CHAPITRE 42
Et bonjour (ou plutôt bonsoir, lol désolée journée chargée (en vrai j'ai rien foutu, j'ai regarder toute la saison 3 de SNK ...)) !
Comment allez-vous ? Moi, bien, bien mieux qu'il y a deux semaine haha.
Je vous préviens tout de suite : ce chapitre est horrible. Enfin il m'a fait mal à écrire. Le prochain est une lampée d'oxygène avant la grande noyade. Les problèmes (les vrais) arrivent. On en apprend plus sur les personnages et les quelques énigmes que j'ai placées tout au long du récit.
Enfin, vous verrez.
J'espère que vos cours se passent bien et je vous souhaite une bonne lecture (oh et c'est le retour de mes bêtas ! (qui publient d'ailleurs toutes d'eux un nouveau livre en ce moment, allez y faire un tour (genre vraiment vraiment) HarryStranger pour une fanfiction HP qui se passe durant la scolarité de Dumbledore et Camilledll pour une histoire fantastique originale ))
Hey hey hey ! Camille ici en coup de vent, malheureusement ! Je suis débordée aujourd'hui. Bref, très bon chapitre, il y a une interaction en particulier que j'ai beaucoup aimé car j'aime les amitiés, et des répliques merveilleuses de Cassie, comme d'habitude. Bisous, à plus, je vais faire ma SVT ! (Oh et le titre. LE TITRE ! Marie tu es trop forte)
Helloooo (c'est Lina) ! Incroyable chapitre comme d'habitude, y a tellement de trucs fous que je ne sais même pas quoi vous teaser... Peut être le titre du chapitre, qui est très bien trouvé ? Enfin, vous verrez. Bonne lecture ^^
"Un père n'est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile.
Un père, c'est celui qui donne l'amour"
Denis Lord
Chapitre 42 : De père en fille
Le soleil se levait à peine dans la chambre d'hôpital, dans laquelle personne - sauf Ellen peut être - n'avait vraiment dormi.
Mya avaient des cernes plus longues que ses cheveux - ce qui n'était pas peu dire, - et somnolait à présent à moitié, de ce genre de sommeil traître dont vous vous éveillez plus fatigués encore qu'auparavant.
Hermione et Ron chuchotaient dans un coin de la pièce, Harry était sorti chercher des cafés. Le soleil commençait doucement à se lever, et le calme de la pièce, la beauté de la lumière dorée qui perçait la brume du petit matin, rendaient le moment irréel après l'ouragan de la veille.
Cela me fit sourire. C'était le genre de moments pour lequel j'étais heureuse d'exister.
-Et bah Lestrange... Voilà un sourire bien joyeux pour une si lugubre nuit.
Ellen sortit de son lit, et vint s'asseoir au bord du mien. J'eus une grimace lorsque les draps frottèrent contre ma peau en s'enfonçant sous son poids. La brûlure due au sortilège me faisait toujours aussi mal au toucher.
-C'est le petit matin... soufflai-je. Cela m'a toujours mise de bonne humeur. Les couchers et les levers de soleils. Les nuits de pleine lune. Les jours où le ciel est délavé par un soleil de plomb. Il y a des moments comme ça, où la magie paraît plus naturelle que jamais.
Ellen me regarda un instant, puis eut un petit sourire.
-Tu es trop sentimentaliste, Lestrange.
J'eus un petit rire.
-Sûrement. Ça mènera à ma perte.
-Mais c'est pour cela qu'il t'aime.
Mon souffle se coinça dans ma gorge.
-Qui ? demandai-je, alors que toutes mes pensées étaient déjà tournées vers lui.
-James. Qui d'autre ?
-Personne. Il n'y a jamais eu personne d'autre.
Il y avait quelque chose d'incroyablement différent chez Ellen ce matin-là. Elle semblait... ouverte. Détendue. Sereine. Comme si, pour une fois que nous n'étions pas à Poudlard, elle refusait d'être la Serpentarde. Elle était simplement Ellen. Et c'était une merveilleuse présence. Je me confiais à elle aussi facilement que j'aurai pu le faire avec Merry, et cela me surprit de remarquer à quel point nos relations s'étaient améliorées.
-Alors tu l'aimes vraiment ? souffla-t-elle. Cassiopeia Lestrange et James Potter sont secrètement amoureux. Quelle information des plus croustillantes.
Sa voix avait un ton tellement enjoué, que si je ne l'avais pas sous les yeux, je douterais que c'était bien Ellen Snyde qui parlait.
-Amoureux... soufflai-je. Je ne pense pas.
Ellen me lança un regard interrogatif.
