CHAPITRE 16

Hello tout le monde !
Aujourd'hui un chapitre que j'ai bien aimé écrire, mais qui ne vaut pas celui de dans deux semaines (j'ai hâte !) (et vous avez vu, je n'ai pas de retard !) (je sais pas si vous avez remarqué mais j'ai changé la description de l'histoire ! <3)

Hello ! Lina à l'appareil !! Je suis contente de vous retrouver aujourd'hui pour un nouveau chapitre très intéressant, vous aller voir ;) Malheureusement, je ne peux pas vous faire de petit résumé comme je vous fais d'habitude parce que je ne sais pas trop comme je pourrais faire sans vous spoïler (sachez juste que c'est différent de d'habitude). Bonne journée, je vous laisse je vais bientôt aller chez l'ostéo ^^

Hey ! Ici Camille, et moi je vous ferais un petit résumé ! (je suis la meilleure XD!)
Bref, aujourd'hui, contrairement à d'habitude, nous ne verrons pas Mya ni Cassiopeia. Je vous sens déçus, forcément, comment ne pas l'être, mais attendez ! On n'a nos héroïnes adorées, mais une autre héroïne qui, je vous l'assure, est tout aussi géniale. Et en plus de ça, on voit que Neville n'est pas oublié, même si l'enquête qui n'avance pas vraiment...
Bonne lecture.

Comme l'a dit Camomille, Bonne lecture !

Chapitre 16 : Le Noir

« Je ne veux pas entendre un mot de plus, mon aide vaut mieux que rien. »

Lost Roses, Martha Hall Kelly

PDV Neville Londubat

J'ouvre les yeux.

Le noir.

La cordelette qui maintient mes poignets attachés derrière la poutre m'arrache la peau à chaque mouvement. Le bruit d'eau qui coule contre les murs. Serais-je encore à Poudlard ?

Une écharpe me tient chaud. Je la reconnais. C'est celle de Louis Weasley, ses initiales ont été cousues dessus par sa grand-mère, ses amis se moquaient toujours de lui pour cela. Le pauvre a dû la perdre.

Il y a dans l'air une douce odeur de pain d'épices et de laque à cheveux, mêlées à celle de ma transpiration et de... mon urine. Si Hannah me voyait dans cet état.

Hannah bon sang... Comme elle doit se faire du souci.

Où suis-je exactement ? Quelle heure est-il ? Cela fait-il longtemps que je suis ici ? Y a-t-il quelqu'un qui me cherche ?

Une voix d'homme. Je la connais, mais je suis incapable de dire à qui elle appartient. Mes yeux s'habituent peu à peu à l'obscurité : j'arrive à distinguer quatre murs en pierres grises. Suis-je vraiment toujours à Poudlard ?

Sur la gauche, il y a une fenêtre tapissée de tissus noir. Comment suis-je arrivé là ?

J'étais dans la serre, je soignais des Tarentula Vénéneuses. Tout à coup, j'entendis un bruit de pot cassé : une plante à pipaillon se trouve par terre. Pensant qu'elle s'était simplement balancée trop fort, je me baisse et sort ma baguette pour réparer son pot. Une ombre m'arrête.

Je me retourne le sourire aux lèvres, pensant avoir affaire à un élève, mais un immense filet du diable se tient là, par je ne savais quel miracle.

Il me saisit, ma baguette glisse et vole en éclats, et je me retrouve étouffé, emprisonné par un filet du diable visiblement anormal, déconcertant et amélioré.

Je ne vois plus rien à cause d'une de ses tentacules.

Le noir.

Puis je m'évanouis.

Le noir.

Je me retrouve ici.

Le noir.

Et tout à coup, je l'aperçois.

Le noir.

Jusqu'alors plongé dans mes pensées, je ne l'avais pas remarqué. Un homme, noir, de longues dreads lui encadrant le visage, est affalé dans un coin de la pièce.

_Lee ? Lee Jordan ?

_Si j'étais toi, vieux, j'adhérerais à leur cause tout de suite. Puisque de toute manière, ils ne s'arrêteront pas tant qu'ils ne t'auront pas, mieux vaut ne pas souffrir, non ?

Merlin, comme il a changé. Il a maigri, beaucoup maigri, a perdu quatre dents et son sourire par la même occasion. Qu'a-t-il subi pour être dans cet état ?

Il faut que je le fasse réagir.

_Va dire ça à Fred !

Ma répartie arrache un sanglot à Lee. Depuis combien de temps est-il là, pour arriver à un tel niveau de détresse psychologique ?

_Lee... Ca va aller d'accord ? Je vais nous sortir de là, tu n'es plus seul maintenant.

Mais Lee Jordan ne m'écoute pas. Peut-il seulement m'entendre ?

_J'aimerais que tu sois là Freddie. Je suis sûr que même ici, tu pourrais me faire rire.

Il faut que je lui fasse penser à quelque chose d'autre, que je lui offre une échappatoire à ce cauchemar qui doit lui sembler sans fin.

Mais que puis-je faire, moi, Neville Londubat, sans baguette ?

