Chapitre 40 : Davy

Ses quinze derniers jours ont été longs. Trèèèèèèès long. Depuis la discussion avec mon père, je n'arrête pas de repenser à notre échange.

- Davy, je dois te parler.

- Pas moi, avais-je déclarer en m'éloignant. Et va-t-en, tu es dans un lycée.

- Je suis ton père, j'ai je droit d'être ici. Si tu ne veux pas me parler, écoute moi, au moins.

- Pourquoi faire ? Tu veux me convaincre de revenir ? Tu perds ton temps, je ne reviendrais jamais.

- Ce n'est pas ce que je souhaite.

Sur le coup, il m'a coupé la chique. Et je me suis arrêté pour l'observer. L'homme respecté et bien portant qu'il était a bien changé. A présent, il avait maigri, et ses yeux sont cernés de grosses poches violettes. Même si je ne compte pas revenir, j'avoue que ça me fais mal au coeur.

- Davy, j'ai mis du temps à la comprendre, mais je respecte ta décision. Tu avais raison quand tu disais que je me servais de toi. J'ai toujours vu en toi le garçon calme et réfléchis qu'il fallait pour la meute. Et je m'excuse de t'avoir vu seulement comme ça. Tu es mon fils, avant tout, et j'aurais du voir que tu changeais, que tu évoluais en grandissant, et que ton envie de liberté, d'indépendance, grandissant de façon proportionnelle. Je suis sincèrement désolé et je veux que tu saches que je m'en veux.

- C'est bien de s'en rendre compte, dis-je en m'éloignant.

- Je comprend ta réaction, mais je veux que tu saches quelque chose : ta mère est malade, et on ignore ce qu'elle a. Les fées ont beau cherché, rien n'y fais. Je te tiendrais au courant de la suite mais si c'est grave, j'aimerai que tu passes la voir, pour lui remonter le moral.

- C'est un piège, c'est ça ? demandai-je en me retournant

- Vérifie. Ecoute les battements de mon coeur. Tu sauras que je dis vrai.

- Tu es un alpha, tu contrôles ce genre de chose, ce n'est pas fiable.

- Mais sache que je dis vrai. Demande à tes amis, ils te le confirmeront. Ce que je veux ajouter, avant de partir, c'est que je serait toujours là pour toi, qu'importe ce que tu as besoin. Tu es mon fils et je ferai tous pour me faire pardonner.

- Bonne journée, je retourne en cours, dis-je en m'éloignant.

Et la journée avait suivis son cours, sans que je ne parle de cet incident à personne. J'avais bien sentis les regards insistants de Clary, mais je les ignorais. Elle pensait peut être pouvoir m'aider, mais son aide n'était pas la bienvenue.

Alice n'avait pas semblé se rendre compte de ce qu'il se passait, et Bella semblait encore m'en vouloir. Aussi, à la pause, j'étais aller voir Jack, en le prenant à part.

- J'ai une question à te poser, j'en ai pas pour long, avais-je demandé.

- Je t'écoute.

- Est-ce que ma mère est vraiment malade ?

- Tu l'as donc appris ? avait-il soupiré. Oui, c'est bien le cas. Même ma meute cherche une solution, mais rien pour le moment.

- Tu penses que c'est grave ?

- Je l'ignore, je ne suis pas chaman, mais si j'étais à ta place, j'irai la voir pour lui montrer que tu l'aimes. Tu sais, des fois, les maladies sont somatiques.

- Merci d'avoir répondu.

Puis, j'étais partis. Depuis, je voyais les jours passés sans faire attention à quoi que ce soit. Seule ma mère hantais mes pensées. Et ça, Bella semblait s'en rendre compte. C'est pour ça que, ce jeudi soir, en sortant des cours, je marchais seul quand Bella m'a saisi le bras.

- Davy, il faut qu'on parle.

- Tu ne me fais plus la gueule, c'est nouveau ?

- Arrête, je sais ce qu'il se passe. Et malgré le fait que tu sois con et aveugle, je suis ton amie.

- Je vois que tu sais aborder les gens, dis donc ...

C'est à ce moment que Clary avait abordé Alice. Enfin aborder ... agressé serait plus juste. Mais Alice l'envoya rapidement sur les roses, avant de s'éloigner.

