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Ici ne figurera pas de poème, juste un texte de rage, de colère et de tristesse.

Maman et papa, deux mots si courants pour des personnes censées être spéciales et uniques. Pour être spéciaux et uniques, vous avez fait ( et faîtes encore ) la totale, vous.

Toi, tu étais un papa. Pas un père, non. Un papa. Le papa qui joue, le papa qui aime, le papa câlin, le papa qui rigole, le papa qui écoute et le papa qui puni. Le papa presque parfait. Je t'aimais de tout mon coeur, je t'appelai mon "papapounet". Tu étais tout pour moi, absolument tout. Un super-héro, tu disais oui quand maman disait non. On a jamais manqué de rien avec toi, même pas d'amour. Malgré tes absences à cause de ton boulot, je ne t'en ai jamais voulu. Parce que quand papapounet rentrait, il nous faisait plein de gros câlins et nous disait qu'il nous aimait.

Seulement, un jour, tu es parti. Tu es parti et ca a absolument tout changé. De la belle et grande maison, de la plus ou moins aisance financière, on est passés à l'appartement miteux, au fins de mois plus que difficiles. Pour moi c'était l'enfer. Mais l'important, c'est que malgré que tu soies devenu instable, je voyais toujours mon "papapounet". Puis un an et demi après que tu soies parti de la maison, je suis venue vivre avec toi parce que ca devenait invivable avec maman. Ca a duré sept petits mois, septs mois durant lesquels je cohabitai avec toi et ma soeur. C'était génial, on ne s'ennuyais jamais. Jusqu'à ce que tu décides de me renvoyer chez ma mère, sans que je ne sache jamais la raison.

Je me souviendrai toujours du jour où tu m'as larguée à la gare de Waremme, ton sac militaire à la main, disant à maman "je ne veux plus de ta fille, reprend la. Je pensai juste que j'allai passer quelques jours chez maman, moi. Alors quand j'ai entendu ça, mon coeur d'enfant s'est fendillé et quand tu as vu mon regard désespéré et perdu, tu as préféré prendre la tangente plutôt que de répondre à mes questions. La seule reponse que j'ai eue venant de ma mère était "il ne veut plus de toi, il ne t'a jamais aimée".

J'ai fini par y croire, à cette phrase toute faite.

Depuis ce jour, je ne t'ai vu que 10 fois maximum en 4ans. Oui oui, 4 ans. La derniere fois que je t'ai vu, j'avais 14 ans. Putain mais tu t'imagines un peu le bordel que tu as causé dans ma tête?!

Mais honnêtement, "papa", je ne t'en veux plus. Je ne t'en veux plus du tout. Je t'applaudis, même, parce que tu as réussi à faire de moi quelqu'un d'intelligent, quelqu'un qui ne doit pas compter sur les autres, sur personne.

Je ne suis plus en colère, je ne suis plus triste. Ca fait depuis maintenant presque 7 ans que je ne t'ai pas vu. Et franchement? Oui ca me rend triste. Mais je ne m'en porte pas plus mal. Je suis surtout triste pour ce que tu nous as fait subir, à mes frères et à mes soeurs. On a tous les 6 souffert, des souffrances différentes, certes. Mais des souffrances quand même. Je pensais qu'après ces dix années durant lesquelles tu m'as élevée, tu nous aimais.

Mais dit moi, papapounet, quand on aime, on ne blesse pas volontairement, non? Parce que moi, j'aime mon fils. Et je n'imagine même pas le faire souffrir comme toi tu l'as fait avec nous, tes enfants.

Tu ne liras probablement jamais ceci, mais j'avais besoin d'évacuer.

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