CHAPITRE 47
OH HI !
Comment allez-vous ?
Moi j'ai mes partiels en fin de semaine pro, je suis en plein stress (d'ailleurs je vous ai complètement oubliés hier, sorry)
Nous voici dans un de mes chapitres préférés de QdA !
WOW. J'ai du mal à croire qu'on y soit déjà.
Bon, les amis. J'ai trop trop hâte d'avoir vos avis sur ce chapitre. Donc, je ne vous embête pas plus, et je vous souhaite une bonne lecture (et je retourne étudier ma théorie de la mesure préférée (sauvez-moi, pitié)).
BONNE LECTURE !
Chapitre 47 : Pour de bon
Les flammes dans la cheminée dansaient joyeusement alors que nous célébrions la victoire éclatante de Gryffondor sur Poufsouffle dans notre salle commune bondée. Ma coupe de punch magique scintillait dans la lueur chaleureuse, symbole de notre triomphe.
Louis, ce farceur incorrigible, faisait des bulles de savon avec sa baguette, ajoutant une touche espiègle à l'atmosphère festive. Un peu plus loin, James et son équipe, les héros du jour, partageaient avec enthousiasme les moments épiques du match, captant l'attention de tous.
Merry, au piano, enchantait la salle commune avec une mélodie entraînante, incitant certains à esquisser des pas de danse spontanés. Les rires et les chants résonnaient, créant une symphonie de joie.
Mon cœur battait au rythme de la musique enivrante, emporté par la fierté et l'allégresse partagées par tous les éléves présents. Les portraits autour de nous semblaient approuver, certains dansaient dans leur cadre, d'autres riaient, tous s'amusaient, reflétant la satisfaction de voir l'esprit indomptable de notre maison briller une fois de plus.
C'était une soirée mémorable, où chaque éclat de rire et chaque note de musique semblaient graver dans nos cœurs le souvenir inoubliable de cette victoire. Gryffondor régnait, vibrant d'une énergie électrisante qui unissait tous les élèves dans la célébration de notre triomphe.
Assise à côté de Merry, mes yeux dérivèrent naturellement vers le centre de l'attention, où James, avec son charisme indéniable, partageait avec enthousiasme les moments épiques du match. Ses gestes passionnés, ses yeux pétillants, captivaient l'audience, comme s'il vivait chaque instant du match une fois de plus.
Merry, consciente de mon regard, me lança un sourire complice, comprenant mieux que quiconque que j'avais toujours du mal à le voir au milieu de l'attention, alors que nous ne parlions presque plus.
James, avec son sourire rayonnant, racontait une manœuvre brillante de Roxanne, et l'éclat de ses yeux renforçait la fierté qui m'envahissait. Cependant, sous-jacente à cette fierté, il y avait une nuance de nostalgie, de ce que nous étions autrefois, de ce que nous aurions pu être.
Nos regards se croisèrent brièvement, et dans ce moment fugace, je crus percevoir une lueur d'émotion dans ses yeux. Merry, continuant à jouer avec délicatesse, semblait nous lier au-delà de nos sentiments non exprimés. Il chercha de nouveau mon regard, et nous restâmes longtemps à nous fixer. Il avait beau continuer à raconter son match, plus rien ne semblait exister que nos yeux et la musique.
Finalement, je baissais les yeux et Merry brisa le calme en murmurant doucement, "C'est incroyable, n'est-ce pas ? Des fois, la musique peut parler pour nous."
Je hochai la tête, souriant, "Oui, absolument. Mais parfois, ce qui est dit en musique et non en paroles pèse plus lourd."
Merry me lança un regard compréhensif, et alors que James continuait son récit au milieu des applaudissements, je me plongeais dans les notes harmonieuses, savourant l'instant tout en me demandant ce que l'avenir pourrait réserver pour nous trois.
C'était sans compter sur Flynn Wilkes, mon ami d'enfance aux yeux bleus et au sourire charmeur, qui s'approchait, tenant une rose rouge. Un geste tellement cliché que j'en roulais des yeux.