-On s'est embrassés à Noël. C'était véritablement féerique. Sur la dune, chez Louis. Un des plus beaux moments de ma vie. On s'est mis ensemble, à vrai dire. Il m'a plaquée au Nouvel-An, chez les Malfoy. Il a dit qu'il avait peur de faire une erreur. Qu'il ne pouvait pas. Tu veux savoir le pire ? J'ai gardé sa veste sur ma chaise de bureau. C'est la première chose que je vois quand j'entre dans ma chambre, quand je me réveille, quand je m'endors. Parce que sinon je repense à lui, et c'est encore pire. J'ai des flashs de nous, de son odeur. De ses yeux. De ses lèvres. C'est trop. Ça me fait tellement mal. Ça me tue de ne pas savoir s'il m'aime, mais ça me ferait plus mal encore de savoir que je l'aime autant, et que lui ne ressent rien. Ce serait tellement injuste. Ellen, je... Je suis amoureuse de lui. Depuis toujours. C'est tellement évident.
Ellen souffla doucement, les sourcils froncés.
-Il t'aime. Vous deux, comme tu l'as dit, c'est évident. Par contre, c'est étrange... Au bal des Malfoy tu dis ? Et bah, Flynn n'a pas perdu de temps pour essayer de prendre la place de James.
-Oui. Il était là pour moi.
-Tu sais qu'il t'aime, Flynn?
-Si tu savais comme j'aimerai que ce ne soit pas le cas. C'est dur. Je ne sais jamais comment réagir avec lui.
-Si tu veux mon avis, c'est malsain toute cette histoire. Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond.
J'haussai les épaules, tandis qu'Ellen remettait ses cheveux derrière ses épaules. Ils étaient un peu plus long qu'à son habitude, chatouillant ses omoplates, mais ça donnait à son visage une douceur des plus charmantes. Ou peut-être était-ce le moment ?
-Et toi ? Ellen Snyde aurait-elle des sentiments ?
-Tu ne crois quand même pas que je vais te le dire ?
-Je ne sais pas... J'avais l'impression... qu'on s'était rapprochées, toi et moi. Enfin bref.
Mon regard dériva sur la fenêtre, et plus précisément sur le ciel qui resplendissait de pâles couleurs.
-Il y a peut-être quelqu'un, oui. Je ne le connais pas vraiment, on a jamais vraiment parlé... mais... je ne sais pas, les peu de fois où ça s'est passé... tu vois, il y avait cette sensation d'excitation qui persistait après. Ce sourire incontrôlable et idiot.
J'eus un sourire doux. Je ne m'attendais vraiment pas à ce qu'elle m'ouvre son cœur.
-Je vois. soufflai-je. Je vois bien.
Il y eut un moment de silence, durant lequel je repassai en boucle ce que j'allai dire, hésitante. Puis je me lançai:
-Alors quoi, c'est le début d'une amitié ?
-Une amitié ? Tu rêves Lestrange, je n'ai juste personne d'autre à qui parler ! rigola Ellen.
Mais le ton était complice, bien trop pour que l'avancée de notre relation ne soit pas flagrante.
Merlin, j'appréciais parler avec Ellen Snyde.
La vie nous réservait vraiment de drôle de tours.
***
-Cassie !
-Papa...
Rodolphus et Henrietta venaient de débouler dans la pièce, l'air extrêmement troublés.
-Tu nous as fait tellement peur, souffla Henrietta.
Elle passa sa main dans mes cheveux, l'air inquiète.
-Papa, je... Je suis désolée des problèmes que je t'apporte. A nouveau.
-Enfin Cassie, tout ça n'a rien à voir avec toi ! me fit Henrietta avec douceur. Je t'interdis d'y songer. Cela dépasse de bien loin tes escapades ou même ton existence. Ce journaliste verreux voulait juste attendre la Ministre. D'ailleurs... !
Henrietta se retourna vers Hermione avec une fureur que je lui avais peu vue, malgré son ventre arrondis et ses traits tirés, elle était effrayante.
-Sachez que selon les règles de la politique, et étant donné qu'il a commencé à vous planter le poignard dans le dos, ce midi il va se la jouer grand héros "Moi, je ne ferai jamais ça et bla bla bla... ". Et ce soir... Ce sera la vraie révélation. Celle qui vous mettra au tapis. Alors, Madame la Ministre, si vous avez d'autres cadavres que mon compagnon dans votre placard, il est temps de prévoir quelque chose pour les justifier quand ils seront révélés au public. Parce qu'ils le seront, soyez-en sûre. Je ne sais pas qui est ce Kennilworthy, mais il est doué. Très doué. Considérez qu'il connaît tous vos secrets. Et sachez... Qu'il est hors de question que Cassie joue les tampons pour vos bavures, ou les nôtres d'ailleurs. Bon sang, c'est une enfant.
