Un aveu enneigé.
Prendre son courage à deux mains. Oser ce que l'on a envie de faire. Ne pas se poser de questions. Agir sous impulsion. Repousser ses limites. Sortir de sa zone de confort. Tout ça, rien que des expressions qui effrayaient Rémy.
Depuis toujours, on l'a habitué à ne pas sortir des sentiers battus. A ne rien tenter si on n'avait aucune idée du résultat. Toujours tout prévoir. Oui, c'est ça.La vie de Rémy ne se résumait qu'à une suite de planifications. Il ne devait passe faire d'amis, sous peine de perdre ceux qu'il avait déjà. Il ne devait pas prendre quelque chose d'inconnu au restaurant, si ça ne lui plaisait pas, c'était de l'argent dépensé pour rien. Il ne devait pas prendre un appartement tout de suite, déménager entraînerait trop de contraintes. Finalement, s'il réfléchissait bien, il n'avait jamais pris un seul risque, ne connaissait pas le goût de l'aventure ou n'avait jamais ressenti une quelconque adrénaline en faisant quelque chose d'interdit. En fait, tout simplement, la vie de Rémy n'était faite que d'interdit et de peur de ce qu'il pourrait arriver. Par conséquent, sa réplique favorite était : « Mais, si... » suivie de n'importe quel risque.
Le jeune homme avait vécu dix-neuf ans ainsi. Et d'ailleurs, continuait à vivre ainsi. Mais, en ce jour de Noël, il s'était passé quelque chose, quelque chose qui avait réveillé le besoin de désobéir et de tenter quelque chose dans le garçon.Comme chaque année, il fêtait le réveillon en famille. Tous les Françons se réunissaient dans la maison de Rémy, chacun venant des quatre coins de la France pour célébrer la magie d'être en famille une fois par an.
Dès treize heures, Rémy avait dû dresser la table avec une grande nappe rouge et or, serviettes assorties et vaisselle blanche. Il avait également réalisé de jolies étiquettes en écrivant tous les prénoms au stylo doré : Mamie Yvonne et Papy Régis, Grand-Père Marcel et Grand-Mère Charlotte, Tante Violette et Oncle Henri, les triplés Matthieu, Giovanni et Samuel, Johanna et Lilian, Tonton Florent et Tatie Candice, Oncle Eric et son bébé Lison, ses parents Prune et Geoffrey, sa sœur Pauline et enfin, lui Rémy. Ce dernier avait donc placé sur la table dix-sept assiettes, fourchettes, couteaux, verres et autres, ce qui était selon lui beaucoup trop. Trop de bises à distribuer, trop de sourires à faire, trop de paroles échangées, trop de cris, trop de tout.
Il détestait ça. Il n'aimait pas une grande partie de sa famille, excepté son oncle Eric et son bébé, trop innocent encore pour qu'on ne lui reproche quoique ce soit. Et pour couronner le tout, il ne supportait pas les grands rassemblements trop bruyants et animés. Habituellement, il s'isolait dans sa chambre tout le temps où il ne fallait pas manger. Mais cette année et déjà celle d'avant, ses parents avaient insisté sur le fait qu'il était assez grand pour tenir la soirée et ne pas s'éclipser tel un enfant de huit ans. Après tout, il était majeur, et un adulte participait au repas. Impossible pour lui de s'opposer à cette idée et d'expliquer à ses parents son inconfort en présence d'un grand nombre, ils ne l'écoutaient déjà plus et étaient retourné à la préparation de la soirée. Au moment de monter dans sa chambre pour se vider la tête avant que les invités n'envahissent la maison, sa mère l'interpella, lui demandant de chercher une belle tenue pour ce soir. Sa seule réponse fut un grognement désespéré. Il était donc monté, ruminant des pensées peu amicales à l'encontre de ses géniteurs et s'était endormi jusqu'à ce que la sonnette le réveille à dix-sept heures, signifiant l'arrivée de ses grands-parents maternels.
