Je connais une petite fille,

Qui n'a que faire du dire des autres.

Parfois même elle sourit,

Quand ses ennemis se vautres.

Elle les regardent boire pour oublier qu'elle existe,

Elle est un monstre,

Elle en est fière,

Elle ne sera plus jamais triste.

Je connais une petite fille,

Qui refuse qu'on la méprise,

Qui refuse qu'on lui parle mal,

Qui exècre qu'on lui interdise.

Elle a brisé des vitres de sa voix,

Parce qu'elle était trop faible de ses mains.

Elle a balayé non seulement ses ennemis,

Mais aussi ses amis de son chemin.

Quand elle regarde en arrière,

Elle se dégoûte d'être si forte.

Elle sait qu'elle est incendiaire,

Elle est la poudre qu'elle apporte.

Je connais une petite fille,

Qui a peur de son reflet,

Elle a tout détruit, il ne reste qu'elle.

Ce meurtre la ; pas encore fait.

Je connais une petite fille,

Qui n'a que faire des punitions.

Que lui enlèveront t'ils ?

Elle n'a plus rien, jeune papillon.

Le papillon empoisonné,

Qu'il frôle une joue de ses ailes,

Et le nerf au bout de la frange,

Mourra d'une caresse mortelle.

Alors elle ne touche personne,

Parce que même douce, bien intentionnée,

Elle ne ramène que le malheur,

Elle a la mort à ses côtés.

Elle est jolie, et puis elle grandit,

Elle plaît un peu, et à tout le monde.

Les gens reviennent, la pense guérit,

Regardent plus près, la trouve immonde.

N'oubliez pas, que sous ses ongles,

Maladroitement caché, par le vernis écaillé,

Se trouve, heureusement pour elle,

Un papillon empoisonné.