-Tu deviens de plus en plus magnifique chaque jour, C. Tu as l'élégance d'une impératrice.
-Ces mêmes impératrices moldues que tu déteste tant ? Mmmh, je me demande comment interpréter cela.
Il eut un rictus et me tendit la rose, provoquant un sourire poli de ma part. Mais James, avec son regard intensément jaloux, s'approcha rapidement. Ses yeux lançaient des éclairs, sa voix teintée d'irritation.
-Flynn. Que fais-tu ici? Tu as abandonné Mya ?
Flynn, confiant, tenta de jouer les amis. James, à peine dissimulant son agacement, me lança un regard. La tension monta. Je tentai de désamorcer la situation.
-Merci, Flynn, mais je suis en train de profiter de la fête avec mes amis. On se voit plus tard, d'accord?
Flynn acquiesça, déposant la rose sur la table et partit en me lançant un clin d'oeil. James, dévisageant la rose avec mépris, ne pouvait contenir son agacement.
Il murmura, ne pouvant pleinement cacher sa jalousie :
-Il a vraiment fallu qu'il te drague ici et maintenant?
Je levai un sourcil:
-James, ce n'était rien. Flynn et moi sommes amis d'enfance, c'est tout. Et puis, qu'est-ce que cela peut te faire?
James murmura, ignorant complétement ma question:
-Amis d'enfance ou pas, il n'a pas besoin de te draguer comme ça. Pas pendant ma fête.
Je cherchai à apaiser la situation :
-James, ce n'est rien. S'il te plaît ne laisse pas une rose gâcher notre soirée de victoire.
Pourtant, l'ombre de la jalousie persistait dans ses yeux alors qu'il observait Flynn s'éloigner. La symphonie de joie était momentanément ternie par les nuances complexes de sentiments qui s'entremêlaient dans la salle commune de Gryffondor.
-Aller viens, on va faire un tour, lui dis-je en lui prenant le bras.
James parut un instant surpris, puis hocha la tête et me suivit sur le balcon. L'air frais de la nuit caressait nos visages alors que nous marchions en silence le long du gigantesque balcon qui coulissait sur l'entiereté de la circonférence de la tour, chacun perdu dans ses pensées.
Finalement, James brisa le silence avec une voix douce :
-Cassiopeia, il y avait quelque chose que je devais te dire. (Une hésitation palpable précédait ses mots, comme s'il craignait ma réaction.) Je sais que ces derniers temps ont été compliqués entre nous, et je tiens à m'excuser si j'ai pu te blesser.
Je regardais les étoiles, cherchant les mots justes. Comment exprimer en quelques phrases des semaines d'incompréhension ?
-James, les relations sont comme des balais instables en vol, parfois difficiles à maintenir en équilibre.
Une pointe d'amertume colorait ma voix. Mes émotions se mêlaient dans le clair-obscur de la nuit. Rien que le frottement de sa main contre la mienne me troublait.
Il soupira, puis reprit :
-Je regrette vraiment ce qui s'est passé au Nouvel-An. Je ne voulais pas te faire du mal, Cassiopeia. C'était compliqué pour moi aussi.
-Tu regrettes ce qui s'est passé au Nouvel-An, répétai-je en soufflant. Et... à Noël ?
Les souvenirs du réveillon de Noël et de ce baiser sur la plage ressurgissaient, et je ne pouvais m'empêcher de frissonner. Puis, mon coeur sembla tomber dans ma poitrine quand je me souvenais de l'état dans lequel il m'avait laissé ce soir-là.
-James, pourquoi m'as-tu plaquée sans explication ?, demandai-je de but en blanc. Cela a laissé un vide étrange entre nous.
Il me fixa intensément avant de répondre.
