PDV Cléophée

Aujourd'hui, je peux vous dire que notre journée a été bien chargée. Entre réunion, préparation des festivités de Noël c'était la calvaire. Si d'après mes calculs, le réveillon de Noël est dans deux jours et malheureusement ce crétin de Stefano sera avec moi. Eh oui, Le lendemain de son départ il est revenu ici car selon lui ' C'est mon devoir de rester à côté de toi'. J'ai voulu le mettre au cachot mais mon frère a passé devant en disant, "il reste tout de même ton fiancé". Pour stopper ces maudits sentiments positives pour Stefano, je suis obligé d'affecter de la cruauté. Je ne veux plus ressentir tel chose pour lui. J'ai toujours cette impression que nous deux ça ne sera pas fini. Certes, nous sommes fiancés et je peux bien rompre cette alliance mais après pour l'Écosse, ça sera l'enfer.

Bref.

Du coup, j'étais bien obligé à contre coeur de l'accepter dans le palais et en plus il prend ses aises en rentrant dans mon bureau comme bon lui semble. Je crois que ma haine envers sa personne lui fait aucun effet.

Personnellement, le jour de Noël, je resterai avec ma famille et j'ai invité Joe et Wallace accompagné de leur famille chez nous. Ces personnes-là sont des gens qui ont travaillés à nos côtés et depuis des décennies si je crois bien. Et d'ailleurs, j'ai aussi invité la reine de l'Italie alias ma future belle-mère et Acilia dont elle a acceptée volontiers. Mais pour le réveillon, je serai dans la capitale de L'Écosse accompagné de tous mes frères et mes sœurs pour distribuer les cadeaux aux habitants. Ça m'embête pas du tout de participer au distribution de cadeau, au contraire je trouve cette idée fabuleux.

- C'est absurde bon sang ! Vous n'avez aucun droit de rompre cette alliance ! me crie le roi de Norvège accompagné de sa catin de fille.

Elle a de la chance que je ne l'ai pas étripé sur place. Il faut que je dise aux les femmes de ménage de nettoyer après leurs passages. Je ne veux pas que mon palais soit contaminé de puterie et de méchanceté gratuit.

- C'est moi qui décide ici. C'est moi qui vous donne du charbon et je décide d'arrêter les transferts. Vous voulez peut-être que je vous rafraichis la mémoire ? je rétorque en regardant Wenche avec un sourire carnassier.

Celle-ci baisse la tête honteuse. J'ai envie de décapiter sa tête et le mettre sur un piquet.

- Vous êtes une pure gamine ! Vous ne savez rien sur...

- Je vous rappelle que vous vous adressez à la future reine d'Écosse et c'est vous qui a foiré l'alliance. Vous n'avez rien payé depuis le mois de Juillet maintenant disparaissez de ma vue, de mon pays ou c'est votre cher fille qui pendra les conséquences, je le menace.

Le roi de Norvège me regarde longuement avant de se retourner et partir de mon champ de vision suivit de princesse catin.

Enfin, c'était temps. Leurs présences étaient alourdissant.

Je jette un coup d'oeil vers le jardin qui est recouvert de neige, et je décide de rejoindre mes frères et sœurs qui sont en ce moment-même à la salle à manger.

Le château est décoré de guirlande lumineux, d'étoiles et pleins de paillettes. Au milieu du hall, il y a un gigantesque sapin habillé de la tête au pied et on à même sortie les tapis rouges spéciales pour occasion de Noël. Et tout les villes de l'Écosse sont aussi belles que les autres.

Je m'installe sur ma chaise devant tous ces regards qui sont retournés vers moi.

- Alors ? me questionne mon frère.

- C'est réglé. Cet homme a était très têtu mais c'est réglé, je réponds avant de mettre une fourchette dans ma bouche.

Les conversations se reprennent autour de la table et Stefano me dit :

- Le roi d'Angleterre voudrais venir au château le jour de Noël.

Je recrache tout le contenue dans ma bouche et quelques miettes tombent sur la chemise du prince.

Bien fait.

- Qu'est-ce qu'il veut encore ?! je grogne en posant mon regard sur lui.

Bon, la tension entre Stefano et moi a un peu baissé lorsqu'il m'a révélé la vérité. J'ai vu dans ses prunelles que la sincérité et je ne peux le nier qu'il dit vrai. Certes, il y a pas d'indice oculaire mais dans sa voix ainsi dans ses yeux disaient la vérité et je sais que quand lorsqu'il ment il tourne ses yeux mais cette fois-ci il ne la pas fait.

- Il m'a dit, qu'il te dira le jour de Noël mais en tous cas il voudrait venir ici pendant le dîner, me répond Stefano en haussant simplement les sourcils.

Pourquoi diable, veut-il venir ici ? Veut-il gâcher ma soirée de Noël  ?

Entre l'Angleterre et l'Écosse ça a toujours était tendue et c'était ainsi depuis des siècles et des siècles. On ne s'est plus faire la guerre depuis la mort au moins quatre siècles.

Mais savoir que ce stupide roi veut venir ici, ne présage rien de bon.

- Dans ce cas, dit-le qu'il sera invité à passé Noël en presence de la future reine d'Écosse, dis-je d'un ton hypocrite.

Je vous assure que dire ces mots-là, écorchent ma bouche.

Aucun de nous deux prend la parole et je décide de me concentrer sur ma nourriture. Sa présence à côté de moi est très, très déstabilisant. Et surtout lorsque je sens ses yeux onyx sur moi, j'ai juste envie de prendre mes jambes à mon cou. Je ne peux le nier mais malheureusement il me fait encore de l'effet. D'après ma gouvernante, ces effets ne partiront jamais. Mais j'ai l'espoir, peut-être avec le temps ils partiront.

