Quand les souvenirs s'en mêlent
Marinette sursauta.
Mais Adrien, lui, ne vit que le regard assassin que lui lançait Nathanael.
Adrien se contente de le fixer en fronçant les sourcils, comme si il ne le reconnaissait pas. Marinette se tourna vers Adrien, l'observant les yeux écarquillés, comme si elle venait de voir un fantôme. Son cerveau n'arrive pas à s'y faire, il est de retour à Paris. Elle le croiserait encore souvent, il fallait qu'elle s'y fasse. Durant les cinq années qui s'étaient écoulées, elle avait cru l'apercevoir. De dos dans un café, au détour d'une rue, dès qu'un client entrait dans la boulangerie de ses parents, elle se disait « Et si c'était lui ?». Dès qu'elle arrivait à l'atelier, elle s'imaginait le croiser au détour d'un couloir, le voir assis dans un bureau, le rencontrer à la cafétéria, le voir sonner à sa porte ... Au fond d'elle, elle avait toujours espérer pouvoir le croiser un jour, durant toutes ces années sans lui, elle avait toujours espérer le revoir un jour à Paris.
Et aujourd'hui, c'était le cas. Mais son cerveau ne veut pas s'y faire. Et son coeur ne s'y habitue pas.
- Alors comme ça tu es de retour à Paris, Agreste ? lança Nathan sans cacher son air blasé.
Adrien dévisage Nathanael froidement. Le jeune homme avait changé depuis la dernière fois qu'il l'avait vu, son regard bleu acier est devenu plus dur, il n'a plus cette mèche qui lui tombait devant les yeux mais son visage est dégagé, ses cheveux sont désormais légèrement plus courts. Son visage est affiné et sa timidité semble s'être envolée. Si il l'avait croisé dans la rue, il ne l'aurait certainement pas reconnu. Et cette condescendance ...
- Ravi de te revoir Nathan, qu'est ce que tu deviens ?
- Je suis graphiste dans une boîte de pub ... répondit-il poliment. Et toi ? un sourire sarcastique se dessine sur son visage.
- Je suis Directeur marketing chez Gabriel.
- Oh, impressionnant. Merci Papa Agreste dit-il avec un clin d'oeil provocateur.
Adrien voulut répliquer qu'il était diplômé d'un Master en Marketing international de l'université de Brown d'où il était sortit major de promo mais il n'en fit rien. Il ne voulait pas rentrer dans le jeu de provocation dans lequel son ancien camarade l'entrainait. Il se contenta de l'ignorer et se tourna vers Marinette.
-Mari, ça te dit de venir diner avec moi ce soir, en souvenir du bon vieux temps dit-il en adressant un clin d'oeil à la jeune fille qui semblait s'être changé en statue de sel sur sa chaise.
Marinette se contente d'ouvrir et fermer la bouche mais aucun son n'en sortit. Se rendant compte d'elle même du ridicule de la situation, elle lance un regard désespéré à Nathan qui la regardait en faisant d'imperceptible mouvement de tête pour l'encourager à dire non à cette invitation. Le regard de Marinette passe d'Adrien à Nathan simultanément, une vague de panique l'envahit. Elle s'arrêta sur Adrien, son regard émeraude l'hypnotisa instantanément. Elle ne pouvait pas dire non à Adrien. Elle ne pourrait jamais lui dire non.
Toujours incapable de prononcer le moindre mot, elle se contente de hocher bêtement la tête comme une poupée de chiffon, et lui lance un sourire crispé. La mâchoire de Nathanael se crispa, en même temps que son poing sur la table, et il émit un sonore raclement de gorge pour signifier son mécontentement. Ni Adrien, ni Marinette n'y prête attention, tant leurs regards s'étaient accrochés et ne pouvait plus se quitter.
La jeune styliste se rendit compte à cet instant, que face à Adrien, elle avait toujours 16 ans. Et son coeur battait pour lui, comme il y a 5 ans. Le regard de son ancien camarade semble la déshabiller, et elle se surprit à trouver la sensation agréable. Jamais il ne l'avait regardé de cette façon. Un légère flamme s'anima soudain au bas de son ventre tandis que son coeur tambourinait furieusement dans sa poitrine. Le visage d'Adrien s'illumina quand Marinette hocha la tête positivement.