-C'était égoïste de ma part, je le sais maintenant. Il y avait des choses dont je devais m'occuper, des choses qui me hantaient. J'ai pensé que c'était la meilleure chose à faire pour toi, mais je me rends compte que ça a été un énorme gâchis. Gâchis de temps. De larmes. Je m'en veux tellement. Mais en tout cas, je ne regrette rien de ce qu'il s'est passé sur cette plage.
Je prenais une profonde inspiration, tentant de dissimuler les fissures dans ma voix.
-James, je veux comprendre, mais tu dois être honnête avec moi. Nous ne pouvons pas continuer ainsi.
Il me regardait, ses yeux reflétant une sincérité troublante:
-Cassiopeia, je t'en prie, donne-moi du temps. Il y a des choses dont je n'ai jamais parlé à personne, mais je veux que tu saches.
La froideur entre nous commençait à fondre. Mon cœur oscillait entre la méfiance et le désir de comprendre. La brise légère portait le murmure de ses excuses, et je sentais mon cœur se ramollir face à cette vulnérabilité partagée. Peut-être était-ce le moment de dénouer les fils embrouillés de notre relation, ou du moins d'essayer.
-James, je ne dis pas que tout est oublié, mais je suis prête à comprendre. Nous avons tous nos batailles intérieures, et si tu veux vraiment changer les choses, je suis prête à écouter, avouais-je avec une sincérité teintée d'espoir.
Il baissa les yeux, semblant à la fois soulagé et reconnaissant.
-Cassiopeia, je ne veux pas perdre ce que nous avions. Je suis conscient de mes erreurs, et je veux vraiment m'améliorer.
Nous restions là, sous la toile étoilée, deux âmes cherchant un terrain d'entente. Sous la lumière douce de la Lune, James s'installa sur le rebord du balcon, me faisant à présent face, et laissa échapper un soupir.
-Quelque chose te tracasse, James. Quand vas-tu enfin te décider à m'en parler ? Tout garder pour toi, ça ne nous a pas réussis.
James, hésitant, commença à se confier:
-C'est juste... la pression, tu sais ? Être le fils de Harry Potter, tout le monde s'attend que je sois comme lui, que je continue son héritage. C'est lourd, vraiment lourd. Même ceux d'oncle George, ou de mon grand-père. Il faut que je sois un bon élève mais toujours drôle et je ne peux pas me plaindre à mes parents, parce qu'eux ont eu une enfance tellement plus difficiles que la mienne. "Oh, pauvre James, tu n'as jamais eu à affronter un mage noir alors que tu as déjà quinze ans, et ton petit égo en aurait besoin pour que tu puisses savoir ce que tu vaux". Sérieux, je suis ridicule.
-Tu n'es pas obligé d'être comme ton père. Si il y a bien un truc que je sais, c'est combien les gens s'attendent à ce que tu sois comme tes parents. Mais pas eux. Les parents ne s'attendent pas à ce que tu sois comme eux. Harry... S'il y a un truc de choquand à propos de ton père, c'est qu'il veut que tu sois tout, sauf Harry Potter, crois-moi. Je crois que c'est l'histoire de sa vie. Harry Potter lui-même ne veux pas être Harry Potter. Il ne souhaite pas ça pour son fils, tu sais. Pour le reste... Jim, tu peux clairement te confier à tes parents. Il ne faut jamais que tu te dises que ce que tu vis n'est pas assez dur pour demander de l'aide. Si tu as besoin d'aide, demande la. Il n'y a pas de jauge de souffrance, de niveau de tristesse minimal pour qu'elle soit légitime. Chacun ressent et vit à sa façon. Surtout, avec Neville... sa disparition t'a vraiment affecté, n'est-ce pas ? Tu n'es plus vraiment le même depuis.
James baissa le regard, sur moi, comme surpris que je l'ai remarqué.
