Prologue

Sarah écrivait. Ses mains tremblaient alors qu'elle couchait ses mots, ses pensées inavouées et ses regrets sur le papier. Des larmes accompagnaient l'encre.

A sa gauche, un petit pot de crayon joliment décoré, pleins de couleurs, mais inachevé.

A sa droite, une pile de papier, des devoirs, quelques cahiers et des dessins. De nombreux dessins. Jusqu'à peu, ils étaient tous colorés, et pleins de vie. Des fées, des paysages surnaturels venaient faire le décor, et des couleurs vives les coloraient . Maintenant, le gris est la couleur dominante.

Aah... C'est ça qu'elle a pu regretter dans sa vie. Cette couleur, une couleur qui peut être pourtant tout aussi charmante que le reste, mais ainsi dominante... ce n'était pas une belle vision du monde.

Elle n'avait jamais vu la vie en rose.

Malgré ça, elle faisait tout pour faire en sorte que sa vision soit la plus éclairée.

Elle s'était toujours battue pour qu'elle se sente bien, pour qu'elle soit toujours la plus positive !

Pourtant, elle savait bien qu'aujourd'hui, tout ses efforts étaient inutiles. Que finalement... Elle s'était battue pour rien.

Dans cette bataille, elle s'était faite des amis, des piliers pour sa vie future, des piliers solides prêts a la soutenir lorsqu'elle chuterait. Dans sa vie tout semblait être en or, tout indiquait qu'elle irait loin. Mais pourtant... Sarah ne se sentait pas ainsi. Elle ne sentait pas d'aller plus loin. De souffrir encore plus, de faire souffrir encore plus son entourage et ses amis.

D'ailleurs, en parlons en de ses amis. Juste en face d'elle, sur une cordelette, étaient attachées de nombreuses photos, où elle avait toujours une sourire immense accompagnée de sa famille, de ses amis et de son équipe.

Malheureusement... Aujourd'hui ce n'était plus suffisant pour la retenir.

Alors, une fois que tout était écrit, elle prit des enveloppes et plia les feuilles sur lesquelles, elle avait déposé son âme. Puis, elle écrit sur chacune des enveloppes blanches, le nom de la personne a qui cela devait parvenir.

Ensuite elle se leva. Elle partit dans sa salle de bain, et attrapa un tube de somnifères dont elle avait l'habitude de prendre chaque soir. Une autre chose pour laquelle elle en avait marre de se battre.

Elle descendit par les escaliers, et une fois en bas, elle mit ses chaussures, attrapa son manteau, l'enfila. Elle caressa ses chats avant d'enfoncer ses écouteurs.

Puis, elle partit dans la forêt, pour une dernière ballade.

Elle laissa derrière elle, une vie prometteuse, sa famille.

Et ses lettres.

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