Chapitre 12 : Davy
Elle est partie en courant, tellement vite que je n'ai pas eu le temps de la retenir. Marie, la directrice, me lance un regard lourd de sens, et je pars à sa poursuite, la suivant à l'odeur. Elle a quitté le bâtiment, et je croise de nombreuses personnes qui semble surprise et perplexe suite à sa rencontre. Mais je n'ai pas le temps de m'arrêter pour les rassurer. Son odeur me guide jusqu'à dans la forêt, où je sais qu'elle va se perdre. Mais elle semble courir très vite, sûrement grâce à l'adrénaline. Je fini par la retrouver, à trois kilomètres des locaux, où elle est accroupis près d'une mare, les bras resserré contre son buste.
Je m'approche lentement, en faisant du bruit pour qu'elle remarque ma présence.
- Va t'en ! Laisse moi seule ! cria-t-elle.
- Non, je ne te laisserais pas seule dans cette épreuve, lui répondis-je en m'approchant d'elle et en posant une main sur son épaule.
Mais elle se retourne et me frappe, ce qui ne me fait pas mal, mais semble lui froisser un muscle, au contact de mon corps dur comme un roc. Elle gémit et fini en position foetale. Quand je tente de m'approcher d'elle de nouveau, une vague d'eau se projette sur moi, et je me retrouve projeter contre un arbre.
- Laisse moi. Je n'aurais jamais du venir ici. J'aurais du rester avec eux, et les défendre.
- Pour te faire tuer, toi aussi ?
- Tais toi ! tais toi ! tais toi ! hurle-t-elle en planquant de nouveau ses mains sur ses oreilles.
Je m'approche d'elle de nouveau, décider à lui montrer que je ne la laisserai pas seule. En la prenant dans mes bras, sa réaction est violente : elle frappe mon torse de ses points, sans pouvoir s'arrêter, en me hurlant de dégager d'ici. Mais je tiens bon, ses coups ne me font pas si mal que ça, et je suis décider à lui prouver que je resterai à ses côtés, quoi qu'il arrive. Elle continue de me frapper pendant de longue minutes, exposant la colère par la violence. Je tiens le coup, et au bout d'une quinzaine de minutes, elle s'arrête de me frapper, et pose sa tête contre mon torse. Je sens ses larmes chaudes couler en silence, et les spasmes secouer son corps. Je la serre dans mes bras, et la berce comme une enfant. Dans cette situation, elle paraît si frêle, si éloignée de la personne qu'elle est d'ordinaire.
J'ignore combien de temps on reste comme ça. Mais quand son ventre se met à gargouiller, j'estime qu'il est midi. Pourtant, elle n'a aucune réaction. J'avoue que ne je sais pas trop quoi faire, à part la tenir dans mes bras, comme pour la protéger de ce monde qui semble la faire tant souffrir.
Des bruits de pas se rapprochent et je ne suis pas surprise de découvrir nos amis au complet. Rose, qui semble au courant, se rapproche lentement, et lui caresse le dos, ce qui fait lever lentement la tête à Clary. C'est la première fois que je vois son visage depuis qu'elle a sa tête posée contre moi. Ses yeux sont gonflés, ses joues rouges, et ses lèvres trembles, mais je ne peux pas m'empêcher de la trouver adorable. Rose lui tend les bras, et Clary la serre contre elle en sanglotant. Je m'éloigne pour aller parler aux autres quand je sens une main retenir mon tee-shirt.
Je sais s'avance que c'est la main de Clary, et quand je me retourne, je ne vois que ses yeux, qui me supplient presque de ne pas la laisser seule. Je lui souris pour la rassurer et l'embrasse sur le front, en lui murmurant que je reste à ses côtés, avant d'aller parler à Jack, Jenny, et Kim. On s'éloigne pour laisser de l'intimité aux filles, même si on peut les entendre à plus d'un kilomètre de distance.
- Vous avez des détails ? Je demande en regardant sérieusement mes amis.
- Ouais ... Apparemment, ils se sont fait attaqué cette nuit, par un loup aux reflets roux, et se sont fait lacéré, et déchiré la gorge. C'est un véritable massacre, et les policiers se posent des questions concernant le mobile.
- C'est surement le même loup. Comment il a fait pour les trouver ? Ce n'est pas tout près quand même, dis-je entre les dents.
- C'est donc définitivement une attaque contre elle. On doit la protéger, c'est une question de vie ou de mort, maintenant, déclare Jenny
- On doit la ramener dans les locaux, elle y sera plus en sécurité, déclare Jack
Je me dirige donc vers les filles, qui restent silencieuses pendant que Rose console Clary en lui massant le dos. Je fais signe à Rose qu'on doit rentrer et elle hoche la tête. Doucement, elle prend le bras de son amie et la tire lentement vers le groupe, la guidant vers les locaux.
