La fresque.
J'ai imaginé leurs retrouvailles pleins de fois dans ma tête et et je n'ai pas pu m'empêcher d'écrire un petit quelque chose à ce sujet.
Pour les fans de Skam France, voici donc les retrouvailles d'Eliott et Lucas.
————————
Aujourd'hui, les gars vont m'aider à repeindre la fresque.
Lorsque l'on a dit ça à Daphné, elle a hurlé de joie en me sautant dans les bras et même si sur le coup ça m'a fait rire, maintenant je ne peux m'empêcher de ressentir ce putain de pincement au coeur. Je me dirige vers le foyer en soupirant, tête baissée. Je suis content que les gars m'aident à faire ça, vraiment content parce que c'est mes meilleurs potes et que je les aime mais je ne peux m'empêcher de penser que, ce n'est pas avec eux que j'étais censé la repeindre et c'est douloureux. Il avait eu l'idée, il m'avait donné rendez-vous pour qu'on fasse ça ensemble mais il n'est jamais venu et maintenant il m'a abandonné alors que de mon côté, je suis tombé pour lui. Du jour au lendemain, il n'était plus là et la chute (à) a été douloureuse. Lorsque je l'ai vu embrasser son ex petite-amie à cette soirée, j'ai cru que mon coeur allait se décrocher. Je me suis senti si mal, si impuissant, si vide comme s'il m'avait retiré toute mon énergie, toute ma joie de vivre et mon âme avec. C'est con à dire hein mais en très peu de temps je suis tombé pour lui et ses beaux yeux, pour ses cheveux qui ont pour habitude de partir dans tous les sens comme les miens, pour son regard hypnotisant et son sourire charmeur. Je suis tombé pour ses dessins de nous, tombé pour le hérisson et le raton laveur, tombé parce que lorsque j'étais dans ses bras tout semblait facile. Mais, maintenant qu'il n'est plus là, maintenant que je suis seul, livré à moi-même, je me rends compte à quel point tout est compliqué. C'est compliqué parce que je pense à lui jours et nuits, je ne dors plus ou presque plus, j'ai l'impression d'être vide de tout mais je ne peux pas rester dans mon lit ou plutôt sur mon canapé sans rien faire parce que mes amis me poussent à avancer et à continuer ma vie. Alors j'avance, pour eux. Je fais mon bout de chemin mais je ne sais pas où je vais parce que j'ai l'impression que ma vie n'a plus aucun sens sans lui.
J'arrive enfin devant le foyer, je prends une grande inspiration puis ouvre la porte en essayant de le chasser de mon esprit pour ne pas inquiéter mes amis. Un fin sourire se dessine sur mon visage lorsque je vois Basile hurler parce qu'il a une fois de plus gagné une partie de babyfoot. Yann me voit et me sourit avant de froncer les sourcils en voyant mon visage fatigué. Il me demande silencieusement si tout va bien alors je hoche la tête en souriant faiblement. Il passe son bras autour de mes épaules pour me montrer qu'il est là et qu'il ne me lâchera plus jamais et mon coeur se réchauffe. Je pose ma tête sur son épaule en regardant Basile se vanter et narguer Arthur qui ne peut s'empêcher de lever les yeux au ciel, exaspéré. Je me surprends à lâcher un rire, ce qui a le mérite d'arrêter Basile dans son monologue. Il se tourne vers moi en souriant puis me salue en me donnant un coup dans l'épaule. Je le lui rends un peu plus fort et il fait semblant d'avoir mal en se tenant le bras. Je lève les yeux au ciel en souriant, puis salue Arthur qui se contente de me sourire, visiblement content que je sois parmis eux. Je jette mon sac au sol à côté de ceux des gars puis j'avance vers la fresque d'un pas hésitant sans dire un mot, la gorge soudainement nouée par l'angoisse et la tristesse.
Il aurait du être là, Eliott aurait dû être près de moi aujourd'hui, mais il n'est pas là.
