où j'avais lancé un sort de protection à Regulus qui avait failli s'écraser sur le sol, sans baguette, ni même formule, à l'âge de 7 ans.
_Très bien dans ce cas-là essayez celle-ci... Il me tendit une boîte en bois sombre, en me souriant.
-Cette baguette est une très vieille baguette, reprit-il, dont le pouvoir a été renforcé avec le temps. Il y a fort longtemps je tentais de trouver de nouveaux assemblages de baguette. Celle-ci, dit-il après une courte pause, est la seule baguette à être une alliance de bois de mélèze et de plume de Phoenix. Le bois de mélèze est un bois très peu utilisé chez les baguettes car ce sont des baguettes difficiles, qui demandent un grand potentiel, mais dont le propriétaire doute. Elles recherchent une certaine intelligence, et quelqu'un de loyal, et surtout du courage. Plus que tout, un grand potentiel magique !
La plume de phénix est un cœur rare, qui permet de puissants sortilèges avec élégance. Cette baguette est fine, ce qui augmente l'élégance des sortilèges, et flexible, très bonne pour les sortilèges et les métamorphoses. Elle mesure 28,5 cm.
Elle paraît merveilleuse, n'est-ce pas ? Mais, jusqu'à présent, aucun sorcier ne lui a convenu...
Il me sourit, et pendant un instant, je me suis demandée ce qu'il se passerait si aucune baguette ne me convenait. Ou plutôt, si je ne convenais à aucune baguette. Est-ce que je pourrai tout de même aller à Poudlard ?
Je pris mon courage à deux mains, et pour le coup, la baguette. En même temps quelque chose me vint à l'esprit : le magasin était dans un sale état.
_En tout cas Monsieur Ollivander, je suis désolée pour votre magasin...
À peine eu-je fini de parler qu'une douce chaleur s'empara de moi et le magasin se rangea comme par magie... Euh non : par magie !
-C'est définitivement la bonne. Dit Ollivander en se mettant à rire.
Des gens entrèrent dans la boutique :
-Heureusement que tu étais là Tante Hermione parce que sinon je ne vois pas comment j'aurais pu faire ! Et toi aussi oncle Ron bien sûr.
Le garçon qui venait d'entrer était blond, au reflet roux, terriblement beau. Ses yeux bleus profonds m'attiraient et devinrent bientôt la seule chose que je pu regarder.
_Louis ! Souffla un autre garçon au cheveux bruns en épis.
"Louis" se retourna et m'observa, parut comprendre, secoua la tête. Aussitôt, mon obsession pour ses yeux s'arrêta.
_Excuse moi je ne contrôle pas encore bien mes pouvoirs.
_Quels pouvoirs ? Demandais-je curieuse.
Le garçon parut gêné.
_Pardon, c'était indiscret.
_Au revoir Mademoiselle Lestrange ! S'exclama Ollivander.
_Lestrange ! N'avait pu s'empêcher de relever l'homme roux qui accompagnait le certain Louis.
_Oui ! Je vous présente Cassiopeia Lestrange, la fille dont je me suis portée garante pour qu'elle puisse intégrer Poudlard !
_Madame Granger-Weasley! M'exclamai-je, on ne peut plus surprise
_En effet c'est moi !
_Tu t'es portée garante de la fille de Lestrange ? demanda le Roux
_On ne doit pas juger les gens sur leurs parents. Tu ne m'aurais pas adressé la parole sinon.
Le roux hocha la tête, accordant silencieusement ce point à Madame Weasley.
_Je voulais vous remercier d'ailleurs Madame, vous avez sauvé ma vie... Sans l'école, qu'est-ce que j'aurai pût faire ?
Je me souvenais en effet que dans ma lettre de Poudlard, j'avais également reçu sa lettre, qui avait ému mon père, lui d'habitude si rigide.
