Chapitre 37 : Clary
Cette semaine fut étrange. Non, en fait, ma vie est devenue étrange depuis ce camp d'été. Mais là, ça dépasse tout entendement. Depuis lundi soir, je me sens étrange quand je suis avec Lucas. Mais ça ne devrait pas être le cas : malgré ce qu'il s'est passé entre nous, ce soir là, il n'a pas changé de comportement envers moi. Donc pourquoi est-ce que je me fais autant de soucis à propos d'une chose qu'il voit comme insignifiante ? C'est vrai, c'est peut être commun de se rouler des pelles entre meilleurs amis ? Mais je trouve ça étrange. Autant passer des nuits à dormir avec lui ne me dérangeait pas, mais cette étape là, je ne pensais pas la passer un jour.
On est maintenant vendredi, et les garçons étaient en train discuter pour trouver où sortir ce soir. De mon côté, je me triturait le cerveau, avec Jenny et Kim, pour trouver la réponse au devoir que m'a donné Marie. Oui, c'est nouveau, mais elle test mes connaissances, à présent, pour voir si j'apprend bien les différents chapitres de ses bouquins. Aujourd'hui, sa question porte sur les principales différences entre les furies et les harpies. C'est pour ça que je demande de l'aide à Kim. Mais elle n'est pas capable de me répondre. Selon elle, les furies viennent de la race des démons, alors que les harpies descendent d'une déesse. Mais à part ça, rien de bien concret.
Un cri de joie nous fais sursauter. Théo vient de revenir de sa réunion et semble parler soirée avec les autres.
- On sais où on sort, ce soir ! déclare Lucas en me serrant les épaules, me faisant frissonner.
- Ah oui ? Et que fait-on alors ? Demande Jenny en semblant s'apercevoir de mon mal-être.
- Une soirée chez un mec de notre classe. Il a invité tous le monde, ses parents sont absents, répond Batiste, serrant Rose dans ses bras.
Ma meilleure amie semble aux anges. Ahah, quel jeu de mot ! En tout cas, depuis qu'elle sort officiellement avec Batiste, c'est à dire depuis quelques jours, elle semble heureuse et ça me fais vraiment plaisir.
- Comment tu es au courant, Théo ? lui demandai-je, remarquant qu'il observe Bella, de loin.
- Oh, c'est Davy qui en a parler à la réunion. Je me suis dit que ce serait sympa.
Je sens alors de nombreux regards sur moi. Pourquoi quand ce prénom est prononcé, tous le monde me regarde avec un air de pitié ? Il a le droit de sortir, lui aussi, MERDE !
- Bah, on s'en fou, le principal, c'est de s'amuser ! Et j'ai bien envie de me prendre une mine, pour fêter la rentrée, et tous ça ! dis-je en collant mon point dans l'épaule de Lucas.
Les filles sourient, et les garçons se regardent d'un air malicieux. Je la sens mal, cette soirée.
Il est maintenant 19h. Avec Marie, on a mangé tôt, et elle m'a interrogée, sans pour autant répondre à ma question. Elle s'est contenté de me dire d'être prudente ce soir, et de m'amuser en restant proche de mes amis. Sur ses conseils, j'ai enfiler une robe bordeaux, qui fait ressortir mes yeux, peu maquillé et les cheveux lisses. Les filles arrivent et on rejoins rapidement la soirée. La musique raisonne déjà et Lucas ne tarde pas à arriver avec les autres, ce qui me pousse inconsciemment à boire de l'alcool tôt dans la soirée. On fini par se poser sur un banc, dehors, en admirant le parc du mec qui nous a invité (j'ignore son nom).
La soirée se passe, et alors que Lucas semble de nouveau être entreprenant avec moi, je décide d'aller me chercher un verre. Depuis quand il me chuchote dans l'oreille, comme ça ? Enfin, non. Depuis quand ça me met mal à l'aise qu'il le fasse ? A vrai dire, je m'en fou. Ce que je veux, c'est tout oublier. Mais pendant que je me sert un verre, une voix familière me chuchote qu'elle souhaite me parler, à l'oreille. Davy. Manquait plus que lui. Mais je fais marcher mon côté alcoolisé, qu'il a dû remarquer vu la démarche hésitante que je semble avoir. Aussi, après avoir jouer la fille idiote et euphorique, je l'entraîne vers ce qui me semble être la cave. Une seule question me trotte en tête : que me veut-il ? Me tuer ? Me menacer ? Je l'ignore, mais je compte sur mon côté idiot pour me sortir de cette galère.
- Brrrr c'est lugubre dans le noir, comme ça. Tu voulais me dire quoi ? demandai-je innocemment, une fois en bas.
- Lundi, quand je t'ai téléphoné, tu as parlé de Will. Tu peux m'expliquer ?
- Attends ? C'est juste ça ? Ohhhh je suis déçue, j'ai cru que tu allais me dire que je te manquais, tout ça quoi ... Mais dis moi, t'as pas l'air heureux avec Alice. J'espère qu'elle est bonne au lit, pour m'avoir quitter de cette façon.
Bon, ok, c'est vache, mais bon, il le mérite, après ce qu'il m'a fait, non ?
- Je ne peux pas te le dire, soupira-t-il. Ce n'est que mon ... amie. Tu veux que je te parle de moi ? Parle de moi de Will. Que sais-tu sur lui ?
