CHAPITRE 17

Bonjour bonjour !
Comment allez-vous ?
J'ai un jour de retard, je sais :)
Mais j'ai une excuse : hier j'étais bien trop stressée, heureuse et fière pour penser à poster.
Enfin bref.
J'espère que ce chapitre va vous plaire :)
Bonne journée !
Et au fait : on est déjà à 1,96 K de vues (600 vues en deux jours !). Merci du fond du cœur ! ✨

Hey ! Camomille ici !
Je commence ma note alors que je n'ai même pas encore lu le chapitre, mais parce que je suis fière que Marie ai mis la citation qu'elle a mis. C'est tiré de mon livre préféré que je l'ai (juste un peu) forcé à lire (désolé Marie). Mais j'adore ce livre et cette citation est juste magnifique. C'est l'une de mes préférées, je la connais par coeur quasiment xD. Bref, je vais lire le chapitre et je revient.
Je suis de retour, et ce chapitre était super ! Quelques révélations, quelques moments choux, quelques touches de suspense et hop ! Un super chapitre de Marie ! Bonne lecture, et à Lina !

Hello ! C'est Lina !
Ouais, je sais, vous ne vous y attendiez pas.
Alors. ALORS. Je viens de lire le chapitre, je ne sais pas où commencer. Vous comprendrez pourquoi quand vous l'aurez lu.
Bon, que dire ? De une, c'était incroyable, j'étais à fond dedans tout du long et je suis triste que ce soit terminé.
De deux, Marie, je suis jalouse de ton talent pour la description d'émotions (en plus décrire les émotions c'est vraiment trop bien à faire alors si en plus c'est bien fait).
Oh attendez 30 secondes j'ai une sensation de déjà-vu. *30 secondes ont passé* (Je déteste quand ça me fait ça, c'est insupportable, je sais pas si vous connaissez mais argh c'est horrible)
Revenons à nos moutons. Je n'ai rien à ajouter au sujet de ce chapitre, je pense. Juste, n'hésitez pas à commenter, comme d'habitude ;) (et merci aux lectrices qui se reconnaîtront qui sont venues m'harceler de commentaires sur LVDNS ♥). Bonne lecture et à la prochaine !

Chapitre 17 : Never stop fighting

«"I would come for you," he said, and when he saw the wary look she shot him, he said it again.
"I would come for you. And if I couldn't walk, I'd crawl to you, and no matter how broken we were, we'd fight our way out together – knives drawn, pistols blazing.
Because that's what we do.
We never stop fighting
Kaz à Inej
Leigh Bardugo, Crooked Kingdom (Six of Crows, #2)

PDV MYA DELAWARE

Je cours. La Forêt sombre, humide, est parcourue de bruits effrayants. Mais je n'ai pas le choix.
Il ne faut pas qu'il me rattrape.
Je cours toujours plus vite, tandis que les branchages me griffent le visage, que les feuillages me lacèrent les jambes, que mes pieds glissent dans la boue.

J'ai peur. Mon ventre est contracté par l'angoisse. Mais je sais que quoi qu'il arrive, il me rattrapera. Quand ? Je ne sais pas. C'est un combat perdu d'avance. Je ne peux pas lui échapper.
Mes jambes sont courbaturées et je sens mes forces me quitter petit à petit. C'est un jeu pour lui. Il attend que je perde tout espoir, toute énergie, toute envie de rébellion, avant d'enfin m'attraper. Avant de mettre fin à sa traque.

Il y a un léger bruit de ruisseau, sur la gauche. C'est la limite. Il faut que je parvienne à l'atteindre. C'est la seule règle : il ne peut pas m'atteindre après ce ruisseau. Il ne peut pas me faire du mal après cette délimitation.

Mais déjà, il me rattrape. J'entends son souffle sur mon dos, je sens presque ses mains m'attraper le poignet et serrer... serrer à m'en couper la circulation sanguine. Serrer à m'en faire perdre connaissance.

Je n'ai pas le choix, je dois aller plus vite. Je dois survivre. Je dois le battre.

***

Je me réveillais en sueur. Toujours ce rêve. Toujours le même.
Mais qui était-il ?
Pourquoi me poursuivait-il ?
Malgré de longues nuits de réflexion, je n'arrivais jamais à le savoir. Je n'arrivais pas à comprendre.
Mais j'étais dans mon lit, bien sûr.
Dans mon lit chaud et douillet, dans le dortoir des filles de Serpentard.