_Ce n'est rien. Tu peux m'appeler Hermione. D'ailleurs, je te présente James, dit-elle en me montrant le garçon brun, Louis, en me montrant le blond, Ron (le Roux) mon mari, et Harry.
Je regardai tour à tour les 4 garçons.
James était brun, ses cheveux pleins d'épis, il était beau. Ses yeux, bleus, me faisait penser à un ciel d'été le matin, quand il est très clair. On pouvait dénoter une touche de brun flamboyant autour de ses yeux, ce qui lui donnait un regard embrasé.
Ron Weasley était, quant à lui, roux. C'était le moins que l'on puisse dire. Grand, mais ni mince, ni potelé, il me paraissait tout de même antipathique : il me regardait toujours avec une expression d'incrédulité, comme si je ne pouvais pas être "gentille" en ayant une mère comme elle.
Mais bon, j'avais l'habitude.
Harry Potter était... Harry Potter. Brun, petit, maigre et des yeux incroyablement verts. Il paraissait gentil, cordial, mais on voyait que la vie ne l'avait pas épargné.
Hermione redressa son chignon révélant des cicatrices sur son avant-bras.
_ C'est ma mère qui vous a fait ça n'est-ce pas ? Demandai-je
Hermione parut décontenancée, mais se reprit :
_ Oui c'est ta mère Cassiopeia comment le sais-tu ?
_ Elle en était fière vous savez... Vous lui faisiez sacrément peur ! Quand j'étais petite je demandais souvent à mon père de me raconter certaines batailles, c'était romancer bien entendu. Mais vous, Madame, vous lui faisiez tellement peur. Tellement !
Le jour où elle vous a fait ça, elle est rentrée méconnaissable; d'après mon père. Elle était allée voir sa sœur : Tante Cissy. Quand j'étais petite, lors de "l'anniversaire" de mort de ma mère, j'ai demandé une histoire à ma grand-mère ; elle m'a dit que la prochaine fois que je lui parlais de... Cette sale peste de Sang -de-Bourbe elle me ferait la même chose. Malheureusement, ma grand-mère tenait toujours ses promesses.
Ma grand-mère m'a fait ça, dis-je en relevant ma manche, le jour où mon père a décidé de se remarier. J'avais eu le malheur de jouer avec des Moldus dans le parc, quand je lui ai demandé où Papa était, elle s'est mise dans une colère noire. Elle semblait folle et n'arrêtait pas de dire "c'est à cause de cette satanée Sang-de-Bourbe, si ce n'était pas une voleuse, Bella chérie aurait été de plus prudente". Je n'ai jamais compris ce qu'elle voulait dire par là.
Il n'empêche que je lui ai demandé où était Papa et elle m'a répondu que Papa ne serait plus comme avant. Je lui ai dit que Papa me racontait toujours une histoire pour que je m'endorme, elle m'a dit que les histoires c'était pour les Sang-de-Bourbe, je lui ai dit que je ne savais pas ce qu'était une Sang-de-Bourbe... Et elle m'a fait ça.
Je relevais ma manche, on pouvait à présent lire sur mon avant-bras les mots " TOUJOURS PURE ", blason de la famille Black, celle de ma grand-mère.
_ Elle a fait ça, à sa propre petite-fille ? Se révolta Hermione
_Elle était folle dis-je en hochant la tête, elle savait plus ce qu'elle faisait, elle avait peur que je traîne avec la Marmaille. Mais au fond, est-ce que ça fait une grosse différence ? Est-ce que avoir des parents sorciers ça rend plus fort ?
Harry, Hermione, Ron et Ginny se prirent la main. Ils étaient le groupe d'adultes le plus soudé que j'ai jamais vu. D'habitude, les adultes ne sont jamais vraiment profondément amis, ils ont toujours des différents, des causes de haine. Mais ces quatres là étaient irrémédiablement liés. La guerre créait des relations bien plus solides et confiantes que la paix.
