Steve,

Je suppose que si tu lis ça, c'est que je suis mort. Ou alors, c'est moi qui te l'ai donné pour te montrer à quel point je peux être ridiculement amoureux de toi, mais ça voudrait dire que tout s'est bien passé, et il y a peu de chance que ça arrive. Donc, on va partir du principe que, si tu lis ça, c'est que je suis mort. C'est que je me serais sacrifié pour sauver le monde, ou un truc du genre. Enfin, je suppose que c'est comme ça que je préférais mourir...

J'aimerais penser que tu seras à côté de moi quand je mourrais. Je l'écris parce que c'est la grande vérité qui s'impose à moi, pas parce que tu as besoin de le lire. D'autant que si je suis mort quand tu liras ça, tu sauras très bien si tu as été là ou non. Mais peu importe, je l'écris. Pourtant, l'autre partie de moi espère que je ne vais pas t'infliger ça. L'autre partie de moi qui a encore peur de te faire souffrir. Cette partie qui culpabilise déjà de savoir que je vais te laisser seul.

Mais, encore une fois, j'espère que je te laisserai pas vraiment seul. Parce que si je dois me sacrifier, j'ose espérer que je serais le seul à mourir. Et alors, tout nos amis seront avec toi. Je sais que c'est te briser le cœur que de te dire ça mais laisse-les t'aider. Si je dois mourir, je mourrais. Mais tu dois continuer de vivre après moi. Car l'autre grande vérité que je sais cette nuit, quand je t'écris ça, c'est que si, je me sacrifie, je le ferais pour toi. Tu es le seul que je veux sauver. Parce que je t'aime plus que tout. Je ne veux pas mourir en te laissant sans rien. Je vais te laisser un monde, un beau monde, rempli de gens qui t'admire et qui auront raison de le faire, bien que je sois légèrement jaloux à l'idée que d'autres puissent encore poser les yeux sur toi quand je ne le pourrais plus.

Car voilà, le seul intérêt que j'ai véritablement à t'écrire ça, c'est de te dire, une fois, deux fois, dix fois, cent fois, mille fois, autant de fois qu'il le faudra. Je dois le dire. Je t'aime. Je t'aime ! Je t'aime plus encore que ce que tu imagines. Plus que tout au monde.

Je t'aime. Je t'aimerai encore. Je t'aimerai toujours.

Tony.

Hey, 

Un très court OS qui m'est venu comme ça. 

Neguet