CHAPITRE 27

Bonjour tout le monde !
Ceci est un de mes chapitres préférés en l'honneur d'une de mes personnes préférées, j'ai nommé @HarryStranger
Je m'étais promis de ne pas poster avant mes exams, mais bon...
Joyeux anniversaire ma petite Lina. Profite, et tu sais que je t'aime fort.

Bonne lecture tout le monde !

Je dédie ce chapitre à tous les amoureux :)

Chapitre 27 : Noël chez les Weasley

«Vous êtes si parfaite, si forte, si bonne. Si belle, ma chère, et ce n'est pas seulement votre doux visage qui est beau, mais vous toute entière, votre corps, votre esprit, votre âme.
[...]
J'ai la prétention de vous connaître mieux que la plupart des gens et de voir au fond de vous-même des choses magnifiques que les autres sont trop négligents ou trop pressés pour remarquer.  »
Autant en Emporte le Vent
Margaret Mitchell

Le dîner arriva plus tôt que je ne le pensais, et Dominique sortit pour me prévenir. Elle se racla la gorge par politesse, et vint poser sa main sur mon épaule.

-Le dîner va commencer ; fit-elle, elle marqua une courte pause puis reprit: Ça va ?

-Je suis perdue. répondis-je en soufflant. Complètement perdue.

-Tu sais Cassie, tu as le temps. Totalement le temps.

-Oui, mais il ne veut pas comprendre. Je ne peux pas l'aimer.

-Pour l'aimer, il faudrait déjà que tu t'aimes toi.

-Pour m'aimer, il faudrait déjà que je sache qui je suis...

-Moi je le sais. Lui le sait. Louis le sait. Crois-moi, tu es quelqu'un que l'on gagne à connaître.

Elle sourit. Elle avait un petit sourire d'enfant, un sourire lumineux, adorable.

-C'est beau, fis-je, montrant les alentours, les vallées, le soleil, la maison...
-C'est notre maison, fit-elle en me prenant la main.
-Oui, votre maison.

Dominique pouffa.
-Idiote, tu es presque ma petite-sœur, la grande sœur de Rose, la filleule de Tante Hermione, la jumelle de Louis et la petite-amie de James. Tu es presque plus une Weasley que moi.

Je ricanai.
-Presque. Soufflai-je.
Dominique me caressa l'épaule.
-Ne tarde pas trop !

Et elle disparut, sachant que j'aimais la solitude.

Qu'est-ce qui ne tournait pas rond chez moi ? Qu'est-ce qui n'allait pas chez moi ? Franchement, j'avais tout pour être heureuse, mais je ne pouvais m'empêcher de me complaire dans la part d'ombre qui rimait avec mon nom de famille. Pourquoi est-ce que j'étais incapable d'aimer ? Pourquoi est-ce que j'étais toujours sensée être seule, triste, et différente ?
Pourquoi est-ce que je n'étais pas normale ? La moitié des filles de Poudlard aurait réfléchit une semaine avant de songer à repousser James Sirius Potter, mais moi il me courait après depuis un an et je n'arrivais pas à lui donner une chance alors même que je...

Un gnome farouche s'approcha de moi, curieux, et je ne pu me retenir de lui trouver une certaine ressemblance avec Flynn. Ce devait être son teint trop blafard. Ou peut-être ses petits yeux froids et inquisiteurs. L'idée me fit rire, et je songeai que je devais définitivement avoir perdu la raison pour rire avec un gnome. Le petit être s'approcha encore et s'exclama :

-Par tous les caleçons sales de Merlin !

J'éclatai définitivement de rire. Un autre rire, grave et mélodieux, m'accompagna.
Je me retournai brusquement. C'était à ce moment précis que je m'aperçus que sur le toit était assis George Weasley. Je ne lui avais que peu parlé, mais il n'était pas nécessaire de parler à ce mythique fêtard pour le connaître : tout le monde le connaissait un peu. Personne ne le connaissait vraiment.

