CHAPITRE 44
Hey everybody !
Comment allez-vous ? Avec beaucoup de retard, comment s'est passée votre rentrée ?
Je vous avoue que moi, c'est pas la grande forme, incapable d'ouvrir cette histoire depuis des mois, mais j'ai décidé de m'y remettre hier, et on verra bien quand vous aurez le dernier chapitre. MAIS sachez que bon gré mal gré, je finirai cette histoire. Peut être dans 50 ans, mais vous aurez la fin, c'est une promesse.
Bon, sinon, comme je vous l'ai dit, moi ça va pas de fou, j'ai même pas fini Ombre et Poussière tellement je suis dans le mal, pas vraiment envie de faire grand chose la plupart du temps.
Enfin bref, à part ça, on survit.
J'espère que vous, ça va. En tout cas, sachez que si pour une raison ou une autre, vous avez besoin de parler, n'hésitez pas.
Et surtout prenez soin de vous. Les cours, les amitiés, ou les amours, ça ne vaut rien contre votre santé mentale. Je sais que sur le moment on peut avoir l'impression que notre vie est en jeu, mais peu importe vos études ou vos relations si vous vous perdez vous même là-dedans.
Come on guys, we'll be alright.
Aller, je vous laisse, bonne lecture, et à bientôt <3
Chapitre 44 : Toujours attendre le dernier point
-Attends, attends quoi ? Mais quoi ? m'écriai-je.
Ellen répéta le passage qu'elle venait de lire :
"Elle fuit en France avec sa fille tout juste née, ne laissant derrière elle qu'une lettre pour le père de son enfant et ne reparaît en Angleterre que pour les 5 ans de sa fille. Et c'est ainsi que Emilyana Melissandre Malfoy-Parkinson revint en Angleterre, sous le nom d'empreint de Mya Delaware..."
-Par. Mer-lin.
Nous ne prîmes pas la peine de lire la fin du journal. Mya allait avoir des ennuis. Et dire que c'était la fille de Draco. Et dire que c'était la demi-soeur de Scorpius.
Ellen et moi restâmes un moment, l'une contre l'autre, angoissées et perdues. En face de nous, Mya dormait paisiblement, encore étrangère aux problèmes qui lui tomberont dessus prochainement.
-Tu crois qu'on devrait la réveiller ? demandai-je à Ellen.
Ma voix s'était changée, un octave plus aigu que d'habitude, telle une petite fille prise en faute. Mais pas un seul rictus ne songea à venir barrer le visage d'Ellen, et elle répondit d'une voix réconfortante :
-Laisse la dormir, elle en aura besoin demain.
***
En effet, elle en eu besoin. Dès 7 heures du matin, Draco, Hermione, Harry et Ron débarquèrent en furie dans la chambre. Mais dès qu'ils virent que Mya dormait toujours, ils s'arrêtèrent, surpris. Ellen et moi étions toujours assises en la regardant, si paisible. Nous n'avions pas dormi et devions ressembler à des zombies, tellement que Ron s'empressa d'aller nous chercher des boissons chaudes.
Draco s'approcha mais aucune de nous trois ne réagit. Comme si nous étions dans un autre monde. Le soleil ne s'était pas encore levé, et Ellen et moi restions immobiles, dans cette tentative de rester dans cette nuit d'insouciance. Les adultes, eux, étaient déjà dans la présent, le futur, mais nous, nous étions redevenues des enfants, à peine des adolescentes, effrayées à l'idée de voir le soleil apparaître, et mettre sa lumière sur cette vérité, déterrer tous les secrets, finir de fracasser le dôme de verre qui avait protégé nos enfances respectives.
Je regardais Mya pendant un long moment. Ce que nous nous ressemblions désormais. Ce que nous étions identiques, maintenant qu'elle même allait se retrouver sous le feu des projecteurs, dans le grand bain : une autre enfant dans la lutte des classes.
-Ca va aller Cassie ? me demanda Draco.
-Ce n'est pas à moi qu'il faut poser la question, répondis-je doucement en scrutant Mya.
-Il faudrait la réveiller, dit Ellen. Qu'elle ait le temps de reprendre ses esprits. Qu'on ait le temps... De prévoir un plan de contre-attaque. Ils n'avaient pas le droit de s'attaquer à elle, par Merlin, ce n'est qu'une enfant. Juste une enfant.
