CHAPITRE 2
Olympia
Nous sommes le lundi 2 août, il est quatre heures du matin. Mais non ! Je n'ai pas entendu mon réveil, vite je vais être en retard ! Je prends mon service dans une demi-heure, il faut que je me grouille.
Je sors à grande vitesse de mon lit, je me dépêche de me doucher. Quand j'ai fini de me laver, je pars vers mon miroir pour me maquiller, mais horreur on dirait un mort vivant.
Pourquoi a-t-il fallu que les clans russes se prennent la tête entre eux samedi ? Tout cela pour une histoire de fille tout simplement.
Ils voulaient savoir qui d'entre eux avait les plus belles femmes, et comme d'habitude tout cela a fini en pugilat. Donc il a fallu que je parte en urgence avec une équipe à Moscou pour les calmer, et je peux vous jurer que calmer des grands costauds, qui ont abusé de la vodka, n'est pas une chose facile.
Je sais me défendre, mais le but n'était pas de les massacrer, mais de les apaiser alors il a fallu que je fasse preuve de toute la diplomatie dont je suis capable pour y arriver. Pour leur montrer ma bonne foi, j'ai fini ma soirée à boire des shots en leur compagnie ! Avec tout ça, en plus du voyage de retour, je me suis couchée à deux heures du matin, maintenant je ressemble à un zombie.
Une odeur de café vient me chatouiller gentiment les narines, c'est étrange je n'ai pas le souvenir d'avoir programmé la machine à café.
Putain ! J'espère qu'avec tout l'alcool que j'ai bu, je n'ai ramené personne à la maison! Ce n'est pas dans mes habitudes, mais j'avoue que ma fin de soirée est très floue.
Inquiète je me dirige à grands pas vers la cuisine, je suis soulagée quand je vois une tête blonde, qui ne m'est pas inconnue, dans l'encadrement de la porte.
C'est ma colocataire et meilleure amie, Aglaya ! Mon amie est une vraie poupée russe, grande, blonde, les yeux bleus, avec des formes à faire baver les hommes de la terre entière.
Je pense même que certaines femmes la trouvent très attirante ! Ma meilleure amie est mon bras droit, et accessoirement la reine de carreaux ! Elle, pour sa vie publique, a choisi de faire du mannequinat.
Sa carrière marche bien, surtout quand elle fait des photos pour des sous-vêtements, c'est vrai qu'à vingt-quatre ans et avec le corps qu'elle a, elle n'a pas de raison de se priver.
— Es-tu tombée du lit miss coquine ?
— Bonjour à toi aussi Olympia ! Non, loin de là et crois moi que si je pouvais je serais encore dans mon lit, j'ai juste une histoire à régler avec les Mexicains, ils foutent la merde à cause de leurs catins.
— Quoi ? Mais qu'est-ce qu'ils ont tous avec leurs filles aujourd'hui ?
— Pourquoi dis-tu cela ?
— Tes compatriotes avaient le même souci samedi, je trouve vraiment cette situation navrante pour eux ! Surtout, ne dit rien en russe ce matin ! J'ai eu ma dose hier et je n'ai pas envie de me prendre la tête ce matin. Il est vrai que ma gueule de bois y est pour beaucoup.
— Eh profite ! Dans trois semaines tu seras partie pour te marier, je n'ai toujours pas compris pourquoi tu obéis à ton père, tu es une fille super, alors dis-moi pourquoi renoncer à tout ça, pour vivre avec le même homme toute ta vie et coucher avec un seul et unique partenaire, je trouve ça déprimant !
— Je te l'ai déjà dit. Ça va me permettre d'être plus près de leurs actions, ainsi je pourrai gérer les problèmes plus rapidement et même pourquoi pas tout simplement les éviter, et pour ce qui concerne ma vie avec mon futur mari, je verrai quand j'y serai !
