Un jour avant qu'il largue les amares

J'en ai rien à foutre. Façon qu'est-ce que tu veux que je fasse d'autre ?
Je suis rentrée dans un cercle vicieux et je me demande si j'ai vraiment envie de m'en sortir.
Ma pote est mal, j'ai envie de chialer.
Mon copain fui mon contact, j'ai envie de gueuler.
Mes amis rient, j'aurai peut-être envie de sourire.
Mes hormones me font mal, j'aurai besoin qu'elles me fassent souffrir.
Mes doigts deviennent froids à force d'écrire, j'ai envie de les réchauffer.
Mes chaussures sont trop petites, j'achèterai bien les mêmes avec une pointure de plus.
Je me suis habillée pour moi ce matin, exactement comme j'en avais envie. J'ai demandé l'avis de personne j'ai fait à mon ressenti. Au final, une voix m'a dit "t'es jolie"
Pourtant,
Ma pote est mal, je voudrais de hurler de chagrin
Mon copain me fuit, je voudrais hurler de colère
Demain il ne va pas me dire "je te quitte" ça m'étonnerait
Pourtant c'est ce qu'il a fait
Les je t'aime, les mercis, ils sont bien important, c'est pas que des mots pour moi, c'est la sincérité incarnée
Mais pour lui ?
Maintenant je suis comme un bateau. On a largué mes amares et la force de la mer me pousse loin de la rive.
Et puis je me dis que je viens de devenir libre.
Mes pensées n'ont plus de sens, j'ai du mal à respirer.
J'ai l'impression de partir de mon palais.
J'ai plus goût à rien, je me sens abandonnée, peut-être mal aimée.
Ma zone de confort, je risque de la lâcher.
On dit ça va passer, mais ça restera quand même encré.
Je lâche mon stylo, j'ai même plus goût à écrire.

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