Prologue
PDV Omniscient
Harry et Ron ont réussi à entrer dans la Chambre des Secrets. Bien qu'ils aient dû escalader une peau de serpent et différents os pour y arriver.
- Harry, j'ai peur, gémi Ron.
- Tais-toi, nous devons trouver le serpent avant qu'il ne fasse d'autre victime.
Ils parcoururent la grande salle jusqu'à ce qu'ils aperçoivent un corps allongé par terre. Ils se précipitèrent vers celui-ci. Une jeune fille était allongée sur le sol, ses cheveux roux étaient boueux, son teint pâle et son corps était maigre. On aurait dit qu'elle était là depuis des jours.
- Ginny, murmura le roux. Que fais-tu là ?
- Ron... ça fait une semaine. dit doucement la jeune Weasley.
Elle était si affaiblie que sa voix était rauque et quasi inaudible. Elle tremblait de tout son corps aussi.
- Je...
- Ron attention ! cria Harry.
Un serpent géant s'apprêtait à dévorer Ron. Celui-ci s'écarta aussi vite que possible et ferma les yeux. Harry et Ginny en firent de même.
Les yeux ouverts mais baisser, Harry courut aider son meilleur ami. Tous les deux, ils lancèrent Stupéfix et autres sorts, mais ça ne faisait pas beaucoup d'effet.
Soudain, le basilic plongea dans l'eau. Harry et Ron crurent que le monstre battait en retraite et commencèrent à se diriger vers la sortie.
C'est alors qu'une ombre géante s'abattit au-dessus de leur tête. Les deux garçons se jetèrent sur le côté juste avant que le serpent ne les écrase.
- On fait quoi ? cria Ron.
- Je sais pas !
Harry eut une idée. Pour le moment ils n'ont pas d'autre choix que de combattre à l'aveugle, mais si ce danger là est écarté alors ils réussiraient sûrement à tuer le monstre.
- Ron, balance ta baguette dans son œil droit, je m'occupe du gauche. Il faut le rendre aveugle !
Le rouquin sembla comprendre, et courut au devant du basilic. Meilleurs amis se retrouvèrent côte à côte et ils lancèrent simultanément leur baguette en direction de la tête.
Par chance, les baguettes crevèrent les yeux du serpent. Celui-ci se retrouva complètement aveugle et déboussolé. Harry et Ron en profitèrent pour l'abattre.
- Stupéfix ! crièrent-ils.
Le basilic s'écroula. Harry prit une pierre assez aiguisée et lui trancha la tête. Les garçons récupèrent leur baguettes et s'en allèrent.
Ils se rendirent compte qu'une fois la porte de la chambre fermée qu'ils avaient oublié Ginny. Mais hors de question de retourner en bas. De toute façon maintenant que le danger était écarté elle pourrait retrouver son chemin.
Ils n'avaient pas remarqué le corps pâle de la Gryffondor. Ils n'avaient pas remarqué que sa respiration s'était arrêtée. Ils n'avaient pas remarqué qu'elle était morte. Ils n'avaient pas remarqué Tom Jedusor ranimer Ginny Weasley et récupérer son journal. Ils ne virent pas que les deux transplanèrent ailleurs.
🖤🖤🖤🖤🖤🖤
Hermione soupira en entrant dans sa chambre. Cela faisait maintenant trois ans qu'elle jouait l'hypocrisie avec Ron et Harry et à la longue, ça en devenait fatiguant. Ils étaient tellement niais... à croire qu'ils pouvaient gagner face au Seigneur des Ténèbres.
Hermione eut un sourire en coin. Ils allaient regretter leurs fiertés. Surtout Ron. Il l'avait tellement humiliée... Rien que d'y penser, elle eut envie de vomir.
Tout avait commencé après la mort de Cédric. À ce moment-là, Ron avait commencé à être plus distant et Harry, sous le choc, n'avait rien vu venir. Cela faisait alors deux ans que Ron et Hermione sortaient ensemble, deux magnifiques années... qui étaient tombées en poussière en une soirée.
Après l'enterrement de Cédric, Hermione avait consolé Harry. Comme Ron avait disparu, elle avait décidé de se mettre à sa recherche. Après avoir gravi les escaliers de pierre et être entrée dans la salle commune, elle avait prit un moment pour souffler. Il n'y avait personne. Alors qu'elle allait faire demi-tour lorsqu'elle entendit un gloussement de fille... Dans le dortoir des garçons ? Intriguée, elle avait regardé autour d'elle pour s'assurer que personne ne la voyait et avait ouvert la porte. Son cœur s'était arrêté de battre.
Au centre de la pièce se trouvait effectivement une fille, aux cheveux bouclés. Lavande Brown. Elle était occupée à embrasser...
-Ron ?! S'était exclamée Hermione.
Ron avait levé la tête. Surpris de la trouver ici, il avait essayé de bredouiller quelques mots. Mais Hermione était déjà partie, en larmes.
-Laisse, avait dit Lavande, elle n'en vaut pas la peine.
Et ils reprirent leurs embrassades.
Hermione avait tellement couru qu'elle ne sentait plus ses jambes. Elle se souvenait avoir vaguement croisé Harry dans sa course.
-Hermione ? Avait-il semblé dire, interloqué.
