CHAPITRE 2
Chapitre 2: Semaine de Stress
L'incident d'hier avait provoqué de nombreuses questions, auxquelles les professeurs ne savaient pas répondre (ou ne voulait pas). Le fait était que malgré la peur, l'émotion principale restait la curiosité: une rumeur courait sur le fait qu'un élève avait été blessé, mais aucun nom, ni aucun camarade ne manquait. Ce serait donc un première année ?
Personne n'avait de réponse. La seule piste que l'on avait restait Dominique, la plus jeune sœur de Louis. La préfète de Serdaigle en 6ème année était notre dernier espoir, si elle ne savait rien notre enquête serait finie avant même d'avoir commencée. Attablés à la Grande Salle, nous étions en plein déjeuner, en train de discuter de notre plan avec Merry, ma camarade de dortoir.
_Bon, Bonnie and Clyde, s'exclama celle-ci en attachant ses cheveux blonds et lisses, vous avez quelque chose à faire !
Elle tapota les cheveux de James et Louis, et ricana en regardant leurs airs incompris.
Merry était une Née-Moldue, elle s'amusait des références que nos amis ne comprenaient pas.
_Moi je dois vous quitter, reprit-elle, mais vous me raconterez.
Nous sortîmes de la Grande Salle et James sortit discrètement la Carte du Maraudeur. Il l'avait toujours sur lui, pour ce qui était des objets de famille, James était d'un possessif presque jalousif. Il ne les prêtait que très rarement à Louis et Moi.
Le brun chercha donc Dominique sur sa carte. Elle se trouvait en haut du deuxième étage, accompagnée d'une certaine Victoire Weasley : la sœur aînée de Louis, et apprentie Auror.
Si elles étaient en train de parler de l'incident, c'était le meilleur moment pour arriver.
Nous gravîmes donc les marches qui menaient à la tour des Serdaigle, tour qui formait, avec celle de Gryffondor, le côté le plus ancestral et le plus Moyenâgeux de Poudlard. Mais c'était également ce côté vieux château magique (et c'était le cas de le dire) qui faisait son charme.
En arrivant devant la porte bleue foncée ornée d'une poignée de cuivre formant une tête d'aigle, nous nous regardâmes entre nous, perplexes: qu'était-t'on censés faire ? Toquer ? Attendre?
La tête d'aigle s'anima:
_Qu'est ce qui est éternellement continu, dans une boucle enflammée, qui vit après la mort tout en renouvelant son corps ?
_Un phénix !! M'exclamais-je
La porte s'ouvrit : l'aigle ne pouvait pas savoir que nous étions des Gryffondor, puisque chacun de nous trois avions fait attention de ne pas mettre nos cravates.
Nous entrâmes dans la salle commune de Serdaigle. Elle paraissait sortie d'un autre monde : un peu tendance grecque, un sofa sans dossier* très large et rempli de coussins reposait au milieu, entouré de plein de sofas et fauteuils en tout genre. Les canapés de même que les tapis étaient bleu foncés, tandis que les coussins et les moulures au plafond* dégoulinaient de bronze. Le portrait de Rowena Serdaigle fronça les sourcils : elle ne nous reconnaissait pas. Si elle savait !
Nous nous approchâmes de Victoire, qui nous dévisagea en haussant un de ses sourcils blonds. Dominique se retourna, faisant valser ses cheveux de feu du même coup.
Victoire, Dominique et Louis avaient tous les trois hérités du pouvoir de Velane de leur mère, mais chacun à sa manière :
Victoire était tout simplement parfaite. Tout, de ses cheveux légèrement ondulés à ses ongles parfaitement manucurés reflétait sa condition de Velane.
Dominique, elle, restait tout de même une Weasley : ses cheveux roux, qui reflétaient son tempérament de feu, ne laissait pas douter de son appartenance à la famille Weasley. Malgré cela, elle paraissait briller et elle attirait tous les regards lorsque sa sœur aînée n'était pas présente. Car en présence de Victoire, Dominique semblait rapetisser, un peu comme Louis en présence de James...
Louis... Louis Weasley était un jeune homme incroyable : derrière son physique de surfeur-dragueur, il cachait un garçon timide, incroyablement gentil, qui ne laissait que très rarement ces émotions transparaître, mais qui se rabrouait derrière James, le grand James Potter.
Le fier, gentil certes, mais incroyablement têtu James Potter, dont chaque parcelle de peau respirait la confiance en lui ; chaque mouvement transpirait l'assurance. James ne pouvait faire quelque-chose sans ressentir le besoin d'être acclamé, comme Louis cherchait sans cesse l'approbation de James. Une boucle infinie reliait les deux cousins.
_Tiens, s'exclama Victoire, voilà les trois fouineurs.
_Les Dragons, dit Dominique, qu'est-ce que vous faîtes là ?
_Les Dragons, dis James, désinvolte, c'est pas mal ! Merci Dom'.
_De rien, mais répond à ma question ! Dis Dominique
_Qui ? Où ? Quand ? Conséquences ?
_Au moins c'est précis...
Dominique hochait la tête suite à l'affirmation de Victoire d'un air de dépit, tandis que l'apprentie Auror, elle, semblait réfléchir si oui ou non elle allait nous renseigner.
_Aller Vic', s'il-te-plaît ! Comment veux-tu qu'on soit les Chahuteurs-en-Chef de Poudlard si on ne connaît pas tout ! dis Louis
_Personne ne connaîtra jamais tout de Poudlard ! s'exclama un homme assis sur un canapé derrière Victoire
_Professeur ! S'exclamèrent Victoire et Dominique en cœur.