Je sortis de la boutique en faisant tournoyer ma baguette dans ma main, après les avoir remerciés. Non, cela ne faisait aucune différence.
***
Le lendemain, gare de King's Cross :
La longue nuit avait passé et j'allais enfin entrer à Poudlard.
J'attendais ce moment depuis si longtemps !
Je ne savais pas trop quoi faire et attendait, le chariot à la main, que Papa veuille bien arrêter sa discussion avec le père des Wilkes.
Sullivan Wilkes était le père du garçon à qui, comme chaque enfant de sang pur l'on avait programmé mon mariage dès ma naissance, soit le père de Flynn Wilkes, l'héritier de cette riche famille.
J'aimais bien Flynn, vraiment bien, j'étais son amie depuis que nous étions tous petits. Hormis cela, Flynn était sympathique et vivant, et il avait un don pour la conversation. Il avait les cheveux blonds et toujours impeccablement coiffés et des yeux bleu et clair comme la glace et pétillant de malice. Ce qui me plaisait le moins chez lui, c'était son père, qui nous ravageait toute la journée les oreilles avec sa théorie de la hiérarchie du Sang.
_ Promets-moi d'être à Serpentard Cassiopeia ! S'exclama ma belle-mère.
C'était donc ça : ma belle-mère avait peur que je mette en l'air son mariage en déshonorant la famille.
J'étais sur le point de rétorquer que je ne pouvais pas promettre quelque chose que je ne pouvais pas réaliser, mais je me retins. Cela revêtait si peu d'importance après tout.
Pour toute réponse, je souri à ma belle-mère. Mon père me pris dans ses bras, et me recommanda de bien manger pour ne pas maigrir, encore. Il me conseilla de m'amuser et il me dit qu'il m'aimait.
Il me murmura alors à l'oreille quelque chose d'étrange : " Aie confiance en toi et dans le Choix-Peau, peu importe sa décision"
Mon père, d'habitude si sûr de mon avenir, doutait-il lui-même que j'allais aller à Serpentard ?
Regulus me pris par la main et demanda à un de ses amis de l'aider à prendre mes bagages. Ils se mirent dans un compartiment.
_Les amis, laissez-moi vous présenter ma sœur : Cassiopeia Lestrange !
_ Sœur par alliance, corrigea quelqu'un
Ce quelqu'un était Layla Montague la petite amie de Regulus.
_La ferme Montague. S'exclama Regulus à l'adresse de sa petite amie
_La ferme Lestrange ! Répliqua celle-ci en tirant la langue puérilement à Reg'.
_ Bon les amoureux, vous arrêtez vos puérilités on doit parler !
Et, sans plus de façon, ils me virèrent.
J'errai dans le train à la recherche d'un compartiment vide. Il me fallait être seule, comme dans ces moments de doutes qui vous tiraillent les entrailles.
L'idée de rejoindre Flynn m'effleura, mais je n'avais pas le cœur à l'entendre débiter ses salades : je n'avais pas envie de rire, et Flynn, lui, me faisait rire.
Je fini par arriver au bout du train. Tous les compartiments étaient pleins. Dans ce dernier compartiment, il y avait deux garçons de mon âge : un brun, un blond, qui me disaient vaguement quelque chose.
_ Viens si tu veux. Me dit le blond
J'avais bizarrement plus envie de rejoindre ces deux personnes que je ne connaissais que depuis une semaine que Flynn, que je connaissais depuis maintenant 4 ans.
J'hochai donc la tête, et entrai dans le compartiment.
_Lui, c'est le merveilleux et magnifique Louis Weasley. dit le brun en me montrant le blond.
J'hochai la tête, faisant rebondir mes boucles noires qui m'arrivaient au-dessous des épaules.
_Et lui, c'est le grand et remarquable James Potter ! s'exclama comiquement le blond en me montrant du doigt le brun
_Cassiopeia Lestrange, ni grande, ni remarquable, ni merveilleuse, ni magnifique. Mais malheureusement affreusement connue.