Il se leva, une migraine s'installant lentement dans son esprit, et se dirigea versla salle de bains de l'autre côté du couloir. Il verrouilla la porte et se postadevant le lavabo pour se passer de l'eau fraîche sur le visage. Il releva la tête etcontempla son reflet dans le miroir : son visage blanc brillait à cause du liquide.Ses yeux, surplombés par des cils qui retenaient quelques gouttes d'eau, étaientvert à droite et gris bleuté à gauche, caractère acquis à sa naissance. Son nez finet droit surplombait ses lèvres roses et charnues, qui cachaient des dents àl'émail plutôt blanc. Il passa une main dans sa couronne de cheveux bruns,tentant de parvenir à un semblant de coiffure avec cette crinière indomptable. Ilabandonna au bout de trois tentatives qui se révélèrent désastreuses. Il regardaderrière lui et aperçut les vêtements que sa mère avait déposé sur la baignoiredurant son sommeil. Un pantalon en toile sombre, une chemise blanche et deschaussures noires vernies. La vue de ces habits jugés classe par ses parents luidonna la nausée. Plutôt manger des asperges que de les mettre. Il sortit de lasalle de bains et retourna dans sa chambre où il troqua son jogging et son sweatcontre un jean confortable et une chemise à carreaux rouges et noirs. Et s'ilfallait mettre des chaussures, ce serait ses converses noires ou rien d'autre.
Il descendit dans la cuisine où il trouva sa mère affairée à couper des oignons. En le voyant, elle leva ses yeux vers lui et lâcha son couteau instantanément.
- Rémy ! C'est Noël, tu pourrais faire un effort vestimentaire !
- J'ai mis une chemise, marmonna l'intéressé.
- Avec un jean comme tu en mets tous les jours et des baskets usées jusqu'à la semelle ! Va te changer.
- Hors de question. C'est ou ça, ou mon survêtement. Sa génitrice soupira et reprit son couteau, ne daignant plus lui adresser la parole.
Il rejoint donc son père, sa sœur et ses grands-parents au salon. Il embrassa ses aînés puis se laissa choir dans un fauteuil à côté du sapin où déjà, les cadeaux s'entassaient. Plus que sept heures à passer en compagnie de gens qui l'insupportaient, si ce n'était plus. Son regard divergea vers son père, habillé comme lui aurait dû se vêtir également, puis vers sa sœur, qui, il devait bien l'avouer, était ravissante dans sa robe noir évasée. Son chignon lui donnait l'air d'une danseuse et son teint clair était parsemé de paillettes grâce à du maquillage. Ses grands-parents, eux, étaient habillés comme d'habitude, robe à carreaux pour elle et chemise froissée pour lui. Ridicule.
Peu à peu, les invités commencèrent à affluer et sa mère dut partir se changer pour se rendre présentable (ce qui revenait à mettre la même robe bleue nuit, le même maquillage et les mêmes talons que tous les ans). Il y eut d'abord Violette, son mari et leurs trois affreux rejetons, tous vêtus d'un smoking pour l'occasion, ce qui était parfaitement stupide puisque dans moins d'une heure, ils seraient tâchés ou déchirés, si ce n'était les deux. Puis l'autre couple de grands parents, habillés de la même jupe et du même pantalon depuis trois ans. Vinrent ensuite Florent et Candice, le couple snob et plein aux as, avec leur fille Johanna et son nouveau copain Lilian. Puis, en tout dernier, l'oncle Eric, emmitouflé dans sa veste marron et son écharpe bleue, sa fille Lison babillant dans ses bras.
Ce n'est qu'à leur arrivée qu'un sourire illumina enfin le visage Rémy, qui adorait son oncle et sa petite cousine. Il s'avança pour le serrer dans ses bras,apaisé par l'odeur d'écorce de bois habituelle à son parent. Il était aussi grand que lui maintenant et il ne pouvait que s'en réjouir : l'homme était l'incarnation parfaite qu'il avait toujours voulu être. Toujours un sourire aux lèvres, il attrapa Lison qui rit quand il la plaça sur ses épaules. Elle lui arracha quelques cheveux au passage mais le jeune homme s'en fichait, il était trop heureux de la voir.