— Tout ça, je l'ai bien compris ! Mais tu ne seras plus libre de tes mouvements, tu seras sous les ordres de ton mari, alors je me demande si ça vaut vraiment le coup. Même si ton futur mari est une bombe atomique ! Ta tante m'a montré des photos de notre petit Dario et je dois dire que j'en ferais bien mon goûter !
— On ne te changera jamais ! Moi je trouve que ce type est plutôt normal. Comme on dit, je viens de lancer un pavé dans la mare !
Ma meilleure amie est ce que l'on peut appeler une experte en beau mec ! Alors avec ce que je viens de lui dire, elle va démarrer au quart de tour, car c'est vrai que mon futur mari est un très bel homme. Pour être honnête quand j'ai vu sa photo, j'en ai mouillé ma culotte !
— Normal ! Mais c'est de la bombe bébé !
— Si tu le dis !
— J'adore faire celle qui ne voit jamais rien.
— Mais il te faut quoi toi ? Quand un mec comme lui te regarde, ta petite culotte prend feu, ça t'excite tellement que tu deviens une vraie fontaine ! Il doit être entouré par tout un harem de femmes plus sexy les unes que les autres, ma chérie tu vas devoir aller au charbon !
— Ça veut dire quoi ça ?
— J'ai bien compris, mais j'ai besoin d'être sûre !
— Rien ! J'espère surtout que tu te souviens comment on écarte les cuisses ma belle, un spécimen comme lui doit avoir de très gros besoins, t'as intérêt à relire le mode d'emploi !
— C'est vrai qu'on ne peut pas toutes être expertes comme toi, je parie même que tu as écrit le manuel !
À peine ai-je fini ma phrase, que l'on part dans un fou rire monumental toutes les deux, comme d'habitude notre connerie est plus forte que tout.
— Bon ! Ce n'est pas tout, mais je prends du retard pour partir au taf ! Dis-moi tu vas t'en sortir toute seule avec les Mexicains ?
— Oui, tout ira bien et puis s'il y a un souci, Alicia et Lucide seront avec moi donc ne t'en fais pas, au boulot chef ! Et surtout profite, tout sera bientôt fini très chère !
Aglaya a raison, comme toujours, ma vie ici est bientôt finie, mon travail et ma colocation avec mon acolyte de toujours, tout ça prendra fin très vite, je dois profiter de chaque moment ! J'ai un gros pincement au cœur, quand je pense à tout ça, mais je n'ai pas le choix, ma vie est ainsi faite, je dois me soumettre aux ordres de mon père.
Ça m'inquiète quand même de laisser mon amie se charger de cette histoire avec les Mexicains je c'est que parfois c'est hommes sont imprevisible, je sais qu'Alicia peut lui être d'un grand secours.
Alicia elle aussi est une belle femme dans son style, et plus jeune que moi de deux mois.
Je la surnomme mon petit écureuil avec deux petites noisettes dans les yeux. C'est une pile électrique, ce qui va bien avec son travail officiel, puisqu'elle est organisatrice de soirées, elle dirige sa propre agence, ce qui lui facilite la vie. Les soirées que l'on organise sont les meilleures de Los Angeles.
J'allais oublier : elle est la reine de pique ! Et enfin la quatrième mais pas des moindres, je vous présente Lucide !
C'est un peu notre maman à nous trois. Je dis ça, car c'est la plus âgée d'entre nous, elle a trente-cinq ans. C'est une jolie rousse, une pin-up des années cinquante, combien de fois lui ai-je dis qu'elle avait des yeux verts magnifiques comme des émeraudes. Elle s'est mariée il y a quelques années avec le chef de la mafia russe.
Ça fait deux ans qu'elle ne vit plus dans la même maison que lui, mais pour autant qu'elle soit toujours avec son mari pourquoi ne vit-elle pas avec lui ? Tout simplement parce qu'elle ne supportait plus de le voir ramener ses maîtresses dans leur demeure ! Quelle femme pourrait supporter cette situation ? Je n'arrive pas à comprendre pourquoi elle laisse une telle situation perdurer.