-Oui, ça a été un choc. Neville était comme un mentor pour moi, une sorte d'oncle. Il ressemble pas mal à mon père tu sais, ils sont vraiment proches. Je le connais depuis tout petit. C'est pour ça que j'ai fait ça pour Margot. On se voit souvent tu sais et... j'ai du mal à soutenir son regard. J'ai du mal à soutenir sa souffrance, j'ai besoin de l'aider. La disparition de Neville a remué quelque chose en moi, remis en question la stabilité de tout.
Je posais ma main sur la sienne:
-Je suis là pour toi, James. Et tu sais, tu n'as pas à porter tout ça seul.
Il me sourit faiblement:
-C'est là que ça devient encore plus compliqué. Toi, Peïa, tu traverses déjà tant de choses. Je ne veux pas t'imposer mes problèmes. Et puis, avec tout ce qui s'est passé entre nous...
-James, nous sommes amis, avant tout. Et les amis se soutiennent mutuellement. Tu n'as pas à craindre de me confier tes préoccupations. C'est comme ça que l'on renforce les liens, non ?
Au fil de la conversation, James partageait des fragments de son monde intérieur, des pensées qu'il avait gardées cachées. Chaque mot prononcé éclairait un peu plus la complexité de sa vie, de ses doutes et de ses peurs. Je le regardais avec une compréhension naissante, une compassion émergeant des fissures de l'incompréhension passée. La nuit semblait suspendue dans une bulle de confidences. Mes émotions, comme des vagues, oscillaient entre la tristesse et la compréhension. James exprimait des regrets sincères, des remords qui semblaient légitimes, et une part de moi voulait croire en la possibilité de guérison.
Au bout d'un moment à me regarder droit dans les yeux, il hocha la tête.
-J'ai juste peur de te perdre, Peia. J'ai peur que mes propres luttes deviennent un obstacle entre nous.
-James, nous pouvons affronter cela ensemble. Tu ne me perdras pas en partageant ce qui te pèse. On peut essayer de naviguer à travers tout ça, d'accord ? Mes problèmes sont les tiens, et tes problèmes sont les miens.
Dans la quiétude de la nuit, il me semblait apercevoir un autre James. Le James tendre et doux de notre nuit sur la plage à Noël, le James qui rendait hommage à son professeur avec tellement de sensibilité et de tact, le James qui avait peur, qui était triste, qui aimait. Un James profondément vulnérable. Un James qu'il avait trop souvent réfréné.
-Tu sais, les gens t'aiment aussi quand tu es sensible. Quand tu as peur, on t'aime toujours. Quand tu es triste, on t'aime toujours. Je t'aime toujours.
-Vraiment ? Tu m'aimes toujours ?
-James, tu te souviens de notre première année à Poudlard ? me contentai-je de répondre.
Il arqua un sourcil, assez désappointé.
-Évidemment, Peïa. Ca commence à dater, mais ce n'est pas si lointain.
Je souris légèrement, perdant momentanément mes mots avant de continuer:
-C'était ce jour-là, au bord du lac. Ce même lac où toi tu m'as dit que tu m'aimais l'année dernière. Tu te rappelles, il faisait beau, le soleil se reflétait dans l'eau. On avait 11 ans, insouciants et curieux.
Il hocha la tête, une lueur de nostalgie dans ses yeux.
-C'était là que je suis tombée amoureuse de toi, James, déclarai-je, mes mots résonnant dans la nuit.
James me regarda, un mélange de surprise et de curiosité dans son regard. -Sérieusement ? Qu'est-ce qui s'est passé ?
Je pris une profonde inspiration, revivant ce moment précieux.
-Tu avais trouvé ce vieux livre sur les créatures magiques. On a passé l'après-midi à le feuilleter, discutant des chimères et des hippogriffes. Ton enthousiasme était contagieux, et tu nous faisais tellement rire Louis et moi. Je me suis rendu compte que c'était plus que de l'amitié. Quand je regardais Louis, je ne voyais que de la joie, des rires, des bêtises. Toi c'était différent, comme si le monde s'arrêtait de tourner.
James, incrédule, murmura:
-À 11 ans ? Vraiment ? C'était quoi ? En mars non ?