Je n'ai jamais été particulièrement drôle, et ne suis pas assez fort pour contrôler ma magie sans baguette... Mes mains sont liées à une poutre par une corde incassable. Chacune d'elles est d'ailleurs griffée et écorchée par la corde et le poteau.

Le poteau me coupe les mains. Le poteau me coupe les mains...

_Lee ? Lee ? Tu es dans quelle situation ?

_Je suis dans la merde...

Lee rit, puis se mit à pleurer. Il sombre visiblement à toute allure dans une folie, que j'espère passagère.

_Lee, c'est moi : Fred.

_Fred ? Tu es où ?

_Allons donc, Lee, tu sais bien que ce n'est pas drôle si je te donne l'astuce tout de suite. Et tu sais que j'aime les trucs drôles... N'est-ce-pas mon pote ?

Fred, où que tu sois, je m'excuse de te piquer ton identité mais je suis sûr que tu me pardonnes.

Lee répondit à « Fred » :

_Oui Fred.

_Très bien. Tu es enchaîné ? Demandé-je

_Oui Fred.

Cela semblait être la seule chose qu'il était capable de dire : « Oui Fred. ».

_Comment, avec quoi ?

_Une corde et une poutre, Fred.

_Très bien mon ami. Dis, Lee, parles-moi de ta vie.

Tandis que Lee parle de sa vie à « Fred » alias moi, je tente de me lever, malgré la corde qui me maintient les pieds accrochés entre eux. Je me tortille, et je parviens à me mettre accroupis : je me lève et mes bras sont à quelques centimètres du haut de la poutre. Dans un saut désespéré, je réussis à sortir mes bras de la poutre et je ne m'arrête même pas pour me plaindre lorsque je m'affale comme un strangulot : mes deux pieds attachés entre eux n'étant pas assez stables pour rattraper mon saut.

Si le professeur Rogue voyait ce que je suis devenu, il en serait presque fier. Qu'est-ce qu'il vient faire ici lui ? Allait-il me hanter jusqu'à la fin de ma vie ?

Je gratte et frotte la corde contre la poutre : si elle a pu m'écorcher les mains, elle peut couper (ou faire fondre) cette corde.

Je souris : les sortilèges rendent les cordes plus résistantes aux sortilèges. Jamais personne ne pense aux manières moldues.

Lee continue de me parler de sa vie de présentateur de match de Quidditch et de journaliste sportif, tandis que je me libère les chevilles.

Je lui défais ses liens, en ne sachant même pas s'il s'en rend compte.

Je martèle la porte de coup de poings : de l'autre côté, les conversations s'arrêtent.

_Qui est-ce ?

On entendait clairement la stupeur dans la voix de l'homme. Visiblement, les ravisseurs avaient sous-estimé ma grande taille.

_Neville Londubat. Dis-je. S'il vous plaît, peu importe qui vous êtes, peu importe où nous sommes, peu importe ce que vous nous voulez, il faut que vous laissiez Lee sortir. Il va sombrer dans la folie s'il reste ici et alors, il ne vous servira plus à rien. Je ferais tout ce que vous voulez, mais s'il vous plaît, laissez-le s'en aller. Mettez-lui un sortilège d'amnésie s'il le faut, mais laissez-le rentrer chez lui. Il va devenir fou et dans tous les cas, il ne vous servira plus à rien. Je vous en supplie. Je ferais tout ce que vous voudrez.

_Fred ? Freddie, tu es toujours là ? demande alors Lee.

_Oui mon ami. Et ta femme, qui est-elle ? Dis-je en prenant la voix de Fred.

_D'accord, repris l'homme, mais si tu tentes quoique ce soit, je le tue sur le champ.

_Donnez-moi cinq secondes, je le mets devant la porte.

J'attrape le bras de Lee, et le pousse jusqu'à un mètre de la porte.

_Là... dis-je, en reprenant une – bien piètre – voix de Fred. Il est temps de nous quitter Lee. Tu vas aller retrouver George.

_Non Fred. Reste, je t'en prie. Me dis Lee.

Il faut que je lui trouve un but, une mission, quelque chose qui lui donnerait la motivation de rester en vie, sain d'esprit et de retourner vers George. Quelque chose qui lui sauverait la vie, donc.

Je me mis à réfléchir. Soudain la réponse m'apparut sous la forme d'un vieil homme que je n'avais pas vu depuis plus de vingt et un an, un homme à la longue barbe blanche et aux yeux bleus qui vous regardaient au-dessus de ses lunettes en demi-lune et qui semblaient vous scanner aux rayons X. Un vieil homme qui murmurait : « l'amour ».

_Vas Lee. Vas voir Georges. Vas lui dire que je l'aime et qu'il me manque terriblement. Vas-y nom d'un Bulbobulbe.

Lee me lâcha.

_D'accord Freddie. Je veux bien faire ça pour toi.

Je recule jusqu'à sentir le mur contre mon dos et je me laisse glisser, jusqu'à m'asseoir. Mon cœur bat la chamade.

