CHAPITRE 35
Hello Wattpad !!
Comment allez-vous ?
Je sais, j'ai disparu. Bon, je m'excuse (?), mais je ne reviens pas avec des très bonnes nouvelles : je vais "ralentir" mon rythme de publication pour vous proposer quelque chose de plus constant et plus qualitatif.
Donc je publierai désormais toutes les deux semaines jusqu'au 20 Mai. (la fin de mes partielles). Nous verrons ensuite.
Sinon, et bien moi ça va pas trop mal écoutez. J'aime pas vraiment ce chapitre, je le trouve longuet, il se passe pas grand chose...
Bref, vous me direz ce que vous en pensez.
Du coup, la prochaine publication sera le Mardi (7+12= 19), le mardi 19 avril :)
Bonne lecture !
P.S. : J'ai inventé un mot : Magergien, c'est un chirurgien magique en fait... Voilààààà
"Le plus beau sentiment du monde, c'est le sens du mystère. Celui qui n'a jamais connu ses émotions, ses yeux sont fermés"
Albert Einstein
Chapitre 35 : Il était temps...
Le soleil se levait à peine alors que Castula, ma petite nyctale brune, disparaissait à l'horizon en emportant ma lettre pour James. J'avais cette chouette depuis mon entrée à Poudlard, mais la regarder voler représentait encore et toujours une fascination. Elle était tellement adorable avec ses grands yeux jaunes orangés, ses plumes ocres effroyablement douces, et ses courbes dodues. Une fois, Regulus m'avait fait croire qu'un jour, on la mangerait. Je ne l'avais pas nourrie pendant une semaine, la pauvre. Mais elle n'avait pas bronché, et était aller trouver sa nourriture toute seule, dans la forêt qui bordait le manoir. C'était ce jour-là que j'avais compris qu'être mignonne et affectueuse ne signifiait pas être faible, et que dans son monde, on mangeait ou on était mangé. Il n'y avait pas de place pour la pitié. Peut être que le notre s'inspirait un peu trop du règne animal ces temps-ci.
Quelques battements d'ailes plus tard, je m'étais endormie sur mon bureau, mon coeur enfin délivré des secrets que je gardais depuis trop longtemps.
***
-Cassie ! Lève toi donc !
-P... ffff. Papa ? soufflai-je, le cerveau encore emprisonné dans les brumes de Morphée.
-La plateforme de transplanage ouvre dans 90 minutes.
-Quoi? Merlin, Poudlard ! m'exclamai-je, bien réveillée.
-Oui ! Aller, debout, je vais faire ta valise ! C'est fou, tu n'as vraiment pas hérité de mon sens de l'organisation !
Il s'arrêta brusquement, et un silence pesant s'abbattit entre nous : peut-être même n'avais-je rien hérité du tout de lui... puisqu'il n'était pas forcément mon vrai père. Cette idée refit monter les larmes. Comment ma mère avait-elle pu mourir sans rien lui dire ? C'était monstrueux de laisser un homme aussi seul. Peut-être avait-elle fait cela dans la peur qu'il ne s'occupe pas de moi si je n'étais pas de lui... C'aurait été bien mal le connaître. Ou peut-être elle-même ne savait pas...
-Aller Cassie, dépechons-nous, Henrietta nous attend en bas.
J'attrapai une longue robe de sorcière bordeau absolument sublime, et partit me changer. L'étoffe était soyeuse, chaude, agréable à l'oeil et à porter. La longue jupe laissait juste entrevoir mes bottines vernies crème. Quand je revins, les cheveux mouillés entourés dans une serviette, ce qui me promettait maints et maints noeuds, ma valise était prête, ma chambre rangée, et une cape émeraude m'attendait sur le lit, avec le collier de ma mère et des petites créoles dorées.
-Merci, Papa.
Celui-ci m'attendait, souriant, le regard fixé à travers la fenêtre que j'empruntai pour aller sur le toit, les belles soirées.
-Tu y montes toujours ? me demanda-t-il en indiquant le toit du menton
-Oui. Je t'y emmenerai. Tu verras, c'est merveilleux.