Tous les regards s'étaient braqués sur Henrietta. La tension s'était accrue dans la petite chambre d'hôpital, et tous, même Ellen, étaient mi-terrifiés, mi-fascinés par la manière dont Henrietta grondait la Ministre, comme une mère à son enfant. Pourtant, elles n'avaient pas une grande différence d'âge. C'était un autre détail qui m'avait toujours dérangé dans le couple d'Henrietta avec mon père : ils avaient 27 ans d'écart. Henrietta a tout juste 41 ans, étaient encore remarquablement belle, même pour une sorcière, avec ses cheveux blonds, dorés sous la lueur du soleil et ses yeux bleus dont n'importe qui aurait pû rêver. Mon père en comparaison, faisait bien ses 68 ans. Il fallait dire que ses années à Azkaban l'avait ravagé. Ses cheveux noirs et bouclés s'étaient tout d'abord striés de blanc, puis raréfiés, au point qu'il avait fini par tous les couper, arborant un crâne complétement rasé, lui donnant un air dur.
-Il n'y a rien de grave, normalement. répondit Hermione. Mais... Cassie est déjà sous le feu des projecteurs. C'est trop tard. Comment connaissez-vous la politique ?
Henrietta soupira. Elle semblait s'attendre à cette réponse.
-J'ai beaucoup étudié la politique dans mes jeunes années. Ca veut dire, reprit Henrietta, que vous - elle nous pointa du doigt, Ellen, Mya et moi - ainsi que James, Louis, Merry, et les autres Weasley... Vous n'avez plus aucune marge de manoeuvre. Plus de bêtises. Plus de blagues. Plus d'excursion aventureuse. Rien qui ne sorte du lot, si ce n'est des notes excellentes.
Harry hocha la tête.
-C'est sûr. Il faut à tout prix éviter le coup du "mais ils sont incapables de tenir leurs gamins, comment voulez-vous qu'ils gèrent un pays".
-Excusez-moi, mais... (Mya paraissait transportée.) Enfin, vous êtes Harry Potter. Ronald Weasley. Et la Ministre, Hermione Granger. Peut être que la Communauté Magique a besoin d'un petit rappel des héros que vous êtes. De ce que vous avez fait pour elle. Vous avez sauvé le monde, putain.
Elle marqua une courte pause et reprit :
-Vous êtes des héros. Des légendes. Vous êtes... La dernière lueur d'espoir.
-Ca fait 20 ans, Mya ; presque 21, que la bataille de Poudlard a eu lieu. On ne peut pas tout miser sur le passé. Tu comprends ? On parle de l'avenir de tous les sorciers anglo-saxons. Pas que l'Angleterre. C'est sur nos bienfaits futurs qu'il faut centrer la conversation. répondit Harry.
-En plus, les gens risquent de dire que vous monopolisé la vie politique depuis trop longtemps. Le peuple a peur des grandes puissances. reprit Henrietta. Le futur, c'est ça la clé.
-Ou alors... - tous les regards se tournèrent vers moi, et cela me mit une boule au creu du ventre : je stressais toujours pour un rien - on pourrait peut être miser sur ses erreurs passées, comme lui. Sullivan Wilkes.
J'inspirai un grand coup et entreprit de m'expliquer :
-Pendant la guerre, les Wilkes se sont bien gardés de prendre position. Ils sont restés sur le côté autant que possible - donc si vous voulez mon avis, ils ont probablement dûs rendre quelques services au Mage Noir pour ne pas se faire tuer. Ils n'ont perdu aucun proche, n'ont rien donné, rien sacrifié pour la liberté et la justice. Alors qu'à cette époque, Sullivan avait... 22 ans je crois. L'âge des combats, non ? 22 ans, pas de femme et pas d'enfants. Juste son boulot au Département des Affaires Etranfères, comme porte parole de Malcom Yaxley, petit frère de Corban Yaxley. Alors où était son devoir de sorcier à ce moment-là ? Où était son devoir de sorcier lorsqu'il m'a claqué la porte au nez parce que j'étais à Gryffondor ? Vous allez me faire croire que quelqu'un qui méprise toute autre maison que Serpentard va diriger un pays ? Lui qui se détourne de quiconque n'est pas dans la bonne maison, alors que vous, au contraire, à l'extrême inverse même, vous m'avez accueillie, introduite, protégée. Où était son devoir de sorcier lorsque l'Angleterre avait besoin de son soutien dans la guerre, la mort et le désespoir ?
