Nouvelles et cours annulés

Une fois de plus, Vega avait hâte que les vacances se terminent et qu'elle puisse retourner à l'école. Elle avait décidé, avant de prendre le train, de laisser le Gallion de l'AD à l'intérieur d'une de ses chaussures, au fond de sa malle au pied de son lit. Elle ne voulait pas risquer de le perdre chez un Mangemort, ni se trouver à céder à la tentation de le regarder si souvent que quelqu'un le remarquerait.

Mais maintenant, elle croyait être en train de devenir folle sans nouvelles. Les deux hommes Nott ne reçurent plus d'appels qui auraient permis aux filles de ressortir les Oreilles à Rallonge. Ils sortaient plutôt tous les jours, du matin au soir, et refusaient d'en parler à leur retour. Grace en était tout aussi frustrée que Vega.

— Comme vous voulez, dites-nous rien ! finit par dire Grace d'une voix exaspérée après avoir en vain posé une demi-douzaine de questions à son père et son frère. On rentre à Poudlard demain, quelqu'un nous parlera là-bas. Drago était là, après tout, il en saura même plus que vous !

Théodore éclata d'un rire méchant.

— Comme si Drago avait rien de mieux à faire que parler à des petites filles comme vous!

Le visage rouge de frustration, Grace fit abruptement volte-face et sortit du salon.

Elle avait raison sur une chose, se dit Vega en la suivant. Elles retournaient à Poudlard le lendemain, et elles auraient enfin le fin mot de l'histoire.

***

Quand le Poudlard Express sortit de Londres le lendemain matin, Vega, Grace et Tory étaient installées dans un wagon rempli de Serpentards. Drago Malefoy trônait en son centre, entouré des autres septième année, mais contrairement à son habitude il semblait ne pas avoir envie de parler. Blaise et Pansy tentaient bien de lui poser des questions, de l'encourager à raconter cet événement qui intéressait tout le monde, mais il gardait la bouche fermée.

Après près d'une heure, les adolescentes finirent par se lasser et allèrent s'asseoir à l'autre bout du wagon, où elles avaient laissé leurs sacs.

— Il avait l'air fatigué, non ? dit Tory en s'installant.

— Fatigué ou non, il aurait dû nous parler, on a le droit de savoir !

Grace s'était laissée tomber sur le banc, les bras croisés serré sur la poitrine et un air orageux sur le visage.

— Et puis je croyais que tu en avais fini de ce petit béguin d'adolescence, lança-t-elle méchamment à Astoria. Qu'est-ce que ça te fait comment il se sent ?

— Pas besoin d'avoir un béguin pour voir quand les autres sont mal, répliqua la blonde. Ça s'appelle de l'empathie, tu devrais essayer une fois.

Pendant que ses amies se chamaillaient une fois de plus, Vega se disait qu'elle pourrait bientôt en savoir plus qu'elles, sans doute. L'AD avait des systèmes de communication que leur maison n'avait pas. Elle en avait d'ailleurs vu quelques membres dans le wagon précédent. Oserait-elle...

Non. Elle était entourée de Serpentard, quelqu'un remarquerait son absence. Et si on la voyait entrer dans un compartiment plein de Serdaigle, de Gryffondor et de Poufsouffle, on lui poserait trop de questions auxquelles elle ne saurait que répondre. Non, elle attendrait le retour à Poudlard. Une réunion serait sans doute convquée rapidement, et elle aurait toutes les réponses à ses questions. Elle pouvait bien patienter quelques heures, pas vrai ?

Mais autour d'elle, Grace et Tory étaient toujours absorbées par leur bisbille, les septième année continuaient à harceler Drago, qui semblait sur le point de tourner de l'œil, et Richard, Joffrey et Alex étaient absorbés par leurs plans pour le prochain numéro du Journal. Vega se leva alors et dit, à personne en particulier :

— Je vais aux toilettes.