La pièce se tu. Oui, Mya n'était qu'une enfant. Comme tant d'autres avant elle. Comme il y en aurait après elle.
Des enfants victimes d'un monde qu'ils ne contrôllaient pas.
Des enfants victimes collatérales d'une guerre qu'ils n'avaient jamais demandé.
Des enfants.
Mya remua. Ellen se leva, ses os craquèrent d'être restés immobiles la nuit durant. Elle s'approcha de Mya, et la réveilla doucement, avec une tendresse tout sororale. Mya émergea de son sommeil au moment où Ron poussait doucement la porte une armée de boissons chaudes dans ses bras.
Je récupérai mon chocolat chaud en lui adressant un sourire reconnaissant. Malheureusement, ni la première gorgée, ni l'entièreté du gobelet ne suffirent à m'apaiser quelque peu. Mya avait saisi le journal tendu par un Harry visiblement dépassé par les évênements.
Alors que Mya relevait la tête sur Draco, Ellen me prit par la main et me fit sortir de la pièce. Elle avait raison, bien que je n'y aie pas pensé. La suite n'appartenait pas à nous.
Mon gobelet vide de chocolat toujours à la main, Ellen et moi nous dirigeâmes vers le réfectoire de Sainte-Mangouste.
Grave erreur.
La pièce était animée d'un brouaha insoutenable lorsque nous ouvrâmes la porte. Il s'arrêta imédiatement. Des centaines de visages se tounèrent vers nous, et aucun, pas un seul, n'osa plus prononcer le moindre mot. Ellen et moi marchâmes droit, jusqu'au buffet, et prîment des gâteaux.
Je sentais dans mon dos les regards posés sur moi, et tout me semblait aller au ralentis. Ce ne fût que quand Ellen posa sa main chaude sur la mienne que je m'aperçus qu'elle tremblait. Nous prîmes plateaux et provisions et nous marchâmes jusqu'à une table vide du réfectoire. Tout le monde nous regardait toujours lorsque surgit de nul part, quelque chose m'arriva en pleine figure. Un beignet à la pomme. La confiture coula sur mon visage et désemparée, je tentais de la retirer, mais avec mon plateau, je ne pouvais rien faire.
La salle partit dans un grand éclat de rire collectif. Et les cris fusèrent :
-Vendue !
-Traîtresse !
-Saloperie de toutou du Ministère !
Toute la salle se mit à nous insulter. Nous ? Pourtant les gens ne me regardaient que moi. J'avais pris le beignet. J'avais les regards, meurtriers, haineux, rivés sur moi. Les éclats de rire ricochaient sur moi et m'écorchaient plus habilement que des couteaux. Nous insulter ? Non, définitivement pas. La salle m'insultait, moi.
Ellen hurla, et sa voix prit plus d'ampleur que les cris :
-FERMEZ LA !
La salle se tû, surprise.
-Qu'est-ce que vous avez tous à la fin ? Laissez nous tranquille, on a rien à voir avec cette histoire. fit Ellen, sa voix redescendue de plusieurs décibel.
-Rien à voir ? Ellen enfin... Tu n'as pas lu le journal ? lui dit une aide soignante venue voir ce qu'il se passait.
-Margaret..., fit Ellen. Si, nous avons lu le journal. Et cela concerne Mya. Pas nous.
Je ne l'avais pas reconnue, mais il s'agissait bien de Margaret Fritz, une Serpentarde qui avait quitté Poudlard depuis 3 ans.
-Toi, non, effectivement. fit Margaret d'une voix douce. Mais elle.
Elle se tourna vers moi, une expression mitigée sur le visage.
-Ca la concerne elle. Elle qui a osé espionner son amie. C'est révoltant.
Je pû presque physiquement entendre le déclic qui se faisait dans mon cerveau. Je regardai Ellen :
-La fin de l'article. On a pas lu la fin.
Au regard qu'elle me lança, je sû qu'elle venait de se faire la même réflexion.
-Il faut sortir d'ici. me glissa Ellen.
Au même moment, une cuillérée de porridge arriva du même côté que le beignet de toute à l'heure. La foule se mit à jeter des tonnes de nourriture de tout côté, et Margaret nous couvrit d'un Protego.