-C'est peut être un peu de ma faute. confessa George en montrant le gnome de la tête.

Il s'approcha de moi et s'assit dans l'herbe.

-On s'amusait toujours à leur apprendre des vilaines choses. Je crois que l'un d'entre eux, s'il s'en souvient, pourra t'expliquer le processus de reproduction des demiguises.

-Non vraiment ?

Je pouffai doucement. George lâcha un rire lui aussi.

-Oui je suis sérieux. Fred et moi on avait toujours des dizaines d'idées loufoques à réaliser. Et quand on manquait d'inspiration, on allait parler un peu avec Luna.

-Madame Lovegood-Dragonneau? demandai-je

-Un esprit créatif complètement sous-estimé. confirma George en hochant la tête, l'air le plus sérieux du monde.

Il eut un sourire l'air de se souvenir de quelque chose de particulièrement drôle, et je repartis dans mes pensées sombres.

-Bon aller, dis-moi ce qui te tracasse.

-Vous, les Weasley, vous êtes trop perspicaces et trop curieux, dis-je en rigolant.

-C'est une caractéristique de famille, rigola George en hochant de nouveau la tête. À moins que ce ne soit Hermione qui ait déteint sur nous...

Il fit mine de réfléchir en se grattant le crâne.

-C'est pas grand chose. Une histoire d'amour stupide.

-Tu veux un philtre d'amour ? me demanda-t-il en ouvrant son blazer et en sortant quelques fioles

-Pour que mon gosse finisse comme Voldemort ? Non merci. Enfin peut-être que ça plairait à mes parents. soupirai-je.

-Pas faux. répondit-il. Mais si tu veux... Les farces des Weasley pour sorcier facétieux t'aideront dans tes perspectives de blagues ! dit-il en prenant une voix et un sourire commercial

-Je sais, dis-je, une pointe de fierté dans la voix. Je te rappelle que tu as devant toi une des Chahuteurs-En-Chef de Poudlard.

-Ahh...

Il eut un sourire rêveur.

-C'est vrai qu'entre James, toi et Louis, la relève est assurée ! D'ailleurs c'est à propos de James, non ? reprit-il

On aurait pu penser que George Weasley serait le premier à se moquer de mes petites amourettes d'enfance. Mais au contraire, il parut le plus sérieux du monde.

-Tu sais, peu importe ce qu'on pense, ce n'est pas parce qu'on est jeune que l'on ne ressent rien. Ou que c'est moins important ou que ça passera. Parfois, ça ne passe pas... J'avais une amie, Magdalena, elle... Enfin bref.
Tout ça pour dire que, quoi que tu penses, peut-être que James... ressent quelque chose. De vrai. De fort.

-Tu crois?

-Sinon tu peux définitivement lui donner une potion... dit George avec un grand sourire

Je pouffai.

-Tricher n'est pas vraiment le meilleur moyen pour résoudre ses problèmes... Répondis-je

-Tout dépend du problème, ma p'tite.

-Je ne suis pas si petite que ça. Et puis en plus, dans quelle situation tricher est utile ? Tu finis toujours par te faire attraper !

-Pas si tu sais te camoufler, ma p'tite.

-Impossible de tricher aux examens en tout cas, dis-je en haussant les épaules. Et pour le reste... C'est bien inutile.

-Impossible n'est pas Weasley ! Répondit George avec un grand sourire

-Inutile si ? Rigolai-je

-Rien n'est inutile si ça nous permet d'être heureux, répondit George

Il parut un instant décontenancé d'avoir dit cette phrase, comme si c'était une vieille connaissance qui lui répétait souvent, et qu'il n'aurait jamais imaginé le dire à son tour.

-C'est une bonne amie qui nous disait ça. Enfin, surtout à Fred.

-Il doit énormément te manquer...

-Oui... Parfois, je me dis que je ne suis plus que... tu vois une sorte d'ombre de moi-même, c'est comme si on était une seule entité, coupée en deux... Mais en même temps, des fois j'ai l'impression que malgré tout, il ne m'a jamais vraiment quitté.

