Chapitre 54 : Rose

Je suis totalement épuisée. Depuis que j'ai eu cette entrevue avec ce Gabriel, j'ai du mal à trouver le sommeil, et quand j'arrive enfin à le trouver, il est perturbé par des cauchemars atroce où mes parents, mes amis, sont torturés dans les flammes de l'enfer si je ne cède pas mon âme. Autant dire que de jolies cernes noires ornent mes yeux, et que la proposition de Clary pour sa petite soirée ne m'enchante pas du tout. Après tout, ça veut dire revoir Batiste, que je n'ai pas revu depuis sa soirée. Je sais que j'aurais du m'excuser de mon comportement, mais quand je pense à lui, je n'arrive pas à me décider. Pourquoi est ce qu'il m'énerve autant, en ce moment ? Il m'a toujours plus, avec sa bonne humeur et son humour spécial. Et il a toujours été présent pour moi. Alors pourquoi aujourd'hui, je ne ressens plus l'envie ni le besoin d'aller vers lui ?

Il est maintenant 9h et depuis trois heures, je tourne en rond dans mon lit, à tenter désespérément de trouver quelques minutes de sommeil paisible. Mais vu qu'il ne viendra pas, je décide de me lever et de prendre une bonne douche froide pour me donner du courage. Après ça, je file enfiler un gros pull sur un pantalon. La fatigue engendre le froid, ce qui, ajouté à la température glaciale de cette saison, n'arrange rien à ma température corporelle. J'ai l'impression que mon cerveau fonctionne à deux à l'heure. Est-ce ce démon qui a de l'emprise sur moi comme ça ? Et surtout, comment je peux faire pour me protéger de lui ? Je fini par penser que Marie pourra répondre à mes questions, en tant qu'ancienne Gardienne. Aussi, je rejoins la maison de ma meilleure amie un peu plus tôt que prévu, emmitouflé dans mon manteau, tremblant comme une feuille. C'est la première fois de ma vie que le froid m'atteint autant. Et une fois que Will m'ouvre la porte, le m'engouffre rapidement dans l'entrée, avant de le saluer.

- Tu as l'air glacée, Rose, tu veux boire quelque chose ? me propose le père biologique de ma meilleure amie

- Je ne dirais pas non à un chocolat chaud, merci. Marie est ici ?

- Oui, elle discute avec la voisine et son neveu, qui vient d'arriver en ville. Viens te joindre à nous, petite puce.

J'aime beaucoup Will, qui a énormément changé depuis notre première rencontre. Il fait des efforts énorme pour s'impliquer dans la vie de Clary, et je suis vraiment ravie de voir que ma meilleure amie soit entourée de cette façon, même si sa situation familiale n'est pas ordinaire. Je rejoins Marie, Clary, une dame qui semble être la voisine, et un garçon de notre âge, aux cheveux noirs, mais qui me tourne le dos.

- Rose, bonjour ma jolie ! s'exclame Marie en me voyant.

- Bonjour à tous, dis-je en embrassant Marie, puis Clary, avant de me tourner vers le garçon.

Son visage semble fermé de toutes expression, et il reste froid, comme s'il ne voulait pas me voir. Pourtant, je ne le connais pas, bien qu'il me semble l'avoir déjà aperçu quelque part. Quand je m'approche de lui pour lui faire la bise, il recule d'un pas, et me salut froidement, en se présentant sous le nom de Peter.

- Enchantée, répondis-je, fronçant les sourcils.

- Bon, tu voulais me parler ? demande Clary en me prenant le bras.

- Après, oui. Mais c'est des conseils de Marie dont j'ai besoin, donc je vais attendre qu'elle ait fini de discuter.

- On va y aller, répond la voisine en se levant. Peter, tu pourras rejoindre ces jeunes filles plus tard ?

- Il peut rester ici, propose Marie. Je vais discuter avec Rose pendant que Davy, qui arrive, se présentera et que ma petite Clary ira enfiler autre chose que son short.

- Oui, bon, j'y vais, grogne Clary en remontant les marches, sans oublier d'embrasser rapidement Davy.

Ce dernier, les cheveux en batailles, semble se réveiller, et me salut joyeusement. Il tend alors la main à Peter, et commence à discuter. Marie, elle, raccompagne la voisine à la porte, et me prend la main pour me guider jusqu'à son bureau. Une fois la porte fermée, je lui explique mon problème, et lui demande si elle s'y connait sur le thème des démons, et des anges.

