Il pleut dans mon cœur (partie 1)

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Vous avez sûrement déjà lu cette nouvelle car elle a déjà été publiée dans mon ancien recueil de nouvelles et y est d'ailleurs toujours mais une certaine personne m'avait demandé une suite (il y a cinq mois mais chut) et je me suis petit à petit laissée tenter. J'ai donc décidé de copier cette partie dans ce recueil, si vous l'avez déjà lue, vous pouvez la sauter et la suite arrive tout de suite.

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Et soudain, l'orage éclata, que ce soit dans mon cœur ou dans le ciel ; le tonnerre grondait et il pleuvait à verse mais je n'y prenais garde. J'embrassais Alex et c'était tout ce qui comptait pour moi à cet instant.

Mon cœur explosait, une myriade de papillons s'envolaient dans mon bas-ventre et mes joues s'étaient embrasées. Ce que je ressentais était plus que tout ce que j'avais vécu et tout ce dont j'avais pu rêver jusqu'à maintenant. Tous mes doutes furent balayés en un clin d'œil et je peinais à ordonner mes pensées, mon esprit restant bloqué sur une chose, ou plutôt une personne, Alex.

Je ne sentais ni la pluie torrentielle qui s'abattait sur nous ni la morsure du froid, j'étais protégée dans une bulle de bonheur à ses côtés et rien ne pouvait m'atteindre. Je profitais entièrement de toutes mes sensations ; du sentiment d'euphorie qui me remplissait à la brûlure que causait sa main sur ma nuque mais vite, trop vite, je revins à la réalité.

J'embrassais Alex. Il avait fallu quelques temps pour que l'information monte à mon cerveau et qu'il l'analyse mais dès qu'il l'eut fait, je me mis à paniquer. Je repoussai sa poitrine peut-être un peu brusquement et baissai les yeux pour éviter son regard ; je ne voulais pas voir la déception qui apparaîtrait à coup sûr dans les siens. Je lâchai un tremblant « Désolée, c'était une erreur » avant de m'enfuir jusque chez moi.

Peut-être était-ce lâche de ma part mais je n'avais ni la force ni le courage de tenir, de lui expliquer. Je n'ai jamais tenté de faire croire que je suis courageuse, je suis une lâche et je l'assume, à contrecœur mais je le fais car je n'ai pas le choix.

J'arrivai trempée chez moi, je passai en coup de vent dans le salon en ignorant mes parents qui ne devaient surtout pas découvrir ce qui s'était passé, montai les marches de l'escalier quatre à quatre, traversai le pallier à grands pas et arrivai enfin dans ma chambre.

Là, je fermai délicatement la porte et, enfin seule, sans personne pour me voir, je m'étais appuyée contre la porte et me laissais lentement glisser par terre. Les larmes se mirent à couler le long mes joues et dans mon cœur sans que je puisse les arrêter, je n'avais même pas l'envie ou l'énergie de le faire. À quoi ça me servirait ? Ça n'arrangerait en rien mes problèmes et ça me laissait au moins sortir mon malheur.

Chaque larme qui coulait était une trace de ce que j'étais. Chaque larme qui coulait était une marque de ce que je cachais. Chaque larme qui coulait était une preuve du crime que j'avais commis d'après mes parents.

J'avais embrassé Alex. C'était une erreur, je ne pouvais pas. Je m'étais installée accroupie, la tête posée contre mes genoux et je me balançais lentement. Je me mis alors à répéter comme un mantra « je ne suis pas amoureuse d'Alex, je ne l'aime pas » et ce faisant, je reconstruisais lentement l'armure qui protégeait mon cœur qui s'était fendillée par sa faute.

Je n'aurais pas dû laisser entrer Alex dans ma vie, c'était une erreur de lui faire une place dans mon cœur, je m'étais promis que ça n'arriverait plus et j'avais répété mon erreur, encore et encore. J'espérais que cette fois au moins je serai pardonnée, je ne voulais pas briser une amitié encore une fois. Je devais impérativement refermer mon cœur. Je n'étais pas vraiment moi-même quand ça s'est passé et mes pensées s'étaient embrouillées.

Demain j'irai lui parler, je lui dirai d'oublier, que c'était une erreur, que je ne la répéterai pas mais que j'aimerais rester son amie. De toute façon, tout ce qui se passait entre nous n'était qu'une tendresse qui ne relevait uniquement de l'amitié. Rien d'autre, aucun sentiment ambigu s'approchant de l'amour. Il n'y aurait donc aucun problème. Je peux assurer que ça n'arrivera plus car je sais que je ne suis pas un monstre. Il ne peut donc pas en être autrement. De toute façon, les gens ne comprendraient pas que je l'aime alors c'est plus simple comme ça. Mes parents ne comprendraient pas qu'on s'aime alors mieux vaut enterrer cette idée de relation entre nous deux. Ils ne comprendraient pas que moi, Lya, j'aime Alex, Alexandra, une fille.

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