Je hochai la tête.
-Le 11 mars. C'était ce sentiment étrange, comme si une étincelle s'était allumée. On était juste des enfants, mais je savais que c'était différent. Ton rire, ta passion pour la magie, tout m'attirait.
Il esquissa un sourire.
-Je n'aurais jamais imaginé que cela faisait si longtemps.
-Et puis, on a grandi, les choses ont changé, continuai-je. Je me suis mise à comprendre comment les gens nous voyaient différemment. On était tous les deux des enfants brillants, mais tu étais le fils du héro, et moi j'étais... Mais, bref je voulais que tu le saches. Même si le temps nous a emmenés dans des directions différentes, ce souvenir reste gravé.
Il me regarda avec une tendresse inattendue.
-Peïa, je ne m'y attendais pas. C'est... incroyable. Mais, tu sais, le temps ne nous a pas tant séparé que ça.
Je souris, sentant le poids de la vérité libérer quelque chose entre nous. -Parfois, James, il est bon de se souvenir de comment tout a commencé, même si ça semble lointain maintenant.
Il descendit de son rebord, et se rapprocha de moi.
-Tu n'as pas froid ? demanda-t-il avant d'enlever sa veste.
-Je vais finir par collectionner tes vestes. fis-je quand il la posa sur mes épaules.
Nous pouffâmes l'un contre l'autre. Ses yeux brillaient. Mon coeur battait tellement fort que j'avais peur de faire une crise cardiaque. Sa veste encore chaude de sa chaleur me fit frissonner de confort.
-Ca ne me dérangerait pas, que tu collectionnes mes vestes.
-Moi non plus, soufflai-je.
Il resta un instant près de moi, ses mais toujours posées sur mes épaules; les yeux perdus dans le vide, quelque part au niveau de ma clavicule gauche.
-À quoi penses-tu, James?, repris-je.
Il sourit légèrement avant de répondre.
-Moi aussi, je pense à notre première année. Tu te souviens de la première fois qu'on s'est rencontrés chez Ollivander ?
Je hochai la tête, replongeant dans ce souvenir qui semblait à la fois lointain et proche. James et moi étions si proche, à présent. Nos deux corps étaient collés l'un contre l'autre et si je me levais sur la pointe des pieds, je pourrais l'embrasser.
-C'est là que tout a commencé pour moi, commença-t-il, ses yeux cherchant les étoiles. Tu étais là, à nous fixer, Louis, Ron, Hermione et moi. Tu ne m'as pas vu au début, tu ne regardais que Louis et son pouvoir de vélan. Mais toi tu as capturé mon attention dès le départ. Ta présence, ton sourire... j'ai su dès ce moment que tu étais spéciale.
Je sentis la chaleur de ses paroles envelopper mon cœur.
-Vraiment ?
Il acquiesça, un sourire nostalgique éclairant son visage.
-Oui, vraiment. Mais c'était bien plus qu'une simple attirance physique. C'était comme si quelque chose en moi t'avait déjà adorée, comme si nous étions destinés à croiser nos chemins.
Ses mots me touchèrent profondément.
-Je n'aurais jamais imaginé que tu pensais ainsi dès le début.
James posa doucement sa main dans mon cou, ses yeux cherchant les miens.
-Cassie, au fil des années, mon admiration pour toi n'a fait que grandir. Chaque moment passé ensemble, chaque éclat de rire, chaque défi surmonté, tout cela a renforcé ce sentiment que tu étais celle qui allait bouleverser toutes mes certitudes. Je t'admirais dès le début, Cassie, et je suis tombé amoureux de toi. Et je ne voudrais pas que ce soit autrement.
Il se pencha encore un peu plus vers moi, tout doucement. Je scrutais ses lèvres, qui semblaient si irrésistibles, puis ses yeux, que j'avais tellement vu, mais jamais vraiment regardés. Pas assez du moins.