L'homme entre, prend Lee par le bras et ressort. Trop ébloui par la lumière, je n'ai pas eu le temps de le reconnaître. Cependant, je suis persuadé que je connais cette silhouette.

_Oubliette ! Dis la voix d'homme

_Qu'est-ce que je fais ici ? demanda Lee.

J'hurle : « Souviens-toi Lee, dis à George que Freddie l'aime et qu'il lui manque beaucoup. Aller va. Vas-y nom d'un Bulbobulbe ! »

PDV Cassiopeia Lestrange

Je descendais de la tour d'Astronomie avec Merry : nous étions montées regarder les étoiles – et surtout détendre mon amie qui semblait telle une lionne en cage – quand tout à coup, il fallut nous cacher : Daphné Greengrass faisait sa ronde dans ce couloir.

Nous attendîmes qu'elle parte mais nous n'eûmes pas le temps de décamper : la voilà qu'elle repassait avec quelqu'un sous son bras. Merry, qui avait déjà commencé à sortir de notre cachette revint en sursaut et nos mains s'attrapèrent, anxieuses. Nos regards se croisèrent. Le même effroi se lisait sur nos visages. Avec Louis qui avait de nouveau séché aujourd'hui, on mourrait si l'on se faisait prendre.

Lorsqu'elle tourna à l'angle, nous ne réfléchîmes pas plus et courûmes à travers Poudlard pour arriver dans la salle commune. En chemin, nous faillîmes tomber tout droit sur un groupe de professeurs – le professeur Trelauwney, le professeur Lasgorn, le professeur d'astronomie M. et le concierge, John Kelers – en pleine discussion sur les effets de la pleine lune sur les sortilèges, les prophéties et les potions.

Arrivées dans la salle commune, nous nous promîmes de ne plus jamais sortir sans James, sa cape d'invisibilité ou sa carte du Maraudeur.

PDV Omniscient

Laissant Neville Londubat, qui était définitivement toujours à Poudlard, Lee erra un certain temps dans les couloirs, jusqu'à tomber nez à nez avec Daphné Greengrass, abasourdie, qui le reconnut immédiatement puisqu'ils avaient été à Poudlard en même temps.

Celle-ci l'amena à la Directrice, à moitié endormie.

_Minerva, je suis désolée de te déranger à une heure pareille mais je l'ai trouvé errant dans les couloirs, et... à moins que je ne me trompe... Il n'a rien à faire à Poudlard, si ?

Minerva McGonagall, à présent tout à fait réveillée, les emmena à travers les couloirs jusqu'à son bureau, ne prenant même pas le temps de s'habiller autrement qu'une robe de chambre à motifs écossais et un bonnet de nuit...

Là-bas, elle fit appeler grâce à un réseau de portraits, Harry Potter, Hermione Granger-Weasley et Ronald Weasley, et surtout George Weasley.

Une demi-heure plus tard, tous quatre sortirent de la cheminée de la Directrice.

Celle-ci les mit au courant :

_Lee Jordan a été retrouvé errant dans le château. Il a l'air en grande détresse psychologique. J'espère de tout cœur qu'il n'a pas sombré dans la folie.

Elle s'adressait à Georges, plus qu'aux trois autres, et celui-ci hocha la tête et s'approcha de son ami.

Lee sembla alors sortir de la transe dans laquelle il était plongé et dit :

_George. J'ai vu Fred. Il m'a sauvé de je-ne-sais-quoi. Il m'a dit de te dire qu'il t'aimait et que tu lui manquais beaucoup.

Malgré la non-rationalité de la situation et malgré le nombre de personnes présentes dans la pièce, qui ne paraissait plus si grande et si majestueuse que cela, George Weasley repartit des années en arrière et fondit en larme.

Les autres personnes de la pièce échangèrent des regards gênés : il apparaissait évident que ce n'était pas Fred Weasley qui avait dit ça à Lee. Mais alors qui ?

_Ça oui, reprit Lee. Tu dois vraiment beaucoup lui manquer parce qu'il a ajouté « Nom d'un Bulbobulbe ».

Harry, Ron et Hermione laissèrent leur joie éclater. Jamais auparavant, il n'aurait pu croire, qu'ils seraient heureux que quelqu'un soit fou. Mais si Lee Jordan n'avait pas sombré dans la folie, ils n'auraient pas obtenus l'indice qu'ils cherchaient depuis si longtemps.

Les deux professeurs s'entre-regardèrent : toutes deux ne comprenaient pas l'élan de joie des plus jeunes.

Lee répéta : « Nom d'un Bulbobulbe »

La Directrice s'assit sous le choc, et la Potionniste se lança dans une petite danse de la joie lorsqu'Hermione, les joues ruisselantes de larmes, s'exclama : « Neville ! ».

***

Non loin de là, dans la pièce noire, Neville Londubat souriait. A cette heure-ci, il devait avoir réussi l'impossible : avoir libéré son ami, savoir qu'il était toujours à Poudlard, et avoir donné un indice à ses amis, sans que ses geôliers ne se rendent compte de rien.

Une seule petite pensée l'angoissait : il avait toujours eu peur du noir.

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