Accords de Sokovie (Silverspider)

Pourquoi avait-il fallu que les événements en Sokovie entraînent la décision des gouvernements de superviser les activités des Avengers ? Et pourquoi avait-il fallu que cela divise l'équipe de héros ? Enfin, avec le recul, Pietro ne voulait plus s'en plaindre. Lorsque Clint Barton était venu les chercher, lui et Wanda, pour rejoindre Captain America en Allemagne, il n'avait pas imaginé que les choses prendraient cette tournure. Il savait que les Avengers étaient divisés. Mais jamais il n'aurait pensé devoir réellement se battre.

Sauf que ça aurait été trop beau pas vrai ?

Et il s'était retrouvé face à un gamin en collants rouges.

Depuis les deux se battaient. L'araignée lançait ses toiles pour essayer de bloquer Pietro. Et celui-ci les évitait, bien trop rapide.

— Eh ! Mais c'est trop stylé ! s'exclama le gamin face à la vitesse de son adversaire. Comment tu vas aussi vite ? Parce que scientifiquement parlant je suis sûr que c'est pas possible.

— C'est mon petit secret, répliqua Pietro.

L'araignée soupira en lui envoyant une nouvelle toile.

— C'est pas drôle ! Je veux savoir !

— Et tes toiles alors ? rétorqua-t-il en évitant l'attaque. Elles viennent d'où ?

— Je me suis fait mordre par une arai- OH ATTENDS ? je sais ! Si tu cours vite c'est parce que tu t'es fait mordre par un guépard ? Ou c'est le léopard qui court vite ? Mais dans tous les cas c'est trop lent pour toi... OH je sais ! s'exclama-t-il en envoyant une nouvelle toile sur Pietro qui peina à l'esquive. Un avion ?

— Quoi ?!

Pietro s'arrêta de bouger, amusé par les bêtises que racontait son adversaire. Celui-ci en profita pour l'attaquer de nouveau, atteignant sa cible.

— Eh !

Pietro avait désormais une main collée à un container.

L'autre se rapprocha. Un peu seulement au début, prudent. Et puis un peu plus. Suffisamment pour que Pietro lui attrape le poignet de sa main encore libre, avant de le tirer vers le sol, le faisant tomber.

— C'est pas sympa ça, bougonna-t-il.

— Parce que c'est sympa de me coller à un container ?

— Euh ?

Spiderman se releva face à Pietro.

— Non. Mais monsieur Stark a dit que Captain America était un méchant aujourd'hui et que ceux avec lui aussi. Et du coup j'ai le droit de pas être sympa avec les méchants.

Pietro éclata de rire.

— Wow ! Tu parles vite tu sais ? Et beaucoup.

— Tu parles avec moi aussi, répliqua-t-il.

Il ne pouvait pas le voir, mais il était sûr que l'araignée souriait sous son masque.

Ces deux-là oublièrent bientôt qu'ils étaient supposés se battre. Ils parlaient, parlaient, parlaient. L'araignée décolla la main de Pietro et ils s'assirent face à face. Ce fut Tony qui interrompit leur conversation.

— Eh gamin ! On a besoin de toi.

Il se leva, prêt à partir.

— Eh attends ! l'arrêta Pietro

L'araignée tourna la tête vers lui.

— Je peux connaître ton nom ?

— Peter Parker, répondit-il après une hésitation.

Le Sokovien hocha la tête.

— OK Peter, moi c'est...

— Je sais déjà qui tu es, Pietro, t'es un Avengers ! l'interrompit-il avant de s'éloigner en courant à la suite de Tony Stark.

Pietro se leva également, pour rejoindre sa propre équipe.

Le combat finit sur la fuite de Steve Rogers et Bucky Barnes. Les autres membres de leur équipe, dont Pietro, furent arrêtés et envoyés dans une prison sous-marine.

.

Ce n'est que bien plus tard, lorsqu'ils eurent quitté la prison et laissé quelques temps passer pour se faire oublier, que Peter revit Pietro. Durant leurs discussions en Allemagne, Peter avait révélé à Pietro qu'il était la petite araignée du Queens. C'était ainsi que Pietro l'avait retrouvé.

Il s'était installé dans une rue du quartier et il avait attendu que Peter ne le trouve.

Le jeune héros arriva rapidement, le reconnaissant immédiatement.

— Hey Pietro !

Celui-ci fit semblant d'être surpris.

— Oh Peter ! Mon araignée préférée ! Je m'attendais pas à t-

— C'est ça, le coupa Peter en rigolant. Tu es ici totalement par hasard et pas du tout parce que tu sais que je suis l'araignée sympa de ce quartier.

— Exactement ! Figure-toi que Wanda n'arrête pas de me dire que je devrais visiter par ici.

— Ouais je te crois, rigola l'araignée. Allez, je t'emmène ailleurs, on sera mieux qu'au milieu de la rue.

— Je te suis, répondit Pietro.

Peter rigola

— Pas tout à fait !

Il se rapprocha du Sokovien.

— Accroche-toi.

Pietro sembla ne pas comprendre de quoi parlait l'araignée.

