Chapitre 42 : Davy
D'après mes calculs, et mes bosses, je dirais que ça fait 5 fois que je tombe dans les pommes. Au début, tout cela me paru flou, mais au fil des malaises, je me suis rendu compte que je me trouvai dans la cave de ma propre maison. Dans une cellule spéciale crise de lycanthpopie. Charmant. Et au vu de mes sens ne fonctionnant pas du tout, j'en ai conclus que j'étais drogué depuis un petit moment, maintenant.
Malgré ma vision flou, je remarqué des caméras dans la pièce, et un plateau de nourriture. Mon ventre grognant, je me saisis d'un sandwich et croquais avidement dedans. Depuis combien de temps suis-je ici ? D'après mes maux de ventre et l'odeur de mes aisselles, je dirais deux jours, mais je n'ai jamais été très bon en estimation.
Des bruits de pas dans le couloir se firent entendre, et je me couchais rapidement sur ma couchette, ne sachant qui arrivait et ce qu'on me voulait.
Une femme entra, avec des fioles de couleurs. C'est les yeux mi-clos que je vis la scène. Elle posa ses outils sur une table, et s'approcha de moi, à une distance raisonnable.
- Je sais que tu ne dors pas, Davy. Je suis Tiana, une fée qui s'occupe de te débarrasser de ton sort de glace.
J'ouvris les yeux à contre coeur, et elle me souris.
- C'est donc pour cette raison que vous me droguez ?
- Non, Davy. On te drogue, c'est vrai, mais c'est pour éviter les réactions violentes au traitement.
- Vous ne pouvez rien faire de toute façon. Seule Alice peut retirer ce sort.
- Non, c'est un sort connu, mais l'antidote est dur à trouver. C'est pour cela que tu es enfermé ici.
- Vous n'avez pas le droit de me retenir contre mon gré, grimaçai-je
- Ce ne sera plus très long maintenant.
Je gardais le silence. Elle était bien trop plongée dans ses pensées pour écouter mes arguments. Elle agita les mains, marmonna quelques mots, mais aucun changements se fit sentir en moi. Face à ces gestes, une envie de rire me pris et je fus pris d'une crise. Lassée de me voir rire depuis cinq minutes, elle soupira et sortie de la pièce, après avoir récupérer ses fioles.
Après m'être calmé, je fini par me concentré, en me demandant ce qui avait pousser mon père à me maintenir captif. Il sait pourtant que même si le sortilège se lève, je ne reviendrai pas. Mais alors pourquoi vouloir m'aider, alors qu'il aurait suffit que je demande à Alice de retirer le sort ? Non, en fait, à bien y penser, elle aurait refuser. Mais en la manipulant un peu, ce serai possible.
Un bruit dans le couloir me sortit de mes pensées, et je fixai la porte en concentrant mes sens sur ce son. Des bruits de pas. Deux personnes. Souples. Légères. Des femmes. Bon, peut être qu'un peu de séduction pourra aider à me sortir de là ? Mais après, quoi faire ? La propriété regorge de gardiens, et de loups, donc impossible de disparaître en catimini.
Mais quand je reconnus les personnes qui entrèrent, toutes mes idées de fuite s'évanouirent. Bella et Clary. Je jetais un regard assassin à mon amie, et ignorait royalement l'autre.
- Comment as-tu pu me laisser pourrir ici ? lui crachai-je au visage.
- Davy, j'ai essayé de t'aider, crois moi. Mais quand ton père t'a injecté de l'aconit, j'ai été mise à la porte. Ils ont refusé de me laisser te voir. Alors, après avoir menti à Alice en disant que tu restais au chevet de ta mère, l'idée de contacter Clary pour entrer m'a sembler bien. Elle est la gardienne de la lumière, et ton père l'adore.
- Et toi ? Pourquoi avoir accepté de venir ? Pour m'admirer au plus bas, c'est bien ça ?
- Non, Davy, soupira Clary. Je suis venue t'aider parce que malgré le fait que tu me hais, en ce moment, et que tu rêves de me tuer pour paraître important aux yeux de ma soeur, tu restes mon ... ami. Tu m'as aidé dans des moments importants, cet été, et je te suis redevable pour ça. De plus, j'apprécie ton père, et le voir au plus mal parce que ma soeur t'a gelé le coeur, accentue le fait que je me sente responsable. C'est moi qui aurait du recevoir ce sort.
- Arrête de jouer à l'héroïne pleine de remord, dis-je en levant les yeux aux ciel. Ton ami, hein ? Tu ne fais pas ça pour tenter de me récupérer ?
