CHAPITRE 31
BONJOUR !
Déjà merci : 3K de vues sur Question d'Alchimie, je n'en reviens pas :)
Je vous laisse tout de suite avec le chapitre, il est pas dingue, mais sinon il était trop long...
Bref, j'espère qu'il vous plaira quand même...
“N’essayez pas d’avoir le dernier mot. Vous pourriez l’avoir.”
Robert Heinlein
Chapitre 31: Les dernières paroles
Je me réveillais, allongée sur mon bureau, et la première chose que je vis fut la lettre de James. J'avais fixé l'envellope presque toute la nuit, tentée de l'ouvrir autant que de la brûler. Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas endormie à mon bureau. La dernière fois, je n'étais pas encore officiellement entrée dans le monde des Sorciers. Avant que je ne connaisse Poudlard. Avant que je n'aie acheté ma baguette dans la boutique d'Ollivander.
Avant que je ne rencontre James.
James, encore et toujours. Il était partout en ce moment, tout me ramenait à lui. Un souvenir, un objet, un sourire, une odeur... un simple mot suffisait. Je ne savais pas trop comment réagir face à ce brusque état des choses. Je n'étais pas le genre de fille à me laisser abattre d'habitude. Mais ce n'était pas vraiment "d'habitude". James, cette relation... J'y avais cru. Pas longtemps c'est vrai. Mais plus intensément que quiconque.
Je fixais toujours l'enveloppe, aussi intensément que la nuit dernière, lorsqu'un petit hibou aux plumes gris clairs et aux étonnants yeux bleus toqua à ma fenêtre.
Étonnée j'allai ouvrir, et fit entrer le messager à l'intérieur. En lui tendant une friandise, j'entrepris de détacher la lettre fixée sur sa petite patte droite.
Doux comme un bébé fléreur, le minuscule et adorable hibou se laissa faire.
J'ouvris l'enveloppe - car celle-ci, je le pouvais - et lu :
« Ma chère Cassie,
Je suis sûre que tu as oublié mon anniversaire. Ce n'est pas grave, je ne t'en veux pas.
Mais si tu pouvais rappliquer chez moi d'ici ce soir, je te rappelle qu'on avait organisé un truc avec toute la bande. Passe par chez Louis, William vous fera transplaner.
Ramène toi !
Bisous,
Mya»
-Merlin! soufflai-je.
J'avais été si troublée que j'en avais oublié l'anniversaire de Mya. La jeune fille était née le 3 janvier, et Merry le 18.
Cela me rappelait que je n'avais toujours pas de cadeau pour ma meilleure amie. Quelle nule.
Filant dans le bureau de mon père, je dis à une vitesse phénoménale :
-Je-vais-chez-Mya-pour-son-anniv
Puis ressortit en courant, évitant de foncer sur Henrietta de justesse, je pris la poudre de cheminée. Mais la main de ma belle-mère m'arrêta tout à coup :
-Où vas-tu comme cela ?
-Chez Mya. J'ai oublié son anniversaire !
-Tu as un cadeau ? me demanda ma belle-mère en soupirant.
-Mince, j'avais pas pensé à ça.
Elle eut un petit rire, et leva les yeux aux ciels.
-Prends.
Elle me tendit un livre, déjà emballé, et une boîte en bois en reprenant :
-Si je me souviens bien, c'est celle qui fait des potions. Alors voilà un nécessaire à potions et « Les 10 plus grands potionnistes du 20ème siècle »
-Wow. Henrietta... Je-. Merci.
-File. Et tâche de ne plus oublier tes amis. Peu importe ce qui te tracasse, tes amis doivent toujours passer d'abord. Car c'est eux qui te soutiennent vraiment...
Son regard se perdit sur les détails de la cheminée et j'hochai la tête avant de me diriger chez Louis, emportant bon gré mal gré mes paquets avec moi.