— Allez, accroche-toi à moi sinon je décolle sans toi.

Il obéit, et Peter lança une toile vers le sommet d'un immeuble. Ils décollèrent avant que Pietro ne réalise ce qui se passait. Il cria en fermant les yeux, accrocha ses jambes autour de la taille de Peter et serra un peu plus ses bras sur les épaules du jeune héros. Quand celui-ci se posa sur le toit d'un bâtiment, le Sokovien n'ouvrira pas immédiatement les yeux ni ne desserra sa prise.

— C'est bon Pietro, murmura Peter.

Il se décida alors à se détacher de Spiderman. Il s'écarta un peu.

— La prochaine fois, tu préviens avant de m'embarquer comme ça ! cria-t-il. Ou mieux ! PAS DE PROCHAINE FOIS.

— Bah ? La vitesse ça devrait pas t'embêter pourtant.

— J'AI LE VERTIGE IMBÉCILE !

— Désolé, s'excusa-t-il précipitamment, désolé, désolé.

Pietro fit de son mieux pour se calmer. Puis il demanda :

— Et on est où là ?

— Sur le toit de mon lycée. Y a jamais personne.

Il hocha la tête et regarda autour de lui.

— Alors comme ça tu as cherché à me retrouver ? demanda Peter

— Je me suis dit que ça pourrait être cool. On s'était bien marré en Allemagne.

— C'est vrai que c'était drôle de te coller à un container, rigola-t-il.

Pietro fit une grimace.

— Je pensais pas forcément à ce moment-là précisément mais c'est vrai que te faire tomber juste après, c'était marrant.

L'araignée leva les yeux au ciel avant d'éclater de rire à ce souvenir.

Ils rirent tous les deux un bon moment, puis il se mirent à discuter. Ils parlèrent des Avengers, Pietro parla de la Sokovie, Peter de son lycée et de son quartier.

.

Quand les sbires de Thanos arrivèrent sur Terre pour récupérer les deux pierres qui s'y trouvaient, Peter et Pietro s'étaient revus à de nombreuses reprise et étaient devenus d'assez bons amis. Quoique les sentiments de Pietro pour l'araignée dépassaient peut-être un peu les limites de l'amitié.

Le Sokovien se promenait gentiment dans les rues quand le vaisseau spatial était arrivé. Il avait vu le vaisseau se poser et repartir. Il avait vu une forme ressemblant étrangement à un humain en costume d'araignée à la suite de ce vaisseau. Et Pietro ne connaissait qu'un humain en costume d'araignée. Un certain lycéen doté de la bouille la plus mignonne que Pietro ait jamais vu. Peter Parker.

Alors Pietro avait couru et avait grimpé dans ce vaisseau pour retrouver son ami.

— Pietro ?! fit Peter surpris de le voir. Qu'est-ce que tu fais là ?

Cependant, son sourire montrait qu'il était bel et bien heureux de voir le Sokovien.

— Tu pars pas pas sans moi à l'autre bout de l'univers.

— Mais ?

Peter mit du temps à réaliser que Pietro l'avait suivi, lui.

— Bah... OK, fut tout ce qu'il arriva à dire.

Tony arriva juste après, bien énervé.

Ils avaient retrouvé le sorcier avant d'arriver sur une planète inconnue. Et puis ils avaient rencontré d'autres héros. Leur ennemi également. Ils avaient lamentablement perdu leur combat et Thanos avait récupéré la pierre qu'il convoitait. Il avait disparu après. Depuis, le groupe de héros était impuissant, ne pouvant qu'espérer que les autres groupes sur Terre seraient meilleurs qu'eux. Ou attendre que Thanos atteigne son but.

Ce qui avait fini par arriver.

Pietro vit les membres du groupe disparaître un à un, se changeant en poussière. Le dernier à partir fut Peter qui s'accrochant à Tony en répétant :

— Je ne veux pas partir.

Le Sokovien assistait, impuissant à la mort de son ami. Il pleurait.

Quand Spiderman eut totalement disparu, Tony et Pietro échangèrent un regard empli de chagrin.

— Je suis désolé, murmura Pietro.

Il savait que le milliardaire s'était attaché à Peter.

— Il ne méritait pas ça, répondit Tony.

— Je sais.

— C'est terrible, continua-t-il. J'aurais dû partir à sa place.

— Tony, supplia Pietro, ne dis pas ça.

— Pourquoi ? répliqua-t-il. C'est la vérité.

— Parce que j'aurais aussi préféré mourir à sa place, moi aussi. C'est trop dur de le savoir mort alors que je suis encore là... Alors que je l'aime, avoua-t-il enfin dans un souffle.

Voilà. Pietro l'avait dit. Il avait avoué ses sentiments. Sauf que c'était trop tard. Parce que Peter était mort maintenant. Les larmes coulèrent encore sur ses joues.

— Tu l'aimes ? répéta Tony. Je ne peux pas dire que je ne m'en doutais pas mais... Tu aurais dû lui dire avant qu'il soit trop tard.

— Comme toi avec Steve tu veux dire ? répliqua Pietro.

— Comment tu es au courant de ça ?