_C'est une enquête privée, et en tant qu'apprentie Auror je ne peux rien dire, je suis sous Secret Confidentiel ! La seule personne à qui je transmettrai ce que je sais sera Tucson, mon hibou, qui ira porter ma lettre à mon travail qui la demande.
Victoire prenait un air particulièrement dangereux, et ni moi, ni Louis ou James n'allait si frotter.
_Cassiopeia, James, Louis, laissez-moi vous présenter M. Lasgorn le remplaçant du Professeur Binns à son poste de professeur d'histoire de la Magie.
_Cassiopeia Lestrange, James Potter et Louis Weasley. Un groupe homogène en terme de capacités magiques : vous êtes tous de grands sorciers m'a-t 'on dit, intelligents, généreux, hyper speeds, perspicaces mais surtout braves. Mais un groupe pour le moins hétérogène quand on regarde vos noms de famille mais bon passons. Que cherchez vous ?
Le professeur Lasgorn était très étrange : il était d'une grande beauté, la quarantaine, les cheveux roux et les yeux onyx, il avait le teint pâle des gens de bonne famille et une tenue tout à fait irréprochable - si l'on faisait abstraction au petit blaireau qu'il avait en chevalière et qui exprimait clairement son soutien à la maison Poufsouffle. Ceci mis à part, il paraissait charmant en tous points. Sauf qu'il paraissait
_Nous venons parler à mes sœurs Professeur, dit Louis.
_ Professeur, dis-je en hochant la tête, vous souhaitez quelque chose ?
_ Le fils du Survivant, la Traîtresse-à-Son-Sang et un Vélan.
Messieurs, vous pourriez avoir des critères plus élevés ! Tout de même, une fille de Mangemort.
_Professeur ! dit Dominique endossant son rôle de préfète, en tant que Préfète, je me dois de punir les élèves mais aussi de les protéger et Mademoiselle Lestrange ne vous a rien fait qui puisse mériter un tel comportement ! Je vous prie de modérer vos propos. C'est une enfant ! Elle n'est pas responsable des actes de ses Parents, peu importe qu'il soit Rodolphus et Bellatrix Lestrange !
_Hum... Oui excusez-moi.
Sur ce, le professeur sorti.
Je m'assis sur un sofa juste derrière moi. Les insultes pleuvaient depuis mon arrivée à Poudlard, mais jamais encore un Professeur ne m'avait parlé de la sorte. Certains me jetaient des regards dédaigneux lorsqu'une réflexion trop puriste à leur gout s'échappait de mes lèvres du genre 'Par Merlin, tu t'en sors bien, pour un Né-Moldu' expressions heureusement de plus en plus rares, mais jamais encore leur avis n'avait passé sur leur bouche sous forme de mots intelligible. La seule fois, en première année, où le professeur Londubat m'avait fait une réflexion 'Les sortilèges impardonnables sont impardonnables, n'est-ce pas Lestrange ?' Pour répondre à la question d'un élève de Serpentard qui voulait savoir si l'on pouvait utiliser le sortilège de l'Imperium pour contrôler une plante ; cette unique fois, James avait tellement hurlé au scandale et à l'injustice que le professeur, honteux, ne s'était pas montré pendant une semaine.
Louis s'assis à côté de moi et me prit la main, tandis que Dominique me caressait le dos. Cette jolie rousse était devenue, peu à peu, telle une grande sœur pour moi.
James, lui, ne perdait pas le sens des affaires et il reprit sa conversation avec Victoire.
_ Alors, qui ? Où ? Quand ? Conséquences ?
_ William Wilkes, le petit frère de Flynn tu dois le connaître Cassiopea.
J'hochai la tête, je ne le connaissais que trop bien.
Victoire reprit :
_ Il arrivait en première année. C'était le wagon juste à côté du vôtre je crois. Vous avez eu de la chance, enfin un peu. Il est blessé mais je ne crois pas que ce soit mortel, très peu de personnes ont le droit de lui rendre visite : ses parents, son frère c'est tout. C'est pour ça qu'il n'y a pas cours aujourd'hui ses parents sont ici.
_Ses parents ! Ceux de Flynn ?
_Euh oui pourquoi ? Dis James
_Rien.
Si ces parents étaient là, je ne devais surtout pas rester seule dans les couloirs aujourd'hui : à ma naissance comme tout enfant de sorcière de sang pur, on avait arrangé un mariage pour moi. Mais lorsque les parents de Flynn Wilkes s'était aperçus que j'étais envoyée à Gryffondor, en plus de déshonorer ma famille j'avais déshonoré la leur.
Depuis les Wilkes me vouaient une haine sans nom.
_Merci ! dis James.
Il se tourna vers nous.
_Dom' on doit vous laisser, Cassiopeia, Louis et Moi on a un truc à faire, dit-il.
_Euh... Ok. Ça va aller Peya ? Tu vaux mieux que ça !
Je souris, ravalant mes larmes : je ne devais pas pleurer en public, je détestais ça !
_Peia on va avoir besoin de toi ! Dis James
_Pour ?
_ Atteindre Flynn Wilkes.
_Quoi ?!
_ Il faut absolument qu'on réussisse à lui parler ! Son frère sait peut-être quelque chose.
_Pas question ! Je... Ne peux pas.
_Pardon ?
_J'en suis incapable !
Je cherchais de l'aide auprès de Louis qui ne venait pas.
Je tâchais donc d'expliquer la situation à James Potter alias le gars le plus borné de toute la terre.
Louis mit fin à notre dispute en disant un James que cela était impossible et deux que l'on allait trouver un autre moyen.
J'étais vraiment dans une bouse de dragon.
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