Grâce aux assocs' d'anciens étudiants j'ai pu obtenir quelques jours de formation. Une préparation à l'entrée dans les écoles américaines pour mes parents, plus officiellement du coaching pour jeunes chômeurs au cursus scolaire disparate. Jusqu'à ce matin la plupart des cours n'étaient pas à la hauteur. L'impression de gaspiller l'argent des autres sur ces trois premiers jours me culpabilisait. Sensation légitime, la durée infructueuse équivaut à la moitié du stage. Pauvres contribuables.

Prévu à dix heures ce matin, un séminaire d'une journée sur l'exploitation de son propre potentiel. Un truc fumeux, soi disant pour ressortir au bon moment les savoirs enfouis en nous afin de canaliser et maximiser nos performances. Tout le monde n'avait d'ailleurs pas l'intention de se lever pour ce programme.

Il y a toujours les démotivés de la première heure. Restés chez eux, ils passeront la journée au lit à éplucher les annonces d'emploi. Si seulement on parvenait à un résultat avec cette méthode, notre génération ne serait pas désenchantée. A moins que nous soyons trop feignants. Après les rois, voici la génération fainéante. Pour ma part, pas d'entretien à pêcher et mes parents à la maison. Mon emploi du temps était donc réglé, jusqu'à ce matin.

Couché à trois heures du matin je fus un des derniers à rentrer me pieuter, seul et sans bruit. Au petit matin mon portable sonna, horreur, pourquoi ne pas l'avoir éteint ? Persuadé d'avoir en ligne un des copains voulant m'emmener petit-déjeuner après avoir quitté sa dulcinée du soir je décrochai.

Mauvaise surprise...