Chapitre 19 : Clary
C'est lui, j'en suis sûre. Je l'ai vu, de loin, parler à Evan. Je n'avais pas penser que mon comportement l'avait tant bouleversé. J'étais persuadée qu'il m'avait comprise, comme il le faisait toujours. Alors je lui cours après, depuis 10 minutes. Sauf qu'avec ses quatre pattes, il m'a devancé. J'essaie de me fier à mon audition, aux odeurs, mais je ne me fait pas d'illusion : ce n'est pas pour moi, la chasse. Je ne suis pas Katniss Everdeen. Et surtout, mon sens de l'orientation est toujours aussi pourri. Merde. Je me suis perdue comme une idiote, à cherche mon ami loup garou qui risque de m'attaquer. Bravooooo, Clary. Franchement, une médaille pour la plus grosse idiote de l'histoire, ce ne serai pas superflue. Je risque même de faire la plus courte carrière de gardienne que l'histoire de l'humanité n'ai jamais connu. Bon, je décide de me calmer et de respirer calmement. T'es une gardienne, bordel de merde. Utilise tes dons ! Peut être que mon pouvoir de la terre pourrait me guider ...
Je m'accroupis, et pose délicatement mes mains sur le sol. J'ai l'air d'une idiote qui a envie de faire pipi. La honte. J'ai qu'une envie, c'est me coller une baffe pour ma bêtise.Pourtant, je sens comme des vibrations, des sortes de flux, qui se lisent en moi comme un livre. C'est donc ça, le pouvoir de la terre. Je peux sentir chaque vibration que produit chaque être vivant autour de moi. Je ferme les yeux pour accroitre ma concentration. En poussant mes capacités, je peux augmenter la distance de mes sensations. Je ressens, plus loin, sur ma gauche, deux grosses vibrations, qui semble se combattre. Je peux penser sans me tromper que c'est Davy. Mais pourquoi cette seconde vibration semble combattre la première ? Est-il en train de se battre ? Je sens soudain un flux puissant s'approcher de moi, et ça perturbe ma concentration. J'ouvre les yeux, et aperçois de loin un cheval. Non, en fait, c'est un homme. Euh, j'ai un doute. C'est un mélange des deux. Une pensée refait surface en moi. « C'est une centaure, idiote ». La ferme, stupide conscience à la con. Bon, devenir schizophrène ne va pas m'aider, alors autant garder son calme. Mais le centaure semble me voir, et s'approche de moi. Dans mes souvenir, il est dangereux de croiser un centaure quand tu te trouve sur son territoire.
- Bonsoir, jeune fille. Que fais-tu, seule, ici ? demande-t-il d'une voix calme, posée, mais aussi viril.
- Euh ... Je me suis perdue en cherchant un ami, dis-je d'une voix mal assurée.
- Tu veux parler du loup, qui est en train de se battre, plus loin ?
- Euh ... oui. Attendez, se battre ? Contre qui ?
- Quoi, plutôt. Il se bat contre le loup qui rode dans le coin depuis un moment.
- Celui qui m'a attaqué, il y a plusieurs jours, j'imagine, dis-je à voix haute
- Certes. Tu ne comptes pas courir après lui, n'est-ce pas ? Tu as beau être la Gardienne de la lumière, tu ne dois pas maîtriser encore tes pouvoirs.
- Comment vous le savez ? demandai-je, surprise
- Je le sens, jeune fille. Tu es comme un aimant de bonté, d'énergie positive.
- Clary. Je m'appelle Clary. Que puis-je faire pour aider mon ami, alors ?
- Chris, enchanté. Je vais t'aider, mais si ça devient dangereux, je te ramènerais au camp. Compris ?
J'hoche la tête, et me dirige d'un pas déterminé vers la direction où j'avais détecter les loups. Mais ce n'est pas l'avis de Chris, qui semble penser que je suis trop lente pour lui. Il me prend dans ses bras, et se met à courir rapidement. J'ai toujours eu horreur des chevaux, et me faire secouer dans tout les sens commence à me donner la nausée. Mais très vite, on approche d'un bruit fort et retentissant.
J'arrive à distinguer, grâce à la lumière de la lune, deux formes massives et poilues, qui se battent férocement. Chris me dépose à terre, et je m'approche en silence, observant la scène. Je reconnais le loup roux, qui semble prendre le dessus sur le loup brun. Je dois faire quelque chose. Aussi, sans trop m'approcher, je place mes mains au sol, et pense instinctivement que des racines pourrait emprisonner le loup roux. Plus loin, les flux d'énergie semble m'obéir et des racine s'élèvent du sol, dans le dos du loup. A un signal muet, elle s'abattent sur l'imposante bête, et la plaquent au sol. Il tente de se débattre mais les racines sont nombreuses, et le maintiennent fermement au sol. Davy - le loup brun - semble surpris et observe les alentours avec des regards furtifs. Il semble détecter mon odeur et me regarde, tout en veillant sur le loup ennemi. Avec un regard d'approbation de Chris, je m'approche de lui, et pose en douceur ma main sur sa fourrure. Il semble blessé, mais tient debout. Son poil est doux, soyeux. Son regard semble refléter de multiples émotions : de la peur, de la colère, mais aussi de la reconnaissance, et une sorte de ... calme.