La lune éclairait légèrement le lac noir, créant une lumière verdâtre que j'avais appris à trouver réconfortante.
Les filles dormaient. Vanina ronflait.
À part cela, il n'y avait pas un bruit. Pas un seul bruit qui aurait pu me distraire, sur lequel j'aurais pu m'accrocher comme à une bouée de sauvetage qui aurait pu me rassurer, m'encrer dans le réel, me faire sortir définitivement de ce rêve.

Je sentais ma respiration s'accélérer, impuissante à contrôler mon propre corps. L'angoisse me pris à la gorge, mes poumons ne captèrent plus d'oxygène. Mon cœur s'emballait. J'avais besoin de quelqu'un. Un regard, un visage connu. Quelqu'un qui pourrait faire passer l'horrible sensation de détresse qui avait étreint mon cœur durant ce rêve. Quelqu'un qui pourrait calmer mon rythme cardiaque, faire diminuer mon besoin insatiable de respirer toujours plus, tout en m'étouffant, toujours plus.

J'avais besoin d'un regard bleu océan, de cheveux blonds aux reflets roux, d'un sourire aussi étincelant que la lune, et d'une odeur enivrante de sauge et de mousse de chêne, melée au sel des embruns marins.

J'avais besoin de Louis Weasley.

Cela me frappa tout à coup. Mon vrai nord se trouvait en Louis Weasley. C'était de lui dont j'avais besoin, au moment où je me sentais le plus faible, au moment où je ne savais vers qui me tourner.

Alors, tandis que rien qu'à l'idée d'aller le voir ma respiration s'apaisait quelque peu, je fermai les yeux. Son visage était imprimé derrière ma rétine, et je me laissais allé, puis transplanais, laissant mon cœur me guider vers lui.

***

J'atterris avec force sur un lit, dans le grincements de ressort et un... grognement.

Le blanc alentour, ainsi que sur les rideaux tirés tout autour du lit, m'interpelèrent tout d'abord, puis je compris : nous étions à l'infirmerie.

-Mya ? C'est toi?
-Louis. Je...

Mais ma respiration ne s'était toujours pas calmée et je ne parvenais pas à parler.
Louis me prit dans ses bras et ce fut sa merveilleuse odeur de mousse, d'océan et de sauge, plus encore que ses deux yeux bleus pacifique fixés aux miens, qui m'apaisa. Nous restâmes longuement entrelacés, j'étais incapable de réfléchir, incapable d'être consciente d'autre chose que ses bras autour de moi et de ses cheveux qui me chatouillaient le cou.

Je souris, enfin libre. L'angoisse qui m'avait prise diminuait peu à peu.
Soudain, je réalisa quelque chose : que faisait Louis Weasley à l'infirmerie ?

-Qu'est-ce que tu fais là ? demanda-t-il
-Qu'est-ce que tu fais là ?! répliquai-je

Il sourit mais je vis au fond de ses yeux une étincelle d'angoisse.

-Louis, ne me mens pas, s'il-te-plaît. Si tu ne veux pas répondre, ne répond pas, mais ne me mens pas.

Il sourit de nouveau. Ses yeux s'étaient légèrement ré-éclaircis. Il inspira longuement.

-Quand j'étais petit, je faisais du Quidditch. Beaucoup de Quidditch. Tout le temps. J'étais batteur. Et j'étais doué.

Une question me vint à l'esprit : pourquoi dans ce cas, n'était-il pas dans l'équipe de Gryffondor sachant que les actuels batteurs laissent vraiment à désirer ?

Il reprit:
-Mais vers mes sept ans, j'ai fait une chute de mon balai. Et j'ai été à Sainte Mangouste. Après ça, je n'ai jamais plus refait de Quidditch. Et tous les mois, j'ai une semaine où je ne fais que tousser, c'est assez périodique en fait. Et tous les mois, je passe deux ou trois nuits à l'infirmerie avec Hannah.

-Hannah ? demandai-je

-L'infirmière, Hannah Londubat.

-Oh. Mais, Louis, qu'est-ce que tu as, exactement ?

-Mon poumon a été perforé par plusieurs côtes. C'est un miracle que j'ai survécu. C'est un miracle aussi que James ait eu le droit de continuer à faire du Quidditch.

Les yeux de Louis s'embuèrent.