-Pourquoi tu as mis autant de temps à m'adresser la parole, alors ? soufflai-je contre lui.
-Je te regardais de loin, énormément, tout le temps en fait. Je n'étais pas encore le James Potter que tu connais, je n'avais pas l'habitude d'être au centre de tant d'attention, il a fallu du temps pour que je trouve mes marques. Alors, j'ai d'abord commencé à t'observer de loin, remarquer ce que tu aimais faire. Ca fait un peu stalkeur, dis-il en pouffant, mais je ne pouvais m'empêcher de te regarder. Mais je ne trouvais pas d'occasion pour venir te voir, j'étais terrifié que tu me rejettes. J'ai failli abandonner l'idée de te parler. Je voyais Fred qui flirtait avec toutes les filles, Louis qui attirait tout le monde, et je mourrai d'envie de faire pareil.
-Puis, tu es entré dans l'équipe de Quidditch. Je me souviens c'était genre, en janvier. Juste quand je suis rentrée de Sainte-Mangouste.
-Oui, j'ai bossé toutes les vacances pour y rentrer. Etre dans l'équipe, en plus de me rendre vachement populaire, ça m'a grave donné confiance en moi. Parce que je ne voulais pas abandonner l'idée de te parler. Tu te souviens, l'ami de ton frère t'avait proposé d'animer les matchs avec lui, et je me suis dit que je pourrais t'impressionner en vol. Je ne pouvais pas ne pas te parler. Pas après le bal de Noël.
-Le bal de Noël ? demandai-je. Il y a eu un bal de Noël en première année ?
-Pas à Poudlard, mais chez les Finnigan-Bones. Cette année-là, ils avaient fait une grande réception, et tu y étais allée avec Henrietta. Susan la connaissait bien et l'avait invitée. C'est ce soir là que je me suis interdit d'abandonner l'idée de te conquérir. Tu étais là, dans cette robe bleue qui semblait capturer la lumière de la salle. J'ai réalisé à quel point, physiquement, tu étais magnifique, Peïa. Je veux dire, je savais déjà que tu étais gentille, intelligente, sarcastique, drôle, tellement de choses qui me plaisaient chez toi. Mais je n'avais jamais réalisé que tu étais à ce point magnifique. J'avais du mal à détourner le regard.
Je sentis la chaleur monter à mes joues, surprise par la révélation. -Vraiment ?
Il acquiesça, un sourire nostalgique éclairant son visage.
-Oui, vraiment. Mais ce n'était pas seulement la beauté extérieure. C'était la manière dont tu dansais, ton rire, ta gentillesse envers tout le monde. Tu étais différente, tellement spéciale. Tu brillais au milieu de toute cette foule. Peïa, au fil des années, tu es devenue plus que ma meilleure amie. Tu es devenue celle que mon cœur avait choisi. Chaque petit moment avec toi a renforcé ce sentiment.
Mon cœur battait un peu plus fort à ses mots.
-Et quand as-tu su que tu étais amoureux de moi ?
Il rit doucement:
-C'est ce qui a pris du temps, je suppose. C'était comme une évidence qui a mûri avec le temps. Au début je me disais que c'était juste une obsession de gamin. Mais, si Ollivander était le point de départ, le bal de Noël a été le moment où j'ai réalisé que tu étais celle qui allait bouleverser toutes mes certitudes. Parce que j'étais obsédé par l'idée d'être ton ami, après t'avoir vu dans la boutique. Mais au bal de Noël, je n'avais envie que d'une chose.
-Quoi donc ? soufflai-je.
Nos deux bouches se touchaient presque. Je fixais ses yeux, et il eut un petit sourire tout contre ma peau. Il se pencha en un long baiser, très tendre et naïf. Comme si l'enfant en lui embrassait la moi de ce bal de Noël.
-Ca. souffla-t-il.
James m'adressa un regard doux, ses yeux reflétant toute la sincérité de ses sentiments.