- Je vois que je ne suis pas le seul à être mal en ce moment.

- Concentre toi sur ton problème. Je sais que tu penses à ta mère, et je te comprend. Donc je te propose de t'accompagner la voir, dès maintenant.

- Et Alice ? Elle va s'en apercevoir !

- On s'en fou ! On lui dira qu'on était en ville, de toute façon, elle te refuse juste une relation avec Clary, non ? T'as aucune interdiction côté famille. Alors viens avec moi, sinon tu le regretteras.

- Tu sembles connaître cette situation ...

- Davy, tu sais très bien que j'ai perdu mes parents, et que je regrettes de ne pas avoir passé plus de temps avec eux, dit-elle d'une voix brisée.

Je la pris dans mes bras et lui embrassais le front. Je le savais, oui, mais je la délaisser depuis un moment, et je m'en voulais pour ça, aussi.

- Désolé, je te promet de tout faire pour ma mère, et de tout faire pour retrouver ta confiance.

Elle se contenta de me sourire, avant de me prendre la main et de se diriger ves le bus qui menait vers chez mes parents. Une fois dans le bus, je me laissais aller à ma rêverie, et me contentais de sourire quand je sentie la tête de Bella se poser sur mon épaule. Je commençais tout juste à saisir ce qu'elle ressentait, et ce qui l'avait pousser à mentir à Alice pour moi. Elle m'aimait. Mais pas comme un simple amour, non. C'était plus que ça. Je le sentais dans sa façon de me regarder, de me parler, de me tenir la main. Mais une chose me brisait le coeur : quand je pensais à tout ses sentiments, seul le vide y répondait. Etait-ce le sort de glace qui faisait ça ? Et comment m'en débarrasser ?

Mais le trajet est bien plus court que dans mes souvenirs, et il est maintenant l'heure de descendre du bus. Il faut dix minutes pour rejoindre l'entrée de notre domaine, mais ce moment passe trop rapidement pour moi. Même Bella garde le silence, signe de grand stress chez elle. Il est vrai qu'elle entre en territoire ennemi, en tant que fée, mais je suis là pour elle, et elle le sait.

Bien vite, on est accueilli par les gardes, qui demandent ce qu'on fait ici. Mais je suis très vite reconnu, et après avoir expliqué que je viens voir ma mère, ils nous laissent passer jusqu'à la maison. Mon père nous accueille, mais très vite, je lui annonce que je ne suis pas là pour lui. Il comprendre rapidement, et hoche la tête en m'indiquant la chambre de ma mère. Je ne me fis pas prier et suivis cette direction après avoir pris la main de Bella.

En entrant dans la chambre, je sens que l'atmosphère change. Je repère rapidement ma mère, dans son lit, qui ne bouge pas et respire faiblement. Elle semble dormir. Sur le coup, je n'ose pas intervenir, pour ne pas la réveiller, mais Bella me tire jusqu'au lit, où elle me pousse à côté de ma mère. Je fini par prendre la main de ma mère, qui ouvre péniblement les yeux.

- Davy, mon chéri ? C'est bien toi ?

- Je ... oui, c'est moi, Maman.

- Je suis contente de te voir. J'ai cru que je ne te reverrais jamais.

- Tu sais que je t'aime, et que je serai venu.

- Oui, mon chéri. Et je te remercie.

A présent, je ne sais plus quoi faire, mais je n'ai pas vraiment le temps de pensé à quoi que ce soir, que mon père entre dans la chambre et demande à Bella de sortir. Elle s'exécute, après un bref regard à mon intention, et je me retrouve seul avec mes parents.

- Te voir lui fera sûrement du bien, me chuchote mon père.

- Oui, mais c'est juste pour elle que je suis là, ne l'oublie pas.

Il garde le silence et s'avance vers moi, en posant sa lourde main sur mon épaule.

- J'aurais préféré que tu reviennes à la raison, en voyant ta mère, mais j'avais peu d'espoir, je te l'avoue. Aussi, j'avais un plan B.

Et j'ai à peine le temps de me retourner pour le regarder qu'une seringue plonge dans mon cou, et injecte un produit que je reconnut à l'effet : de l'aconit.

Il eu pour effet immédiat de me faire perdre connaissance.

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