Pietro sourit. Mais d'un sourire triste.

— Tout le monde avait remarqué votre attirance. Natasha voulait vous aider en secret mais y a eu... les accords, acheva-t-il.

Tony hocha la tête et se releva.

— Ouais... C'est exactement pareil alors. Maintenant il est trop tard et on a l'air d'idiots.

— Steve est peut-être encore en vie, répliqua Pietro.

Tony se détourna sans répondre.

— Il faut qu'on retourne sur Terre, dit-il. Ils auront besoin de nous.

— Je ne veux pas partir, répondit Pietro qui n'avait pas bougé depuis la mort de l'élu de son cœur.

— Je sais, Pietro, je sais, mais il le faut.

Tony se tourna de nouveau vers lui.

— S'il reste des gens à sauver on doit les sauver. C'est ce qu'aurait fait Peter.

De nouvelles larmes apparurent aux coins de yeux de Pietro, et il se releva.

— D'accord, murmura-t-il.

Ils avaient fallu un long moment à Pietro et Tony pour rentrer sur Terre. Mais ce n'était qu'une infime durée par rapport à celle qui s'était écoulée depuis. Cinq années. Cinq longues années pendant lesquelles Pietro avait essayé d'oublier. Pendant lesquelles le monde se reconstruisait.

Pietro était passé par plusieurs phases. D'abord, il avait été incapable de sortir de sa chambre, les pertes étant trop grandes. Et puis, poussé par Tony, il était sorti petit à petit. D'abord en restant dans le complexe des Avengers. Puis en sortant dans les rues. Le plus loin de son lit où il s'était rendu était le toit du lycée de Peter. Il se passait des heures et des heures sans qu'il ne bouge de ce toit. À regarder le vide. Ou, quand il faisait nuit, il scrutait les étoiles, son regard perdu vers la planète où il avait perdu son amour.

Il avait été le premier à répondre à l'appel quand l'espoir était revenu en la personne de Scott Lang. Il avait accompagné Steve et Tony en 2012 pour récupérer la pierre qui s'y trouvait.

Et enfin. Enfin ! Ils allaient ramener l'ensemble de la population éclipsée à la vie. Pietro était heureux. Pour la première fois depuis cinq ans, un sourire éclairait son visage.

Mais Thanos était revenu. Il fallait de nouveau se battre. Ce qu'ils firent.

Le combat fut long, et amena de trop nombreuses pertes. Pietro failli perdre la vie, mais c'était sans compter l'arrivée de Peter. Il avait lancé sa toile sur l'ennemi de Pietro pour le propulser de l'autre côté du champ de bataille. Celui-ci cria et Pietro se retourna. Voyant Peter, il lâcha :

— Je l'avais pas vu venir.

L'araignée sourit sous son masque tandis que le combat reprenait.

Ils se battirent côte à côte jusqu'à ce que Tony se sacrifie pour tous les sauver. L'armée adverse subit alors le sort que la moitié de l'univers avait subi cinq années auparavant.

Peter pleura en voyant son mentor perdre la vie. Il était devant lui, lui répétant qu'ils avaient gagné.

Après le combat, tandis que le monde redevenait ce qu'il n'aurait jamais dû cesser d'être. Peter et Pietro se retrouvèrent sur un toit qu'ils connaissent tous deux très bien.

Ils étaient tous les deux allongés, côte à côte, face aux étoiles. Pietro fut celui qui parla le premier.

— Tu m'as manqué, Peter.

— Je t'aime aussi Pietro, répondit Peter dans un murmure.

Le Sokovien se redressa vivement et tourna sa tête vers lui.

— Quoi ?!

— C'est drôle, continua l'araignée innocemment. Tu as réagi pareil quand je t'ai demandé si tu avais été mordu par une fusée.

— Non, Peter. Tu as dit quoi ?

Il se redressa également, son regard dans celui de Pietro.

— Je t'aime aussi Pietro.

— Mais... Pourquoi aussi ?

Il rigola.

— Je sais que tu es amoureux de moi. J'avais deviné avant l'éclipse. Je voulais te dire que je te t'aime aussi. Quand on serait rentrés sur Terre. Sauf qu'il s'est passé cinq ans pendant lesquels j'étais mort. Mais bref...

Il remarqua quelque chose d'étrange dans les yeux de Pietro et il demanda un peu inquiet :

— Tu m'aimes encore ?

Pietro sourit.

— J'ai jamais pu t'oublier. Je t'aime plus qu'il y a cinq ans, Peter, répondit-il.

Ils se prirent dans les bras, de grands sourires sur leurs visages.

Pietro en était sûr maintenant, il ne pouvait pas se plaindre des accords de Sokovie.

Fin.

Bonjour, bonsoir !

Voyons voir... Pourquoi j'ai écrit ça déjà ? Ah oui ! Joyeux anniversaire à JordanBane ! 🧡J'espère que ça te plaira ^^ (et encore un coeur, parce que bon quand même, sans justification, je mets des coeurs rouges (oranges parce que les rouges, ils sont noirs, (chercheez paaaaaaaas)) 🧡) LOVE !

Neguet

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