-Je suis tombé amoureux de toi, Peïa, et je ne voudrais pas que ce soit autrement.
-Moi aussi, je suis tombée amoureuse de toi, Jim. Et j'avais peur de ça. Peur d'aimer, et de te perdre. Dans tomber amoureuse, il y a tomber. J'avais peur car je pensais qu'avec toi, je risquais plus de tomber que d'aimer.
-Don't be afraid to jump then fall into me. fit James, amusé.
Je ne pu me retenir d'exploser de rire dans ses bras. Je mis bien une minute à me calmer, avant de reprendre.
-Attends, Ron t'as contaminé avec son amour de Taylor Swift ? James Sirius Potter vient de citer du Taylor Swift ?
-C'est pas ma faute, ses musiques sont trop bien.
Je ris encore, tant cela paraissait improbable.
-Eh tu as beau rigoler, mais en attendant tu reconnais toutes les citations, madame.
-Comment crois-tu que Ron a découvert cette passion ? Je suis à l'origine de tout. C'est drôle de vous voir kiffer, cependant. Ca ne me semblait pas trop être ton genre, voilà tout. Ron carrément, mais toi...
-J'adore Taylor Swift, point. fit-il avec un regard de défi.
-C'est quoi ton album préféré ? demandai-je en souriant.
-Mmmmh... Fearless, évidemment. Il est comme moi: sans peur. (Je pouffais). Toi, c'est Reputation, c'est évident.
-Evidemment, approuvais-je en souriant. Ron préfère Red, et ça coule de source, c'est un Weasley. Le rouge c'est genre son identité.
James se mit à rire.
-N'empêche je ne pensais pas que tu aimerais du Taylor Swift, ça me semble étrange de t'imaginer chanter ses paroles.
-Nan mais attends, ce n'est pas parce que Miss Taylor écrit des métaphores que ce n'est pas mon genre ! Elle écrit merveilleusement bien. Bon évidemment, il nous a fallu un dictionnaire pour comprendre certaines de ses musiques mais chut.
Je pouffais de nouveau.
-Tu es un idiot, James Potter.
-Certes, mais un idiot dont tu es tombée amoureuse, Cassiopeia Lestrange.
Je souris, et l'embrassais de nouveau.
-Qu'est ce qui t'a fait changé d'avis ? demanda-t-il en se détachant. Qu'est-ce qui t'as fait accepter d'être avec moi ? De risquer de tomber?
-On ne peut pas tomber si on est déjà au fond du gouffre, pas vrai ? Donc, je me suis dit qu'avec tout ce qu'il nous arrivait, ça ne pouvait que difficilement être pire.
Il haussa les épaules, paraissant m'accorder ce point.
-Alors, nous deux, c'est pour de bon, pas vrai ? Plus de rejets, plus de cachotteries ?
James me scruta. Il eut un sourire, hocha la tête et promit :
-C'est pour de bon. C'est pour l'éternité, même. Promis.
A l'interieur de la tour de Gryffondor, la fête battait son plein. Je ne savais pas comment tout cela finirait. Je ne savais pas où cela nous mènerait. Comment Blackwood, Orion, Santeri, et tous les gens qui nous voulaient du mal, allaient encore bouleverser nos vies. Mais, James serait à mes côtés.
Merry, qui était passionnée par les nouvelles, était la seule de notre petit groupe d'amis à être abonnée à La Gazette du Soir. Elle déboula tout à coup en courant sur le balcon et clama :
-Les amis, je suis désolée de vous déranger, mais... l'article de Santeri est arrivé.
Mon regard croisa celui de James, et il vit la terreur qui m'avait envahi.
-Je suis là. Quoiqu'il se passe, je serai avec toi.
Il m'embrassa le front, me prit la main, et m'emmena vers la salle commune. Le moment était venu. L'article était là. Je savais qu'il allait fixer pour de bon la communauté magique dans leurs idées à propos de moi. Le verdict était tombé. Pour le meilleur... et pour le pire.
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