CHAPITRE 25

Hello hello!
Pas trop le moral ce soir mais je vous avais promis un chapitre donc... Le voici. Je l'aime beaucoup et j'espère qu'il vous plaira :)
Je vous laisse avec mes bêtas

Hey hey hey ! Camomille la géniale a l'appareil ! Je suis d'excellente humeurs ces temps ci et c'est encore plus le cas après ce magnifique chapitre ! La fin est tout simplement magique (Comme Peia je fais des jeux de mots xD (lisez vous comprendrez)). Mais vraiment. Je l'ai a-do-ré ! Et l'ambiance tout du long est tout aussi extra !

Hello, ici Lina ! J'ai honte, je viens seulement de lire le chapitre. Pour ma défense, quand Marie nous l'a donné, j'ai oublié et ce week-end j'étais chez mes grands-parents (autrement dit chez mon père bon) et ducoup j'ai pas vu les trois jours passer. Mais me voilà enfin ! En plus, Camille a tout dire, ce chapitre est incroyable et la fin... J'aurai pu pleuré, sincèrement. Bonne lecture ! 


Bonne lecture !

***

Chapitre 25 : Jamais rien n'arrive par hasard

Le dîner se passa merveilleusement bien : la chair de diablotin était tendre et juteuse, et la fournée de pommes de terres délicieusement dorées à la sauce curry-noix de coco étaient tout simplement magique - si vous me permettez le jeu de mots.
Et Harper Lasgorn s'était révélée douce et serviable, amoureuse, gentille, honnête et loyale, d'un humour intelligent et fin, pleine de distinction... Bref, une parfaite Poufsouffle de bonne famille.

Vous vous en doutez, elle plaisait beaucoup à mon père et Henrietta.

-Comment vous-êtes vous rencontrés ? Demanda Henrietta qui accordait toujours bien trop d'importance à ce genre de choses.

Harper reprit la parole :

-C'était à Poudlard. Il y a 3 ans déjà. On était tous les deux capitaines de nos équipes de Quidditch. J'ai gagné la finale de notre sixième année, l'année d'après, c'était lui. Et maintenant je suis Poursuiveuse dans l'équipe des Harpies de Holliday. Il y a quatre mois, on s'est affrontés, dans un match amical. On s'est retrouvé. Il m'a invitée à boire un verre en "souvenir du bon vieu temps". Et voilà...

-Un amour né du Saint-Quidditch ! Dis-je en rigolant.

Regulus leva son verre :
-Au Saint-Quidditch.

-Et à l'amour ! Ajouta Henrietta.

La perfectionniste accomplie qu'elle était n'allait pas laisser passer une aussi belle occasion pour faire croire à une famille parfaite...

Ce fut le moment des cadeaux. Je donnai les miens : un bracelet-montre à mon père, un nouveau nécessaire à balais pour Regulus - il en changeait toute les deux semaines -, une tonne d'habits pour les elfes, le petit collier avec un Vif d'Or que j'avais acheté pour Harper, et un dernier cadeau.

-C'est pour qui ? Demanda Regulus de sa voix d'enfant convoitant.

-Pas pour toi... Répondis-je avec la même intonation.

Et je tendis le paquet à Henrietta. Toute la tablée sembla choquée, même Harper, qui avait visiblement été prévenue que mes relations avec ma belle-mère étaient... tendues. J'hésitai entre mourir de nervosité et exploser de rire. Je me mis le nez dans mes papiers d'emballages pour cacher mes émois.

-Depuis quand tu lui offres un cadeau ? demanda Regulus.

-Je ne lui offre rien. Pas vraiment.

Henrietta ouvrit le paquet.
À l'intérieur se trouvait simplement deux petites peluches dont les couleurs ressortaient parfaitement sur le sombre de la table : deux petits lionceaux entrelacés. Un jaune brodé au fil rouge "Eleanora" et un rouge brodé "Calum" en doré.

-Ce n'est pas du tout pour les influencer sur la meilleure maison de tout Poudlard. Pas du tout. Rigolai-je.

Un moment de silence s'installa. Heureusement, il fut bref : Harper eut un petit rire charmant, Regulus explosa complètement et une larme coula sur la joue d'Henrietta.

-Ahhh... Sœurette, il n'y a que toi pour penser à ça ! s'exclama Regulus en s'essuyant comiquement une larme de joie à l'œil.

À vrai dire, pas vraiment. Nous avions eu une discussion, Henrietta et moi, sur le sujet, durant la journée. Ma belle-mère s'en voulait de l'éducation qu'elle avait donné à Regulus : il s'était construit seul. Il n'avait pas eu de père, une mère plus qu'absente. Il avait juste eu lui-même, son égo effroyable et son sens de l'humour. Et son talent.
Et Henrietta ne savait pas comment être mère réellement. Elle avait l'impression de ne pas être légitime pour cela, pour une raison encore obscure. Mais elle était là, debout, ses deux enfants dans le ventre, son fils ayant une grande carrière dans le Quidditch à se demander si elle savait aimer.

C'était trop dramatique, trop brisé, cela avait un goût de désespoir trop poussé pour que je ne m'y intéresse pas. Pour que je ne l'aide pas.

Et le fait que ce soit Henrietta ne changeait en rien en ma passion pour les bouilles adorables des bébés endormis. J'ai bien dit endormis. Nuance.

-J'avais une réponse à donner. Et une promesse aussi.

Et pour la première fois, je perçus dans le regard d'Henrietta une vague d'affection à mon égard, diffuse, sourde, retenue, un brin ravagée même, mais effroyablement puissante.
Et pour la première fois, il me sembla ressentir un je-ne-sais-quoi de parfait dans la famille qui se tenait devant moi.