Sa mère invita tout le monde à s'asseoir autour de la table pour prendre l'apéritif : champagne pour les adultes et soda pour les enfants. Au vu de son verre, il était désormais considéré comme un « grand ». Il serait donc condamné à rester assis au moins jusqu'à minuit. Sa seule consolation était qu'il serait assis à côté d'Eric. Vers huit heures, sa génitrice apporta le saumon et la salade, puis la traditionnelle dinde avec ses patates rôties, puis le plateau de fromage et vers onze heures et demie, une bûche au chocolat immense.
Le repas touchait à sa fin et s'était déroulé exactement comme Rémy l'avait prévu : les triplés s'étaient battus et avaient quitté la table au moment du fromage ; tous les parents avaient discuté du travail, du repas délicieux, du temps, des nouvelles aux infos ; les vieux comme il aimait les appeler s'étaient endormis dans le canapé passé dix heures ; Johanna avait embrassé son copain entre deux plats ; Lison était partie dormir dans sa chambre – il avait tenu à l'installer là - après avoir bu son biberon ; sa sœur avait eu les yeux rivés sur son écran tout du long, ne décrochant de l'appareil que lorsque l'on lui adressait la parole et puis lui, échangeant le plus qu'il pouvait avec son oncle, et souriant aux autres ironiquement lorsqu'il croisait un regard. Tout allait bien, tout se passait comme prévu, rien ne sortait de l'ordinaire. Jusqu'à ce que Florent, père de sa cousine désormais assise sur les genoux de son petit ami, ne lui demande :
- Et toi Rémy ? Pas de petite copine?
Il détestait ce genre de questions. Et pour ajouter à son malaise, toute la tablée se tut et riva ses yeux sur lui, pauvre garçon tracassé par ce qu'était l'amour. Il s'éclaircit la gorge avant de répondre que non, il n'avait personne.
- Attends, tu veux me dire qu'un beau jeune homme comme toi n'a toujours pas trouvé de fille ? continua sa tante Candice.
- C'est ça, il faut croire que je n'intéresse pas les filles.
- Bah, reprit son oncle Henri, ça viendra. Vu sa gueule d'ange, il finira bien par trouver une midinette, hum ?
- Au moins, je suis sûre que tu ne finiras pas comme Élisa ! renchérit Candice.
Un blanc envahit la table. Encore une fois, son insupportable tante par alliance avait ouvert sa grande bouche pour en laisser sortir une abomination. Tous les regards se baissèrent sur la part de bûche présente dans les assiettes de chacun ou convergèrent discrètement vers Eric. Seule Pauline, sa sœur, garda ses yeux rivés sur son portable. Élisa était l'ex-femme d'Eric, qui après avoir eu Lison, s'était découvert une attirance pour les femmes. Cela faisait trois mois que le jugement avait été prononcé et son oncle ne s'en remettait toujours pas. La gaffeuse tenta de rattraper son erreur :
- Oh, Eric, je suis désolée, je ne voulais pas...
- Me rappeler de mauvais souvenirs, je sais, la coupa le concerné. Mais j'aimerai que tu dises à voix haute ce que tout le monde pense tout bas maintenant.-Quoi ? couina Candice d'une petite voix.
- Le mot qu'aucun d'entre vous n'ose prononcer parce que vous jugez tous cela comme tabou. Vas-y, dis-le. Quel est le mot qui à vos yeux représente Élisa alors qu'il y en a tant d'autres ? Je t'écoute.-Mais enfin, voyons, c'est ridicule...
- Absolument pas. Dis-le.
- Élisa n'est qu'une sale gouine ! Cette petite conne t'a fait souffrir, Eric. Il est évident que tout le monde éprouve un certain mépris à son égard, tu ne crois pas ? aboya Florent.
