Je ne te parlerais sûrement pas

Je cherche encore parmi les ombres,

Ton visage dans la pénombre.

J'ai toujours pour aspiration,

L'envie de t'entendre dire mon nom.


Je sais que tu n'reviendras pas,

Ce n'est pas grave, je ne t'attends pas.

Mais les morts parlent, aussi.

Dis moi, toi, le feras tu sans rev'nir à la vie ?


Et je sais bien, le monde tourne.

Dans les sabliers tombe la poudre.

Je sais qu'ils veulent me voir sourire,

Mais comment quand tu n'as plus d'avenir ?


Je me souviens de tes colères,

Parce que l'éducation était sommaire.

Que tu voulais que le futur,

Soit fait de portes sans serrures.


J'suis désolé, vraiment, pour tout.

J'ai tout gâché, c'est moi qu'ai voulu vivre sans nous.

Je n'regrette pas, si t'étais là,

Je ne te parlerais sûrement pas.


Et je sais bien, le monde tourne.

Dans les sabliers tombe la poudre.

Je sais qu'ils veulent me voir sourire,

Mais comment quand tu n'as plus d'avenir ?


Tout le monde est mort autour de moi,

Et les vivants n'ont plus de voix.

Ou est-ce moi qui n'entend pas ?

Je suis trop à l'écoute de toi.


Je ne veux pas passer le voile,

La vie m'a prise dans sa toile.

Mais je n'exigerais pas de toi,

Que tu reviennes vers moi.


Je n'ai pas de solution,

Je sais bien qu'ils ont raisons.

Il faut sûrement que je tourne la page.

Mais j'ai brûlé tout mes livres, tout tes encrages.


Et je sais bien, le monde tourne.

Dans les sabliers tombe la poudre.

Je sais qu'ils veulent me voir sourire,

Mais comment quand tu n'as plus d'avenir ?

***

Joyeux retour n'est-ce pas ? :D

(Feuille si tu lis ça et que tu comprends de qui ça parle, je t'autorise à prendre le livre le plus lourd de ta bibliothèque et de me frapper avec.)

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