- Sei bellisima, mia cara, me dit-il, me faisant rougir soudainement.

C'était comme ça depuis sa venu ici. Tous les jours, je recois des magnifiques compliments et comment voulez-vous que je le déteste. Les mots italiens sont très romantiques et vue qu'il est un italien, il n'hésite pas de profiter de cet atout, je suppose.

- Hum hum... Aloyca et Jack, vous pouvez repartir à l'école si vous voulez, je déclare en essayant de sortir de ce pétrin.

Les deux concernés lèvent leurs têtes vers moi et me fixe avec des yeux ronds. Ils croient sûrement que je rigole mais vue avec mon visage sérieux, Aloyca monte soudainement sur la tête pour faire ensuite un soit disant "dab".

Ramassez cette fille doux Jésus...

- Oh my god ! Je pourrai revoir Maelys et Nick et surtout je pour...

- Mais si tu fais encore une connerie, je te jure que tu ne vas plus sortir d'ici jusqu'à tes trente ans, je lacoupe dans son délire.

Elle hoche frénétiquement la tête et redescend sur la table.

- Mais si tu refais la connerie que tu viens de faire, je crois que Cléo changera d'avis, intervient Lia.

****

J'entends quelqu'un qui toque comme un fou à ma porte de chambre. Au départ, je crois que c'était simplement mon imagination mais non, je ne rêve pas. Il y a quelqu'un qui toque comme un timbré à ma porte.

Je ne sais pas si je dois aller ouvrir comme une grande fille ou soit rester dans mon lit car c'est flippant cette scène.

Je décide donc avec courage d'aller ouvrir la porte, mais quand je l'ouvre il y a personne. D'accord ça vient de plus en plus flippant. Je ferme la porte en soupirant mais lorsque je vois une silhouette à côté devant la porte de mon dressing mon sang se fige dans mes veines et mes jambes se mettent soudainement à trembler. L'homme a un visage affreux, il a une énorme cicatrice sur son visage mais avec ses vêtements de militaire qui est recouvert de sang, me donne envie de faire pipi sur moi même. L'homme fait un pas dans ma direction et c'est à ce moment-là, mon cerveau refonctionne et me donne un seul signal : courir.

Je me retourne en criant comme une dégénérée et courant dans le long couloir. Et c'est se moment-là je pense pourquoi les chambres de mes frères et sœurs sont si éloignées que ça.

Je cris des mots incompréhensibles en courant comme si j'étais dans un marathon jusqu'à quelque chose tombe sur moi.

Je crie deux fois plus fort en voyant l'homme sur moi.

- DÉGAGE ! je lui hurle en le giflant.

Je réussi de m'échapper de son emprise, et je recours en criant en slalomant les nombreux couloirs. J'entre dans la première pièce qui me vient sous le nez et je ferme violemment la porte.

- Mais qu'est-ce qui se...

Stefano ne termine pas sa phrase car je me remets à crier en le voyant qu'il est nu comme un vers.

- Quoi ?! s'écrie-t-il sans rien comprendre à la situation.

- Mets un bas bon sang ! je lui crie en fermant mes yeux.

Je l'entends lâcher un rire, et quelques secondes plus tard, il revient un jogging.

Je m'empresse à sauter dans le lit et me couvrir de la couette.

Je sens le lit s'alourdir à côté puis un main sur mon dos.

- Qui a-t-il ? me demande Stefano calmement.

Puis la silhouette du militaire me reviens en mémoire. Mon père avait raison. Le fantôme militaire existe et moi qui croyais que c'était du baliverne. Quand j'étais encore une fillette de sept ou huit ans, mon père me racontait cette rumeur. Un homme militaire s'est fait décapité la tête devant le château et le lendemain après son enterrement, ils ont retrouvés la tête du pauvre militaire devant la porte d'entrée. Et moi une grosse imbécile j'insultais le pauvre militaire. Et là, il va sûrement se venger car je l'ai traité de sale con.

- Militaire ! La rumeur était vrai ! Putain, il va se venger de moi ! je m'écrie encore sous la couette.

- L'histoire du militaire qui s'est fait décapiter la tête ?

- C'est ça, j'approuve, effrayé.

Je l'entends soupirer et puis quelques secondes plus tard une porte s'ouvre. Il ose de me laisser seule et vulnérable ?

Quelques minutes plus tard, j'entends une porte se refermer et quelqu'un enlève la couette sur moi. Je découvre Stefano en torse nu. Je parie qu'il a fait exprès. Je lutte contre moi-même de ne pas laisser mes yeux pour contempler son torse musclé parfaitement.

J'entends des gros pas dans l'autre côté de la porte et je m'écrie peur que c'est le militaire.

- Keep calm. C'est juste les gardes, m'assure Stefano d'un ton calme.

Je reste silencieuse en regardant autour de moi avant de prendre place du lit et surtout en remontant la couette jusqu'à mon cou.

- Prends tes aises, dit Stefano avec sarcasme.

- Bien sûr que je prends mes aises. C'est chez moi ici. Maintenant ferme là, je veux dormir, je réplique, un peu sèchement.

- Et dort dans le fauteuil, je rajoute en fermant les yeux.

Je l'entends lâcher un long soupir mais il ne respecte pas mon ordre, il s'allonge à côté de moi.

Je n'ai même plus la force à gueuler sur lui. Mais en tout cas, demain il va en gaver.