Il est bien trop facile d'être un bon sorcier lorsque l'on ne se mouille pas pour aider les autres. Lorsque l'on a jamais rien accompli, il est très facile de n'avoir jamais fait d'erreur, mais l'on a pas non plus de succès. Seuls les lâches ne font pas d'erreurs.
Ma tirade claqua dans le silence. Personne ne bougea pendant un instant, et j'eus peur d'avoir dit une bêtise.
-C'était très persuasif, Cassiopeia, tu devrais faire de la politique.
-Moi ? Oh merci Ron, mais non merci. Enfin c'est pas contre toi Hermione, ni contre toi Henrietta, mais... trop d'emmerdes en politique.
-Pas tort, souffla Ron. En attendant c'était superbe. Si tu pouvais nous la ressortir en interview, ça pourrait sûrement nous permettre de-
-Stop, Ronald. (Il grimaça face au nom, et à l'intonation d'Hermione, comprit qu'il avait dit une bêtise). Cassie ne fera aucune interview. Elle a déjà assez souffert comme ça de la situation.
-Mais... Hermione, si on pouvait -
-Elle est mineure, Monsieur Weasley. l'interrompit Henrietta. Ce n'est pas un trophée, ni une marionnette à qui on fait réciter un texte - même si ça vient d'elle, ils diront cela. Elle doit rester à l'écart.
-Là, je ne suis pas d'accord, dit Harry. Mesdames, je pense que si Cassie ne répond pas, cela ne la rendra que plus suspecte. Désolé, mais je partage l'avis de Ron.
Les regards se tournèrent vers moi.
-Je... peux y réfléchir ?
-Oui. Tu as quelques jours. Nous sommes jeudi, nous répondrons dans l'édition de dimanche. Histoire d'attendre qu'il ait tout lâché. répondit Hermione.
-Excusez-moi, reprit la petite voix de Mya. Quelqu'un peut m'expliquer pourquoi Monsieur Lestrange n'est pas à Azkaban ? Je suis désolée, j'ai un train de retard sur l'Histoire de la Magie.
-A vrai dire, personne ne le sait. lui répondit Ellen
Tous les regards se tournèrent vers Rodolphus Lestrange, mon père. Moi même j'ignorais comme il avait pu sortir d'Azkaban. C'était une période de sa vie dont on ne parlait jamais.
-Je vais vous le dire, autant que vous le sachiez. Il va falloir le révéler de toute manière, peu importe ce que ça nous coûtera. Cassie, je t'en supplie, pardonne-moi. Tu vas encore en prendre plein la tête.
-Pourquoi papa?
-Tu vas comprendre.
Rodolphus Lestrange braqua de nouveau son regard sur la fenêtre, puis après un long soupir, se mit à raconter son histoire :
-C'était à l'été 2003, un an avant que Cassie n'arrive. Il faisait extrêmement chaud et Azkaban n'échappait pas à ce supplice. La plupart des prisonniers avaient droit à deux heures au pôle Nord : c'était ainsi qu'on appelait le seul endroit climatisé de la prison : une sorte de garde manger, où il fait frais. Le problème c'est que c'est aussi l'endroit où les gardes sont en pause. L'une d'eux s'appelait Elvira Grayson. Ne cherchez pas, son nom ne vous dira rien. Cependant, Elvira a fini par tomber amoureuse, ou plutôt à se laisser obséder de manière absolument malsaine, par l'un des prisonniers. Elle lui a même donné un plan pour s'évader, à l'aide de la ronde des guardes et des endroits qui n'étaient pas gardés par les détraqueurs cette semaine-là - car Azkaban a réduits ses effectifs de détraqueurs. Ce prisonnier... C'était moi. Le problème c'est que je n'avais aucune envie particulière de sortir. Je n'avais aucune envie particulière de rien. Dehors, qu'est-ce qui m'attendait ? La fuite ? La haine ? J'étais las, si las, et surtout Bella me manquait. Oui, je sais elle était... folle. Mais quelque chose en moi est mort avec elle ce jour-là. Je l'aimais du plus profond de mon être, de cet amour inexplicable et douloureux. Quand Elvira a compris que je n'en avais rien à faire d'elle, que je n'avais absolument pas l'intention de m'enfuir avec elle, elle a donné son plan aux autres prisonniers, en leur faisant promettre de m'emmener. C'est là que se trouve le dilemme. Tous mes anciens camarades, ces meurtriers, ces voleurs, ces violeurs et ces psychopathes... Comment pouvais-je les laisser retrouver l'air libre ? Comment pouvais-je les laisser réinstaller la peur dans cette Angleterre qui se remettait tout juste des conséquences de la guerre ? Les laisser détruire à nouveau des familles, faire rimer sorcellerie avec noirceur, Poudlard avec peur, vie avec méfiance... Je ne pouvais m'y résoudre. Cela m'était insupportable.
