-Alors tu savais ? Questionna Regulus.

-Oui, comme j'ai dit je m'en doutais, avoua James. Il agissait différemment avec Remus depuis la quatrième année... Même s'il continuait ses aventures avec des filles, je voyais que ce n'était pas ce qu'il voulait.

-Alors c'est vraiment ce Remus...

-J'imagine.

-Je n'aurais pas dû déballer cette lettre et je n'aurais pas dû la laisser sur une table à la vue de tous... Je m'en veux tellement.

-J'ai toujours cru que tu détestais ton frère et que lui aussi te détestait.

Regulus versa une larme. James ne savait pas comment réagir, il n'était pas à l'aise face au jeune frère de Sirius qui pleurait. Ce garçon qui était resté ennemi pendant si longtemps se rapprochait d'un coup.

-Je n'aurais pas dû dire ça, dit James en passant son bras autour de son épaule pour le rassurer, je t'ai blessé ?

-Dans un sens, répondit le Serpentard, mais je crois que tu as raison. Je ne déteste pas mon frère, je le détestais. Mais ça a changé depuis que j'ai réalisé que je lui ressemble plus que ce à quoi je pensais.

James ricana. Il avait compris.

-Tu veux dire que... commença le Griffon.

-Fais pas l'idiot Potter, tu as très bien compris.

Il se leva et partit vers la salle de bain connectée. James se leva aussi et sortit.

-Bonne nuit ! Souhaita-t-il avant de fermer la porte.

Dans le couloir, il se sentit soulagé d'être enfin libéré du petit frère de son meilleur ami, mais il se sentait également étrange d'avoir apprécié le contact avec Regulus.

Le jeune homme se dirigea vers sa chambre où il prit en main une plume et il déroula un parchemin.

《Cher Remus,

Je me sens con de commencer cette lettre comme ça, mais il faut que tu viennes chez moi. Je suis coincé avec Sirius et Regulus (oui, oui, Regulus) et je sais que rien ne va chez eux.

Je suis persuadé que ta visite fera le plus grand bien à Sirius. Il a besoin de réconfort. Il ne reste plus qu'une semaine, ça devrait te plaire de profiter ici.

Sinon j'espère que tu vas bien. Je souhaite aussi que tes parents acceptent mon invitation, s'ils le font, n'oublient pas ton maillot de bain.

Signé : James.

P.S : Je sais ce que tu ressens pour Sirius, tu n'as pas à te cacher. 》

Il n'oublia pas l'adresse de Remus.
Et avec un sourire aux lèvres, le garçon accrocha le message à la patte d'une magnifique chouette et la laissa s'envoyer.

Il finit par s'endormir, la tête sur son bureau, rêvassant des jours prochains. Lily était déjà invitée et elle arrivait le lendemain.

*Une nuit passa*

-James ! Dit une voix familière.

L'adolescent se réveilla presque en sursaut et il fut ravi de voir son meilleur ami qui arborait un grand sourire.

-Salut Sirius, répondit James. Tu sembles de bonne humeur.

-Peut-être bien, mais j'ai faim.

-Dans ce cas vient, on va aller faire le petit-déjeuner.

James se leva de sa chaise où il avait dormi et descendit à la cuisine.

-On réveille ton frère ? Interrogea t'il.

-Non, il est seulement 6 heures...

Le soleil se montrait déjà et une douce odeur de forêt atteignit les narines des deux amis.

-Il y a un lac près de chez moi, on ira s'y baigner quand Lily sera ici.

-Quelle bonne idée, mais je n'ai pas de maillot.

-Tu te baigneras nu dans ce cas.

Ils rigolèrent. Très vite, une délicieuse arôme d'œufs et de lards s'étendit dans toute la maison. Malgré leur fou rire, James et Sirius faisaient tout pour éviter le moindre son, ce qui empirait les choses.

-Les garçons ! Cria une fille qui ouvra la porte sans gêne.

-Lily ! Dirent les deux autres en cœur et en se précipitant dans ses bras.

La jeune rousse semblait ravie d'être là.

-Je m'installe où ? Questionna-t-elle.

-Il y a une chambre avec deux lits, informa James, tu feras attention, Regulus y dort.

-Regulus ?

-Oui ce petit con c'est mis dans le même trouble que moi, rigola Sirius.

Elle monta les escaliers avec ses baguages tandis que les hommes continuaient de préparer. Lorsque la rousse redescendit, cette fois accompagnée du Serpentard, elle fût enchantée de voir la nourriture toute bien mise et placée dans les assiettes.

Ils se mirent tous à table, les Blacks plus affamés que jamais.

《Toc, Toc》