Ellen lui lança un regard reconnaissant et me guida à travers la foule. Les cris venaient de tout côtés et m'arrachaient les oreilles, semblant traverser ma peau pour venir déchirer mes entrailles. Les personnes les plus proches de moi tentaient de m'arracher les cheveux ou les vêtements, certains, sans même savoir pourquoi, me criaient que j'allai aller brûler en enfer - et j'étais persuadée qu'ils n'étaient pas vraiment sûrs de ce qu'était vraiment l'enfer.
-Rappelle-moi de ne plus jamais venir à la cafèt avec toi ! marmonna Ellen.
Mais malgré sa piètre plaisanterie, elle me lançait sans arrêt des regards anxieux. Elle avait peur pour moi. La foule s'écartait difficilement, surtout grâce à Margaret, qui beuglait sur quiconque osait l'approcher. Je ne comprenais pas trop pourquoi elle faisait cela, mais ça nous aidait bien. Sûrement son côté "médecin-je-sauve-tout-le-monde" qui ressurgissait.
Nous arrivâmes à la porte, enfin, et refermée sur nous, il me sembla passer dans un autre univers. Le calme frappant était tellement bienfaisant.
Je me tournais vers Margaret :
-Merci. Infiniment.
Elle sourit, visiblement fatiguée. Ellen me prit la main, et voulut que l'on retourne dans la chambre après avoir vaguement parler avec la médecin.
-Lestrange ? Tu l'as vraiment espionnée ? demanda Margaret.
-Qui ? Je n'ai pas lu le journal. Qui je suis sensée avoir espionné ?
-Delaware. Enfin Malfoy. Tu m'as comprise. Ton amie.
C'était donc ça. Le journaliste avait eu vent de la "mission" que m'avait confié Hermione il y avait si longtemps maintenant. Surveiller Mya, savoir si son étrange pouvoir n'avait rien à voir avec la disparition de Neville.
-Non. Je l'ai prise sous mon aile, au contraire. Je n'ai jamais fait aucun contre rendu au Ministère. Hermione m'avait demandé de l'aider à s'intégrer pour ne pas qu'elle se fasse harcelée justement parce qu'elle craignait que les gens pensent qu'elle était un tant soit peu coupable de l'enlèvement du professeur Londubas. Mais ni moi, ni la Ministre, n'avons jamais questionné l'intégrité de Mya. Ca se lit au fond de ses yeux. C'est une fille bien. Profondément, intrinsèquement généreuse et innocente. Ce que le journaliste prenait pour de la méfiance à son propos, c'était de l'inquiètude pour elle.
Margaret hocha la tête.
-Je ne te connais pas bien Lestrange. Mais j'ai toujours cru que tu étais une fille bien. Je ne sais pas si tu t'en souviens, mais une fois, quand tu étais en première année, il y avait un petit con de Serdaigle qui t'embêtait et je t'avais défendue.
-Tu étais la préfète de Serpentard, bien sûr ! Je m'en souviens parfaitement !
-Tu as une alliée en moi Lestrange. Si un jour vous avez besoin d'un Médicomage, à cause de vos petites... escapades ; envoyez moi un hibou et je serais discrète. Il y a vraiment quelque chose d'étrange qui se prépare dans les fins fonds de la société. L'hôpital n'est plus pareil qu'avant, certains sorciers viennent ici et seuls quelques docteurs sont au courant. Je vous crois, moi. Quelque chose de bizarre se prépare, et cette organisation est partout. Ici à Sainte-Mangouste, mais aussi au Ministère, à Poudlard... Ce journaliste verreux en profite, mais je parie qu'il les connait, ses sources sont trop précises. Ne vous fiez à personne que vous ne connaissiez pas assez. Vous ne pouvez pas vous permettre de mettre tous vos oeufs dans le même panier, alors un service par ci, un service par là, mais assurez vous d'avoir toujours des portes de sorties.
-Merci Margaret, dis-je en hochant la tête.
-Fais attention à toi, dit Ellen.
Les deux Serpentardes se lancèrent un regard lourd de sens, et nous repartîmes dans les couloirs.
-Elle m'avait fait promettre que si je devenais préfette je devrais arrêter d'emmerder le monde, et devenir plus gentille. m'expliqua Ellen répondant à mes questions muettes.