- Pour tout te dire, ma formation ne m'a jamais poussé plus loin que les races surnaturelles de base, si on peut dire. Toi, ma chérie, tu es un ange, une race dite supérieure, puisque tu ne subit aucun mauvais côté de part ta nature. Sauf les démons, bien sur. Mais je t'avoue que je ne m'y connais pas plus que ça. Je vais me renseigner, et tenter de découvrir comment te protéger. En attendant, reste proche de tes amis, et garde ton problème pour toi. Je serai là si tu veux parler.

Après l'avoir remercier, je sors et Clary me saute dessus, habillée d'un leggings noir et d'un pull rouge à dentelle.

- Bon, ma belle, on va se faire un petit jeu pour accueillir Peter ? J'ai le Dobble si tu veux !

- Allons-y, dis-je en souriant.

Et elle invite les garçons à se joindre à nous. Je fini assise à côté de Peter, tandis que Clary et Davy se collent l'un à l'autre. La partie commence assez vite et j'arrive à me débarrasser rapidement de mes cartes, repérant les symboles assez intuitivement. Je remarque cependant que quand je joue, Peter ne tend pas la main pour poser une des siennes, et je me demande rapidement ce que j'ai pu lui faire pour qu'il m'évite comme ça. Immédiatement, je pense à la fameuse scène de Twilight où Edward se bouche le nez à l'odeur de Bella, dans la salle de sciences. Dites moi que je ne pue pas, hein ...

Le jeu se termina rapidement, et très vite, on entreprit d'en jouer d'autres. Mais malgré la bonne ambiance qui flottait dans l'air, je sentais que Peter était toujours tendu vis à vis de moi.

- Peter, je peux te demander pourquoi tu es si distant avec Rose ? demanda Clary, crevant l'abcès, et me mettant dans le plus grand ses ambarras. Merci, Clary, vraiment.

- C'est pas contre elle, soupira Peter. Mais elle me rappelle une ex à moi, et j'ai un peu de mal.

- Je comprend tellement, ajouta Davy en secouant la tête, se valant un regard furieux de sa copine.

- Mais c'est pas une raison pour ne pas lui parler, ajouta Clary en souriant. Elle est sûrement bien plus sympa que ton ex !

- Je le découvrirai avec le temps, ajouta Peter en souriant.

Je gardais le silence et me contentais d'observer, mais quelque chose clochait avec ce garçon, je le sentais. Quand arriva midi, je signalais à mes amis que je devais rentrer pour mes parents, et Peter se leva également, non sans m'éviter.

- On se voit plus tard, ajouta Clary en me serrant dans ses bras. Faut qu'on travaille ce DM de maths, j'ai rien compris.

- Sans problème. A tout à l'heure, dis-je en sortant.

Peter me suivait de près et on fini par se retrouver dehors, dans le froid. Il avait geler entre temps et mes tremblements reprirent de plus belle, me valant un regard étrange de Peter.

- Bon, bah ... à plus tard alors, dis-je en le saluant et en faisant un pas vers la sortie.

Mais mon pied se posa sur une plaque de verglas et très vite, je me rapprochais du sol en glissant violemment. C'est à ce moment que Peter se jeta sur moi pour me retenir avant que je ne touche le sol. Et il se passa deux choses : la première, c'est que je n'eus pas mal aux fesses, comme je l'avais imaginer. Et la seconde, c'est qu'un violent coup de jus me saisis, et mon bras commença à me brûler.Je poussais un cri et me releva aussitôt, inspectant mon bras malgré le froid.Une marque était apparue sur mon bras, et elle me brûlait encore, bien que j'ignore d'où elle pouvait venir. 

C'est alors que Peter s'énerva.

- Putain de bordel de merde ! Nom d'une gargouille démoniaque. Mais qu'est-ce que tu es conne bordel ! Comment as tu pu me toucher ainsi ?

Choquée, je le regardais sans comprendre, et soudain, je compris son comportement.

- Attend, tu es le démon qui me menace depuis quelques semaines ?

- Bravo mon ange ! Il t'en aura fallu du temps pour comprendre, cracha-t-il. Putain, mais comment je vais faire, avec cette marque immonde ?

- Attend, c'est quoi cette marque ? C'est lié au fait qu'on ne doit pas se toucher.

- Sans déconner. T'es une génie toi. Ouais. Et je sais pas ce que ça fait, mais j'me sens bizarre. Va brûler en enfer.

Et il partit rejoindre la maison des voisins, d'un pas rageur, tout en se frottant le bras. Ma propre marque commençait à se calmait, mais je sentis que ce n'étais que le début de nouveaux problèmes.

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