***
J'avais toujours détesté les voyages par cheminée. En plus, la magnifique cheminée de la Chaumière aux Coquillages était minuscule ; l'arrivée : compliquée ; la chute : inévitable. Manquant de perdre un bras au passage, j'arrivai dans la petite cuisine. Comme toujours, je me répandis en excuse dès que mon estomac me le permit, et les cendres qui ne manquaient de se déverser dans le charmant et propret salon augmentèrent encore mon mal-aise. Mais Bill balaya - sans mauvais jeu de mot : au sens propre du terme - tout cela d'un geste de la baguette, riant aux éclats devant mon arrivée d'équilibriste.
-Alors Houdini, on oublie l'anniversaire de son amie ? me lança Louis
-Sans vouloir t'offenser, Houdini ne faisait pas d'équilibre. Quant à ton amie elle m'a assurée que tu venais, et que tu pourrais m'y emmener. Je suis presque surprise que tu n'y soit pas déjà.
Louis rougit jusqu'au crâne, et me prit dans ses bras. Réel plaisir de me voir ou envie de cacher son teint poivron, telle était la question. Mais j'étais ravie de le retrouver, et l'enlaçait de bon coeur, crachotant encore un peu les cendres mi-noires mi-vertes de mon trajet.
Fleur nous regarda de son oeil critique, puis m'offrit un grand sourire, et me prit dans ses bras. Elle me tendit ensuite un plat de biscuits, un verre de lait et un bol remplit de bonbons. Digne d'un film américain. Vous savez, du genre de ceux où les enfants sauvent le monde sans que leur parents ne soient au courant, et protègent des milliards d'êtres humains tout mangeant tous leurs goûters à la maison, privés de sortie parce qu'ils ont eu une mauvaise note à leur dernière interro. Voilà, ceux-là.
-Et bien allons-y.
-On n'attend pas William ? demandai-je
Bill se retourna en fronçant les sourcils.
-Euhh. Je suis là.
J'eus un moment d'arrêt. Bill avait-il aussi un jumeau ? Je n'en avais jamais entendu parler. Puis tout à coup, je compris, écarquillant les yeux.
-C'est un surnom.
-Précisément Cassie. répondit Louis. Maintenant que tout le monde est là, on peut y aller.
-On n'attend pas Cassiopeia ? Il n'y a que Cassie ici. demanda Bill en ébouriffant mes cheveux, et commençant à sortir dans le jardin.
-FLEUR ! criai-je à la femme encore à l'intérieur. Tu obtiens le titre de mon "Parent Préféré De Ceux De Mes Amis", avec Hermione. Bill, je ne t'aime plus.
-Ne dis pas ça, tu vas me fendre le coeur. Et moi qui ne voyait ma vie que par cette distinction durement méritée. Et si je te promets de t'acheter un glace après-demain en vous ramenant ?
-Bon ba voilà... souffla Louis. Tu vois qu'on peut toujours s'arranger ! Bien joué Cassie, ça fait des jours que j'essaie d'y aller !
Bill et moi nous arretâmes de concert, nous fixant. Puis nous tournâmes la tête vers Louis avec un sourire carnassier.
-J'ai dis pour elle, pas pour toi. dit Bill avec un grand sourire, qui montrait clairement son affiliation avec George.
-De toute manière, tu ne vas sûrement pas rentrer, pas vrai Louis ? Tu seras probablement subjugué par la vie moldue là bas...
Louis se figea un instant, me lança un regard meurtrier.
-Ehh n'essaie pas de te débarasser de mon fils comme ça toi, il a trop de talent magique pour devenir moldu !
Bill partit dans un grand éclat de rire, et Louis se détendit quelque peu. Un sourire malicieux accroché aux lèvres, il nous prit la main et murmura en pouffant :
-Cassie, j'espère pour toi que malgré le fait qu'on se soit brisé le coeur, je t'aime encore assez pour que tu puisse me faire confiance, sinon, qui sait dans quelles contrées inconnues et ténébreuses tu te retrouveras, seule.
-Ne t'inquiète pas pour moi, je suis forte, William. Je n'ai jamais eu besoin de toi.
Le rire de Fleur raisonna un instant dans la bulle de magie qui nous amènerait bientôt chez Mya, mais la main de Bill dans la mienne ne me préoccupa pas un instant.
J'essayai plutôt de faire partir l'image de James qui s'était superposée aux dernières paroles que Bill et moi avions prononcées.
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