🔷️Chapitre 8
Pdv Stefano
Je me dirige vivement vers la chambre de la princesse et plus je m'approche plus ses cries s'intensifient. Elle peut se montrer sauvage quand elle veut...
Les gardes qui sont à côté de la porte de sa chambre se bouchent les oreilles tellement les cris de l'écossaise sont stridentes.
- Vous pouvez disposer. Dis-je aux gardes.
Ils me remercient avec un sourire avant de partir en soupirant de soulagement.
- Ouvrez cette porte bon sang ! Crie une petite voix derrière le bois qui nous sépare.
- J'ouvrirai la porte si tu arrêtes de hurler comme une vache en accouchement. Tu vas réveiller tout le château si tu continues de vociférer ! Répliqué-je durement.
Soudain j'entends plus rien, je décide donc de déverrouiller la porte et à peine je mets mon pied dans la pièce, je reçois une main sur ma joue droite. Une jolie gifle qui vient tout de la princesse alias la sauvage.
- Ça c'est pour m'avoir enfermer dans cette chambre depuis des heures ! Crie Cleophée, folle de rage.
Rectification, elle ne s'est pas calmer.
Je passe une main sur ma joue qui me picote désormais avant de fixer durement la princesse.
- Tu as osée de frapper le prince d'Italie ? Demandé-je en sentant ma colère monter en moi.
- Et toi tu as osé de séquestrer la princesse d'Écosse dans une chambre ? Cingle-t-elle en me regardant méchamment.
- Mais tu dormais et j'allais pas te réveiller ! Ma mère m'a dit de ne jamais réveiller une fille.
Elle applaudit ironiquement avant d'arrêter et me fixer avec dédain.
- Je t'ai bien dit de me réveiller lorsqu'on sera arrivé ! Et puis c'est quoi ces manières pour accueillir un membre royal ? Siffle-t-elle.
Si je l'ai fermé c'est pour une bonne raison. Elle va se perdre dans le château et je ne veux pas que ma mère m'insulte juste parce que j'ai laisser Cléophée libre comme l'air.
- Je suis désolé mais c'est pour ton bien. Retoqué-je tandis qu'elle lève grossièrement ses iris bleus au ciel.
- Je ne suis plus une enfant. Dit-elle avant de sortir en boitant un peu.
Mince, j'ai oublié ses béquilles dans le jet.
- Il est préférable que tu restes dans ta chambre vu ton état. Lui fais-je remarquer en la rejoignant.
- Alors là non ! J'ai trop resté dans cette chambre et j'ai besoin de prendre l'air et je te rappelle que je ne reçois aucun ordre de ta part.
Elle s'en fiche de sa santé ou ça se passe comment ? On dirait qu'elle ne ressent aucune douleur de son entorse contrairement à moi quand je me blesse mon dernier orteil c'est la fin de ma vie.
- Oh oui, je voudrai bien un livre pour m'occuper le temps. Ajoute-t-elle en descendant les escaliers lentement.
- Je ne reçois aucun ordre de ta part. Repris-je sa phrase.
- Si. Oublies pas que les invités sont rois. Réplique-t-elle d'un air amusé.
Je m'arrête de marcher et la regarde partir en riant. Et elle vas où ? On s'en fiche. La princesse dit qu'elle est mature. Elle va se débrouiller à retrouver son chemin.
Je lâche quelques jurons avant de me retourner vers un garde et je lui fait signe de suivre la princesse discrètement.
***
- Vous voulez me voir Votre Altesse ? Demande Dario en se postant devant moi comme un piquet.
- Oui. Vous savez comment occuper une femme ? Lui questionné-je tandis qu'un petit sourire s'installe sur ses lèvres.
Je dois me préparer et avec une princesse comme Cléophée cela va se montrer difficile.
- Occuper une femme votre altesse ? Il faut déjà savoir ce qu'elle aime et ce qu'elle aime pas. Et pour occuper la princesse, je crois qu'il faut connaître ses activités favoris.
- Sa soeur m'a dit qu'elle aime danser et chanter mais maintenant elle n'a plus le goût à danser. Cette femme est un mystère.
Nous deux nous réfléchissons sur comment occuper une princesse et Dario s'écrie :
- Je sais Votre Altesse ! Depuis la mort de ses parents, elle passe tout son temps sur les finances de son pays et je crois que si vous la laisser travailler avec vous elle...
- Elle va occuper son temps avec moi et auprès de moi. Merci Dario, je vais rajouter un peu plus sur votre salaire. Vous pouvez disposez.
