La Brèche

Indescriptible, inimaginable pourtant réalisable par les esprits volatiles.

Un lieu absent dans les mœurs mais partout chez les philosophes depuis Platon.

On ne choisit pas d'y aller, c'est elle qui choisit si on peut y aller.

Elle choisit par élimination, et tomba sur lui....

Acte I.

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Jeune voyou écrit des poèmes,
Un nègre tué par un autre,
Enceinter une prostituée,
Violer les lois de la vie,
Vie de bandit,
Dit, ce qui ne peut être dit.

C'est amusant de perdre et de faire semblant.

Fumer des papiers chaque soir, de mes écrits, bouffer des chattes ensanglantées dans un magasin, regretter le lendemain matin et faire comme si de rien n'était.

On demande la vérité mais on n'est pas prêt à l'entendre, ni la voire, encore moins la comprendre.

Je préfère côtoyer son corps jusqu'à minuit, jusqu'au lendemain, jusqu'à l'overdose.

On naît tous égaux, nous sommes tous pareils, mais sommes-nous tous faits de la même façon ? J'ai un petit cœur, mais une grande âme.

Toujours vouloir le mal des autres, le mal-être est la mort en soi d'un individu, je ne le souhaite à personne.

À quoi sert l'unanimité ? on ne connait que l'unité quand personne n'est épargné.

Ma seule consolation est un miroir brisé par mes poings, rien que la vérité je dis, rien que le mensonge je vis.

Si un idiot bombe le torse, met un bâton dans les roues, alors on va prendre son bras, le tordre, mettre les genoux sur son cou.

Je déteste les gens, je veux vivre dans leurs morts, être heureux de leurs malheurs, être libre dans ma prison adorée.

Avenir en couleur carbone, les pieds dans la mer, Morphée chante pendant l'apocalypse.

Les yeux savent plus apprécier ce qu'ils ne pourront jamais avoir. Peut-on reconnaître son reflet au loin de notre imagination de soi ?

Aucun amour pour les couleurs, la seule que mon oeil reconnait est celle de l'univers. Je cherche Dieu en enfer, je vois des anges rouges grignotant des corbeaux. Leurs regards affamés, atroces, me fouettent jusqu'au dos, agoniser jusqu'à perdre toute notion du silence.

C'est pas du blasphème, c'est mon âme qui pleure, la souffrance danse sur mes lèvres, mes doigts tremblent, j'ai tellement pas peur de mourir mais si effrayé de vivre.

Ma vie est un cauchemar à chaque instant pourtant rien de mal ne pourrai m'arriver pas vrai ? Bandes d'inconscients, tout mon organisme est une merde vivante, regardez moi je meurs à chaque fois que je vis.

Tellement de choses que je voudrais en parler mais il n'y a qu'au Paradis que je dirais la vérité.

Au fond j'aimerais avouer que je ne déteste personne mais tout le monde à la fois, mon chez moi est auprès d'une personne, et si cette personne s'en va, je serai seul comme dans le ventre de ma mère ou comme dans ma tombe.

Plus on se colle, plus on s'écarte,une barque chavire, un cœur tellement noir, plus possible de le salir.

J'observe enfin la Brèche, le sang glacé, les salives ravalées.

-----------------La Brèche-----------------

Ces brefs aperçus de la Brèche qui apparaissent parfois en rêve ou que les comateux décrivent à leur réveil ne sont pas l'apanage de quelques privilégiés.

Mes entretiens m'ont révélé que tous les acteurs et spectateurs du théâtre ont fait l'expérience de ces visions à un moment ou à un autre !

Il doit donc s'agir d'un lieu réel et non d'une légende ou d'une illusion collective.

Peut-être existe-t-elle dans les profondeurs de la terre, ou quelque part dans le ciel.

Peut-être est-elle tout près de nous, dissimulé par quelque artifice de lumière ou un rideau merveilleux.

Et nous attendons tous qu'un philosophe naturel parvienne à percer le mystère, pour nous apprendre à la voir librement.

Mais ainsi révélée, elle ne sera plus un lieu terrifiant, elle ne sera plus l'espace distant et extraordinaire décrit dans le mythe du crépuscule du théâtre ! Elle restera étrange, oui, déconcertant même. Néanmoins, elle deviendra alors un nouveau territoire à explorer et finalement à conquérir.

Quels trésors inconnus nous attendent là-bas ? Les lacs sont-ils faits de diamant liquide ? Les nuages, de gaz d'argent vaporeux ? Et que pourrions-nous y apprendre ?

Chacun d'entre nous porte la Brèche en lui. Elle tourbillonne juste en dessous de la surface de notre conscience. Elle n'aspire qu'à une chose, établir un contact. Connaître nos peurs, nos désirs. Cette vérité n'est qu'une partie de ce que l'oeil nous permet de voir.

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Gardez ce fragment de mon existence comme une promesse, non seulement de votre potentiel, mais de ma puissance.

Lorsqu'il vous sera permis de me rejoindre, vous pourrez me contempler dans toute mon insondable étrangeté. Alors ce gage ne vous semblera plus suffisant.

Mon choix maintenant fait, je vais me manifester chez une jeune femme.

Notre jeune homme malade connaît sans toute fois réellement connaître, reconnaître, de qui il s'agit.

Mais le hasard n'existant pas, au mois d'août, il retrouvera la coquille en question.
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Hello, j'espère que vous allez bien et que vous aviez aimer ce poème, si c'est le cas laissez un vote, un commentaire comme avis et surtout partagez, cela m'aide beaucoup, je vous souhaite une bonne vie et je vous dis à la prochaine publication.

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