''Sentir l'air se déplacer sur mon visage, le vent se glisser sous mes vêtement et caresser mon corps... Le bonheur infini s'offrira à moi. Dans quelques instants.''
Elle ne voulait pas penser, ni à sa vie d'avant ni à ce qu'il pourrait se passer après. Elle était ļà sur la falaise, les bras écartés, les yeux fermés. Les paroles d'une de ses amies revinrent à sa mémoire: "Dans chacun de nous se trouve une chaussette, qui n'aspire qu'à trouver sa paire". Ça la fit sourire, elle allait oublier. Elle ne serait plus rien. Les gens la chercherais, et ne la trouverais pas, si quelqu'un se rendait compte de son absence bien évidement. Sa vie n'était pas importante dans ce monde, on finirait par l'oublier. Elle ne serait plus rien. Un immense sourire envahie son visage: elle ne serait plus rien... Sa mémoire serai effacée. Son coeur ne batterait plus, ce calvaire disparaîtrait dans l'eau, en bas. Sa chaire nourrirai les poissons. Peut-être que son corps voyagerais et qu'on le retrouverais à l'autre bout du monde.
Quelqu'un arriva dans son dos. Elle ne le remarqua pas. Elle prit une inspiration, sa dernière, ouvrit les yeux. Elle se jetta du haut de la falaise, vivant le plus beau moment de sa courte vie.
L'homme derrière elle n'était autre que celui qui lui avait fait tant de mal. Il venait lui demander pardon, et de tout recommencer.

Pour mon coeur arraché.