- Super Mari, je passe te prendre ce soir chez toi vers 20H.
Adrien se penche sur la table, Marinette eut un mouvement de recul. Il sort son portable de sa poche et note l'adresse de Marinette qui a bien du mal à articuler, sous le regard réprobateur de Nathanael.
Le blond n'est qu'à quelques centimètre de son visage, ses mèches blondes devant les yeux, il tape frénétiquement sur son téléphone. Marinette observe ses longs doigts agiles se balader sur l'écran, et la flamme qui avait pris vie au fond de son ventre s'agitait de plus en plus. Adrien porte une chemise blanche sur un jean foncé. Son regard remonte le long de ses bras dont les muscles se dessinaient visiblement sous le tissu, puis arrive sur son cou. Elle observe la frontière entre le col de sa chemise, et son torse. Sa peau semblait lisse et douce, légèrement hâlé. Malgré elle, elle imagina un torse parfaitement dessiné sous l'étoffe de cette chemise. Son regard glisse ensuite sur son ventre et observe les quelques millimètres de peau qu'elle put apercevoir entre deux boutons de chemise. Sa flamme se transforma d'un coup en brasier. Mais son regard continu de parcourir son corps et descend jusqu'à sa ceinture, son jean parfaitement ajusté suggère parfaitement la forme de son corps. Marinette avale difficilement sa salive. Son léger parfum boisé l'enveloppe entièrement.
Une fois les renseignements inscrits sur son téléphone, Adrien se redressa.
- J'ai hâte d'être à ce soir, Mari. dit-il.
- Moi aussi. chuchote t-elle.
Adrien salua les deux amis d'un revers de main et sortit du café, son latte machiatto dans la main.
- Bon sang, Mari ! C'est quoi ton problème ? la sermonne Nathan.
- Quoi ? Je pouvais pas lui dire non quand même !
- Si tu aurais du !
- Je pouvais pas.
- Ca recommence ! dit Nathan en levant les paumes et les yeux vers le ciel.
- C'est bon, n'en fais pas tout un plat, c'est qu'un diner amical, rien de plus.
Nathan se lève de sa chaise en soupirant.
- Tu ne viendras pas te plaindre quand il t'aura briser le coeur dit-il séchement.
- Attends, Nath !
Mais le jeune homme s'éloigna et sortit du café en lui lançant un dernier regard de réprobation. Marinette se rassit en soupirant. Elle sortit son téléphone et composa un sms à l'attention d'Alya.
MARINETTE : Alya, j'ai accepté un diner avec Adrien, tu crois que c'est une erreur ?
La réponse ne se fit pas attendre.
ALYA : Et bien, difficile à dire. Mais je pense que vous avez des choses à vous dire ...
La réponse de son amie lui convenait parfaitement. Effectivement, c'était l'occasion de s'expliquer avec Adrien, de tourner la page ... et de fermer le livre.
***
Marinette avait choisit une superbe robe bleu nuit dans un style un peu rétro. La taille était très marquée, le bas de la robe était évasé et arrivait au dessus du genou et son décolleté en coeur mettait en valeur sa poitrine. Elle compléta sa tenue par des escarpins bordeaux et choisit un petit blazer noir pour couvrir ses épaules.
La sonnette de l'entrée retentit.
Quand elle ouvrit la porte, Adrien sentit ses jambes l'abandonner. En voyant Marinette ainsi vêtue, le jeune homme avait perdu toutes facultés à réfléchir. Sa mâchoire se décrocha. Il en oubliait même de respirer.
Cette tenue avait l'avantage de mettre en valeur ses courbes avantageuses, sa taille fine, ses jambes galbées, ses chevilles délicates, ses épaules menues. Elle avait relevé ses cheveux en un chignon très vintage qui rendait son port de tête incroyablement sexy. Adrien sentit un frisson de plaisir le parcourir et un désir grandissant l'animer.
Adrien sentait ses joues s'empourprer, il tenta de masquer son émotion en respirant profondément. Après les salutations d'usages, Marinette et Adrien entrèrent dans le vieil et étroit ascenseur de l'immeuble. Quand les portes se refermèrent sur eux, un silence gêné s'installa.
- Où m'emmène-tu manger ? demanda t-elle pour briser la glace.
- C'est une surprise. répondit-il en lui adressant un clin d'oeil.