-Tu les as vendus. compris-je tout à coup. Tu les as vendus et c'est ça qui a causé... Non. Non. Non, ce n'est pas possible. Papa...
Mon cerveau tournait plus vite que mes paroles et mes yeux s'écarquillaient au fur et à mesure que je comprenais ce que ça impliquait.
-C'est-à-dire ? trancha la voix d'Ellen Snyde dans le silence pesant qui s'était installé.
-Quand je suis sorti d'Azkaban, pour service rendu au Ministère, il n'a pas fallu longtemps aux autres Sangs-Purs pour comprendre. La famille Lestrange tombait dans la déchéance. Seul Draco m'invitait encore à ses réceptions, c'est là que j'ai rencontré Henrietta, puis j'ai eu Cassie. Cela m'a suffit, pendant longtemps. Puis Cassie est entrée à Gryffondor et ça a été le coup de massue. Pas à cause d'elle, à cause de moi. Les Lestrange étaient des traîtres, de père en fille.
-Vous voulez dire que si la famille Lestrange est devenue complétement impopulaire dans la Communauté Magique, ce n'est pas à cause de Cassie ? demanda Mya.
-Exactement. Tout est de ma faute. souffla mon père.
Je sentais la rage monter en moi, mêlée à une sorte de soulagement. Toutes ces années, j'avais été la maudite des Lestranges, l'héritière décevante, uniquement là parce que j'étais sa seule enfant légitime. Ce n'était pas le cas. Cela ne l'avait jamais été. J'explosai :
-Pourquoi ? Tout ça, toutes ces déceptions, ce n'était que du vent ? Pourquoi m'avoir tant détestée alors que toi aussi tu en étais sorti ? Pourquoi ?
-Parce qu'il fallait y croire. J'avais besoin d'y croire, Cassie. J'étais dans le déni total. J'avais renié, trahi, tout ce que j'avais toujours été, tout ce en quoi j'avais toujours cru, pour quoi ? La justice ? La liberté ? La paix ? Des idées vides de sens pour moi. J'ai toujours été du bon côté pour mon propre bien. Riche héritier, Mangemort, Sang-Pur. J'avais toujours été un privilégié. J'avais toujours été libre, vivant dans l'opulence et sans craintes. Je n'avais absolument pas besoin de me sacrifier pour ça. Aujourd'hui encore, je ne sais pas pourquoi je l'ai fait. J'avais l'impression de trahir Bella, mes ancêtres, mon éducation, mon passé... J'étais ce qu'on m'avait toujours appris à détester.
-Donc tu m'as fait me détester ? Parce que tu te détestais, tu as rejeté tout ça sur moi ? Mais quel genre de père es-tu ? Tu sais combien j'en ai souffert ? Tu te souviens que j'ai failli en mourir ?
-Cassie, nous continuerons cette discussion en privé, tenta de m'apaiser Henrietta.
-Pourquoi donc ? Ils connaissent plus ma vie que vous. C'était chez eux que je me réfugiais quand j'étais au plus mal. C'était chez eux que je sentais à la maison, chez moi. C'était chez Louis, chez James, au Terrier que je trouvais goût à la vie quand rien n'allait. C'est Hermione qui m'a servi de mère, Hermione qui m'a réconforté quand j'avais le coeur brisé, par Morgane, c'est même Hermione qui m'a expliqué ce qu'il se passait quand j'ai eu mes premières règles !
-Tu as eu le coeur brisé ? demanda mon père dans un souffle.
-Tu vois ? criai-je. Tu vois, ils me connaissent mieux que mon propre père. Si je le pouvais je choisirai d'être une Weasley parce que c'est eux qui m'ont aidée à me reconstruire après que tu m'aies détruite, papa.
Une infirmière entra en courant, interrompant notre dispute.
-Il y a un problème ? demanda-t-elle
-Oui, j'existe.
Je sortis de la chambre, retenant un hoquêtement de douleur, en claquant la porte qui résonna dans l'hôpital. Peu importait le semblant de bien-être qui était apparu dans notre famille à Noël, quelque chose venait de se casser au fond de moi. Et je savais que peu importe les efforts que je ferai, je ne pourrai jamais le réparer. Je n'en aurai pas la force.
J'étais brisée.
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