Je t'ai laissé un monde (partie 2)

J'ai lu ta lettre, encore et encore. Je l'ai lu plus de fois que c'est humainement possible. Je ne dormais plus, je lisais tes mots. Je ne mangeais plus, je lisais tes mots. Je l'ai lu tant de fois que chacune de tes phrases est profondément ancrée dans ma mémoire. C'est comme si tu les murmurait à chaque instant. Les mots tournent en boucle dans ma tête. Sans arrêt. J'aurais voulu pouvoir te répondre. Savoir que tu m'entendais.

Tu dis être ridiculement amoureux de moi, mais n'est-ce pas moi qui le premier l'ais été ? Je t'ai tellement aimé que je ne peux plus vivre après toi malgré le fait que tu me l'ais demandé. Il n'y a rien pour moi après toi. Plus rien d'autre que le néant. Tu avais tort tu sais ? Quand tu disais que je souffrirais. Parce que je ressens est encore pire que ça. Bien pire que la pire souffrance. Il n'y a pas de mot pour expliquer cette douleur. Pas plus qu'il n'y ait quoi que ce soit pour pallier à ton absence.

Tu prétends que tu m'aimes, mais tu m'as abandonné. Tu dis que tu t'es sacrifié pour moi, mais moi, je n'étais pas prêt à te sacrifier. Tu dis que tu ne voulais pas me laisser sans rien, et me voilà seul avec mon manque, mon vide. Mais le pire, c'est que tu crois m'avoir laissé un monde ! Quel monde crois-tu que j'aie ? Un monde rempli de ces milliards d'êtres que tu as sauvés ? Mais crois-tu que j'en veux, moi, de ce monde ? Un monde sans toi... ça n'est pas un monde. Parce que mon monde, le seul dans lequel je veux vivre, c'est le monde dans lequel tu es.

Je te déteste de m'avoir laissé seul. Je te déteste d'être mort.

Je te déteste parce que je t'aime. Et je me déteste de trop t'aimer. Mais je suis incapable de te dire si je me déteste le plus parce que je t'aime ou parce que je te déteste.

Parce que ma grande vérité à moi, c'est ça. C'est que jamais je ne pourrais vivre dans ce monde sans toi, parce que je t'aime. Je t'aime ! Je t'aime plus encore que ce que tu imagines. Plus que tout au monde.

Je t'aime. Je t'aimerai encore. Je t'aimerai toujours.

Je t'aime tellement que je vais accepter ton sacrifice. Je vais vivre, pour toi, pour ce que tu as fait pour moi, pour le monde que tu me laisses. Ça va être dur, probablement. Mais je le ferais. Parce que je te le dois.

Et je garderais à jamais avec moi ce cadeau que tu m'as fait le jour où pour la première fois tu m'as dit je t'aime. Cette ridicule petite peluche. Je ne la quitterais plus jamais. Comme ça, tu ne m'abandonneras pas tout à fait.

Heyy,

Yep, deux stony dans la même journée ! Mais, je suis inspirée !

Neguet

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