Comme un flocon
-literharry

Thème : Pas de thème

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Ton souffle forme de la fumée tant le froid nous entoure. Tu ris. Chacun de tes éclats de rire forment un nuage blanc. Tu ris de me regarder danser sous les flocons qui tombent. Sous la lumière du lampadaire, on les distingue tant.

Je viens prendre ta main. J'enlève un de mes écouteurs et le porte à ton oreille. Je t'emmène dans ma danse folle. Tes yeux se perdent dans les miens. Tu ris un peu plus, tu ris plus fort. Les flocons parsèment tes boucles brunes. Tes yeux vert pétillent de bonheur. Tes mains gantées ne quittent pas les miennes alors que je nous entraîne dans des pas de danse approximatif.

Au loin, on peut voir la grande roue qui scientille. Elle surplombe la ville, elle surplombe le marché de Noël installé pour l'occasion. Tes mains lâchent les miennes pour se poser sur mes joues. Tu relèves mon visage dans ta direction. Tu te démarques des étoiles mêlées aux flocons. Tu soulèves doucement mon menton. Je suis obligée de me hisser sur tes pieds pour atteindre tes lèvres. Cela t'amuse. Puis tu recules brusquement ton visage, empêchant par la même occasion, mes lèvres de s'échouer sur les tiennes. L'écouteur dans mon oreille tombe et seul ton rire résonne dans la nuit sombre.

Je me repose sur mes pieds en esquissant de mes lèvres une moue boudeuse. Cela a le don de plus t'amuser. Je m'éloigne en resserrant autour de mon cou mon écharpe, qui porte à présent ton odeur. Tu m'appelles doucement, de ta voix rauque et lente. D'abord par mon prénom, puis par un de tes nombreux surnoms affectueux.

En deux enjambées tu me rattrapes. En quatre secondes je suis entre tes bras. Serrée contre ton corps, contre ton pull en laine qui sent ton odeur, contre ton cœur. Ton cœur qui bat pour moi. Tu marmonnes une excuse dans mes cheveux. Tu les parsèmes de baisers. Je relève mes yeux vers toi et tu emprisonnes de tes lèvres les miennes. Pas le temps de souffler, pas le temps de respirer, pas le temps de penser. Juste le temps de sentir. Sentir tes douces lèvres sur les miennes. Goûter le goût sucré de ta bouche, sûrement à cause de la barbapapa que l'on a dégustée.

Tu bredouilles une nouvelle excuse contre ma bouche. Je souris juste pour te répondre. Tu me souris en retour. Ça gagne tes yeux, ils brillent un peu plus. Ça gagne tes joues, elles sont creusées par une fossette. Tes mains gantées encadrent mon visage et tu embrasses une nouvelle fois mes lèvres, mes joues, mon front. Puis, tu murmures doucement, tout doucement, un « je t'aime ».

Alors comme un flocon, je tombe. Je tombe amoureuse de toi, encore une fois. Alors comme la neige dans tes boucles, mon cœur fond d'amour pour toi. Alors comme une étoile dans cette nuit noire, notre amour brille aux yeux du monde. Alors tout doucement contre ta peau, je te chuchote que « moi aussi, je t'aime ».