Personne ne leva les yeux vers elle, ne fit même signe de l'avoir entendue. Vega se fraya alors un chemin vers la porte du compartiment. Avant de la traverser, elle jeta un dernier coup d'œil par-dessus son épaule, mais personne ne la regardait. Levant les yeux au ciel, se disant qu'il était décidément trop facile de tromper ses camarades de maison, elle ouvrit la porte et passa dans le wagon suivant.

Dans celui-ci, le silence régnait. Toutes les portes des compartiments étaient fermées, masquant toute discussion qui se déroulait à l'intérieur. Vega se souvenait avoir aperçu Romilda dans le troisième compartiment alors que ses amies et elles avaient suivi Théodore vers le wagon des Serpentard, alors elle descendit le corridor d'un pas rapide et cogna doucement à la porte de verre, gardant un œil prudent sur celle qui la séparait des vert et argent.

— Vega ! s'exclama une voix dès que la porte fut ouverte.

Rionach agrippa la main de sa copine et la tira à l'intérieur du compartiment, fermant la porte derrière elle avant de l'embrasser.

— Qu'est-ce que tu fais là ? demanda Romilda. Je ne pensais pas que tu serais assez stupide pour risquer de venir nous voir pendant le trajet.

— Je leur ai dit que j'étais partie aux toilettes, alors je peux pas rester éternellement, répondit Vega une fois ses lèvres libérées. Mais j'en pouvais plus de ne pas savoir ce qui s'est passé chez les Malefoy.

Les Gryffondor s'échangèrent un regard surpris.

— Tu étais chez des Mangemorts, on pensait que tu saurais tout !

— Tu rigoles ! Ils nous disent rien, ces crétins !

— Tu as vu ce qui a été transmis sur le Gallion au moins ? demanda Charlene.

Vega secoua la tête.

— Je l'avais laissé à Poudlard. Je ne voulais pas risquer de le perdre chez un Mangemort.

— Ça au moins, c'était pas stupide, approuva Romilda.

— Sauf qu'elle ne sait rien du tout maintenant, répondit Charlene.

— Et je vais continuer à ne rien savoir si personne ne me raconte quoi que ce soit ! s'énerva Vega.

Souriant, Rio passa une paume sur la joue de Vega.

— Est-ce que tu as entendu quelque chose ? lui demanda-t-elle. Quoi que ce soit ?

— Potter, un Lovegood et des prisonniers, répondit Vega. C'est tout.

Charlene siffla doucement.

— Qui aurait cru que les Mangemorts étaient encore meilleurs pour garder des secrets que l'Ordre ?

— En gros, c'est simple, expliqua Rio. Harry, Ron et Hermione se sont fait prendre par des Rafleurs, avec Dean Thomas et un gobelin. Ils ont été amenés chez les Malefoy, où ils ont retrouvé Luna et Ollivander. Ils se sont tous échappés.

— Pour aller où ?

— Chez Bill Weasley.

Vega n'avait même pas remarqué le quatrième occupant du compartiment, Nigel Wolpert, appuyé silencieusement contre la fenêtre. Croisant son regard, il lui adressa un sourire et continua :

— C'est une planque utilisée souvent par l'Ordre, protégée par le serment inviolable. Personne ne sait exactement où c'est, alors les Mangemorts non plus. Personne ne les trahira.

— C'est tout ce qu'on a eu des Gallions, on n'en sait pas plus, dit Romilda. Il y a une réunion demain soir, on aura sans doute plus de détails.

— Bill est le frère de Ginny, elle aurait sans doute pu nous en dire plus.

Un silence de plomb tomba sur le compartiment. Vega sentit son estomac se tordre.

— Quoi ? Il est arrivé quelque chose à Ginny ?

— Elle ne revient pas à l'école, répondit Rio en lui serrant la main. Toute sa famille est en fuite, personne ne sait où.

La Serpentard écarquilla les yeux, et ouvrit la bouche pour poser plus de questions, quand des coups se firent entendre à la porte.