Rentrer prend du temps. Une bonne demi heure durant laquelle je scrute avec attention chaque recoin de la forêt, m'attendant à être attaqué. Mais rien à l'horizon, et on fini par rentrer dans le calme, tandis que Rose entraîne Clary dans leur chambre. Je peux comprendre qu'elle ne souhaite plus rester à l'infirmerie, elle y a passer trop de temps depuis son arrivée.
Les animateurs se réunissent dans le bureau de la directrice, et je suis convié, avec Jack, et Jenny, à participer à cette mise au point. C'est d'ailleurs à la fois perturbant et agréable d'être pris enfin au sérieux par des adultes, même si j'aurais préféré que ce soit dans d'autre circonstances.
- Bien, j'imagine que vous savez tous ce qu'il se passe, entame Marie d'un air sérieux. En tant qu'ancienne Gardienne, je tiens à ce que vous sachiez que si je vous ai tous réunis, c'est parce que vous représentez tous une branche du surnaturelle, que ce soit Alice, notre fée, Thomas, notre représentant des loups, Lana, notre vampire, Harry, notre sorcier en chef, et Tom, notre harpie qui tire tout le temps la tronche. Bien sur, il reste de nombreuses races au dehors de nos locaux, mais il est parfois impossible de tous les réunir. Je suis déjà ravie de voir que Lana et Thomas se côtoie sans avoir envie de se faire la peau ... Bien, pour en revenir à notre problème, je dois vous énoncer ceci : les pouvoirs de notre jeune gardienne viennent tout juste d'apparaître, et les miens disparaîtront quand elle atteindra ses dix sept ans, c'est à dire dans un peu plus d'un mois. Quand ce sera le cas, je ne sera plus en mesure de la protéger moi même, et de masquer sa trace, bien qu'il semble que certains l'ai déjà trouvée.
- Que veux tu qu'on fasse ? Tu veux qu'on la forme, c'est ça ? Demande Lana, la jolie blonde aux yeux violet.
- Non, Davy va se charger de la guider. Mais je veux que vos yeux soient constamment posé sur elle, maintenant qu'elle est au plus bas.
- En parlant de ça, je peux l'aider à aller mieux, précise Lana en souriant
- Non, on va lui laisser un peu de temps pour pleurer ses parents, déclare Marie. Et si vraiment elle sombre, je ne verrais aucune objection à ce que tu lui donnes un coup de pouce pour ... l'aider à se retrouver elle même.
- Attendez, vous parlez de suggestion là ? je demande. Il est hors de question de la mettre sous hypnose. Elle doit faire face à son deuil, sinon, elle ne remontera jamais la pente, surtout quand ses pouvoirs deviendrons trop fort et briseront le sort. Ce sera encore pire.
- Non, je ne pense pas. D'ici là, elle aura trouver une sorte de stabilité émotionnelle grâce à ses capacités et ses responsabilités vont lui prendre trop de temps pour qu'elle ait le temps de céder à la tristesse, déclare Marie, pensive.
- Vous comptez la manipuler, pour qu'elle agisse selon vos besoin ... je crache d'un air dégouté. Elle est censée nous protéger, par la suite. Vous pensez réellement qu'elle le fera une fois qu'elle aura découvert votre petit stratagème ?
- Elle ne le découvrira pas, voila tout. N'ai crainte, elle restera la même, avec un peu plus de peps, je pense ... déclara Lana en me tapotant l'épaule.
Ne supportant plus cette hypocrsie et cet égoisme, je lance un regard à Jack et Jenny pour leur faire signe qu'ils devront me raconter la suite, et sort du bureau.
Je monte immédiatement au second étage, malgré les regard outré des filles. En arrivant devant la chambre des filles, je tend l'oreille, et m'inquiètes de ne pas entendre quoi que ce soit. J'entre en silence, et découvre Clary, enroulée dans ses couvertures, en train de dormir, tandis que Rose me fait signe de sortir, pendant qu'elle me rejoins.
- Son état s'empire ? je demande
- Elle vient de perdre ses parents, Davy. Elle ne dis plus rien depuis des heures. Enfin non, elle à dit une chose.
- Qui est ?
- « J'abandonne, ne comptez plus sur moi pour quoi que ce soit ». J'avoue que j'ai pas compris ...
Elle peut être, mais moi oui : je comprend qu'on est en train de la perdre.
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