À plusieurs reprises, nous lui avons demandé si elle voulait que l'on se charge de son mari. Elle nous a toujours répondu qu'il avait le droit de prendre du plaisir, vu qu'elle ne pouvait pas lui donner d'enfant. J'ai toujours su que cette situation lui faisait mal ! Mais ce n'est pas ma vie, donc je n'ai pas de raison de m'en mêler.
Lucide, si vous avez bien suivi, est la reine trèfle !
Ce n'est pas le moment de m'occuper de leurs histoires, j'ai les miennes à gérer.
Il y a un mois, mon très cher futur mari m'a envoyé des directives pour notre avenir. Sans même l'avoir rencontré, il me gonfle déjà.
Comme le dit si bien ma meilleure amie, il cherche à me tenir en laisse, mais monsieur ne sait pas à qui il a faire. Il a décidé que je ne devais plus travailler, pour je cite « être auprès de lui, et pas d'autres hommes », le vrai macho dans toute sa splendeur. Mais comme je l'ai promis à ma tante, je vais jouer les femmes obéissantes, et puis ça me permettra de jouer mon rôle de reine plus tranquillement, ma seule angoisse est qu'il se rende compte de mon double jeu.
Pour que je puisse avoir le temps de préparer mon départ, et de tout mettre en place pour que mon activité de Reine se poursuive sans embûche, j'ai démissionné il y a de ça un mois, et aujourd'hui j'entame ma dernière journée de travail au Cedar-Sinaï de Los Angeles. Tout ce que je redoute arrive si vite.
Dans à peine vingt-quatre heures ma démission prendra effet ! Une page de mon histoire va se tourner ce soir, quand je quitterai ce travail que j'adore et qui me passionne pour une vie que je ne connais pas, et qui je dois bien l'avouer me fait peur, mais m'excite en même temps.
Quand je rentre dans mon appartement, je suis seule. Ma super colocataire rentre tard, car comme elle le dit si bien, un shooting et plus si affinités, oui c'est comme ça qu'elle les appelle. Mais pour une fois, ça me fait du bien de me retrouver seule, je vais pouvoir me remettre les idées au clair et me détendre. Dans cette optique, j'attrape une bouteille de Merlot, remplis mon verre et le sirote sur notre terrasse. Je réfléchis à mon avenir tout en admirant la vue que nous avons de Los Angeles.
Dario
Bonjour à tout le monde, moi c'est Dario Copola, je suis un mafieux, je suis sous les ordres de Don Vespasiano.
Il y a six mois de ça, il a décidé que je devais prendre sa place et pour ce faire, il m'a imposé de me marier avec sa fille Olympia. Alors moi le plus grand baiseur de ces dames, je vais devoir me marier ça me fait bien rire !
Mais je n'ai pas fait tous ces efforts pour que le simple fait de me marier ne m'arrête, et puis je viens d'avoir trente-quatre ans, il est temps pour moi de me poser, attention ça ne veut pas dire que je lui serai fidèle.
Mon corps d'Apollon a besoin de beaucoup d'attentions. Je sais pertinemment que ce ne sera pas un problème pour moi de trouver des maîtresses, qui sauront s'occuper de mon corps musclé. Ça les fait toute craquer, et je les amadoue toutes avec mon regard azur. Et mes tablettes de chocolat les font fondre !
Tout va si vite, dans quinze jours je me ferai passer la corde au cou ! Mais j'aurais tant aimé avoir des informations sur ma future femme, ou juste une photo, mais personne n'a rien trouvé sur elle. Les seules infos, que je connaisse, sont qu'elle a trente ans et qu'elle est cardiologue, ce qui est surprenant pour une fille de son âge !
