Que dire de toi, honnêtement...

Déjà, quand nous nous sommes rencontrées, le fait que nous nous entendions aussi bien dès le départ m'avait étonné. À cette époque, je n'aurais jamais cru que, quelques années plus tard, je ne puisse me passer de toi.

Maintenant, quand je pense à toi, je pense à cette sœur que je rêvais d'avoir lorsque j'étais encore une petite fille, cette sœur dont j'étais si proche par le cœur et si loin par l'esprit. J'avoue que j'aurais aimé te trouver plus tout, mais tout vient à point à qui sait attendre, parait-il.

À chaque fois que je pense à toi, je pense à nos commentaires, je pense à nos délires, je pense à ces moments où tu étais là quand j'allais mal, je pense aux idées que tu m'as donné sans que tu t'en rendes compte, à toutes ces choses que nous nous sommes dites et qui ont en partie formé ce que je suis aujourd'hui.

Je veux que tu retiennes quelque chose, que même si je ne suis pas là, je t'aimerai quand même. Tu n'es pas que ma petite sœur, tu es bien mieux, tu sais pourquoi ?

Les frères et sœurs ne se choisissent pas. Nous, nous nous sommes choisies. C'est ce qui fait que notre relation est bien plus profonde.

Comme nous avons choisi le reste de notre famille, ce papa Lapin tout timide, mais dangereux, ce papa Chapelier complètement marteau et protecteur, cette tata Lièvre qui se croit tout permis, et ce grand frère que nous devons agacer parfois. Eux aussi, ils comptent. Peut-être pas autant que toi, qui est tangible, mais ils comptent énormément tout de même.

Je t'aime petite sœur, n'en doute jamais.