— Chariot de friandises !

Vega se posa une main sur la poitrine, où son cœur battait à cent milles à l'heure, et Romilda répondit d'une voix forte :

— Pas tout de suite, merci !

Tous dans le compartiment gardèrent le silence en écoutant le chariot s'éloigner de la porte, jusqu'à ce qu'ils l'entendent frapper au compartiment voisin.

— Je devrais y retourner, dit Vega à voix basse. Demain soir la réunion, tu as dit ?

— Vingt et une heures, acquiesça Charlene.

Avec un signe de la tête et un baiser pour Rio, Vega ouvrit doucement la porte. Elle jeta un coup d'œil par la fente et, ne voyant personne, sortit rapidement et ferma la porte sans bruit derrière elle. Le chariot de friandises était entre elle et le wagon de Serpentard, et quand elle le contourna, la dame l'intercepta.

— Quelque chose à grignoter, ma jolie ?

Vega s'apprêtait à refuser, mais un grognement de son ventre lui fit changer d'idée. Elle sortit quelques Mornilles de sa poche et acheta un petit sac de crapauds à la menthe, avant de poursuivre son chemin vers le prochain wagon. Elle avait passé moins d'une dizaine de minutes avec les Gryffondor ; avec un peu de chance, son absence serait passée inaperçue.

Quand elle entra dans le wagon, il lui sembla que personne n'avait bougé. Elle s'approcha du groupe de ses camarades de cinquième année et reprit sa place face à Tory et Grace, qui avaient cessé de se chamailler. La blonde leva les yeux du magazine qu'elle était en train de lire quand Vega arriva, et lui demanda :

— Tu étais partie où ?

Pour toute réponse, Vega souleva son sac de chocolats, et Tory tendit la main avec un sourire pour lui en demander. Soulagée que sa ruse ait fonctionné, elle lui en versa quelques-uns dans la paume avant de se laisser reposer contre le dossier avec un soupir.

***

La réunion de l'AD du lendemain soir eut lieu dans la même salle d'entraînement que d'habitude, mais au centre des tapis, plutôt que l'habituel mannequin trônait une vieille radio. Tous les membres s'étaient installés devant celle-ci et Ernie avait joué avec les boutons jusqu'à trouver Potterveille. Neville avait donné le mot de passe du jour et, à vingt et une heures et quart pile, la voix de Fred Weasley avait empli la salle.

— Ici Rapière, dit-il. Je commence tout de suite par rassurer tous nos auditeurs qui auraient eu vent de nos dernières mésaventures : toute ma famille va bien.

— La mienne aussi, en passant.

— Merci Rivière, mais personne n'a essayé de tuer la tienne, alors...

— Vantard !

Quelques rires se firent entendre. Il n'y avait bien que les jumeaux Weasley et leur ami Lee Jordan pour trouver de l'humour en pleine guerre. Tous ressentirent du soulagement quand ils apprirent que Ginny et tous les Weasley allaient bien, et c'est avec le cœur un tout petit peu plus léger qu'ils écoutèrent la suite de l'émission.

— Notre ami à la cicatrice aussi va bien, ainsi que ses amis à lui, poursuivit Lee. Nous sommes cependant malheureux de devoir annoncer que Dobby, le courageux elfe de maison qui a orchestré leur évasion, a péri dans la fuite.

— Une minute de silence pour Dobby, l'elfe libre.

Plusieurs membres de l'AD semblèrent visiblement choqués par cette annonce ; Vega vit même des larmes couler sur quelques joues. Si on lui avait dit qu'un jour elle ferait un deuil pour un elfe de maison, elle ne l'aurait pas cru.

Après la minute de silence, Potterveille dura encore une quinzaine de minutes. Quand la radio s'éteignit, Neville se leva et s'appuya contre celle-ci, face à ses amis assis par terre. Sans Luna et Ginny, il avait l'air seul. Des cernes mangeaient ses joues et ses cheveux trop longs lui tombaient devant les yeux, mais quand il parlait, sa voix était aussi forte que d'habitude.