Mon meilleur ami, Luigi, me dit que ça doit être une putain d'intello, et que si l'on ne trouve pas de photo d'elle, c'est qu'elle ne doit pas être baisable. Je dois avouer que moi aussi ça me fait peur qu'elle soit moche !
— Eh frère, tu es avec moi ?
— Oui, Luigi, que me veux-tu ?
— Je me disais que ça nous ferait du bien d'aller faire un tour au club, boire un verre et se vider les couilles par la même occasion. Qu'en penses-tu, Dario ?
— Bonne idée, j'ai besoin de changer d'air. Cette histoire de mariage me prend grave la tête, je me pose dix mille et une questions sur elle !
— Ha oui lesquelles ?
— Pour tout te dire, ce qui me hante le plus est de savoir comment elle est physiquement.
— Mon pauvre vieux, je ne voudrais être pour rien au monde à ta place, et si elle ne te plait pas, tu n'auras qu'à te trouver une maîtresse pour te faire du bien !
— Ça j'y compte bien ! Bon on y go !
— Après vous, monsieur Dario.
Après une trentaine de minutes, nous arrivons au club. Dans ces lieux, tout sent l'alcool, le tabac, mais surtout le sexe. Il est rempli de danseuses en petite tenue et qui, pour un peu plus d'argent, te font une danse, mais si on met le prix, elles peuvent aussi s'occuper de toi.
Je n'ai jamais aimé payer pour ça, mais quand je n'ai personne pour me soulager je viens ici, et puis si la fille a su me faire du bien il faut bien la récompenser !
— Mon petit Dario, regarde ce que je t'ai réservé comme cadeau de mariage.
Il me montre une grande blonde qui se rapproche de nous. Elle me prend par la main, et me conduit dans un petit salon à l'écart. Dans cette pièce toute en rouge avec une lumière tamisée, il y a juste un canapé en cuir. Elle me pousse et je tombe sur le fameux canapé, je n'ai pas le temps de réaliser qu'elle a ma queue dans sa bouche.
Ho ! Putain cette femme sait comment faire du bien à un homme !
Mais elle ne va pas assez profond pour moi, alors je lui attrape les cheveux pour lui ordonner d'aller plus loin.
Ce qu'elle fait sans le moindre problème, et quelques minutes plus tard je lui éjacule dans la bouche. Que ça fait du bien, même si je sais que cette sensation de bien-être ne durera pas.
Je remets ma queue en place, remonte ma braguette et sors, je rejoins Luigi au bar et commande un whisky sec que je bois d'une seule traite.
— Alors mec ?
— Ça m'a soulagé comme toujours !
— On ne dirait pas mec, tu fais une tête de six pieds de long. C'est le fait que tu vas te marier avec une ogresse qui te fait ça ?
— T'es con toi ! Et puis peut être que la petite Olympia est une bombe atomique !
— Tu rêves mon pauvre Dario. Alors si c'est une bombe atomique, pourquoi personne ne la connaît et pourquoi son père cacherait son existence ?
— Tu marques un point là, mon frère.
— Eh mec ne t'en fait pas, le plus important c'est que tu vas devenir le chef de la mafia de l'Italie et que tu vas être un homme puissant, après les femmes ça va ça vient, du moment que tu restes discret sur tes maîtresses, l'autre n'a rien dire, tu es un homme putain, c'est toi le chef et cette mademoiselle Olympia, belle ou moche devra t'obéir !
Il a raison c'est moi l'homme et cette femme devra être sous mes ordres, je lui ai déjà montré que c'est moi qui commandait en lui interdisant de travailler, et elle a répondu oui comme une brave petite chienne, la seule chose qu'elle m'ait demandé c'est de pouvoir s'occuper des enfants dans le besoin et je n'y vois pas d'inconvénient, au contraire ça va donner une bonne image de la famille.
Pour ce qui est de son physique, je verrai bien. Luigi m'offre un autre verre, notre soirée va se poursuivre ainsi jusqu'au petit matin !
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