Entre Musique et Jalousie (Thorquill)

— Non, il faut qu'on se rende sur Nidavellir.

— Vous venez d'inventer ce mot.

— Tous les mots sont inventés.

— Quoi ? Nidavellir existe ? C'est le scoop du siècle ! Mais c'est un endroit mythique...

Peter Quill cessa de suivre la conversation à cet instant. Un étrange sentiment l'envahissait depuis que ce... ce dieu ! était arrivé à bord de leur vaisseau. Comme si... comme s'il allait exploser d'une sorte de rage, de colère. Mais il ne savait pas contre qui il était énervé. Et ça, c'était actuellement son plus gros problème. Parce qu'il renvoyait tout sur Thor. D'une certaine manière, c'était cohérent. Il faisait passer sa colère pour de la jalousie à propos du nouveau venu. Et il avait de quoi être jaloux ! Thor était un dieu ! Un être parfait ! Ses amis avaient tiré la conclusion que Peter était jaloux de Thor, et ça s'arrêtait là. Pour tout le monde. Mais peut-être pas pour lui finalement. Car quelque chose lui disait que ce n'était pas contre Thor qu'il était énervé. Mais il allait avoir besoin d'aide pour le comprendre.

Il se reconcentra sur la discussion juste à temps pour comprendre que Rocket partait avec Thor sur Nidavellir et que lui devait se rendre avec les autres sur Knowhere.

— Attendez, je suis pas d'accord, dit-il. Je vais sur Nidavellir avec Thor. Rocket tu pars avec les autres.

— Eh pourquoi ?! répliqua immédiatement celui-ci. On a déjà décidé, t'avais qu'à donner ton avis avant !

— Parce que c'est moi qui vais sur Nidavellir, répéta Peter.

Rocket se tourna vers lui et se rapprocha.

— Depuis quand tu veux te retrouver avec Thor, toi ? T'es super jaloux de lui.

-— Alors, commença-t-il. Déjà, non. Je ne suis pas jaloux. Ensuite, je pars avec lui, parce que c'est comme ça, je suis le commandant, je décide.

— N'importe quoi, s'esclaffa l'autre.

Gamora s'approcha des deux qui se disputait.

— Laisse Rocket, dit-elle en lui faisant un clin d'œil. Viens avec nous, je t'expliquerai un truc, tu verras.

— Un truc ? Comment ça un truc ?

— Viens, reprit-elle avec un sourire.

— Bon ok.

L'équipe de héros se sépara.

Peter rejoint Thor, tandis que le reste des Gardiens restaient dans le vaisseau principal.

Ils s'installèrent et partirent vers Nidavellir.

— Pourquoi venir avec moi ? demanda Thor.

Pourquoi ? C'était une bonne question. Tout le monde pensait qu'il le jalousait et le détestait. Ne connaissant pas la réponse, Peter préféra ce qu'il savait être un mensonge.

— J'avais pas envie de supporter les autres.

Il haussa ensuite les épaules, en pensant que cela suffirait pour que le dieu n'insiste pas.

— Ok, fit celui-ci.

Pendant les quelques minutes qui suivirent, un silence s'installa entre les deux héros. Silence que Peter brisa, ne le supportant pas.

— T'écoutes de la musique ?

— Il y en a sur Asgard. Il y en avait, se corrigea-t-il. Asgard n'est plus. Mais nous avions de la musique.

— J'aime bien écouter de la musique, continua le Gardien. J'ai ça.

Il sortit le casque et le lecteur qu'il possédait.

— Tu veux écouter ? proposa-t-il.

Le dieu hocha la tête et Peter lui tendit le lecteur. Il mit le casque, et le Gardien lança la musique.

Thor eut un sourire en entendant cette mélodie entraînante. Peter sourit également en le voyant regarder dans le vide, concentré sur les notes s'échappant du casque.

Le Gardien se surprit à contempler le visage du dieu du tonnerre. Il ne pouvait nier que c'était une vision agréable.

Perdu dans ses pensées, il ne remarqua pas que Thor le regardait également tout souriant.

Lorsqu'il secoua la tête pour s'extirper de ses pensées, Thor était de nouveau concentré sur la musique. Il fit pause sur la musique, ramenant l'attention du dieu sur lui.

— Peter ? fit-il surpris.

— Pourquoi tout le monde est en admiration devant toi ?

Il parut surpris de cette question, hésitant sur quoi répondre. Finalement, il demanda à la place :

— Tu es jaloux de moi parce qu'on m'admire ?

— Non ! répliqua immédiatement Peter.

C'était étrangement sincère. D'un coup, il comprit.

— Ce n'est pas de toi que je suis jaloux.

Le dieu parut surpris. Du regard, il quémanda des explications. Le Gardien hésita et reprit :

— Cette admiration que tu as de la part des autres, je n'en veux pas. Enfin... Si mais.. Non. Enfin... C'est pas pour ça que ça me pose problème.

Il se tut un instant, de peur de se perdre de nouveau dans ce qu'il racontait.

— Et ? l'encouragea Thor pour qu'il continue.

— Et... Eh bien... C'est parce que les autres t'admires que je suis jaloux.

Peter réalisa que ce qu'il venait de dire n'expliquait pas en quoi il n'était pas jaloux de Thor. Le contraire même.

— Hum... se reprit-il devant l'air sceptique du dieu. Ce que je veux dire c'est que je... Je...

Il ne savait plus comment s'exprimer. Mais le fils d'Odin comprit ses hésitations d'une toute autre manière. Posant sa main sur l'épaule du gardien, il lui dit :

— Je ne t'en veux pas si tu es jaloux de moi.

— Mais je ne suis pas jaloux de toi ! répliqua-t-il. Je suis jaloux des autres !

— Hein ?

Peter put lire l'incompréhension sur le visage du dieu.

— Oui ! Ils sont toujours à te tourner autour, à te complimenter, expliqua-t-il. A... à tout. Et...  euh... je voudrais faire ça. Je voudrais être le seul à faire ça...

— Mais... 

Il sembla au gardien que Thor comprenait encore moins.

— Tu ne le fais pas pourtant.

Il hocha la tête.

— Je ne suis pas eux. Ce n'est pas que de l'admiration. 

— C'est... plus que ça ?

Peter cru déceler une certaine forme d'espoir dans la question de Thor. Alors il répondit :

— Oui. Je crois bien que oui.

— Et c'est quoi ?

Sans hésiter une seule seconde, il dit :

— De l'amour. Je crois, ajouta-t-il après un instant.

— Oh...

Ce n'était pas un "oh..." déçu. Il sembla même le contraire à Peter. C'était un "oh..." content, mais qui ne voulait pas en dire plus. Il décida alors de changer de sujet. 

— Tu veux écouter une autre chanson ? demanda-t-il pas très fort.

Thor hocha la tête et il lança la musique qui s'éleva dans les oreilles du dieu.

Ils souriaient tous les deux. Contents de la discussion qu'il venait d'avoir. Mais aussi déçus. L'un comme l'autre savait que rien ne changerait véritablement.

Mais peut-être n'était-ce pas le moment pour l'amour ? Ils allaient se battre. Ils allaient peut-être mourir. La guerre et la violence ne sont pas des choses véritablement compatibles avec l'amour. Ils en avaient conscience. Peut-être trop.

Fin.

Hello dear reader !

Me revoilà ! Après trois semaines à essayer d'écrire cet OS, j'y suis enfin parvenue ! J'espère qu'il vous plaira.

Neguet

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