L'atmosphère était lourde. Cote à côte dans cet étroit ascenseur, Adrien se sentait irrémédiablement attiré par la jeune fille. Le coeur au bord des yeux, il observa la jeune fille du coin de l'oeil. Il s'imagina approcher ses lèvres de son cou, respirer son odeur, embrassant délicatement cette peau diaphane qui semblait si douce. Son regard se perdit ensuite sur ses lèvres, délicatement maquillées d'un rouge à lèvres mat de couleur bordeaux, pulpeuses et charnues, comme un bonbon qui n'attendait que d'être croquer. Il la vit pincer ses lèvres, dévoilant son stress. Ce geste si anodin fit grimper sa température corporel. Puis ses yeux glissèrent jusqu'à la naissance de son décolleté, il remarqua sa poitrine s'abaisser et se soulever rapidement, signe certainement d'une vive émotion ou d'un stress intense. Il jeta un coup d'oeil discret à sa taille, son ventre, ses jambes. Il ne put s'empêcher d'imaginer ses mains sur ses jambes douces. Des pensées beaucoup plus osées lui parvinrent, et son excitation grimpa d'un cran. Il secoua légèrement la tête pour les chasser et se concentra sur un semblant de conversation. Vivement qu'ils puissent sortir de cet ascenseur. Marinette se contentait de fixer les lumières des étages défiler. Un légère secousse, et leurs doigts se frôlèrent. Marinette sentit un violent courant électrique partir de ce contact et venir directement se loger au creux de son ventre.
- Pardon ! firent-ils en coeur, en éloignant leurs mains l'une de l'autre.
Ils se fuyaient du regard et rougirent comme deux adolescents. L'appareil s'arrêta enfin au rez de chaussée, les libérant enfin de cette ascenseur suffoquant.
Adrien tenu la porte à Marinette qui arriva sur le trottoir. Là juste en face de son immeuble se tenait une magnifique voiture de sport de marque allemande de couloir noire. Marinette n'en revenait pas, elle s'attendait à voir son chauffeur et sa limousine plutôt que sa propre voiture de luxe. Adrien fit signe à Marinette de s'installer sur le siège passager puis pris place derrière le volant, et le son rauque du moteur du véhicule se fit bientôt entendre dans la rue. Bien qu'impressionnée par le moyen de transport, Marinette n'en montra rien.
Durant le trajet, la gène qui régnait entre eux était palpable, et un lourd silence s'installa. Marinette ne savait qu'elle attitude adopter envers Adrien. Ses sentiments étaient d'ailleurs tellement confus et contradictoires.
Garder ses distances et lui sauter au cou. Faire comme si elle avait oublié qu'il lui avait brisé le coeur et lui en vouloir de tout son être. Le snober et le séduire. Pourquoi s'était-elle habillée comme ça déjà ?
- Tout vas bien Mari ? Tu sembles ailleurs ... dit-il, brisant ainsi le silence qui régnait dans l'habitacle.
- Désolée. C'est juste que ... je n'arrive pas à croire que tu es rentré ...
Adrien jeta un rapide coup d'oeil en coin à Marinette et l'observa une fraction de seconde se mordre la lèvre inférieure, avant que son regard ne se focalise à nouveau sur la route.
- Est-ce que l'on est toujours amis Adrien ? Ou bien doit-on tout recommencer à zéro ?
Adrien sentit son coeur raté un battement. Marinette était elle même étonnée de la facilité avec laquelle elle avait posé cette question à Adrien. Le fait que Marinette ne regarde pas Adrien dans les yeux au moment où ces mots avaient franchis ses lèvres y était certainement pour quelque chose dans sa soudaine audace. Le silence gêné s'installa à nouveau entre eux. Marinette sentait qu'elle n'avait pas d'autres choix que d'aller au bout de sa réflexion.
- Es-tu toujours le même Adrien que j'ai connu il y a 5 ans ? dit-elle en jeta un regard inquiet à son chauffeur.
- Non, Mari. répondit l'intéressé en crispant ses doigts autour du volant. Je ne suis plus le même.
Marinette sentit comme un étau se resserrer autour de son coeur. Elle eut d'un coup l'impression que l'oxygène manquait dans le véhicule.