Il eut un rire sarcastique.

-Voilà, maintenant, tu pourras dire à tout le monde que George Weasley a définitivement perdu la tête.

-Jamais je ne penserai ça de toi, oncle George. répondis-je

Il y eut un flottement. Je ne m'aperçus de mon erreur que quand il leva les sourcils, étonné.

-Oncle ? demanda-t-il

-Oh. Pardon ! C'est juste que j'ai tellement l'habitude d'entendre James et Louis t'appeler l'oncle George, que...

-C'est pas grave, tu peux m'appeler oncle George.

Il eut un sourire malicieux, qui ressemblait beaucoup à celui de Louis quand il se laissait entraîner dans nos plans machiavélique.

-J'aime bien l'idée d'être le tonton loufoque. Ça me fait penser à ce cher vieux Bilius. Hum...

Il rit, seul cette fois-ci.

-Qui était-ce ? demandai-je

-Ohh, un vrai gentlemen. fit George, en continuant à glousser

-Bien sûr...

Cette fois-ci, nous rîmes tous deux de bon cœur.

-Après, tu es bien plus qu'un simple tonton loufoque... repris-je, une fois notre fou rire atténué

-Mmh ?

-Et bien, d'après ce que j'ai lu, tu étais un combattant redoutable.

-Nous. me reprit-il immédiatement

-Vous.

-Tu as lu tant que ça ? dit-il après un petit instant

-Mmmh oui?

Il rit.

-C'est définitivement Hermione qui déteint sur nous.

-Probablement... répondis-je en riant

-Je déteins sur qui?

-Hermione ! s'exclama George en se retournant. Les grands esprits se rencontrent !

Hermione eut un petit rire.

-Ne compte pas échapper à ma question comme ça George...

-Ça valait le coup d'essayer. Je disais donc que tu avais probablement déteint sur Cassiopeia puisqu'elle lit bien trop pour être ma digne héritière du titre de Chahuteurs-En-Chef de Poudlard.

-Tant mieux pour elle. répondit Hermione avec un sourire. Mais franchement, je n'y suis pas pour grand chose... Cassie a toujours été une grande lectrice, avec un sens de l'observation et de la déduction étonnants. J'étais sûre qu'elle irait à Serdaigle !

-Je suis fier que tu n'y sois pas allée. Une Chahuteuse à Serdaigle... Merlin, un peu de respect

Je ricanai. J'assistai à une scène improbable : George Weasley, le plus grand inventeur de farces et attrapes des temps modernes, et Hermione Granger-Weasley, la Ministre de la Magie, qui argumentaient pour savoir auquel des deux je ressemblais le plus. Improbable... Étrangement réconfortant.

-Tu peux nous laisser un instant George ?

-Si tu me promets de ne pas lui proposer un grand avenir au Ministère, alors c'est d'accord.

-Promis ! fit Hermione en levant les mains.

-Mouais... Tu sais bien que j'apprends toujours tout Mio, donc ne me l'a fait pas à l'envers. Et toi !

Il se retournera brusquement vers moi.

-Si elle te parle de quoique ce soit d'ennuyant, tu cries. J'arrive.

-Promis ! repris-je en levant les mains, imitant la Ministre

Il eut un grand rire avant de partir.

-Ça va Cassie ?

-Moyen. Tu voulais parler de quelque chose en particulier ?

-Oui... répondit Hermione. C'est un peu compliqué. Jure moi de ne pas le dire à qui que ce soit, même pas à Louis. Surtout pas à Louis.

-Qu'y a t'il Hermione ?

-C'est à propos de Mya...

***

Après notre petite conversation, la Ministre et moi étions rentrées et le dîner s'était déroulé dans le plus magnifique des désarrois. Un grand chahut régnait, et jamais je n'avais passé de plus beau Noël.

À présent, nous étions rentrés chez Bill et Fleur à la Chaumière aux Coquillages. Cependant, quelque chose faisait que je ne me sentais pas tout à fait à l'aise.