- Élisa n'est ni conne, ni une gouine ! s'emporta le divorcé. Elle est humaine et si le mot que tu attends est lesbienne, alors oui, elle l'est ! Est-ce que ça change quelque chose pour autant ?-Oui ! Oui, ça change quelque chose ! Elle s'est servie de toi pour avoir un gosse, et après elle s'est lâchement cassée !
- Très bien ! C'est donc ce que vous pensez tous. Ne prends pas cette tête de pauvre innocente qui n'a rien demandé Candice, tu es aussi homophobe que chacun d'entre vous à cette table ! Le seul ici qui a été foutu de m'écouter alors que ce n'était pas son rôle car c'est encore un enfant, c'est Rémy ! Et ce soir, vous êtes tous là comme des cons à lui poser des questions sur les filles alors que personne n'a envisagé un seul instant qu'il préfère les garçons ! Vous êtes tous plus fermés d'esprit les uns que les autres, je refuse de rester un instant de plus dans cette maison avec ma fille !
Sur quoi il se rendit à l'étage tel une furie, habilla sa fille d'un manteau bleu être descendit, les clés de voiture à la main. Il enfila son manteau sous le regard ébahi de tous les présents et au moment d'attraper la poignée de porte, se retourna et murmura, la voix pleine de larmes :
- Je suis désolé Rémy. Je ne voulais absolument pas que tout cela retombe sur toi. Je sais que tu vas me détester maintenant mais sache que je serai toujours là si tu as besoin, d'accord ?
Le garçon hocha la tête et contre toute attente répondit d'une voix à peine audible :
- Je ne t'en veux pas. Il fallait que ça se sache et de toute façon j'avais l'intention de vous balancer l'info au dessert. Cela fait maintenant trop longtemps que je vis sans rien oser dire, sans jamais sortir de ma zone de confort, sans jamais réellement m'exprimer parce que dans cette famille, cette putain de famille, il faut toujours tout prévoir. Mais ça c'était pas dans vos plans pour moi hein? Aucun de vous ne s'attendait à ce que j'aime les hommes, à ce que je sois gay. Alors maintenant, je vais sortir, courir jusqu'à la maison de celui que j'aime et lui dire ce que je ressens. Ouais, je vais faire ce qui vous effraie tous : sortir des sentiers battus et agir sous impulsion.
- Oh non jeune homme, tu restes ici ! déclara son père en se levant.
- Ah oui ? Et sinon quoi ?
- Tu ne remets plus les pieds ici. Et le fait que tu sois gay n'a rien à voir là-dedans, que ce soit bien clair. Tu as dix-neuf ans et si tu quittes la maison ce soir, c'est pour longtemps !
- Mais bien sûr que si ça a tout à voir ! Tu as honte de lui alors assume. Et en attendant, tu es le bienvenu chez moi Rémy, tu le sais, continua son oncle Eric.
- Mais bordel vous faîtes quoi là ? hurla Pauline, se décrochant d'un coup de son téléphone. C'est Noël, une fête de famille où on doit passer du temps ensemble !Et là vous êtes en train de tout gâcher ! Mais regardez-vous... les vieux qui dorment, les adultes qui s'engueulent, Eric qui s'en va et Rémy que vous foutez à la porte... c'est quoi le problème dans cette famille?
La jeune fille était en larmes, son maquillage laissait de longues traînées noires sur ses joues. Rémy s'approcha d'elle et Pauline vint se blottir contre lui. Il lui murmura quelques mots à l'oreille, essuya ses larmes et l'embrassa sur le front. Son oncle avait profité de cette courte diversion pour s'en aller, les grands-parents s'étaient réveillés et lançaient des regards de mépris à toute la table, les triplés continuaient de manger leur bûche comme si tout était normal et les adultes se regardaient en chien de faïence, hésitant encore sur la réaction à avoir.Sa mère était au bord des larmes, son père dans une colère noire et sa sœur effondrée. Effrayé par tous les regards tournés vers lui, Rémy attrapa son écharpe et sa veste et sortit en courant de la maison, sous les cris de sa mère qui l'implorait de revenir.