-Et tu as tenu ta promesse, fis-je.
Ellen ne répondit pas. Mais je vis bien le sourire sur son visage. La Serpentarde avait effectivement réussi à se débarasser de ses vieux démons. Elle était devenue petit à petit beaucoup plus gentille, avait tenu sa promesse. Je ne savais pas ce qui la poussait à agir avec autant de haine lorsque nous étions plus jeunes, mais maintenant elle était passée au-dessus de ça, comme elle l'avait promis.
-Alors c'est la fin de la tyrannique Snyde? demandai-je.
-Tout dépend envers qui. Je peux t'assurer que cet enfoiré de Kennilsworthy va me trouver bien tyrannique.
J'eus un petit rire et Ellen me fit tourner à gauche pour rejoindre notre chambre. J'ouvris la porte toujours un sourire aux lèvres mais à l'intérieur, une autre tempête m'attendait. Dans la chambre, Mya Delaware que je considérais alors comme une de mes meilleures amies, avait laissé la place à Emilyana Malfoy, celle qu'elle aurait dû être, et qui était persuadée que je n'avais été proche d'elle uniquement dans le but de la surveiller.
A partir de ce jour, Mya ne serait plus jamais la même. Et le pire, c'est que c'était ma faute. C'était moi qui avait entraîné mes amis là-dedans, moi qui l'avait effectivement prise sous mon elle aussi pour m'assurer qu'elle n'avait rien à voir avec l'enlèvement de Neville, moi qui l'avait mise sous le feu des projecteurs. C'était - au moins en partie - à cause de moi que Mya était devenue Emilyana Malfoy. Et elle allait envoyer valser tous les efforts que nous avions faits depuis la rentrée, ainsi que tous nos espoirs de découvrir ce qui se tramait réellement derrière les Vigilantes et Lady Blackwood.
***
-Je vais le faire. dis-je.
-Quoi ? fit Ellen.
Je me relevai. Cela devait faire une heure que nous étions assises devant la porte de notre chambre. Mya - ou plutôt Emilyana - nous avait plus ou moins virées, le temps qu'elle s'explique avec Hermione et Draco. Harry était resté pour servir de tampon entre les deux camps, tandis que Ron avait préféré sortir avec nous.
-Je vais faire l'interview. Il le faut. Je dois faire quelque chose. Sinon ça ferait trop bizarre. Je ne pourrais même plus aller nulle part sans me faire agresser dans la rue. Il faut que je réponde. Je sais qu'il ne m'attaque pas moi, que je ne suis qu'un dommage collatéral, juste le moyen de faire du mal. Une porte ouverte sur Hermione et Harry et mes parents, mais. Il s'est tout de même frotté à nous. A Mya. A notre amitié. Je vais faire l'interview.
Ron, un peu plus loin, me regardait, de la fierté dans les yeux. C'était ce qu'il attendait de moi, et Harry était de cet avis. Hermione et Henrietta n'était pas d'accord simplement parce qu'elles avaient peur de ce qu'il allait m'arriver si je le faisais. Mais c'était trop tard. On m'avait déjà fait trop de mal. Rien ne pouvait m'arriver de pire.
-Les journalistes ne vont pas être doux avec toi, Cassie, me prévint Ellen.
-Je n'ai rien fait de mal, j'aurai juste à leur dire la vérité. dis-je en haussant les épaules.
-Sûre ? me demanda Ron.
-J'ai pris ma décision. fis-je en hochant la tête. Ne me reposez pas la question, si j'étais un garçon, vous ne me demanderiez pas trente six fois si j'ai bien réfléchi. C'est ma décision.
-OK, Taylor Swift. You are the Man. Bon sang, cette fille écrit de ces chansons !
Je souris, ne m'attendant pas à ce que Ronald Weasley soit un fan de Taylor Swift. Mais visiblement, on ne pouvait jamais être sûr de rien.
Sauf peut être, de nous-même. Et j'étais décidée. J'allai faire cette interview. Avec tout ce qu'il s'était passé ces derniers temps, je me sentais comme au-dessus d'un précipice qui allait bientôt m'emporter vers le fond. Mais je ferai cette interview, et je ne tomberai pas. Ou dans le pire des cas, je ne tomberai pas seule.
Sullivan Wilkes viendrait avec moi.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top