_Bienvenue dans le club ! me dit James en me tendant la main dans laquelle je claquais sans hésiter.
_Et puis franchement, je ne te trouve pas trop mal... Voyons voir...
La star de renommée mondiale et étudiante de la magie : Cassiopeia Lestrange. C'est pas mal non ? Dit Louis.
Sa remarque me fit rire. Finalement, ça faisait du bien de rire.
Seulement cela me fis penser que je ne pourrai probablement pas être amie avec eux, une fois à Poudlard. Et bizarrement, cela me brisa le cœur.
***
Le train ralentit doucement. Louis et James m'avaient tenus compagnie durant le reste du voyage.
Beaucoup de stress arrivait maintenant par blocs, et me faisait une boule au fond de la gorge. Inspire, Expire.
Un énorme géant, nommé Hagrid, qui connaissait apparemment James et Louis, vint à notre rencontre.
_ Les premières années, par ici ! hurla-t-il.
_ C'est quoi ça ? Dis-je en montrant les étranges créatures noirâtres qui tiraient les chariots des autres élèves.
_Cela s'appelle des Sombrals Mademoiselle. Ce sont des êtres mi-purs qui ne se voient que lorsque l'on a eu la mort sous ses yeux.
_Aucune idée. Dis-je, répondant à la question silencieuse de Louis, qui me lançait un regard compatissant.
Je ne savais pas qui était mort sous mes yeux.
_ Montez dans les barques ! s'exclama Hagrid avec gentillesse tandis qu'il montait lui-même dans un bateau un peu plus costaud.
Je grimpe dans la barque avec James et Louis, Flynn m'y rejoignit bientôt.
_ Alors prête pour Serpentard ? me demanda Flynn
_Serons-nous un jour prêt ? Demandais-je pour ne pas répondre à sa question.
James failli perdre la mâchoire tant son ébahissement était grand. Louis, quant à lui, parut comprendre mais fît tout de même une mine renfrognée.
_Baissez la tête ! lança Hagrid. Nous passons sous un arbre au moins millénaire !
Nos barques retrouvèrent la terre ferme à mon grand soulagement car je n'ai jamais vraiment été à l'aise ni sur la mer, ni dans les airs, à la plus grande tristesse de mon demi-frère.
Nous montâmes les marches du château et le géant ouvrit la porte nous laissant entrevoir l'entrée de Poudlard.
Nous montâmes les marches du château et un homme élancé aux cheveux noirs et au visage avenant nous attendait.
Il était grand (bien entendu moins que Hagrid). Il nous sourit et salua James et Louis, qui semblaient décidément connaître beaucoup de monde ici.
_Bonjour à tous et à toutes. Je suis le directeur de la maison de Gryffondor et accessoirement votre professeur de Botanique. Je vais bientôt vous emmener faire la Répartition. Vous entrerez ainsi dans votre Maison, qui sera aussi votre famille, ici, à Poudlard. Elles sont au nombre de quatre : Gryffondor, la mienne, Serpentard, Poufsouffle et Serdaigle.
_Ton nom Neville, tu n'as pas dit ton nom... Souria Hagrid, mi-exaspéré mi-amusé.
_Ah oui... Hum... J'oubliais, mon nom... Je suis le professeur Londubat. dit-il en se grattant la tête, gêné. Attendez-moi ici.
Le professeur Londubat et Hagrid partirent en direction du brouhaha que l'on entendait sur la gauche.
_Nom d'un Hippogriffe, quel Murlap il peut y avoir chez les Gryffondors ! s'exclama Gregory Goyle Jr.
_Ce "murlap" comme tu dis a sauvé tes fesses de la domination de Voldemort alors peut-être que ça te dérange, mais si j'étais toi, je réfléchirai à deux fois avant de l'insulter. Dis-je
Ce n'était peut-être pas une réplique que l'on pouvait attendre d'une Lestrange comme les autres, mais je n'étais pas une Lestrange comme les autres justement.