- Davy, tu es blessé, tu devrais rentré.
Il secoue la tête, et la frotte contre mon bras. Il se comporte comme un gros chien à la recherche d'affection, je trouve ça adorable.
- Tu as pris des risques énormes en l'affrontant, tu cherchais à mourrir ou quoi ?
Il fuit mon regard,et je comprend qu'il est blessé. Intérieurement.
- Je suis navrée de m'être comporter comme ça, aujourd'hui. Mais ton père m'a observé toute la journée, j'ai du lui montrer que je ne comptais pas m'opposer à lui, même si ça m'a fait mal de dire ces choses, ce matin. Je suis navrée.
- Clary, tu devrais demander à ton ami de retransformer le loup, avant qu'il ne se sorte de là, déclara Chris, en s'approchant.
Davy se met à grogner et se met en position pour me défendre.
- Du calme, ce n'est pas un ennemi. Il a raison, tu peux le retransformer, avec un grognement ? J'ai lu ça dans un des livres, je crois.
Davy se recule et hocha la tête. Il se place devant le loup roux, toujours emmêler dans les racines. Et plonge ses prunelles dans celles du roux. Ce dernier semble résister et lui grogne dessus, ce qui pousse Davy à lui grogner fort dessus. Ce n'est pas que j'ai peur, hein, mais je recule de quelques pas et vient me placer à côté de Chris, qui semble vouloir faire bouclier entre les loups et moi.
En quelques minutes, le loups roux semble se contracter, et se transforme, avec des craquement d'os, en un humain musclé, grand, avec des cheveux longs et roux. Il semble affolé mais fier, à la fois.
- Espèce de petit con, déclara-t-il en fixant Davy d'un air mauvais. Tu penses que j'ai peur de toi, sale gamin ?
Davy se contente de grogner, toujours sous sa forme de loup.
- Qui est-tu ? je demande d'une voix froide, et, je trouve, menaçante.
L'homme se contente de me regarder et de me sourire de manière malsaine.
- Ah, ma victime préférée. Toujours en vie, à ce que je vois. Ton chien de garde veille bien sur toi ...
- Réponds à ma question, connard ! criai-je, pendant que Davy grogne sur lui.
- Oh oh oh... Mais c'est que tu es vulgaire, en plus. Pas top pour une princesse, tu ne trouves pas ?
- Ne m'appelles pas comme ça, crétin. Et réponds, avant que mon envie de te faire du mal me reprenne.
- Ahah. c'est adorable. Pour une gardienne de la lumière, la part d'ombre en toi est bien grande. Est-ce parce que tes parents sont morts ?
- Will. Il s'appelle Will. Je le reconnais, déclare Chris en posant ses puissantes mains sur mes épaules. Il a participer à la guerre qui s'est déclaré, il y a quelques années.
- Will ou pas, il va payer. Mais en attendant ...
En levant ma main et en me concentrant, j'aspire l'air des poumons de Will, et il tombe dans les pommes au bout de quelques secondes. Je me tourne ensuite vers Davy.
- Bon, je ne peux parler librement qu'ici. Sache que je n'ai rien contre toi mais je me sais surveillée, c'est pour ça que je met de la distance entre nous, du moins, en public. Tu comptes toujours autant pour moi, n'en doute pas, ça ne changera pas. Mais ses récents évènements m'ont ... détruit de l'intérieur. Je ne ressens plus rien, à part de la haine et de la tristesse. C'est comme ça que j'ai maintenu mon rythme cardiaque : en pensant à mes parents. En faisant ça, je plonge dans un état semblable au comportement de drogué, et ça me plonge dans la mélancolie et la haine. Donc ne soit pas surpris que je m'éloigne de toi, prochainement : c'est ce qu'on attend de moi, de te laisser te rapprocher de ta fiancée. Et faire ce qu'on attend de moi, ou rendre les gens que j'aime heureux, ça me permet de maintenir une certaine stabilité émotionnelle qui m'empêche de m'effondrer. Alors dans les prochains jours, je vais me contenter d'enterrer mes parents, de faire parler ce monstre qui les a assassiné, et de tenir mon rôle de Gardienne. Tout ce que je te demande, c'est de me comprendre sans que je parle, comme tu le fais si bien.
Pour finir mon discours, je m'approche de Davy et le sert contre moi. Sa fourrure me tiens chaud, et me rassure. Et la tête contre la sienne, je lui murmure les deux mots qui retranscrive mes sentiments les plus sur, en ce moment : « Je t'aime ».
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top