Chapitre 10 : Davy

Je tente de la rassurer, et ça semble fonctionner. Je fini par la raccompagner à l'infirmerie, où on s'assoie sur son lit. Elle me regarde, attendant des réponses.

- Bon, alors avant tout, il faut savoir que le rôle de gardien porte un autre nom, selon ma meute. Druide, émissaire. Mais disons que Gardienne, c'est plus général, et plus agréable à porter, je pense.

- Pourquoi ça me rappelle Teen Wolf, dit-elle en soupirant et en se prenant la tête entre les mains.

- Ce n'est pas du tout pareil rassure toi, lui dis-je en lui relevant la tête. Ton rôle est de nous conseiller nous, mais également les autres races. Tu devras étudier les points forts, points faibles, coutumes de chaque race afin de pouvoir gérer tout ça.

- Ouais, t'es gentil mais je m'appelle pas Google non plus, hein. Mais, comment tu veux que j'apprenne ça, moi ?

- En posant des questions, en rencontrant les différentes personnes du camp, par exemple. Mais tu ne seras pas seule, rassure toi. Et puis, je t'ai parler des différentes capacités que tu as, rappelles toi. Tu nous as montrer que tu pouvais utiliser le feu quand tu avais peur. Désolé d'ailleurs, mais Jenny a voulu te tester sachant que tu n'avais aucune réaction. En général, tu peux contrôler les cinq éléments : le feu, l'eau, l'air, la terre, et l'esprit.

- L'esprit ? Tu veux dire comme les chamans ?

- Je vois que tu as quelques connaissances, mais c'est un peu différents en ce qui te concerne.

- Davy, c'est gentil de vouloir m'expliquer tout ça, mais ma tête va exploser, j'ai trop d'informations à absorber, je sens que mon cerveau va me fondre par les oreilles là ...

- J'ai compris, je te laisse dormir, lui dis-je en me relevant. Couche toi, je viendrais de voir demain matin.

- Attend. J'ai une question à te poser pendant qu'on est seul. Maintenant que je sais pour ta condition, tu peux m'expliquer les véritables raisons qui t'ont poussées à m'éviter, après cette attaque dans la forêt ?

Pour une fois, aucun sarcasme ni sous entendu se font entendre dans sa voix. Elle semble juste curieuse de savoir, ce que je peux comprendre.

- Eh bien ... Je t'ai dis que Jenny m'étais en quelque sorte destinée ? C'est un arrangement entre nos meutes, pour assurer un équilibre et la paix entre nous. Une sorte de mariage arrangé. J'ai cru que tu avais étais prise pour cible parce qu'on nous avait vu ensemble, alors je me suis dit qu'en m'éloignant de toi, et en faisant ce qu'on attendait de moi, ce serai suffisant pour assurer ta protection, même si ça m'a fait mal de te voir avec Evan, je dois l'avouer. J'avais commencer à ressentir un lien entre nous, mais il a sembler se déchirer au fil des jours, à chaque moments que je passais avec Jenny et à chaque pas que tu faisais avec Evan. Je suis désolé de t'avoir menti, lors de la soirée. Jake fait partit de la meute de Jenny et il me surveille de près, c'est pour ça que j'ai dis ça, bien que tu connaisses la véritable réponse que j'aurais donné.

Elle me regarde et semble réfléchir à ce que je viens de dire. Je me contente de lui embrasser le front, comme le ferai un ami, ou un grand frère, avant de m'éloigner vers la porte. Mais j'entend qu'elle se lève et se précipite vers moi, pour me prendre dans ses bras.

- J'ai compris ... Je ne te mettais pas dans une situation compliqué, je te le promet. Mais toi, je veux que tu me promettes de me tenir au courant la prochaine fois que tu veux faire un truc stupide. Après tout, je suis censé te conseiller, non ?

Je me contente de lui sourire et de lui ébouriffé les cheveux, avant de sortir. C'est dur de se trouver dans la même pièce que la personne qu'on aime, alors qu'on a pas le droit de la toucher ou de lui montrer le moindre signe d'affection. Je remonte dans ma chambre, où Jake m'attend devant la porte.

- Tu avais raison, Davy. Cette fille a un truc. Pour le coup, je suis heureux que tu ne puisses pas l'approcher, elle sera à moi.

- Je t'interdis de toucher le moindre de ses cheveux, le menaçais-je en le plaquant contre le mur, la main serré sur son cou. Je n'ai peut être pas l'autorisation de la toucher, mais tu ne lui fera rien, où alors, tu auras affaires à moi.

