- 2.4 -
— Mais quel plaisir de te revoir Sofia ! Nous sommes si heureux de t'accueillir pour l'année à venir ! J'espère que cette expérience te plaira ! J'ai trouvé que c'était une super idée !
Lisa est toujours très enthousiaste pour tout. J'adore cette femme. Elle respire l'optimisme. Son mari n'est pas encore rentré. Travaillant en tant que chef cuisinier il n'est pas réellement présent lors des repas familiaux. Les triplées sont aussi rentrées entre temps, je les entends dévaler une à une les escaliers pour me sauter dans les bras.
Les premiers enfants de la famille Descaren sont Lana, Julia et Maria et comme vous l'avez compris ce sont des triplées. Ils ont commencé fort, oui. Toutes les trois sont divinement gracieuses, en même temps, c'est normale pour des danseuses. De ce que j'ai pu comprendre elles ne sont plus trop présentes à la maison ces derniers temps à cause des répétitions. Quelle dure vie le métier de danseuse. Nous parlons toutes ensembles un bon moment avant de passer à table. Léon se moque discrètement de nous en me lançant quelques regards désapprobateurs. Je crois que l'ambiance est un peu trop féminine à son goût. Dommage. Girl power un, Léon zéro.
Le repas se termine assez rapidement. Dans cette famille tout est expéditif. Ils n'ont pas le temps de traîner. Lisa part coucher Gaya pendant que Yaëlle et moi débarrassons la table aidées des triplées. Bien évidemment Léon ne participe pas et s'enfuit discrètement vers la baie vitrée menant à la terrasse. Une fois le service de table rangé dans le lave-vaisselle je décide d'aller voir ce que fait Léon. J'ouvre la baie vitré et le cherche du regard, mais rien. Personne à l'horizon. Je suis pourtant sûre de ne pas l'avoir vu rentrer depuis tout à l'heure. Où a-t-il pu bien passer ? Je fais quelques pas en direction du fond du jardin et semble apercevoir comme une tâche lumineuse. Je m'en approche et commence à sentir une odeur qui m'est familière. J'y crois pas. Léon fume un joint. Et dans son propre jardin. Il n'a pas peur de se faire prendre lui.
— Alors comme ça on joue les petits délinquants dans sa propre maison ?
— Je suis dans le jardin au cas où tu n'aurais pas remarqué.
— Tu n'as pas peur que ta mère s'en aperçoive ?
— A cette heure là elle est trop occupée avec Gaya.
— Ça fait combien de temps que tu fumes ?
— C'est un interrogatoire ? Je dois appeler un avocat ?
Je croise les bras puis m'approche un peu plus de lui avant de lui prendre son joint des mains. Grâce au clair de lune je peux voir qu'il ne semble pas très enchanté de mon geste, puis très étonné de me voir porter ce petit cylindre à ma bouche. Une, deux, trois inspirations. Ça m'avait manqué. D'habitude je fais ça avec Jared. A croire que Léon pourrait être mon nouveau Jared... Non, impossible il est trop insupportable pour ça.
— Depuis quand tu fume ?
— Tiens c'est toi le policier maintenant ?
— Oh arrêtes tu veux ? Sérieusement, depuis quand la princesse Sofia fume ?
— Tu sais très peu de choses sur moi. Tu pars du principe que parce que je suis mannequin et célèbre je ne suis qu'un joli pot de fleur qui ne sert qu'à sourire.
— J'ai pas dis ça mais... J'arroserai bien quotidiennement cette fleur...
A l'entente de cette phrase j'ouvre grand mes yeux et ai un geste de recul. Quel dégueulasse celui-là ! Il n'a pas honte ? Comment voulez-vous que ça se passe bien entre lui et moi s'il me considère comme un... Un objet oui.
— La ferme Léon tu veux ? Grandi un peu.
Le pas pressé je retourne à l'intérieur et monte avec rage les escalier. A l'étage j'entends les pleurs de Gaya. Effectivement la petite à l'air dure à endormir. Arrivée dans la chambre je me pose sur mon lit puis hurle dans mon coussin. Je sens une main se poser sur le haut de mon dos.
— Un problème ?
Yaëlle me regarde avec un air attristé.
— Ton frère. Il m'énerve. On n'arrive vraiment pas à s'entendre.
— C'était joué d'avance que ça n'allait pas extrêmement bien se passer entre toi et lui, mais tu verras avec le temps ça ira mieux. Il est difficile à vivre mais crois moi, quand tu auras appris à un peu plus le connaître il peut être vraiment adorable. Parole de jumelle !
— Oui ben en attendant ton frère se grille un joint dans ton jardin. Joli tableau.
Ma meilleure amie se prend la tête dans les mains. Oups, j'ai fais une boulette...
— C'est pas vrai... Il m'avait promis d'arrêter. Merci de m'avoir prévenu.
— Je suis désolée je pensais que tu... Désolée.
Rouge de honte je n'ose affronter le regard de Yaëlle. Quelques secondes de silence s'écoulent puis elle se lève et se dirige hors de la chambre. Va-t-elle aller parler à son frère ? S'il sait que j'ai mouchardé, nos relations vont être encore plus compliquées... Merde, quelle idiote !
Discrètement je descends les escaliers puis me dirige vers la baie vitrée du salon déjà entrouverte. J'entends quelques sons mais pas assez pour comprendre ne serait-ce que quelques mots. Je m'enfonce un peu plus dans l'obscurité du jardin et me trouve maintenant à quelques mètres des jumeaux. Heureusement que ce palmier est là sinon ils m'auraient cramé tout de suite ! Yaëlle hausse la voix et Léon se tiens la tête entre les mains. Je crois comprendre qu'il s'excuse mais Yaëlle ne l'écoute pas.
— Mais enfin qu'est-ce qui te prends de recommencer à toucher à cette merde ? T'en a pas eu assez de la dernière fois ? T'as faillit y passer abruti !
— Mais c'est pour oublier tout ça... Je m'en veux tellement tu le sais...
Léon a faillit y passer ? Merde alors... J'aimerai en savoir plus mais si je questionne Yaëlle elle va se douter que j'ai écouté sans y avoir été autorisé et Léon... N'y pensons même pas il me rembarrerai illico presto. Ayant eu assez d'informations, je retourne dans la chambre et compose le numéro de ma mère. Évidemment je tombe sur la messagerie.
— Salut maman, je voulais juste que te dire que tout se passe bien, la famille de Yaëlle est enchantée de m'accueillir. J'espère que tout va bien pour toi et tante Claudia. Bisous.
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