— Bon, des bonnes nouvelles sur Harry, Ron, Hermione et Ginny. On sait aussi que Luna et Dean vont bien.

À la droite de Vega, Seamus leva les deux bras au ciel et lâcha une exclamation de victoire. Padma et Lavande se tournèrent vers lui avec de grands sourires, et la Serpentard pouvait presque sentir leur soulagement de savoir leur ami sain et sauf, après des mois d'inquiétude.

— On ne connaît toujours pas le sort de beaucoup de gens, par contre, poursuivit Neville. Xénophilius Lovegood, par exemple.

— Oh, il est à Azkaban !

Tout le monde se tourna vers Vega, et celle-ci devint rouge comme une pivoine. Elle fixa son regard sur Neville et expliqua, comme si elle ne parlait qu'à lui :

— Chez les Nott, on a entendu dire quelque chose comme « au moins l'autre Lovegood est toujours à Azkaban ». Sur le coup je ne savais pas si c'était Luna ou son père, mais si Luna est chez Bill...

Neville la remercia d'un hochement de tête.

— Ça, on ne peut pas dire que ce sont de bonnes nouvelles, par contre...

— Au moins on sait qu'ils ne l'ont pas tué.

— Cher Nigel, toujours là pour voir le bon côté des choses !

Après un rapide entraînement pendant lequel Vega maîtrisa finalement le Protego informulé, ils sortirent de la salle sur demande pour retrouver leurs lits. En descendant vers les cachots, accompagnée seulement par l'écho de ses pas dans les couloirs vides, Vega se fit la réflexion qu'avec les événements de la dernière semaine, la guerre semblait avoir pris un tournant décisif, peut-être enfin vers sa conclusion. Et elle ne savait pas si elle en avait peur ou si elle y avait hâte.

***

Le vendredi matin, les Serpentard de cinquième année avaient leur cours double de forces du mal avec Amycus Carrow. Ce jour-là, il leur avait promis de leur enseigner toute une collection de maléfices, et la plupart des élèves étaient arrivés à l'avance, ayant particulièrement hâte à la leçon.

— Je me demande si Carrow va nous demander de nous entraîner sur des étudiants en retenue, suggéra Grace en jouant avec sa baguette Théo me dit que c'est comme ça qu'il fait avec les septième année.

Au moins, Vega en connaissait déjà plusieurs grâce à l'AD. S'ils devaient vraiment s'exercer sur des camarades, elle pourrait au moins s'assurer de ne pas trop faire durer le supplice.

Pendant que Grace et Richard continuaient à s'imaginer avec enthousiasme ce à quoi ressemblerait le cours, Vega regarda sa montre. Neuf heures et sept. Elle fronça les sourcils. C'était bien la première fois de l'année que Carrow arrivait en retard à son propre cours. Elle s'apprêtait à faire une remarque à ses amis quand la porte de la salle s'ouvrit, mais ce ne fut pas leur professeur habituel qui entra.

— Votre cours est annulé, annonça le professeur Slughorn, le visage rougeâtre et la respiration forte.

— Vous pensez qu'il a couru jusqu'ici du cachot ? murmura Alex.

— Comment ça, annulé ? demanda Richard d'une voix forte. Où est le professeur Carrow ?

Slughorn s'affala sur la chaise derrière le bureau du professeur, visiblement à bout de souffle. Les six étudiants le fixaient, curieux, jusqu'à ce qu'il relève la tête, la peau un peu moins cramoisie.

— Il a dû répondre à une urgence.

— Vous le remplacez ?

— Oh non non, Mademoiselle Nott ! dit Slughorn, secouant la tête si fort que ses quatre mentons se balançaient. Jamais je ne reprendrais un cours du professeur Carrow, je n'ai pas les... habiletés requises. Non, vous devez avoir de l'étude à faire, les BUSEs approchent. Profitez de ces deux heures libres.