Adrien se gara devant le restaurant. Après avoir ouvert galamment la porte de son invitée et donné ses clefs au voiturier, ils entrèrent dans le restaurant sans un mot.
Marinette resta bouche bée devant la beauté des lieux. Le restaurant qu'avait choisi Adrien était un restaurant traditionnel japonais. Pas le genre de restaurants japonais que Marinette fréquentait habituellement dans le 1er arrondissement, où vous mangez un bol de ramen brulant accoudé au bar, collé à votre voisin de table. Non, ce restaurant était d'un luxe auquel elle n'était pas habituée. Les serveuses étaient vêtues de yukata traditionnels et leurs gestes étaient d'une grâce irréelle. Ils s'installèrent au bar en noyer laqué devant le cuisinier qui les accueillis d'un conventionnel hochement de tête. Au grand étonnement de Marinette, le cuisinier semblait leur être attitré personnellement. Adrien et Marinette était côté à côte et la jeune femme se sentit soulagé de ne pas lui faire face.
Une serveuse leur apporta rapidement un cocktail de bienvenue.
- Pourquoi m'as-tu invitée, Adrien. osa t-elle sans le regarder.
- Je voulais me faire pardonner Mari.
- Pardonner de quoi ?
- D'être parti, malgré ce que tu m'as dis à l'aéroport.
- Oh, c'est du passé tu sais ... répondit-elle sentant ses joues s'embraser.
- Et si j'avais été le même qu'aujourd'hui à cette époque, je serai resté, Mari ...
Marinette sentait ses mains devenir moites et son coeur palpiter dans sa poitrine. Son visage tourné vers Adrien, elle observait son profil avec insistance, comme si elle le voyait pour la première fois. Sentant le regard brulant de Marinette contre sa joue, Adrien se tourna à son tour vers elle. Ses lèvres s'ourlèrent en un sourire si affectueux qu'il fut comme une fléchette dans le coeur de Marinette.
- C'est trop tard pour les regrets Adrien. répondit-elle, la voix légèrement étranglée qui parut plus sèche qu'elle ne l'aurait souhaité.
- C'est pour ça que je t'ai invité ici. Je me souviens que tu adores la cuisine japonaise. répondit Adrien sans perdre son sourire.
- J'aimerais que l'on redevienne amis Mari. Peu importe le temps que ça prendra pour que tu me fasse à nouveau confiance. Peu importe si nous mettons des années à retrouver cette amitié. Je serai patient, et on recollera les morceaux ...
«Les morceaux de mon coeur » songea t-elle. Avait-elle envie de se risquer à le briser à nouveau ?
Le cuisinier leur servi à chacun une petite assiette sur laquelle était disposé de délicats sushis joliment présentés. Marinette sentit son ventre gargouillé à la vue de ce met si appétissant. Adrien saisit son verre et le tendit vers Marinette.
- A notre nouvelle amitié, Mari.
Marinette sourit. Elle se sentait apaisée. Comme si le vide qu'elle ressentait dans son coeur avait été comblé par le sourire bienveillant d'un vieil ami.
Alors qu'il dégustait leurs plats, leurs coudes se touchèrent et la peau de leurs bras entra en contact par inadvertance. Marinette ressentit une petit flamme s'allumer au creux de son ventre. Elle attrapa son verre et avala une belle gorgée du contenu pour se donner un peu plus de courage.
Au fur et à mesure de la soirée, et surtout des verres qu'elle vidait, Marinette sentait les dernières réticences s'envoler. Tandis que Adrien lui racontait quelques anecdotes amusantes sur la différence entre les Etats-Unis et la France, elle riait sans retenu. Son rire cristallin frappa Adrien en plein coeur. Et alors qu'elle sentait sa tête légèrement trop lourde pour ses épaules, elle se sentit inévitablement attiré par l'épaule rassurante de son ancien camarade de classe. Elle colla son épaule à la sienne et posa sa tête sur celle-ci. Adrien se sentit parcourut d'un léger frisson qu'il attribua au wasabi qu'il venait d'avaler. Sa main vint naturellement se poser sur le dos de la jeune fille pour la soutenir. Marinette sentait sa température monter de quelques degrés à ce simple contact. A moins que ce ne soit simplement l'alcool qui coulait dans ses veines.
- Ca va, Mari ?
- C'est le vin de prune ! marmonna t-elle.