Il me sourit avant de sortir dans mon bureau. J'ai promis à ma mère que la princesse et moi allons nous entendre et puis s'aimer. Et avoir la princesse à mes côtés pendant mon travail peut être sympa. Je pourrai voir ses capacités sur les probabilités et surtout si elle prête d'être reine. Et surtout elle sera proche de moi.
Pdv Cléophée
Je regarde le reflet de la pleine lune dans l'eau de la fontaine avant de lâcher un profond soupire.
Je m'en remets toujours pas que le prince m'est enfermé dans la chambre pendant des heures. Pour montrer ma présence, j'étais bien obliger de crier. J'étais aussi tenté de passer à la fenêtre mais quand j'ai vu la hauteur entre mon balcon et le sol, je préférais de repartir en arrière.
Maintenant je m'ennuis comme un thon et mes frères ainsi mes sœurs dorment. J'ai rien à faire à part écouter les fontaines et regarder la nuit étoilée.
Il a quelques heures, j'ai fait un petit tour vite fait du palais et ça ressemble presque au mien. Sauf que ici j'ai l'impression que c'est plus grand que mon lieu d'habitat et qu'il y a une chaleur épouvantable.
Mon ventre gargouille et je lâche un autre soupire avant de me lever et me diriger à l'intérieur du château. En faisant ma visite, j'ai vu où se trouve la cuisine, je peux donc aller sans me perdre.
Quelques minutes plus tard, j'arrive enfin au cuisine et je me dirige vers un panier de fruit que j'ai vu il y a quelques secondes.
Je prends une pomme rouge, la passe sous l'eau et ensuite sortir de la cuisine. Je sais où partir et c'est la pièce principale que j'ai vu pendant ma petite visite.
En marchant dans le long couloir je vois certains gardes me regardent avec surprise et... Amusement.
- J'ai du chocolat sur mon front ? Leur demandé-je avec sarcasme.
Ils me regardent avec incompréhension je me tape le front en me remémorant qu'ils ne parlent pas de la même langue que moi.
Quand j'arrive au salon, je passe un regard sur l'ensemble de la pièce et pareil. Ça ressemble presque que celui que nous avons au château. Un canapé en cuir noir au milieu de la pièce, des cadres à photos accrochés sur les murs, un piano noir accosté au mur adjacent et une immense fenêtre qui donne accès à un balcon ainsi la vue de le terrasse du sud.
Mon regard tombe sur le cadre où se trouve la famille royal au grand complet.
Le roi d'Italie en costume blanc, sa femme, reine d'Italie en robe rouge avec un sourire honnête et un petit garçon âgé de neuf ans au milieu des deux adultes en chemise bleu avec un short à carreaux et les cheveux plaqués sur le côté.
J'ai une photo dans le même genre avec mes parents et moi sauf que nous portons des couronnes.
Je croque un bout sur ma pomme en regardant toujours le cadre photo et puis mon regard tombe sur un gros livre noir.
Curieuse ce qu'il y a l'intérieur, j'ouvre la couverture et comme première page je vois des photos. Un album photo de la famille royale.
La première photo que je vois c'est un petit bébé habillé en blanc dans les bras de la reine qui regarde l'objectif de l'appareil photo. Sans aucun doute c'est Stefano. Ce gros débile que j'ai des pulsions meurtrières quand je vois sa face de chauve-souris. En fait, il ne ressemble pas un chauve-souris hein. Il est super séduisant.
Après avoir tourné de nombreuses pages, je tombe sur une photo qui me fait rire avec des larmes aux yeux.
Stefano qui a un grand sourire ce qui nous dévoile ses manques de dents.
Je tourne encore une page et là j'ai failli de m'étrangler dans le morceau de pomme. Il y a une photo de moi âgé de de huit ans avec mon diadème sur la tête. Un grand sourire qui dévoile l'absence d'un de mes incisives et je peux remarquer que j'étais dans le jardin nord. Mon jardin préféré. Juste à côté il y a une autre photo de moi à l'âge de quinze ans avec les jumeaux à côté de moi. Comment j'étais maigre comme un auriculaire !
Sentant la colère monter en moi, je prends l'album photo dans les mains avant de sortir du salon en criant bien fort son prénom :
- STEFANO !
- Je crois qu'il ne puisse vous entendre Cléophée. Surgit une petite voix derrière moi.
Je me retourne lentement et je vois la reine d'Italie avec un petit sourire.
Rencontre avec la belle-mère, ça commence.
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