Chapitre 26 : Davy
Depuis qu'on est rentré, j'ai garder le silence, je n'ai ni l'envie, ni la force de participer aux discussions. J'ai juste l'impression de suivre le groupe, tel un mouton. Je réalise enfin mon comportement, au crématorium, avec mon père. Sur le coup, je dois avouer que ça m'a fait du bien, de me libérer de mes chaînes, et d'exprimer enfin ce que je garde pour moi depuis des années. Mais maintenant, je me pose des questions concernant mon avenir proche : que va-t-il se passer, pour moi ? Si je décide de laisser mon père, ça veux dire ne plus vivre avec, mais où aller, quand toute ma famille vit au même endroit, et qu'elle se range toujours aux côtés de mon père ? C'est avec ses questions que je fini par aller me coucher, après avoir salué brièvement tous le monde. Malgré ce que je pensais, le sommeil ne tarde pas à m'envahir.
Il fait nuit, encore une fois, et je me trouve sur la terrasse d'un petit chalet, dans la foret. Il me semble que je suis seul, et je suis assis sur un banc en bois. Des bruits de pas se font entendre, et je remarque Clary, qui s'approche de moi.
- Tiens, chéri, ton café, déclare-t-elle en m'embrassant sur la joue.
- Alice ... murmurai-je en la regardant d'un air méfiant.
- Ah, tu me différencie enfin de cette idiote. J'en suis ravie.
- Arrêtes de l'insulter. Tu ne la connais pas, dis-je en me levant d'un bond. Et puis, pourquoi je te vois, d'abord ?
- C'est simple, chéri. C'est ma façon de communiquer avec toi.
- Et si je n'ai pas envie de communiquer avec toi, hein ?
- Voyons ... sans moi, jamais tu n'aurais tenu tête à ton cher papa. Jamais tu n'aurais eu le courage de t'affirmer.
- Attends, qu'est-ce que tu racontes ?
- Dis moi, elle te refile sa lenteur d'esprit ou ça se passe comment ? soupira Alice. En te parlant dans ton micro sommeil, cet après midi, je t'ai montré une image de toi. Une nouvelle image de toi. Dans la vision, tu étais fort, puissant, et libre, n'est-ce pas ? C'est ce que tu obtiendras en écoutant les sages conseils que je peux t'apporter.
- Tu ne m'apporteras rien de bon, alors dégage de ma tête.
- Je suis pourtant ta seule alliée, dit-elle en s'asseyant avec élégance sur le banc. D'après toi, que va choisir de faire ma soeur, hein ? Te choisir toi ? Et laisser ses responsabilités, son devoir, tout ça, de côté ? Réfléchis, chéri. Elle écoute Marie, ancienne Gardienne de la lumière, qui elle même écoute ton père. Tu ne penses pas qu'elle va vouloir te manipuler, elle aussi, pour que tu rentres dans le droit chemin, pour contrôler ta vie, comme l'a fait ta famille depuis le début ? Tu sais, avec moi, tu ferai ce que tu voudrais, sans être jugé, sans que j'attende quoi que ce soit de toi ...
- Tu dis n'importe quoi. Je l'aime et c'est réciproque. Elle me comprendra et m'aidera à lutter contre ma famille.
- Tu penses réellement que ce sera bon pour l'équilibre du monde, si elle s'oppose aux loups-garou ? Tu es bien naïf, mon pauvre chéri.
- Arrêtes de m'appeler comme ça. Et maintenant, dégage de ma tête. Je t'ai assez entendu.
- Très bien. Tes désirs sont des ordres, cher Davy. Mais en cas de besoin, penses fort à moi, et je serai à tes côtés, dit-elle en s'approchant, avant de me caresser le bras, et de m'embrasser sur la joue.
J'ouvre enfin les yeux, j'ai l'impression de ne plus dormir, mais pourtant, il fait jour. Les garçons sont en train d'émerger, eux aussi.
- Salut les gars, nous salut Batiste en baillant. Les surveillants nous ont demandé d'être près dans trente minutes, pour une réunion importante. Vous savez ce que c'est ?
Au fond de moi, je pense qu'il s'agit de la réunion de répartition, qui arrive toujours dans les quinze premiers jours du camp. Elle consiste à classer les jeunes dans différentes catégories, soit leur race, afin qu'ils apprennent à contrôler leurs capacités et surtout, à vivre avec. Pourtant, je secoue la tête, en signe d'incompréhension. J'ai ma petite idée sur la nature de mes amis, à présent.
Une fois qu'on a rejoins tout le monde, les filles nous saluent et on va s'assoir dans la grande salle. Chaque surveillant déclare qu'ils vont appeler des noms, et que chaque personne devra suivre la personne qui l'a appeler, avec son groupe.