La neige tombait en gros flocons et le vent soufflait fort, giflant les joues du garçon. Le froid le réveillait, s'insinuait en lui, lui brûlait les poumons. Des larmes s'échappaient de ses yeux et s'évanouissaient dans la nuit. Elles lui brouillaient la vue, l'empêchaient de voir le nom des rues mais il s'en fichait bien, il savait où il allait, il connaissait le chemin par cœur. Ses baskets en tissu avaient absorbé toute l'humidité du sol, trempant ses pieds et gelant ses orteils.Il continua de courir. Passer devant le lac gelé, tourner à droite, compter neuf maisons sur la gauche puis monter les marches du perron et frapper à la porte. Il ne réfléchissait plus, seule l'idée de s'assumer ce soir lui importait. Tant pis sil'autre l'envoyait bouler, tant pis s'il lui claquait la porte au nez, tout ce qu'il voulait c'était lui dire ce qu'il ressentait depuis des mois.
La porte grise s'ouvrit sur un grand garçon aux cheveux blonds décoiffés. Ses yeux bleus pétillaient derrière ses lunettes rondes et son sourire éclairait son visage rayonnant. Il s'adressa à Rémy sans se défaire de son sourire :
- Eh, ça va ? Qu'est-ce que tu fais là ?
- Je...
Les mots restèrent coincés dans la gorge du garçon. Il était face à Célestin, son ami qu'il connaissait depuis six mois et qu'il aimait depuis le même. Il n'avait aucune idée de ce qu'il devait dire ou faire. Lui parler, s'enfuir, s'esquiver? Non, pas cette fois, il ne se défilerait pas. Mais sa langue faisait des nœuds dans sa bouche, impossible pour lui de la délier et de laisser sortir les mots qui lui brûlaient les lèvres.
- Rémy ? T'es sûr que ça va ? Tu veux entrer?
Il entendait les rires qui provenaient de la maison, les chants de Noël au fond et puis la voix claire de son ami céleste. Son nom lui allait tellement bien. Descendu du ciel. Et puis soudain, les mots sortirent sans qu'ils ne puissent les empêcher de courir dans la nuit enneigée :
- Je crois que je suis gay. Célestin referma la porte, coupant les bruits qui venaient du salon. Il n'avait qu'une chemise pour se protéger du froid, il grelottait et Rémy mourrait d'envie de le serrer dans ses bras pour le réchauffer. Le rouge lui montait aux joues et il remercia les températures négatives qui avaient déjà rendues ses pommettes couleur tomate.
- Mec, t'es en train de me dire que tu t'es barré de chez toi à minuit et que t'as couru jusqu'ici pour me dire t'es gay ?
- C'est ridicule et déplacé, je sais. Je vais rentrer, je suis désolé d'être venu t'emmerder.
- Attends, pars pas ! Pourquoi moi ? Pourquoi t'es venu chez moi alors que d'autres habitent à côté de chez toi?
Rémy le regarda par-dessus son écharpe, le suppliant des yeux de ne pas le forcer à prononcer les mots qui le mettaient tellement mal à l'aise. Célestin n'était pas idiot. En croisant les grands yeux vert et gris de son ami, il comprit.Mais lui n'était pas comme Rémy, lui était impulsif et agissait avec son cœur et non son cerveau.Il l'embrassa. Pas comme dans les films où les deux amoureux s'embrassent fougueusement sous la pluie. Juste un baiser, le plus simple qui soit.Les deux se détachèrent et se regardèrent droit dans les yeux. Un sourire était apparu sur les lèvres de Rémy et celui de son ami s'était agrandi.
- Joyeux Noël, mec.
***
Le conte à été écrit par Eclat_de_ciel et l'illustration à été réalisée par AiriRevie! Tout le mérite de ce travail leurs revient entièrement. N'hésitez pas à leurs dire dans les commentaires votre ressenti ;) Et à demain pour un prochain conte dans la cinquième case du calendrier!
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