C'était Regulus qui m'avait montré cet endroit. La toute première fois qu'il l'avait fait, j'avais glissé et il était tombé en me rattrapant. J'avais poussé un cri, et m'était évanouie. Quand je m'étais réveillée, Reg était à côté de moi, pleurant à chaude larmes. Il s'était émerveillé quand je m'étais réveillée. C'était un épisode que je ne m'étais jamais expliquée. Tout ce que je savais, c'était que ma magie avait retenu Reg. Je l'avais sauvé. Mais en même temps, sans moi, il n'aurait pas été en danger du tout. Et c'était un épisode que ni moi, ni Henrietta, n'avaient su me pardonner.
Je continuai de frotter et d'essorer mes cheveux avec ma serviette, lorsqu'un petit cognement se fit entendre sur le bois de ma porte.
-Hetty ! Tu n'aurai pas du monter jusqu'ici... Enfin, ma chérie, il faut vraiment que tu y ailles plus doucement ! soupira mon père en rigolant.
Elle pouffa :
-Et bien, Monsieur Lestrange, êtes-vous en train d'essayer de faire en sorte que ces enfants soient moins vigoureux que ceux que nous avons déjà ?
Je faillis m'étouffer, et me piquai le lobe avec ma créole. C'était la première fois qu'Henrietta sous-entendait que Regulus et moi étions ces enfants. Au même niveau. Sans préférences, ni sarcasmes.
-Cassie, tes cheveux gouttent encore, souffla mon père.
Il s'empara de la serviette, dans un geste qui se voulu tendre, mais il fut vite clair qu'il ne savait pas vraiment quoi en faire.
-Laisse... rigola Henrietta.
Elle lui prit la serviette des mains avec une grande douceur, et entreprit de me frotter les cheveux. La serviette, tenues fermement par ses mains paradoxalement d'une grande douceur, se mit à se balader sur mon crâne, essorant mes boucles, essuyant mon cuir chevelu, avec une tendresse que je n'avais jamais connu. C'était les mains d'une mère qui me tenaient la tête. Pour la première fois de ma vie, je ressentais ce qu'on appelait le béni "amour maternel", et tout ça, grâce à ces enfants que j'avais d'abord détesté, mais que j'étais prête à chérir. Une vague d'affection me parcourut, et les larmes me montèrent aux yeux. Il y avait quelque chose d'incroyablement doux et rassurant dans ce geste si banal qui faisait qu'une mère aidait sa fille à sécher ses cheveux. Même si ce n'était pas vraiment ma mère, l'émotion nouvelle me provoqua un frisson.
-C'est bon, tu es prête ? me demanda Henrietta.
Je lui souris gentiment, et mit le collier de ma mère.
-C'est... commença Henrietta
-Le collier de sa mère, la coupa mon père. Allons-y, ou Cassie va être en retard, et nous avec.
Je descendis l'escalier presque en courant, le coeur étonnement léger à l'idée de revoir mes amis, et d'enfin pouvoir parler de mes problèmes de vive voix avec James. Il était temps que ma vie reprenne un cours normal, et par là même, de rentrer à Poudlard.
Mon père descendit ma valise à l'aide de sa baguette, et la donna à Selly, un de nos elfes de maison, qui nous accompagnerait à la gare, déguisée en une adorable petite fille par Henrietta.
La situation des elfes de maison étaient bien plus réglementée depuis qu'Hermione était Ministre. Ils avaient droit à leurs week-ends, aucun ordre après 22 heures, et il y en avait un nombre minimum en fonction de la taille du foyer : un seul elfe ne pouvait s'occuper du manoir Lestrange par exemple. Et bien sûr, ils devaient être nourris, logés, habillés de manière décentes, et payés au moins 2 Gallions par semaine. Les sorciers n'avaient à présent plus le droit de lever ni la main, ni la baguette, sur un elfe. Il y avait au Ministère la S.E.M. : "salle des elfes maltraités", où ceux-ci pouvaient se rendre en cas de mauvais traitement de la part de leur famille. Elles étaient alors déclarés possiblement inaptes à l'hébergement d'elfes, et un sort était fixé sur leur maison, qui prévenait le Ministère dans le cas où un autre mauvais traitement se reproduisait. Si tel était le cas, ils étaient déclarés inaptes et les sorciers majeurs de la maison n'avaient plus le droit d'avoir un elfe de leur vie entière, sauf s'ils effectuaient un S. H. E. : un stage d'hébergement des elfes, où ils allaient prendre des cours de deux heures, trois fois par semaine pendant un mois. Un foyer ne pouvait avoir un elfe de maison que si tous les occupants majeurs de la maison étaient aptes.
