◤Chapitre 10 : "Rien" n'est pas un mot assez péjoratif pour me décrire◥
Et c'est reparti pour un tour...
Pensa Rin, alors que, quelques heures plus tard, elle se metait dans la file de la cantine pour aller manger. Elle doutait réussir à avaler quoi que ce soit, mais un seul repas manqué plongerai sa mère dans une colère noir pour "gaspillage d'argent" et elle préférait largement éviter ça.
La blondinette était plus que soulagée que la queue soit aussi... aérée.. Enfin, pour une queue. Elle qui détestait le contact avec les autres... Elle pouvait au moins se débrouiller pour le toucher personne. Ce qui ne l'empêchait pas de se setir très mal sans raison, et de psychoter sur le fait qu'on la regarde mal. Pourquoi est-ce qu'elle n'arrivait pas à s'en foutre aussi ?
Enfin bon... Dans tous les cas, l'adolescente aura du mal à manger, et jettera la moitié du plat insipide. Au moins, ses parents n'en sauraient jamais rien donc pas de hurlement supplémentaires pour rien. "Supplémentaires" car, quoi qu'il se passe, ils trouvaient une raison pour lui crier dessus de toute façon. En même temps... Elle le cherchait non ? En étant si horrible.
Regardant ses pieds en sortant dans la cour B, Rin ne savait pas à quoi s'attendre en ne regardant pas les autres mais elle faillit se heurter à quelqu'un, ce qui en plus d'embêter une personne innocente la foutrait très mal. Non mais sérieusement, le contact physique c'était vraiment pas son truc.
Dans tous les cas, elle l'évita de justesse en se jetant presque sur le côté et manquant de se péter la gueule mais, par un miracle miraculeux, elle arriva à rester debout.
Y a des gens le miracle de leur vie c'est de gagner au loto et moi c'est ça...
Songea-t-elle avec une certaine déception.
Ce fut seulement à ce moment là que l'adolescente eu l'idée de regarder qui elle avait manqué de percuter et de s'excuser :
"Désolée j'ai faillit-"
Elle manqua de s'étrangler en voyant qui c'était.
Miku, bien sûr.
"Ah euh bonjour..."
Dira-t-elle, paniquant un peut.
Je dois avoir l'air pitoyable, elle va encore plus me détester...
Pensait la blonde, avant de reporter son regard bleu sur la brun qui avait l'air plus gênée et attristée qu'autre chose.
"Bonjour... Tu n'as vraiment pas l'air en forme aujourd'hui."
Son coeur manqua de s'arrêter à cette remarque. Alors elle était si mauvaise commédienne que ça ? NON ! Elle ne voulait pas laisser voir une faiblesse qui pourrait permettre à quelqu'un de l'attaquer ! Elle ne voulait pas ! PLUTÔT MOURIR !
"C'est rien, des fois j'arrive pas super bien à dormir c'est tout.
- Tu as de ces cernes en même temps..."
Dira donc l'autre adolescente, qui s'approcha un peut tout en dessinant la forme des cernes sous ses yeux à elle. Rin se sentit très mal par rapport à ça. Elle ne comprenait pas où Miku voulait en venir. Malgré elle, son regard finit par se porter sur les quelques pansements sur le visage de son interlocutrice. Elle remarqua qu'il y en avait un en moins... Ce qui n'empêchait pas l'arrête de son nez de sembler toujours aussi abimée derrière le pansements et que celui de s joue cachait sûrement une plaie qui commençait à peine à cicatriser.
"Mais c'est rien, pas la peine de s'inquiéter."
Ne pût s'empêcher de dire la blonde en détournant encore le regard. Elle regratta immédiatement ses paroles, s'imaginant qu'elle répondrait par "Qui a dit que je m'inquiétais ?" ou un truc du genre. Ce ne fut néanmoins pas le cas.
"Rien que cette phrase me dit tout le contraire. J'ai l'impression que ce n'est pas pour rien que tu sembles, depuis notre rencontre, aussi... triste. éteinte."
Miku plongea son regard gris-bleu dans celui de Rin pour affirmer :
"En proie au désespoir. Après de toute façon, quoi qu'on en dise, quand on va mal, ce n'est jamais pour rien. Même si ça nous semble insignifiant."
La blondinette émit une sorte de ricannement forcé pour remarquer :
"Rien. Un mot assez... intéréssant. On retire le "e", le "e" au début d'"espoir" par exemple, et on obtient mon prénom. Pourtant, "rien" n'est pas un mot assez péjoratif pour me décrire correctement."
Elle n'aurait pas pensé que ces mots, sincères mais maladroits, auraient de l'effet sur Miku, qui lui dira d'un ton très ferme :
"Personne n'est rien. Tu es quelqu'un. Tu seras toujours quelqu'un. Dire que tu n'es rien c'est faux, alors moins que ça... et après, je n'aurait pas de raisons de m'inquiéter ?
- TA GUEULE !"
Cria alors Rin sans pouvoir se contrôler. Elle détestait pourtant crier, autant que les gens qui criaient, dommage en sachant qu'on lui criait tout le temps à la gueule. Elle se cacha le visage de ses mains. Cette fille la rendait folle. Pourquoi est-ce qu'elle s'inquiétait pour elle et lui disait des choses plus ou mois positives ? Personne n'avait jamais fait ça avant ! Pourquoi ? Elle ne comprenait pas. Elle ne comprenit plus. Plus rien. Et ça, ça lui faisait perdre la tête. Et elle détestait perde la tête.
Alors qu'elle sentait que les regard des gens s'étaient portés sur elle, probablement plein de jugement et de dégoût pour la personne atroce et insignifiant qu'elle était, la blonde ne pût plus le supporter et partir en courant, laissant Miku plantée là.
Étaient-ce des larmes qui coulaient sur ses joues ?
{Environ 6 heures plus tard}
Rin envisageait sérieusement de frapper la tête contre le mur de sa chambre. La raison ?
Cette fille. Miku. Elle ne VOULAIT PAS sortir de sa tête ?
Pourquoi n'arrivait-elle pas à arrêter de penser à elle, et ce qu'elle disait ? Son regard plongé dans le siens qui lui parlait d'égale à égale, sans une once de mépris ou de haine, lui disant des choses sans crier, sans la blâmer.
Pourquoi est-ce qu'elle était si différente ? Pourquoi est-ce qu'elle ne se contentait pas de lui faire porter le blâme et de l'utiliser comme marchepieds ?
Mais surtout, pourquoi est-ce que Rin n'arrivait pas à penser à autre chose ?
Les minutes passèrent. Elle était au bord de l'implosion.
"Personne n'est rien. Tu es quelqu'un. Tu seras toujours quelqu'un."
Pourquoi est-ce que ces mots étaient autant bien gravés dans sa conscience ?
Pourquoi...
Pourquoi est-ce que je me sens aussi mal ?
Pourquoi est-ce que j'ai envie de hurler ? Pourquoi est-ce que j'ai envie de mourir ?
Est-ce que j'ai envie de hurler ? Est-ce que j'ai envie de mourir ?
Cette fois-ci, Rin craqua. Elle éclata en sanglots. Peut-être qu'elle criait aussi.
Mais elle ne se rendit vraiment compte de son erreur que quand la porte de sa chambre s'ouvrit rapidement, que son rythme cardiaque s'accélara et que le désespoir laissa place à une terreur pure.
"ON PEUT SAVOIR CE QUE T'ES EN TRAIN DE FAIRE, SALOPERIE ?!"
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Nombre de mots : 1097
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