- Tu comptes donc éloigner chaque prétendant qui va s'approcher d'elle ? Tu as du boulot, Davy. Elle est bien trop jolie et intelligente pour rester seule, et tu le sais.

- Je veux au moins la protéger des personnes qui risque de mettre sa vie en danger, répondis-je en grinçant des dents

- Tu ne te rend même pas compte que, dans l'immédiat, c'est toi, le plus grand danger pour elle ? dit-il en repoussant mon bras et en rejoignant la chambre.

Je reste appuyé contre le mur, tendis que les paroles de Jack résonnent encore dans ma tête. Il a raison, je le sais. Mais j'ai tenter de m'éloigner d'elle une semaine, et elle a été en danger de mort. Alors je prendrais sur moi pour vivre avec cette tentation constante. Quand je rentre dans la chambre, je remarque que mes camarades sont endormis, ce qui est normal, vu l'heure avancée de la nuit. Sans bruit, je rejoins mon lit, et tente de trouver le sommeil. C'est hélas compliqué quand des tas de questions, d'idées et de problèmes vous trottent en tête. Mais je fini par m'endormir quand le soleil commence à se lever. Quand les moniteurs viennent toquer à la porte pour nous réveiller, il me semble avoir dormit à peine dix petites minutes, mais selon mon réveil, j'ai pu accumulé deux heures de sommeil.

Pendant que les garçons se lèvent difficilement, je m'habille en vitesse et file rejoindre l'infirmerie, ayant promis à Clary de venir la chercher à son réveil. Mais je trouve Jenny, qui attend patiemment devant la porte, comme si elle m'attendait.

- Toi non plus, tu n'as pas pu dormir beaucoup ? me demande-t-elle en soupirant

Pour une fois, ce n'est pas la fille écervelée et stupide que j'ai en face de moi, mais juste une personne fatiguée de jouer un rôle.

- Ouais, j'ai trop de truc en tête pour trouver le sommeil, dis-je en lui souriant sincèrement, pour une fois.

- Je voulais te parler, avant que tu ailles la rejoindre. De toute façon, elle dort encore. Voilà : j'ai réfléchis à ce qu'on s'est dit cette nuit, et j'en suis venue à la conclusion que tu avais raison : elle a besoin de protection, et je dois me comporter comme une fille mature. Après tout, je suis censée représenter ma meute, non ? Alors j'ai décider de changer de stratégie, en ce qui te concerne : je vais arrêter de te harceler et de me comporter comme une petite garce. A partir de maintenant, je veux essayer de devenir une amie pour toi, à défaut de te plaire en tant que petite amie. J'ai conscience que je me suis comporter comme une véritable égoïste, sans prendre en compte ce que tu voulais toi. Alors je te présente mes excuses, et je les présenterai à Clary quand elle sera réveillée. Je l'ai tout de suite détesté quand j'ai vu comment tu la regardais, mais je n'ai aucune raison de me comporter ainsi avec elle : elle ne m'a rien fait. J'espère que tu me pardonneras.

Sa déclaration me surprend un peu. Je ne m'attendais pas à un tel changement de comportement de sa part. Je lui ouvre alors mes bras et elle vient se blottir contre moi, tandis que je la sert contre moi.

- Finalement, la boule de feu ne t'a peut être pas touchée physiquement, mais elle t'a touché psychologiquement.

Elle recule d'un pas et me répond d'un air amusé :

- Toi, faut vraiment te reprendre, tu commences à avoir la même répartie que Clary.

Je ris et l'embrasse sur le front, avant de rentrer dans l'infirmerie, après lui avoir promis de la rejoindre à table avec notre malade. Quand j'entre dans la petite pièce qui sens le matériel médical à plein nez, je remarque tout de suite que Clary est en plein cauchemars : elle tremble et gigote dans son lit en gémissant. Je m'approche d'elle et la prend dans mes bras, en commençant à la bercer pour la calmer. Mais elle pousse un cri et ouvre les yeux d'un coup, son rythme cardiaque étant beaucoup trop élevé.

- Je suis là, respire et essaye de te calmer.

- Davy ... du sang ... mes parents ... ils ...

Elle est en pleine crise de panique, et je ne connais que deux solutions à ça : coller une baffe à la personne, ou l'embrasser, ce qui, dans les deux cas, surprend la personne au point de stopper son rythme cardiaque d'un coup durant quelque seconde. Je choisis donc la seconde solution, et embrasse avec délicatesse les lèvres brûlantes de la jolie brune. Elle semble sortir d'un coup de son rêve, et me regarde en fronçant les sourcils.


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