En clair, les elfes étaient enfin traités comme des êtres vivants à part entière.
***
King's Cross était encore une fois pleine de monde, et l'atterissage du transplanage fut difficile : je faillis tomber sur un Draco Malfoy dans toute sa splendeur, et l'évitait de justesse en me prenant en pleine figure le panneau du quai. La vitesse du transplanage mêlé à la chute me firent frapper l'écritau si fort que ma vue se troubla et mon champ de vision se mit à rétrécir de plus en plus jusqu'à ne devenir qu'un petit cercle brouillon et inconstant de lumière entouré par des ténèbres effrayantes et affamées. Ce n'était pas la première fois qu'une telle vision m'arrivait, et les sueurs commencèrent aussitôt. Au bord de l'évanouissment, une petite main se posa sur ma nuque, et un front se colla au mien :
-Respirez mam'zelle Cassie. Respirez à fond. Ecoutez ma voix, mam'zelle Cassie. C'est bien. Aller mam'zelle Cassie.
Incapable de reconnaître la voix qui m'avait pourtant bercé quand j'étais petite, je me mis à suivre les conseils de la petite voix. Selly - car c'était bien mon elfe de maison - gardait son front collé au mien, et sa main froide sur ma nuque, qui appuyait d'une pression constante, me rappelait à chaque fois que l'inconscience me gagnait.
-Il faut que vous respirez mam'zelle Cassie, j'peux rien faire si j'suis pas sûre que mam'zelle respire assez.
Je pris une grande inspiration, et un claquement de doigt se fit entendre, simultanément, je sentis une bosse apparaître sur mon front dans un petit piquotement, sans vraiment réaliser que c'était en fait ma chair qui repoussait.
-Et bien dîtes-donc, s'exclama Draco Malfoy. C'est un elfe bien intelligent que vous avez là. Où tu as appris tout ça ma p'tite ?
-C'est ma mère qui m'a appris, qui voulez-vous que ce soit ? Les elfes n'ont accès ni à Poudlard, ni aux universités, ni même aux baguettes.
Draco Malfoy ne répondit pas, mais un demi-sourire éclaira son visage. Un demi-sourire qui présageait un autres de ses fabuleux moyens de se faire aimer du public. Le grand médicomage, chef de Sainte-Mangouste, plus grand Magergien des temps modernes, il y avait des années que les Malfoy n'étaient plus considérés comme des Mangemorts, mais plutôt comme des génies. Astoria Malfoy était à la tête d'une grande entreprise d'avocats et faisait partie des femmes les plus influentes du pays. Le couple, heureux en mariage, avait radicalement changé l'aura du nom Malfoy.
***
Une fois totalement remise, je remerciais Henrietta et elle parti s'asseoir un peu plus loin.
-Prête ? me demanda mon père.
J'hochai la tête, avalant difficilement ma salive.
Et nous tranplanâmes à travers l'Angleterre et l'Ecosse, jusqu'à apercevoir la silhouette de Poudlard
Mon père ne resta pas longtemps, et c'était probablement mieux comme ça, parce que je ne suis pas sûre qu'il m'aurait laissée rester en apprenant la triste nouvelle : de nouveau, dans le fameux couloirs aux visions - une rumeur s'était propagé dans le château et l'appelait désormais ainsi - une élève restée en vacances à Poudlard avait été transformée.
Cette fois-ci impossible de m'accuser : je n'étais pas là. Cependant, alors que nous ne nous étions même pas encore dit bonjour, et que McGonagall annonçait la triste nouvelle, je lançai un regard à mon groupe d'amis. Dans chacun de leurs yeux, j'y lus la même pensée qui résonnait dans mon esprit.
Il était temps que nous allions fouiner un peu dans cette affaire. Le cours normal de ma vie attendrait.
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