Lettre II

Cela faisait déjà deux bonnes heures que sa fille était parti, et la mère de Sarah s'inquiétait bien pour sa fille . Elle avait tenté de lui envoyé un message, puis un autre et encire un autre. Au bout du dixième message sans la moindre réponse, elle avait passé au niveau au dessus, appelant sa fille. Suivant le même le schéma, elle appela de nombreuses fois sa fille, laissant des messages d'abord doux, lui demandant où elle était. Puis, a l'autre bout du fil, perdant sa patience après quelques appels sans réponse, elle commença a s'énerver après Sarah, lui demandant de revenir immédiatement , et qu'en rentrant elle serait sévèrement punie.

Enfin au bout du dixième appel, tombant encore une fois sur la messagerie, elle lui laissa un appel déchirant. La femme d'âge mur avait craqué, pleurant dans le vide de la réponse que lui offrait sa fille. Elle lui disait toujours de revenir, qu'elle l'aimait, qu'elle s'inquiétait pour elle et qu'elle ne voulait que lui offrir le bonheur. Dans cet appel de dix minutes, trente deux minutes et deux secondes, elle lui racontait ses craintes, mais elle portait aussi un message réconfortant, comme si au fond d'elle, au fin fond d'elle, elle savait ce qui était entrain d'arriver . Son onzième appel fut pour la police, leur disant que sa fille avait disparu depuis maintenant trois heures, qu'elle ne répondait pas et que la ballade qu'elle était sensé faire devait durer a peine une heure . Le seul conseil de la police, fut de vérifier si elle n'avait pas laissé une lettre de fugue derrière elle, pour la rassurer un minimum. Sinon, ils lanceraient une alerte enlèvement. Le douzième appel fut pour le père de sa fille, lui annonçant l'inquiétante nouvelle de la disparation de Sarah . Et alors qu'elle montait dans la chambre de sa fille, elle sentait son cœur battre a tout rompre . Une fois la porte poussée, elle observa cette chambre a l'air si familière, mais a l'ambiance glaciale ; comme si quelque chose clochait.

Finalement, elle s'approcha du bureau, découvrant une panoplie de lettres, et le post-it. Lisant ce simple post-it, son téléphone glissa lentement de sa main et le treizième appel ne fut jamais réalisé .

« Coucou maman, coucou papou.

Comment vous allez ? J'espère... que vous arriverez a supporter la nouvelle. Je le répète sûrement des milliers de fois, mais ce n'est nullement de votre faute. C'est ce qu'on appelle un faux départ. Mon faux départ dans la vie a été un peu trop violent pour moi, et mon pauvre petit cœur si faible n'a pas tenu . Parce que oui, même si on a beau me dire que je suis forte, je reste tout de même quelqu'un de faible, parce qu'une véritable personne, a terre, ne se serait pas laissé recroqueviller sur elle même, et se laisser mourir a petit feu jusqu'à qu'enfin quelqu'un tende une main. Non, elle aurait rampé, aurait utilisé ses dernières forces pour rejoindre la fin de ce tunnel noir et voir la lumière blanche .

En partant de ce postula-là, on peut clairement dire que je suis faible, et que j'allais céder un jour où l'autre . Ce n'était finalement qu'une question de temps , un temps que j'ai choisi de raccourcir. Je n'allais pas rester un fardeau, un corps vide, avec une âme qui se sent constamment brisée et qui était toujours dépressive dans le fond d'elle même.

Tu te souviens, maman quand au préparatif de mon dernier anniversaire, quand on se baladait dans le Leclerc, et qui tu m'as dit entre deux rayons « Tu sais... ça me fait plaisir de pouvoir te dire oui ». Même si a ce moment je n'avais pas vraiment compris... Tu as accepté de me donner plus de détails « Quand on n'était que toute les deux... Tu te souviens, on avait des problèmes d'argents et... Je ne pouvais pas toujours t'offrir ce que tu voulais, même des petits plaisirs simples . Aujourd'hui... Je le peux, et ça me fait vraiment plaisir ». A ce moment-là, tu n'en n'avais pas conscience, mais tu as rallumé un feu de joie, et de tendresse, mais aussi tout une vague de souvenirs. Bien sur, de base je ne les avais pas oublier. Mais je les enfoui si profondément pour ne plus ressentir cette peine habituelle, c'était mes pensées nocturnes et elle venait de resurgir en plein jour.

Mon esprit avait vite balayé toute cette vague de sentiment, et la seule trace qu'elle laissait derrière elle, était un sourire émue, mais tendre a ton égard. Cette phrase, c'est une phrase que j'ai chéris au plus profond de moi même, et je pense que je suis entrain de la chérir aux derniers souffles que je suis entrain de vivre.

C'est a ton tour papa, d'avoir ton moment marquant, ta citation, ta situation marquante. Le seul problème, c'est qu'il y en beaucoup plus, vu toute les fois on a discuter ensemble de sujet profond, de toutes nos pensées de nos expériences passées, enfin plutôt de tes expériences au début et puis a la fin, plutôt des miennes et tout ce qu'elle avait bien pu apporte en moi, laissant un sillage indélébile dans mon cœur. Mais, je choisirai le moment, où je t'ai sorti une de mes grandes citations, que je trouvais stupide, mais que tu as compris, transformer a ton esprit de gameur pour qu'on puisse tout les deux comprendre, et qui quelque part m'a réchauffer le cœur. Parce qu'on se comprenait, avec nos esprits de gamers un peu tordus parfois, nos longs débats et nos histoires qu et l'on relataient pour parler de nos émotions . Bien sûr, je ne dis pas que notre relation était parfaite, mais de vous deux, c'était sûrement toi qui me comprenait. Pas que tu le faisais pas , ou mal maman mais ce n'était pas la même chose.

Après... Il y'a eut un écart qui c'est creusé en nous trois, un écart qu'on ne pouvait plus comblée a force, même si j'avais grandi et que je m'étais envolé vers des études, une coloc un petit ami, une vie de famille plus tard . Ce fossé a été creusé, et la communications entre nous trois n'avait jamais été notre fort.

On était comme ça et vous avez toujours une merveilleuse famille pour moi, avec des défauts, mais une merveilleuse famille. Je sais, tu as tenté de me ramener du bord du gouffre maman. Mais je pense que c'était un peu trop tard.

Je vous aime. Prenez bien soin de vous, et n'essayez pas de me trouvez. Ne vous accusez pas mutuellement, même si c'est égoïste de faire ça. Vous êtes merveilleux »

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