- Je t'assure que je n'avais pas l'intention de te saouler ce soir !
- Tu n'aurais pas du revenir Adrien.
- Pourquoi ?
- Parce que tout vas recommencer.
- Qu'est ce qui va recommencer, Mari ? dit Adrien penchant son visage vers celui de celle dont la joue reposait sur son épaule.
- Mes sentiments.
Dans une étincelle de lucidité, Marinette se ressaisit. Elle n'avait pas vraiment dit ça à voix haute, n'est ce pas ?
La jeune fille se redressa, droite comme un I, tentant de masquer le vent de panique qui la saisissait. Adrien eut l'impression qu'un défibrillateur invisible venait de lui envoyer une violente décharge électrique en plein coeur.
La serveuse choisit le bon moment pour annoncer les desserts. La glace eut un effet positif sur Marinette qui se sentait un peu moins alourdit par l'alcool. Adrien l'observait manger sa glace avec délicatesse. La cuillère qui plonge dans la crème glacée au thé vert avant de se diriger vers sa bouche. Sa bouche qui s'entrouvrent légèrement et la cuillère qui disparait entre ses lèvres Adrien trouva se spectacle fascinant, sans qu'il ne sache réellement pourquoi.
- Mari, tu as de la glace ici dit-il en montrant le coin de sa propre bouche avec son index.
Mais pourquoi avait-il dit cette phrase. Ce qu'il redoutait arriva. Marinette se lécha la lèvre supérieure avec lenteur. Adrien ne sut jamais si la lenteur suggestif et sensuelle avec laquelle elle lécha sa lèvre était du à son imagination ou si Marinette l'avait prémédité. Il sentit une violente chaleur s'animer dans son bas-ventre, bien plus bas qu'il ne l'aurait voulut. Evidemment, ce geste fut totalement vain et la crème glacée restait inévitablement au même endroit. Adrien dirigea ses doigts vers le visage de la jeune fille, posa sa main sur sa mâchoire, puis essuya lentement la trace de crème au coin de la bouche de Marinette avec son pouce. Sa main resta accrochée à son visage. Marinette le regardait sans comprendre. Hypnotisée par le regard magnétique de son ancien camarde, Marinette en eut le souffle coupé. Les secondes semblaient durer de longues minutes.
- On se rend toujours compte de ce qui est important pour nous lorsqu'on le perd. Et c'est ce que j'ai ressenti durant ces cinq dernières années. J'ai mis du temps avant de comprendre ce qui me manquait. J'ai cherché sans cesse un moyen de combler ce vide. Avant de comprendre ... murmura t-il.
Marinette avait du mal à saisir le sens de chacun des mots que prononçaient Adrien. Elle ne comprit pas ce qu'il cherchait à lui dire. Ni de quel vide il parlait.
Il était si proche de son visage. Trop proche pour elle.
- Tu étais mon amie. Tu étais toujours là pour moi. Et je suis parti quand même. Je t'ai laissé seule. Ce n'est seulement là bas que j'ai compris que tu étais plus importante dans ma vie que je ne le croyais ... continua Adrien, sa main toujours posée sur sa joue.
- Quand tu es parti, ça m'a fais tellement mal. J'ai cru que je ne pourrais jamais m'en remettre. Et en faite, je pense que je ne m'en suis jamais vraiment remise ... confia Marinette.
Ils restèrent un instant à s'observer, le silence et la lumière tamisée qui régnait dans le restaurant rendait l'atmosphère irréelle. Marinette se demanda un instant si elle n'était pas entrain de rêver.
- Mari, pourquoi même en te voyant, tu me manques encore ? murmura t-il à quelques centimètres de son visage, collant presque son front au sien.
Marinette sentit ses joues s'embraser et son coeur raté un battement quand elle remarqua le regard d'Adrien s'arrêter sur ses lèvres.
*** A suivre ***
Petit mot d'auteur :
Hello everybody ! Je dois vous avouer que le début de cette fic est un peu difficile à écrire pour moi. En faite j'ai déjà le reste de l'histoire écrite, mais je dois réintroduire les personnages avant donc ça prend du temps. J'ai peur que cela soit un peu ennuyeux mais vous inquiétez pas l'action arrive après ;) Continuez à suivre mon histoire !!
Merci de me lire, et merci pour vos commentaires !
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