Laissant James et Louis dans la chambre du blond, je sortis dehors, dans l'air frais du soir. La lune éclairait la mer. Elle était particulièrement vivace ce soir-là. Le sable était froid et gelé. À la lumière des étoiles, je suivis le petit chemin de terre. C'était la première fois que je m'y rendais. Mais ce soir, j'en ressentais le besoin.

Au bout du petit chemin, il y avait une tombe. Puis, un peu plus loin, une deuxième. Toute deux portaient une sépulture visiblement faite à la main. Sur la plus petite des deux, on pouvait difficilement lire : "Ci-gît Dobby, elfe libre". La gravure était légèrement effacée et brouillone. Je me penchais, et enlevait le sable et le gel de la pierre. Je n'avais pas le droit d'utiliser ma magie pour refaire la plaque, mais j'avais au moins le droit de le faire à la manière moldue.

Puis je me dirigeai vers la deuxième, sans vraiment regarder la tombe en elle-même.

La deuxième était bien plus grande, plus rectangulaire, mieux faite. Cependant, il m'apparaissait évident qu'elle n'avait pas non plus été creusée magiquement. La gravure de la pierre tombale était mieux réalisée également. On pouvait y lire : "Fred Weasley, qui mourut comme il vécut : le rire aux lèvres"
En dessous, un grand "W" était gravé.

Étrange, n'est-ce pas ? De me trouver sur les tombes de deux personnes tuées soit par ma propre mère, soit par l'un de ses compagnons, et d'en ressentir toute la culpabilité. Cet homme, ce frère, ce fils, cet ami, était mort à cause de ma mère. Les Weasley auraient dû me détester.

-Il est mort pour ses idées. Pas à cause de toi, de ta mère, ou même de Rockwood. Il est mort parce qu'il était convaincu que se battre était utile. Que la paix et l'égalité pouvait régner. Entre les différents familles de sorciers, mais aussi entre les sorciers et les moldus, et toutes les autres sortes de créatures.

Je sursautai, avant de reconnaître la voix de George Weasley.

-Personne n'y est pour rien dans sa mort, Cassiopeia, et surtout pas toi.

Il posa sa main sur mon épaule. Puis se pencha pour faire apparaître sur la tombe une couronne de bois avec des petites fleurs blanches.

-C'etait le bois de nos baguettes, du cornouiller, m'expliqua George

-C'est gentil d'être venu, reprit-il. À plus tard.

Et il transplana. Il ne resta de lui qu'un sanglot : il avait disparu à la seconde où il fondait en larmes.

Je restai encore quelques instants jusqu'à sentir une présence derrière moi. C'était James.

Il ne dit rien. Se contenta de me regarder, avec un sourire chaleureux, et me posa son bonnet sur la tête.

Puis il s'approcha de moi, me prit la main et nous commençâmes à redescendre le chemin. Mais en passant devant la tombe triste de Dobby, j'eu une vague de compassion pour le vaillant petit elfe.

-Attends.

Je retirai une de mes chaussettes, et la posai sur la tombe.

James eut un petit rire, mais je crois qu'il ne comprenait pas vraiment la situation. Puis nous continuâmes de dévaler la colline en courant, main dans la main.

James s'arrêta juste avant la maison. Il souriait, son visage illuminé par la lumière lunaire.

-Joyeux Noël, Cassie.

-Joyeux Noël, James.

Et il me prit dans ses bras.

Peut-être était-ce mon imagination mais je crus sentir mon cœur s'emballer.

Je ne savais pas trop où cela allait nous mener. Je ne savais pas trop si je me fourvoyais, où si j'avais raison de lui faire confiance. Mais je levais les yeux vers James, et je montais sur la pointe des pieds, pour venir déposer un baiser sur ses lèvres glacées.

___________

Verdict ?

Pour la crise de fangirlage c'est par ici, faites vous plaisir->

Bon on se retrouve après mes exams (qui sont le 24/25/26, soit le mardi 1er février si vous avez de la chance)

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