-Après mon accident, j'ai dû me battre, tout le temps. Pour tout. Pour respirer, pour parler, pour marcher puis courir, pour manger aussi, pour sourire, surtout pour sourire... Au début, j'avais l'impression que j'allais mourir à chaque pas que je faisais, chaque respiration me faisait me tordre de douleur, j'étais terrifié à l'idée de ne pas pouvoir vivre une seconde de plus. C'est dans ce temps là que James et moi on s'est rapproché. On aime tellement plus les gens qui souffrent que ceux qui sont heureux. Peut-être que c'est parce qu'on est sûr d'avoir une meilleure vie qu'eux ? Peut-être tout simplement qu'on aime l'idée qu'on peut leur apporter quelque chose, qu'on est nécessaire à leur survie, qu'ils ont besoin de nous pour sourire ? Dans tous les cas, James a été là pour moi, tous les jours, tous les soirs, sans jamais se plaindre - ce qui pour lui, il faut se l'avouer, est un vrai exploit ! - des jours durant, à m'aider à vivre. Combien de pitreries a-t-il inventé pour me faire sourire ? Plus que je pourrai en compter en tout cas. James a été là dans une période de ma vie ou beaucoup me regardait avec pitié, tandis que lui agissait normalement... Je n'étais pas un convalescent dépressif avec lui.

Louis s'arrêta et quelques larmes coulèrent sur ses joues. J'eus envie de les effacer avec mes mains tant cela me brisait le cœur, mais je savais que la sensation des larmes sur ses joues le calmait, le faisait se sentir vivant, le libérait d'une tristesse lourde, muette, oppressante.
Je vis qu'il ne pouvait pas reprendre la parole, ni physiquement, ni psychologiquement, alors je me mis à raconter ce qui me troublait ces temps-ci.

-J'ai fais un rêve. Un cauchemar plutôt. C'est toujours le même, il hante mes nuits. Je suis dans la forêt et je suis suivie par quelqu'un. Je cours, je crie, je pleure, mais je n'arrive pas à lui échapper. Il me rattrape tout le temps, peu importe comment je me bats...

Louis m'écoutait, silencieux. Il hocha la tête pour me dire de continuer.

-Et je suis terrifiée. Chaque fois que je fais ce rêve, j'ai trop peur, je suis prise d'angoisse, je n'arrive plus à respirer. Je me sens toujours terriblement seule, je ne comprends jamais comment me calmer. Et pire que tout, je ne peux pas transplaner. Cette partie de moi est... vide. C'est comme si on m'avait arraché ce pouvoir.

Louis me reprit dans ses bras. Il me serra, longtemps.

Au bout d'un moment, sans bouger, il chuchota :

-On est ensemble maintenant. On est imbattables ensemble. On ne fait pas que survivre, on vit. On ne fait pas que respirer, on chante, on rit, on joue. Et on se battra. Contre mes problèmes de santé, contre la personne qui te veux du mal dans ton rêve. On se battra, peu importe la suite. Peu importe le résultat ou notre chance de l'emporter. On se battra tous les deux. On se battra l'un pour l'autre. Je surveillerai tes arrières et toi les miens. Je serai là, pour toi, toujours. Je te le promets.

La porte s'ouvrit et Louis arrêta de parler. On entendit, derrière le rideau, une femme fredonner. Louis blêmit. Il était plus pâle qu'un cadavre, il semblait avoir vu un fantôme. Une silhouette se dessina bientôt sur le rideau blanc : une femme assez grande avec des cheveux noirs et bouclés. Je pus sentir le cœur de Louis s'emballer, je vis sa respiration devenir irrégulière.

Il réfléchissait. Je pouvais presque entendre les rouages de son cerveau qui tournaient à toute allure et voir la fumée sortir de ses oreilles.
Qui pouvait bien être cette femme ?

L'infirmière avait les cheveux raides et blonds. Et plus troublant encore : ses boucles étaient tellement semblables à celles de Cassiopeia. Mais ce ne pouvait être elle, car la silhouette était trop grande et épaisse.

Louis murmura :  «Pars. Maintenant.»

Sans chercher à comprendre, je fis ce qu'il me disait et transplanai. Ce ne fut que lorsque j'arrivai dans la Salle Commune de Serpentard que je réalisais qu'il y avait une partie de la vie de Louis Weasley que je ne connaissais pas.

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