Sérieux ? Il se plains de ne pas se taper ma soeur ? Non mais Allo ! Et il veux jouer ? Attend un peu, mon gars, comme si j'allais te répondre, pauvre con.
- Que veux tu que je te dise ? Il a assassiné mes parents, je pensais qu'il voulait finir le travail !
- Et tu t'inquiétais pour ça ?
- Arrête, je m'inquiète de rien là. Bon, j'y vais, si c'est tout ce que tu me voulait..
Ok, maintenant, fuir. Loin. Trèèèèèèès loin. Mais il me saisit le bras, et la bière semble agir sur mon sens de l'équilibre. Il me rattrape, dieu merci.
- Arrêtes de me fuir, soupira-t-il
- Je ne fuis pas, j'évite de te mettre dans une situation où tu pourrais potentiellement me tuer, répliquais-je en voulant se relever.
Il semble apeuré par ma réponse. Pourquoi ça ?
- Je ne pourrais jamais te faire de mal, soupira-t-il.
Ouais, il me ment comme un arracheur de dent, ce mec !
- Ce n'est pas ce que dis ton regard, actuellement, dis-je en baissant la tête, réfléchissant à l'endroit où le frapper.
Mais contre toute attente, il plaque ses lèvres chaude contre les miennes, me faisant oublier mes techniques d'attaques. Je songeais à le repousser, mais il s'écroule et tombe dans les pommes. Quoi ? Je pue de la gueule à ce point ? Ok, j'ai bu comme un trou mais bon, faut pas pousser.
Je m'accroupis et le secoue, pour qu'il se réveille. Sans effet. Je fini par lui coller de grosses baffes (non,non, ce n'est pas une vengeance ... enfin, peut-être un peu ...), mais une main attrape la mienne, empêchant de lui collent la cinquième.
- Tu ne peux pas l'aider, seule Alice le peut, déclare la dénommée Bella.
- Comment ça ? Tu peux m'expliquer sa réaction ? demandai-je en me relevant,invoquant un bouclier car j'ignore sa nature et ses intentions.
- Alice m'a expliqué que depuis le sort de glace, il est relié à elle. C'est à dire qu'il ne pourra pas être avec qui que soit, et être proche physiquement avec quelqu'un d'autre, sans que ça ne le tue.
Quand elle a parlé, j'ai sentis un mélange de colère et de tristesse dans sa voix. Serait-elle amoureuse de lui ? Je décide de le découvrir.
- Tu sais, je ne compte pas construire quoi que ce soit avec lui. Il m'a fait trop de mal. Mais il lui faudrait une autre fille, autre que Alice ou moi, pour se reconstruire. Tu sembles être proche de lui, peut-être que tu pourrais être celle qui lui faut ...
Le regard plein d'espoir qu'elle me lança sur le moment me brisa une partie de mon coeur. J'avais raison, elle est raide dingue de lui. Au fond de moi, ça me fais mal, mais je m'y attendais. Il n'allait pas m'attendre, n'est-ce pas ? Aussi, je tente de jouer une carte joker, et donc de placer des pions dans le camp de ma soeur.
- Bon, j'imagine que c'est pas simple d'être amie avec elle et d'être amoureuse de lui en même temps. Mais ne perd pas espoir, tu pourras vivre avec lui une fois que nos querelles seront terminées. Et si tu as besoin de parler de ça avec une autre personne que ma soeur, sache que je suis là. Bon, j'imagine que je ne suis pas LA personne vers laquelle tu vas te tourner, mais si il s'agit d'histoire de coeur, je peux te prêter une oreille et des conseils, en mettant de côté nos différents liés à ce statut de gardienne ...
Je l'avoue, je jouais gros, et mon talent de comédienne (La blague du siècle mon gars ... Ok, j'arrête de boire, je me parle à moi même, c'est flippant) est fort utile, du moins, il semble fonctionner. Mais ignorant sa nature, elle aurait simplement pu m'égorger, me jeter un sort, ou autre. Mais elle se contenta de me sourire et de me serrer la main.
- Merci. Je sais que tu es l'ennemie naturelle de ma meilleure amie, mais tu as raison sur un point : les sentiments, elle ne les comprends pas et ne les prends pas en compte. Je tiendrais compte de ta proposition si besoin. Maintenant, file avant qu'elle ne s'aperçoive de ce qu'il se passe.
Je ne me fis pas prier et rejoins mes amis. Mais au lieu de leur mentir sur ce moment d'absence, je me glissais dans les bras de Lucas en lui donnant un baiser. L'étape un de mon plan : être heureuse et suivre mon instinct, qui me disait de me faire protéger le coeur par Lucas, le seul qui me comprenait vraiment. Et surtout, assurer en même temps ma couverture envers Bella et Davy.
Bonjour les petits loups. Bon, je vais surement publier plus rapidement durant ma petite semaine de vacances. En tout cas, merci des votes et des commentaires, ça me fais chaud à mon petit coeur, et me donne vraiment envie de continuer. Ah, et j'ai fais revenir le côté débile et déluré de mon héroïne, ça me manquer un peu ... Puis, ça m'éclate cette nouvelle fonctionnalité de mettre des trucs DANS le texte :D (je suis une gamine, je l'assume). Kiss mes amours :*)
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