***

La distribution des cadeaux fut courte, mais intense. En vérité, c'était plus une marque de rang social que de la vraie affection. Du moins c'était ce que je pensais.

Harper m'avait ainsi acheté un magnifique bracelet aux couleurs de Gryffondor dans une grande bijouterie moldue - elle avait visiblement un art de la rébellion discret et très appréciable -, Henrietta m'offrit en plus des tenues de la journée, une table pour aller aux Fourneaux magiques, un restaurant sorcier extrêmement huppé avec mes amis durant les vacances d'été.

Évidemment, il ne fallait pas s'attendre à quelque chose d'aussi sophistiqué pour Regulus. Il m'offrit cinq livres moldus - je lui avais sauté au cou, de telle sorte que cela aurait presque pu vexer Harper, au vu de la richesse de son cadeau, mais elle n'en avait pas parue choquée - une photo dédicacée des Tornades de Tutschill - Harper me promit d'en ramener une des Harpies - et... Un flacon d'Amortentia.

Il me fit un clin d'œil assez explicite et j'eus brusquement envie de m'enterrer sous terre. Non pardon, de pendre Louis Weasley, de le ressusciter, de le découper en morceaux, de le faire brûler pour ensuite l'enterrer et m'enterrer vivante à côté de lui pour reposer à ses côtés à jamais.
Car c'était une des choses les plus inexplicables de ma vie : qui aurait pu croire que le capitaine de l'équipe de Serpentard de Poudlard et beau-fils de Rodolphus Lestrange deviendrait ami avec le meilleur ami gryffondorien du fils d'Harry Potter ?
Louis et Regulus se vouaient un culte l'un l'autre, c'en était affligeant. J'avais compris que tous deux m'affectionnaient particulièrement le jour où ils acceptèrent d'avoir tous deux une part différente du rôle de "grand-frère-protecteur-et-chiant" de ma vie.

Et depuis, Louis tenait assez régulièrement compte de ma vie à Regulus, qui ne se lassait pas de m'ennuyer, grâce à son informateur pas-très-secret.

Henrietta parut scandalisée par la potion, mais Harper sauva - de nouveau - la situation en explosant de rire.

(Comment pouvait-on être si délicat en explosant de rire ? C'était énervant à la fin... On croirait voir Merry.)

-Mieux vaut que ce soit elle qui l'utilise plutôt qu'elle en fasse les frais. Déclara Regulus, renorgueillit par le rire de sa copine.

Cependant, ça ne m'avait pas échappé : il avait eu un petit moment d'hésitation face à la réaction de sa mère. Peut-être que finalement elle avait raison et qu'il n'allait jamais vraiment réussir à cesser de toujours chercher son approbation au mépris, parfois, de son propre bonheur et de sa personnalité ?

Évidemment, tout le monde savait que je n'utiliserai pas la potion. Mais Regulus avait l'art énervant de faire des petites piqures de rappel des informations qu'il détenait.

***

Mais, étonnement, ce fût le cadeau de mon père qui me dérouta et me toucha le plus. Il me tendit une boîte ronde et lisse attendant de dévoiler les mystères qui se cachaient derrière la magnificience des astres peints.
Je regardais mon père, puis la boîte.
Je me demandai un instant, - question ridicule, je vous l'accorde -, s'il y avait une quelconque image derrière le ciel étoilé. Mon père ne laissait rien au hasard. Que pouvait-il cacher ? Un secret ? Une peur ? Une révélation ? Un nouveau départ ?

J'ouvrai la boîte, un brin tremblante. À l'intérieur se trouvait une bague en or jaune. Le bijou était ouvert : à l'image d'un serpent, c'était une fine ligne de métal qui formait un tour raffiné autour d'une colonne de mousse. Sur la branche du haut se détachait un rubis de la taille d'un pois. Sur la branche du dessous, un petit croissant de lune sertie de diamants. Pas n'importe quelle lune : les diamants étaient blancs sur la partie supérieure de la lune et noire sur la partie inférieure de l'astre. Et, telle une petite goutte, une pierre semblait couler du haut du croissant.
Cette lune, aussi reconnaissable que mon propre visage, était le symbole de la famille Lestrange.

Le symbole de la famille Lestrange aux couleurs de Gryffondor, porté par un serpent.

Cette bague semblait représenter tout ce que je représentais : une éducation de Serpentard supplentée par un fond typiquement gryffondorien, tout en souhaitant, par dessus tout, rester Lestrange.
Tout ce que j'avais toujours voulu être. Tout ce qu'on m'avait toujours répéter qu'il était impossible de combiner. Et pourtant... Certaines personnes y avait cru. James, Louis, Regulus, Hermione... Mon père ?

Je lui lançai un regard. Il souriait, patient, calme, serein. Il attendait de voir ma réaction. Que je comprenne le message derrière tout ça.

C'est alors que je vis l'intérieur du couvercle de la boîte : de la fine écriture de mon père, on pouvait y lire :

« Un corbeau reste un corbeau.
Peu importe ses couleurs.
Soit un corbeau coloré ma fille.
Nous ne t'arracherons pas les yeux.
Ni les ailes.»

Un doux rappel de la devise de notre famille  « Corvus Oculum Corvi Non Eruit » signifiant  « Un corbeau n'arrachera pas l'œil d'un autre corbeau ».

Une nouvelle devise ? Non. Juste... Un retour à la normale. Un nouveau départ.

J'avais ouvert la boîte, la nuit était finie. Les corbeaux pouvaient danser.

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