Hermione l'avait ignoré. Elle filait à présent dans la forêt Interdite. Les pins lui fouettaient le visage et les ronces s'accrochaient à ses chevilles. Elle s'en fichait.
Elle s'était arrêtée à bout de souffle devant le lac. De rage, elle avait donné un coup de poing dans l'arbre le plus proche puis s'était effondrée. Le sentiment amer d'avoir été trahie résonnait en elle. Comment Ron avait-il pu lui faire un coup pareil ?
La jeune sorcière avait essayé de se reprendre, mais le noeud dans sa gorge l'empêchait de respirer et ses larmes ne voulaient cesser.
Alors elle avait senti un courant d'air... Et le bruit d'un transplanage.
Avaient apparu un jeune homme, aux cheveux noirs et aux yeux perçants. Il portait un costume de Serpentar. À ses côtés se tenaient un jeune fille rousse.
-Bonsoir Hermione, avait-elle déclaré en souriant.
-Gi... Ginny ? avait bredouillé la jeune fille au sol.
Hermione regarda son bras. Il y avait un tatouage, celui d'une tête de mort entourée d'un serpent. Il lui murmurait quelque chose. Tiens-toi prête. Bientôt la vengeance sonnera.
🖤🖤🖤🖤🖤🖤
- Non je sortirais pas avec toi. Jamais.
Comment osait-il la rejeter ? Pour sortir avec un autre Poufsouffle en plus ! Elle sentit son cœur s'accélérer et la colère prendre le dessus, elle voulait le détruire, lui et toute cette école.
Cho poussa Cédric de son chemin et descendit les escaliers de la Tour d'Astronomie en courant, ses poumons lui donnaient l'impression d'avaler du feu mais elle s'en fichait.
Elle n'arrivait plus qu'à réfléchir à une seule chose : la vengeance. Son cœur battait à toute vitesse, elle commençait à penser, son cerveau de Serdaigle en plein action. C'était la maison des sages mais même le Choixpeau ne sait pas tout n'est-ce pas ? Un sale Poufsouffle et un petit sorcier de pacotille que tout le monde se plaisait à appeler héros, deux garçons qui l'avaient rejeté comme si elle ne valait pas la peine de respirer le même air qu'eux.
Elle voulait les détruire.
Arrivée en bas des escaliers, elle s'arrêta, à bout de souffle et les jambes en coton. Elle contempla un instant le couloir, ses murs de pierre dans lesquels étaient sculptés des gravures, les statues de chevaliers en acier. Elle détestait cette école.
Sa mère était morte. Chez elle, avec son père pour seule compagnie, sans elle. Elle n'avait pas pu lui dire au revoir, Dumbledore avait refusé qu'elle quitte l'école parce que sa mère était malade. Selon lui, il ne fallait pas gâcher ses études alors que sa mère serait sûrement bientôt sur pied. Mais le grand sage avait tort, sa mère était morte. Son père était tombé dans l'alcool puis il avait attrapé la même maladie et était dans le coma depuis 2 ans. Elle n'avait pas pleuré, elle ne sentait plus rien. Pour elle ses deux parents étaient morts à cause de ce directeur incapable de faire preuve de compassion.
Elle allait détruire cette école à la noix. Elle allait l'enfoncer lentement dans les ténèbres et faire disparaître la moindre lueur d'espoir en souriant.
Elle allait faire regretter à Harry et Cédric de l'avoir rejetée comme si elle n'était qu'une moins que rien.
Son cœur battait toujours à toute vitesse dans sa cage thoracique et ses poumons la brûlaient toujours, du feu de la vengeance. Elle regarda autour d'elle pour être sûre qu'aucun élève ne bravait le couvre-feu et se dirigea vers le troisième étage.
Étrangement, les escaliers la laissèrent aller où elle voulait, sans tournoyer dans tous les sens et se rendre dans des directions improbables. Elle se retrouva devant la Salle sur Demande, elle passa trois fois devant la tapisserie et ouvrit la grande porte en bois. Elle découvrit une salle, le plafond était haut, peint en couleur vive qui s'était effacé avec le temps. Des montagnes d'objets en tout genre s'amoncelaient aux quatres coins de la pièce et des tableaux étaient accrochés aux murs, dissimulant la pierre. Le reste de la salle était rempli d'artéfacts en tout genre, parmi eux une vieille armoire en bois.
Elle s'en approcha et ouvrit le battant, il n'y avait rien. Mais elle sentait comme un courant d'air la traverser sans savoir d'où il provenait. Elle entra dans l'armoire et referma la porte.
Elle disparut.
Elle sentit le vide se faire en elle et elle eut l'impression de perdre une part d'elle-même. Ses émotions semblaient presque avoir disparu.
L'armoire se fissura de vieillesse, sa longue inutilité l'avait fragilisé et cette disparition brutale la rendit inutilisable.
Cho se retrouva devant une maison sombre et d'aspect peu reluisant.
Un homme se tenait dans l'encadrement de la porte. Elle eut un mouvement de recul, un énorme serpent l'accompagnait en sifflant.
- Nous t'attendions, murmura l'homme d'une voix aussi sifflante que celle de son animal. Je sais ce que tu veux. Rejoins-moi, ordonna-t-il.
Elle hocha la tête. La vengeance l'appelait. Et elle l'acceptait de bon cœur.
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