Alice, notre surveillante fée, commence son appel, et beaucoup des personnes avec qui on a parlé au lac la suive. Mon intuition était la bonne. Lana, la vampire, appelle de nombreuses personnes également, dont Théo, qui est rejoins par un certain Mike, qui lance un sourire ravageur à Clary et Jenny. Harry, notre sorcier, commence son appel et inclus notre ami Batiste. Tom, notre harpie, commence lui aussi et appelle Kim. Thomas, le représentant des loups, nous appelle donc, Jenny, Jake, et moi, laissant Rose et Clary seule. Mais ça n'a pas l'air de les inquiéter beaucoup. Après cette répartition, on suis Thomas dans la forêt, où il explique la situation du camp aux autres. Certains réagissent mal, d'autres éclatent de rire. Pour leur prouver que Thomas dis la vérité, Jenny et Jake se transforme, avec d'autres loups du groupe, bien plus expert en transformation que ses jeunes novices. C'est à ce moment qu'ils prennent conscience de la réalité, et prennent peur. C'est là que Thomas les rassurent, et leur fait comprendre que leur nature n'est pas une malédiction, mais un cadeau. Je n'écoute que d'une oreille, cependant. Je dois parler à Clary, de sa soeur.
Quand vient l'heure de la pause, où Thomas, Jake, et Jenny sont occupé à calmer et donner des conseils aux nouveaux, je m'éclipse, et rejoins les filles, qui prennent un thé sur la terrasse. Rose prétexte de devoir aller au petit coin, me laissant seule avec Clary. Elle semble distante depuis hier soir, et j'aimerais savoir pourquoi.
- Alors, ça se passe bien, cette réunion ? demande-t-elle
- Plutôt, ouais. Ils ont eu peur au début, mais ça va mieux. Et toi alors, ta matinée ?
- Oh, vu qu'on est resté avec Marie, elle a expliqué quelques détails sur son rôle à Rose. Mais rien de bien excitant. Tu vas mieux, toi ?
- Moi ? Ouais, toujours.
- Arrêtes de mentir. Tu peux me parler, tu sais, dit-elle en me prenant doucement la main.
- Je ... d'accord. J'ai repousser mon père hier. Je lui ais dis que je ne voulais plus l'aider dans quoi que ce soit. J'en ai mare qu'il dirige ma vie.
- Quoi ? Mais, tu aurais du m'en parler ! Comment ça s'est passé ?
- Il a fuit, comme d'habitude. Il ne sais pas gérer ce genre de situation.
- Mais, Davy, tu vas faire quoi, à la fin du camp ? J'veux dire, tu dois finir le lycée, penser à ton avenir, ce genre de chose. Et tes parents sont importants, dans ce genre de situation.
- Mais je n'ai pas de soucis à me faire, dis-je en lui souriant. Mon avenir, c'est toi, c'est nous. A la fin du camp, je pensais qu'on pourrais partir tous les deux, loin de cette région, et voyager.
- Ce serai une idée, oui. Mais j'ai ... des responsabilités, ici. Et fuir ferai trop plaisir à ma soeur, tu sais. Je ne comptes pas lui faire ce cadeau.
- Mais ... et nous ? Maintenant que j'ai tenu tête à mon père, on peut enfin être ensemble !
- J'en suis ravie, vraiment. Mais il aurait surement compris avec le temps, et puis, il t'aime. Je suis sûre qu'il va vouloir se réconcilier avec toi, et là, on aura son consentement pour être ensemble, dit-elle avec un sourire.
- Son consentement ? Je n'ai pas besoin de son accord pour être avec la personne que j'aime ! J'ai trop donner pour lui, il est temps que je prenne ma vie en main !
- Je ... Davy, tu devrais te calmer, et repenser à ça quand tu seras détendu. Tu peux surement expliquer ça à ton père, sans pour autant t'éloigner de lui. Je viens de perdre mes parents, et je peux t'assurer que l'avis de mes parents, là, maintenant, et leur présence, me ferait un bien fou. Alors s'il-te-plait, pour moi, ne fais rien d'irréparable, et pose toi les bonnes questions.
Je recule d'un coup. Elle essaye de me contrôler, là ? Elle veux influencer mon jugement. Alice m'avait prévenue, elle savait comment ça allait finir.
- Elle avait raison, dis-je d'un air dégouté. Elle savait que tu réagirais comme ça.
- Elle ? Tu parles de ma soeur, là ? demande Clary, en se levant d'un bond.
- Oui. Elle savait comment tu réagirais.
- Attends, Davy ! C'est ce qu'elle veux, te monter contre moi, et faire en sorte que tu la rejoigne.
- Elle a pas eu besoin de faire quoi que ce soit. Toi seule est responsable de ce qui va se passer.
Et avant qu'elle n'ait pu dire quoi que ce soit, je me dirige d'un pas rapide vers la foret, pour m'éloigner au plus vite de cette manipulatrice.
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