🟥🟨🟦Chapitre 18 : Je pouvais prendre une décision. Et j'ai pris la pire.

"Que ... quoi ... ?"

S'étonna Miku devant l'apparition de Len. Les amies de Sayuri fuirent, ce qui était complètement débile pour le coup. Len se mis à s'acharner sur elle, la giflant, avec un regard des moins rassurants. Il lui hurla alors, si forte que la sonnerie de début de cours qui retentit à ce moment là, fut presque camouflée entièrement par sa voix :

"C'EST DE TA FAUTE ! C'EST A CAUSE DE TOI QUE MA SOEUR EST DANS CET ETAT !"

Mais oui.

Pourquoi je n'y ait pas pensé plus tôt ...

Il veux juste faire payer celle qui a fait du mal à sa sœur.

Pensa Miku. Len avait l'air d'être dans une fureur parfaitement incontrôlable.

Ahaha. ça c'est un vrai frère. Rin en a de la chance de l'avoir.

N'empêche, Sayuri riait en même temps, et elle hurlait exagérément, aussi. Miku fronça les sourcils : c'était très étrange. Finalement, elle fit entre deux gloussements et deux cris de douleur pendant que Len la frappait dans une violence que Miku n'aurait jamais cru qu'elle venait de Len si cela ne se déroulait pas devant ses yeux :

"Ahaha, pourquoi tu t'en - AÏE - mêle bordel ? Je t'ai - OUILLE - vu, tu traite sa soeur comme (elle gloussa) de la merde - AÏE - pourquoi tu la défends comme ça - OUILLE - alors qu'elle (elle ricane encore une fois) - n'est même pas là physiquement ?"

Len s'arrêta soudainement, plie lorsque Miku assimila ces informations

Len traite Rin comme de la merde

Elle se rappelait, maintenant. Juste avant qu'elle ne tombe, la seule phrase de Rin à propos de Len qu'elle lui avait dit :

"Oh, mais je problème c'est que justement, je suis une connasse. Moins que mon frère, ok. Mais quand même une sacrée connasse."

Le

coup

de

tonnerre.

Len était un salopard avec Rin. Un gros con. Peut-être même qu'il l'a rabaissait...

Puis alors, Miku le regarda d'un air sombre et vit qu'il s'était arrêté à ses mots. Il fit d'une voix tremblante :

" Peut-être. Je sais que je suis un frère de merde. Que je suis un putain de connard égocentrique. Mais...je n'avais pas le choix."

Fukase, dont Miku avait momentanément oublié l'existence, regarda Len avec un air de stupéfaction interrogative. Celui-ci expliqua :

" Chez moi, c'est tu rabaisse ou tu es rabaissé. Tu traites les autres comme de la merde ou on te traite comme de la merde. Et j'ai cédé. J'avais l'occasion de ne plus être traité comme le pire des cons inutiles par mes parents...et je ne l'ai pas loupée."

Il baissa la tête, et dit si bas que Miku lut sur ses lèvre pour comprendre ses paroles :

"Mais à quel prix ?"

Il pris tant bien que mal sa respiration, et Sayuri se dégagea de son étreinte progressivement, en lui lançant :

"Bha arrêtes de te venger sur moi ! Ouais, j'ai faillit tuer ta sœur, mais j'avais aussi des raisons, et je suis sûre que sur le long therme, tu lui a fait bien plus mal que moi !"

Sur ce, elle se dégagea pour de bon et s'enfuit en courant, mais ni Len, ni Fukase, ni Miku n'avaient le cœur à la poursuivre.

Fukase fit, d'un ton grave et sérieux à l'intention de Len :

"Bon... Explique plus clairement tes raisons stupide de maltraiter ta sœur."

Len sourit d'un air triste, soupira puis fit :

"Depuis autant de temps que je me souviennes, nos parents ne nous ont jamais spécialement aimés. Avant, je pensais que c'était normal, et Rin aussi. On était proches avant. Deux contre deux, c'était plus équitable. Chacun faisant office de soutient psychologique à l'autre. Nos parents nous insultaient, nous rabaissaient, se souciaient à peine de nous ... ça fait un moment que je dois admettre que ça ressemble à de la maltraitance psychologique. Rin ne l'a certainement toujours pas compris ... mais bref ..."

Il repris sa respiration, tentant de sa calmer. il était assit lamentablement par terre, en position vulnérable face à Miku et Fukase, debout face à lui. Il semblait au bord des larmes.

" On avait l'habitude, quand nos parents n'étaient pas là, de chanter ensemble, sur notre souffrance intérieure. On disait qu'on se foutait d'être des merdes. Que ça n'avait strictement aucune putain d'importance. Que nous étions insignifiants face à tous les problèmes du monde."

Il repris son souffle, et Miku vit qu'il commençait à véritablement pleurer.

" Mais un jour, alors que Rin n'était pas avec moi, ma mère m'a surpris à chanter, seul. Elle a voulut faire de moi un chanteur professionnel. Et elle a réussi. Et elle m'a dit qu'elle me laisserai une chance, la chance d'être un enfant gâté, mais seulement si je jouait le jeu et rappellait à Rin qu'elle n'avait aucune qualité, contrairement à moi, selon ma mère bien sûr. Sur le coup, j'ai accepté, égoïste que je suis."

Il pleurait de plus en plus.

"Je ... je ... voulait simplement plus ... plus être la cible de leurs insultes ... et de leurs rabaissements ... Donc ... Je me suis retourné contre Rin ... depuis, elle me déteste plus que tout."

Miku regarda Len. Mais pas avec dégoût, avec compassion. Bien sûr, ce qu'il avait fait subir à Rin était horrible, mais ... Les circonstances étaient vachement atténuantes. Elle était dégoûtée, mais pas par Len ou ses actions. Par ses parents, qui par une pression psychologique l'ont contraint à se comporter ainsi.

Len chuchota :

"Je pouvais prendre une décision. J'avais le choix. Et j'ai pris la pire décision possible ... "

Fukase se dirigea alors d'un pas calme et décidé vers Len, et lui posa la main sur l'épaule, en faisant :

"Mec, je suis désolé. Je ne te connais pas, je ne connais pas ta sœur ni tes parents, mais je te dis que tu n'est pas le sale type que tu penses. Ce que tu subis, c'est pas normal. C'est pas possible. Il faut en parler, bordel !"

Len le fixa avec des yeux ronds :

"T'es sérieux ?

- Ouais. Tu va me suivre, et on va en parler à l'assistante sociale de l'académie. Madame Araka est pas la seule à qui on peut se confier, et elle est vraiment un merde pour ça. Le plus important c'est d'en parler."

Puis Fukase se tourna lentement vers Miku, en faisant :

"Et ça compte également pour toi, Miss Rolling Girl, comme tu as dit. Ce que te fais cette pétasse, c'est du harcèlement. Il faut que tu en parles. Et vous allez tous les deux venir avec moi. C'est très important, et vous n'avez pas le choix."

Miku eu l'impression d'exploser intérieurement.


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