Une fois devant le mur, je baisse la tête en prenant une grande inspiration tandis que Yann se place à côté de moi en collant son bras au mien pour une fois de plus me faire comprendre qu'il est là. Je me tourne vers lui et lui souris mais détourne vite le regard lorsque j'entends Arthur et Basile se disputer pour un pinceau. Je me pince les lèvres en les regardant se battre comme des enfants, et une fois de plus je ne peux m'empêcher de rire, bien vite rejoint par mon meilleur ami. Le calme revient peu à peu dans la pièce et alors que j'attrape un rouleau et un pot de peinture, la porte du foyer s'ouvre brusquement. Je sursaute lorsque celle-ci cogne contre le mur et me retourne. Mon coeur rate un battement.
Il est là, dans l'entrée.
Il ne bouge pas, il me regarde, seulement moi, ou plutôt le pot de peinture que je tiens entre les mains. Je le vois se retenir de grimacer tandis que son regard se voile de tristesse. Mon coeur se serre lourdement. J'ai mal! Mal de le voir là à quelque mètres de moi sans pouvoir le serrer dans mes bras, mal de ne pas pouvoir m'approcher de lui, mal de voir cette tristesse dans son regard, mal parce qu'il me manque. Alors que mon coeur se serre douloureusement, je suis soudainement incapable de faire le moindre geste, hypnotisé par son regard. Le silence qui règne dans la pièce se fait lourd et pesant. Plus personne n'ose parler ni même bouger. Quant à moi, je reste figé, mon pot de peinture à la main. Mon regard ne quitte pas le sien et le sien ne quitte pas le mien. On se regarde sans dire un mot pendant ce qui me semble être des heures. C'est finalement Yann qui me sort de ma transe en s'approchant de moi. Il me murmure tout en ne lâchant pas Eliott du regard «On vous laisse, je pense que vous avez des choses à régler. Si t'as besoin de moi t'as juste à m'envoyer un message et je débarque dans la seconde, compris Lucas?» Je hoche la tête en me collant inconsciemment un peu plus contre lui. J'ai soudainement peur, peur d'être seul avec Eliott, peur qu'il me dise des mots que je ne veux pas entendre, peur d'affronter la réalité. Yann serre une dernière fois mon épaule avant de quitter la pièce, suivi par Basile et Arthur qui referment la porte derrière eux. Eliott continue de me regarder pendant de longues minutes sans prononcer un seul mot et maintenant que nous sommes seuls, je me sens mal. Les larmes me montent vite aux yeux alors je baisse la tête en soupirant. Mon coeur me fait mal. Je veux qu'il me serre dans ses bras, j'ai besoin de ses bras autour de moi, j'ai besoin de lui, plus que jamais.
Il avance, j'entends ses pas marteler le sol.
Je prends une inspiration tremblante alors que ses pieds apparaissent devant mes yeux. Il est là, à quelques centimètres de moi et je ne rêve que d'une chose : qu'il m'entoure de ses bras en me murmurant que tout va bien. Sans faire de geste brusque, il attrape le pot de peinture et le rouleau que je tiens et pose tout sur le sol avant de m'attraper les mains. Mon corps tremble, mon coeur tambourine dans ma cage thoracique, mes yeux deviennent humides et ma respiration se fait de plus en plus bruyante. Il murmure mon prénom mais je suis incapable de lever les yeux vers lui. Je ne veux pas affronter son regard, je ne veux pas l'entendre me dire que notre histoire est impossible, je ne veux pas qu'il m'abandonne une nouvelle fois, je ne le supporterai pas. Voyant que je ne lève pas la tête, il attrape mon menton d'une main et me force à plonger mon regard dans le sien. Il me sourit et mon coeur rate un battement lorsque je vois son sourire. Ce sourire qui atteint ses yeux, ce sourire que j'aime tant, ce sourire qui m'a fait tomber pour lui. Il caresse tendrement ma joue en fermant les yeux quelques instants, comme s'il avait peur de me perdre alors que c'est lui qui est parti. Il se reprend, ouvre à nouveau les yeux puis me murmure d'une voix incroyablement douce.
- Le Raton laveur se sent triste et perdu sans son Hérisson...
Mon coeur se met à battre à tout rompre, tandis que les larmes que j'ai trop longtemps retenues coulent le long de mes joues. Je me pince les lèvres en prenant une grande inspiration, avant de murmurer d'une voix brisée par l'émotion :
- Le Hérisson n'est rien sans son Raton laveur...
———————
J'espère que ce petit truc vous a plu.
Si vous me suivez sur Twitter, vous savez que je suis tombé sous le charme d'Eliott et Lucas.
Much love ❤️
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top