Comme s'il craignait qu'on lui demande encore de rester, le maître des potions se leva et s'avança vers la porte, même si la moiteur de son visage laissait croire qu'il aurait préféré rester assis encore une heure ou deux.

— Redescendez bien jusqu'aux cachots, Professeur, dit Grace d'une voix doucereuse.

Slughorn ne se retourna pas, mais son dos se raidit sous les ricanements des élèves de sa propre maison alors qu'il passait la porte.

— Quel gros tas, dit Joffrey en reniflant.

— Oh allez, il est pas si mal, le défendit Alex. Il est à la tête de Serpentard, quand même !

— Papa m'a dit qu'il a refusé d'aider le Lord il y a deux ans ! lança Grace. Il n'est pas de notre côté, donc il est du mauvais côté.

Vega s'examinait les ongles. Que dirait Grace si elle connaissait tous ses secrets ?

— Alors on fait quoi ? demanda Joffrey après un moment de silence.

— Si le terrain de Quidditch est libre, on pourrait aller s'amuser ? proposa Alex.

— Moi je dis que si le terrain de Quidditch est pas libre, on le libère et on va s'amuser, ajouta Grace.

Les deux garçons se levèrent avec enthousiasme, et Grace se tourna vers ses amies.

— Et vous ?

Sans avoir à le regarder, Vega sentait le regard de Richard peser sur elle. Il savait qu'elle n'aimait pas le Quidditch, il espérait qu'elle dise non et qu'ils puissent passer les deux prochaines heures ensemble. Ailleurs. Seuls. Entre ça et la possibilité de se rompre tous les os, le choix était vite fait.

— Ouais, pourquoi pas ?

Tous les Serpentard la fixèrent avec ébahissement. C'était bien la première fois en cinq ans que Vega King décidait de monter de son plein gré sur un balai ! Elle haussa les épaules et montra la fenêtre de la main. Le ciel était d'un bleu éclatant, le soleil brillait, et à quelques endroits la neige avait même assez fondu pour que quelques brins d'herbe soient visibles !

— On n'a pas vu le soleil depuis des mois, aussi bien en profiter !

Ignorant la déception presque palpable de Richard, Vega suivit ses amis jusque leur salle commune pour récupérer leurs capes épaisses, avant de remonter vers l'entrée. Ils poussèrent la porte et sortirent dans l'air frisquet, tournant leurs visages vers le soleil avec des sourires.

— Vane ! Pritchard !

Vega sursauta quand la voix sèche de Grace fendit l'air. À quelques mètres devant eux, deux jeunes Serpentard se tournèrent et s'approchèrent de leurs aînés. Vega reconnut le petit frère de Romilda, mais celui-ci n'eut aucune réaction en la voyant. Heureusement pour elle, il ne savait pas que sa sœur et elle étaient amies.

— Vous devriez être en cours ce matin, non ?

Grace avait les bras croisés sur sa poitrine, le visage sévère.

— La préfète Nott entre en scène, murmura Alex à l'oreille de Vega, la faisant pouffer de rire.

— On avait étude des Moldus, expliqua le jeune Vane, mais le cours a été annulé. La professeure Carrow a eu une urgence.

— D'accord, mais si je vérifie, il vaut mieux pour vous que je trouve que vous ne m'avez pas menti !

Les garçons hochèrent la tête, avant de faire demi-tour et prendre leurs jambes à leurs cous. Grace resta longtemps sans bouger après leur départ, si bien que Vega craignit un instant qu'elle décide de rentrer au château pour essayer de résoudre le mystère de la disparition des Carrow, mais quand elle finit par se retourner, c'était avec un sourire enjoué.

— Bon, on y va ? La préfète Nott a quelques leçons de Quidditch à vous donner !

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