_Le problème, Mademoiselle Lestrange, dit le professeur Londubat en revenant, est que Monsieur Goyle ici présent n'est pas vous et qu'il a hérité des capacités intellectuelles de son père tandis que vous avez hérités de celle de votre oncle.
Il me fit un clin d'œil.
_Maintenant suivez-moi je vous prie la répartition va commencer.
Le professeur Londubat avait une démarche assurée et rapide et nous peinions, pauvres futurs premières années, à le suivre.
La Grande Salle... La Salle des Banquets de Poudlard portait bien son nom : elle était immense.
Tout à gauche, on pouvait apercevoir les Serpentards, puis à droite les Serdaigles, qui formaient avec Gryffondor l'allée principale, enfin, toute à droite les jaunes et noirs de chez Poufsouffle parlaient gaiement.
C'est ainsi que la Répartition commença.
J'étais seule, terriblement seule.
Armignon Lina fût envoyée à Serdaigle.
Gregory Goyle fût envoyé à Serpentard.
J... K... L...
Laville Maxime fût envoyé à Serdaigle.
Et enfin, l'inévitable arriva :
_Lestrange Cassiopeia
Personne n'a jamais connu de solitude aussi immense que lorsqu'il doit venir s'asseoir sur cette chaise et enfiler le Choix-Peau magique dans le silence haineux, rancunier, et terriblement encré dans le passé, qui régna alors.
« Lestrange? Elle a dit Lestrange ? »
« Comme la Mangemort ? »
Regulus n'était pas encore mon frère quand il a fait sa Répartition, il s'appelait encore Nott. Aujourd'hui encore la plupart des profs l'appelait de son nom de naissance. D'ailleurs, mon père ne l'avait pas officiellement adopté.
Je sortis donc du rang et monta les marches qui me séparaient du Choix-Peau. Ce dernier me descendit sur les yeux et fit disparaître les regards inexorablement haineux de la plupart des élèves.
J'attendis quelque seconde : Rien.
Soudain, une voix grinçante et désagréable entra dans ma tête me faisant sursauter :
„Tiens la petite Lestrange ! Intéressante ! Cela faisait longtemps que j'en avais pas eu des comme toi !..."
-Comme moi ?
„Oui comme toi : des personnes difficiles à cerner."
-Bon mettez moi à Serpentard qu'on en finisse.
„Serpentard ? Sûrement pas, reprit la voix grinçante du chapeau, Non, tu n'es pas vicieuse. Ambitieuse éventuellement, mais pas de quoi faire de toi une Serpentard.
Où vais-je te mettre ?"
-Serdaigle alors, pensais-je, presque suppliante
„C'est une éventualité. Tu es intelligente, après tout. Mais non. Tu as un tempérament plutôt Gryffondorien. Tu es brave, courageuse, et valeureuse. Ah, que c'est compliqué ! Tu es loyale et serviable, et ferait une Poufsouffle convenable, mais surtout intelligente et maligne. Et tu as un secret que tu sais accepter chez les Serpentards. Qu'est-ce que c'est ? Je n'arrive pas à voir..."
Je me forçais à penser à tout sauf ça.
Mon Secret.
„Tu sais à qui tu me fais penser ? À Hermione. Granger oui évidemment pas à n'importe quelle Hermione. Ah la jeune Granger. Elle était ambitieuse, intelligente, vertueuse, loyale, mais surtout courageuse. Si... tu lui ressembles plus que ce que tu penses. Peu importe ton Secret."
Et le Choix-Peau hurla «GRYFFONDOR».
Un silence plus lourd encore que le précédent - et Merlin sait que je ne pensais pas cela possible - s'abattit alors sur la Grande-Salle.