- T'es vraiment qu'un abruti profond, soupira-t-elle. Après ce qui s'est passé, dis toi que je suis allergique à toute tentative d'approchement de ta part. Je veux t'aider pour que tu puisses avancer, sans être contrôlé. Et si, même après ça, tu souhaites encore me tuer, saches que je ne me laisserai pas faire.
Je fini par sourire. Comme si elle et ses minuscules petits muscles pouvait me faire face. Mais le regard intense de Bella me fit comprendre qu'elle ne plaisantait pas. Je décidais donc de leur laisser une chance de m'aider.
- Très bien, Madame Jesuisendette. Comment comptes tu enlever ce sortilège ?
- Plutôt simpliste comme idée, mais risqué. Vu que c'est la glace qui te contrôle, je pensais t'envoyer des vagues de chaleurs, pour faire fondre le bouclier qui a été mis en place.
- Et qui me dit que je ne risques rien ? demandai-je en haussant les sourcils
- Moi, déclara Bella. Je connais la magie, je suis une fée, je te rappelle. Et si je sens que ça te m'est réellement en danger, je lui demanderai d'arrêter.
Je fini par hocher la tête, signe que je laissais Clary s'approcher de moi. Elle s'accroupie en face de moi, et plaça ses mains à un centimètre de ma peau, au dessus de mon coeur. La distance entre nous était tellement ridicule que je sentais son souffle, que je pouvais admirer sa peau parfaite, et ... STOP. Bon, un peu de concentration. Elle ferma les yeux et sembla percevoir ce que tous le monde ne voyais pas. Quand elle rouvrit les yeux, elle se tourna vers Bella.
- Je viens de voir sa constitution de son sort. La glace contient trois bonnes couche qui le protège. Bella, j'ai besoin que tu assures la protection de son coeur, pour ne pas qu'il lâche.
Bella hocha la tête et d'approcha de moi. Elle me prit la main et ferma les yeux, elle aussi. Et Clary recommença. Sauf que cette fois, je sentis une vague de chaleur envahir ma poitrine. Elle était douce, et pure. Mais quand elle atteignit ma cage thoracique, une douleur me saisit et je me retins de hurler. Oui, je la sentais, moi aussi. La première couche était en train de « fondre », et ça faisait un mal de chien. J'avais l'atroce impression de me faire contracter mon coeur. Mais une sensation de fraicheur me vint, et je compris que Bella luttais contre le changement de température. Clary continua, et je pu voir qu'elle souffrait, de cet effort. Mais ce fut pire pour moi quand la seconde couche se fit attaquer. Cette fois ci, une sensation d'écrasement se fit sentir, et je fini par serrer très fort la main de Bella, pour essayer de condenser la douleur. Je dû lui faire mal car elle commença à gémir. Clary soupira et lança alors une troisième vague, qui s'attaqua à la couche principale. Son nez commença à couler. Mais c'était du sang qui en sortait. Elle ne sembla pas s'en rendre compte. Quand sa vague de chaleur toucha mon coeur, ce dernier se contracta, comme s'il résistait à ce contre sort. Et le soutiens de Bella me soulagea grandement. Mais l'effort qu'elle fournissait du être intense, elle aussi, car elle s'évanouie. Clary, elle, fournissait les derniers efforts nécessaires. Et je sentis, au bout de quelques secondes, la dernière couche céder.
Quand le sort tomba, une sorte de déclic se fit en moi : c'est comme si on me sortait d'un rêve, que j'avais fait depuis deux mois. Comme si le monde retrouvait soudain les couleurs qu'il avait perdu. Et la première chose que je vis, en couleur, ce fut le visage de Clary, qui avait pâlit, et semblait fatigué.
- Je t'en pris, dis moi que ça a marché, j'en peux plus, soupira-t-elle.
- Il suffit de vérifier.
Et je franchis les quelques centimètres qui me séparait de ses lèvres, pour poser les miennes sur sa bouche douce et chaude. Cette fois-ci, aucune sensation de malaise ne me prit, et je pu reculer avec un grand sourire victorieux.
- Je ne faisais pas de crise de panique, tu sais, soupira-t-elle en se relevant difficilement.
- C'est en prévention. Et pour te remercier.
Et c'est à ce moment que mes sentiments pour elle, qui avait été bloqué par le sort, revinrent en force. Je voulu me lever, mais le poids de Bella me rappela que nous n'étions pas seul.
- Clary, je ...
- Je sais, tu peux maintenant m'attaquer. Fais gaffe. Bon, j'vais me nettoyer le nez, occupe toi de ta copine.
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