Une chaise crissa et la Préfète de Gryffondor s'écria :
_Ce n'est pas possible ! Cette sale vermine de Lestrange n'est pas dans notre belle maison.
Le préfet de Serpentard se leva à son tour:
_Pour une fois je suis d'accord avec Weasley ! Cassiopeia devrait être chez nous. C'est une Lestrange.
_S'il-vous-plaît. Un peu de silence.
Tout le monde se tut. Le professeur McGonagall s'était levée, sa baguette pointée sur sa gorge pour amplifier sa voix magiquement.
- Madame Granger-Weasley qui s'attendait à ce... Genre de complications a tenu à être là ce soir.
Je ne l'avais en effet pas remarquée, mais Hermione se tenait là, ravissante et calme dans sa robe bleue.
Hermione traversa la salle, et prit place près de moi.
_Le Choix-Peau Magique ne s'est jamais trompé et encore aujourd'hui, il ne se trompe pas. Jeunes gens, pouvez-vous un instant penser je vous prie que quelque soit notre nom, ce qu'ont fait nos parents par ce sombre passé, nous ne sommes pas forcément pareils. Combien d'entre vous peuvent dire que ses deux parents ont été exemplaires en tous points pendant la Guerre ? Aucun.
Non ne regardez pas James Potter comme le Saint Graal. (devant les regards étonnés Hermione lâcha un petit rire) Laissez tomber, un truc moldu. Il n'empêche que même Ron, Harry, Ginny, Moi, nous avons tous faits des erreurs. Nous avons, tous les quatre, blessés des Sorciers, et ce pour défendre nos Idées. Nous ne sommes pas forcément plus vertueux que Voldemort. Non ne sursautez pas à ce nom, quelqu'un d'incroyable a dit un jour qu'avoir peur d'un Nom ne faisait que renforcer la peur de la chose elle-même. Il est vrai que nos Idées apparaissent plus justes que celles de Lord Voldemort, mais je peux vous assurer que Cassiopeia a beaucoup souffert d'avoir Bellatrix comme mère. Peut-être même plus que n'importe qui, ici. Elle a souffert physiquement et mentalement au moins autant que chacun. Au moins. Alors je vous demande d'apprendre à connaître les gens avant de les juger. Que ce soit Cassiopeia, James, ou n'importe lequel d'entre vous. Sorcier ou Moldu. Cracmol ou Né-Moldu. Centaure, Hypogriffe, Elfe ou Sirène. Vivant ou mort.
Merci.
Hermione salua les professeurs, m'embrassa la joue, ébouriffa les cheveux de James et Louis dans la foule de première année encore non répartis, et s'en alla.
Alors James Potter fit la plus belle chose qu'il pouvait faire en tant que fils de héros mais aussi, et surtout, en tant qu'ami : il grimpa sur l'estrade, me prit la main et s'écria en la levant en l'air :
_Mesdames et Messieurs, Mesdemoiselles et Jeunes Hommes, Cassiopeia Lestrange, GRYFFONDOR.
Et la Grande Salle m'applaudit comme jamais encore elle n'avait applaudi un élève auparavant. À part, peut-être,
Harry Potter, Le Survivant.
***
Je ne le savais pas encore, mais c'était le début d'une incroyable et presque irréelle amitié entre blague, découverte, aventure, amitié et amour, qui ne se finirait, je l'espère du moins, jamais. Toujours ensemble.
***
Elle s'appelait Cassiopeia Lestrange, et au milieu du tas de questions sans réponse qu'était sa vie, elle avait trouvé sa maison.
C'était une Gryffondor.
***
Je vous avoue que cela fait looongteemmps que je bosse dessus, et je suis extrêmement satisfaite de mon scénario !!
Merci à toutes celles (et ceux) qui m'ont motivée avec leur(s) propres histoires et m'ont appris à écrire,
Si vous voulez voir une autre histoire, je vous conseille grandement celles de Jily_Blackinnon et Perripuce.
Bisous,
Marie
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